Trouver une idée et formaliser un plan peut parfois être difficile. Dans ce chapitre, nous allons aborder une piste de réflexion pour vous aider — nous l’espérons — à franchir cet odieux obstacle qui empêche Clémentine de partager le fruit de votre savoir au monde entier !
- Techniques de brainstorming
- Préparer son contenu : se poser les bonnes questions
- Formaliser le plan et le premier jet
Techniques de brainstorming
Le brainstorming ou « remue-méninge » en français est une technique (ou plus exactement, un ensemble de techniques) utilisée pour trouver un maximum d’idées nouvelles sur un thème donné. Il peut s’agir tant de trouver des idées que des solutions à des problèmes auxquels on fait face. Evidemment, dans notre cas, ce sont les idées qui nous intéressent.
Le brainstorming consiste habituellement à réunir un groupe de collaborateurs afin qu’ils produisent collectivement des idées. Il existe plusieurs techniques :
- Chaque participant émet à tour de rôle une idée qui lui vient à l’esprit ;
- Le brainstorming inversé : au lieu d’émettre des idées d’un sujet que vous souhaiterez abordé, émettez des idées de contenus qui ne vous intéressent pas. L’idée est de procéder par élimination et cela peut être une solution simple pour affiner la ou les idée(s) qui vous intéresse(nt) vraiment ;
- Le brainstorming par le jeu : être quelqu’un d’autre (proposer aux participants de se mettre dans la peau d’un lecteur par exemple), des associations de mots, etc.
- On peut également procéder par combinaison : on décompose le sujet de la recherche en deux, par exemple, un tutoriel sur une méthode de développement et son utilisation pratique via un projet ;
- Etc.
Plusieurs techniques peuvent évidemment être successivement utilisées lors d’un même brainstorming. Et les quelques exemples ci-dessus peuvent s’appliquer pour une personne seule. Une personne seule peut tout-à-fait se remuer les méninges efficacement.
En général, on utilise des mind map (ou « carte mentale », « carte cognitive » en français) pour poser facilement les idées sur le papier ou numériquement. Mais libre à vous d’utiliser ce qui vous semble le plus efficace (pour certaines personnes, une feuille et un crayon en écrivant plusieurs idées, fonctionne très bien). Mais pour vous montrer ce que ça peut donner, voici un exemple réel du tutoriel Game Design en cours de rédaction par @Arius :
Ainsi, le Mind Mapping est une cartographie visuelle des idées (et plus généralement d’informations) sous forme de schéma. Elle contient un sujet central, des sujets principaux et secondaires, des relations ou branches. Les idées s’organisent tant de manière hiérarchique qu’associative (des liens entre branches) grâce à des codes visuels. Le fait de pouvoir visualiser les idées et informations, comment elles s’imbriquent aident grandement tant pour trouver une idée de contenu que pour préparer ce dernier.
Il existe plusieurs outils (tant en ligne que des logiciels) pour réaliser des cartes cognitives : mindmup.com (directement connecté à Google Drive), mindmeister.com, MindNode, XMind, Framindmap,.. Le choix ne manque pas.
Préparer son contenu : se poser les bonnes questions
Tout d’abord, il vous faut trouver une idée de sujet. Vous pouvez bien entendu utiliser les exemples cités précédemment, en vous plaçant, par exemple, à la place de votre lecteur, en demandant à des débutants quel sujet — dans votre sphère de compétence — les intéresserait (exemple : vous êtes physicien, peut-être que certains membres sur Zeste de Savoir (et/ou autre communauté que vous fréquentez), des proches,… émettent le souhait de lire un contenu d’astrophysique, un article sur la recherche d’exoplanètes, etc.). Ou tout simplement, à l’ancienne, en notant les idées qui vous passent par la tête.
Essayez d’avoir au moins 3 idées différentes, d’un mot à trois mots : "Astrophysique", "Théorie des réseaux", "Physique nucléaire". C’est votre thème (dans votre carte mentale, il s’agira de vos noeuds principaux (le nom peut varier selon les outils)), il s’agira ensuite d’affiner ces derniers.
La deuxième chose à faire fut déjà abordée brièvement dans le chapitre sur la rédaction, il s’agit de définir le niveau technique de votre contenu, ainsi que d’autres points importants.
Souvent, on a tendance à tenter d’identifier immédiatement les sujets. Cela se révèle parfois problématique lorsque l’on ne sait pas exactement ce que l’on recherche. Il faut donc affiner le thème en déterminant — notamment — le public cible.
Pour chacune de vos idées/thèmes, vous allez définir (il s’agira ici de vos noeuds secondaires) :
- Le public cible (Qui ?) : désirez-vous apprendre ou informer des néophytes sur un sujet du thème choisi ;
- Ensuite, vous allez indiquer des idées de sujets (en lien avec le thème) (Quoi ?). Notez simplement des idées de sujet mais ne les affinez pas plus ;
- Il vous faut désormais identifier comment vous comptez aborder ces sujets. Avez-vous des rappels de notions à faire (ici, l’importance d’avoir déterminé le public cible entre particulièrement en ligne de compte) ? Est-ce qu’il s’agit de théorie pure ? Est-ce que vous comptez ajouter des exercices (si oui, pour chaque idée, indiquez-les brièvement 1) ? Pour chacune de vos idées, imaginez et indiquez brièvement l’évolution logique de votre contenu : quels sont les différents points que vous aborderez ?
À ce stade, il n’est pas nécessaire que cela soit parfait. L’idée est de "poser par écrit" ce qui trotte dans votre tête !
Ensuite, relisez le tout, identifiez parmi les thèmes et sujets, celui qui vous intéresse le plus. Une fois que celui-ci a été identifié, relisez votre sujet et la manière dont vous comptez l’aborder en tenant compte du public cible. Affinez au besoin s’il apparaît par exemple qu’un néophyte complet aurait à première vue besoin d’un rappel ou deux.
À présent, commencez à rédiger un embryon de plan sur la base des informations dont vous disposez déjà et de vos connaissances du sujet sélectionné. Ici aussi, nul besoin qu’il soit parfait dès le début. Ne vous inquiétez pas également de savoir si, au final, il s’agira d’un mini, moyen ou big-tuto ou d’un article relativement court ou long. Concentrez-vous uniquement sur votre contenu, les points abordés et la structure globale de celui-ci. Vérifiez simplement si l’évolution du contenu, à la lecture des différents points (parties, chapitres, sections…) semble fluide et logique.
Comme vous pouvez le constater dans l’exemple donné plus haut, @Arius a d’abord déterminé le sujet du tutoriel, le public cible et la manière dont le contenu traitera de ce dernier (partie gauche de la carte). Par la suite, il a planché sur la structure de son tutoriel (partie à droite) et, au fur et à mesure de son brainstorming, en est arrivé à la structure présentée sur l’image.
- Dans votre carte mentale, selon la structure, cela peut être des relations, des noeuds "enfants" et donc hiérarchique (recommandé pour des raisons de lisibilité), etc.↩
Formaliser le plan et le premier jet
Et enfin, vous pouvez éventuellement commencer à créer la structure de votre tutoriel sur Zeste de Savoir (ou dans Zest Writer) et indiquer dans les parties créer de manière moins succincte que dans votre carte mentale cette fois le contenu des celles-ci. L’idée ici est d’avoir un tout premier jet viable (sans forcément être complet à la manière d’un contenu finalisé) afin de vérifier notamment à l’écrit si l’article, le billet ou le tutoriel semble fluide et logique dans ses différents points, s’il ne manque pas des rappels, s’il y a des remarques particulières à faire ici ou là, etc. Si tel est le cas, adaptez en conséquence la structure de votre contenu dans votre carte mentale.
Il vous sera toujours possible, tout le long de la rédaction, de déplacer certaines parties, certains chapitres ou sections selon les besoins et l’évolution de votre contenu. La rédaction d’un contenu est fréquemment, au début de la vie de votre contenu, un va et vient entre votre carte mentale (qui, à ce point du processus, constitue votre plan) et votre contenu en rédaction, votre premier jet. Au fil du temps, cependant, vous arriverez à une structure qui vous plaît et la structure de votre contenu sera ainsi consolidée et deviendra ainsi, sauf cas extrême, définitive.
Et voilà ! Vous êtes normalement arrivé à bout de cette maudite page blanche. N’hésitez pas bien évidemment à tester les autres méthodes de brainstorming brièvement abordées ici (et ailleurs sur Internet) si la méthodologie suggérée n’a pas porté ses fruits.
N’hésitez pas également à suggérer d’autres méthodes dans les commentaires du tutoriel, le guide du tutoriel vise à être le plus complet et utile possible.