Interview : Rencontre avec viki53

Découvrons le quotidien d'un auto-entrepreneur dans le développement Web et mobile

Salut viki53 et merci pour ta participation ! Pour commencer, pourrais-tu te présenter, nous dire un peu qui tu es et ce que tu fais professionnellement ?

Bonjour bonjour ! Mon vrai prénom est Corentin, je vis en Bretagne (mais pas trop loin de ma Mayenne natale) et je suis développeur Web et mobile freelance. J’agis depuis août 2011 sous le statut d’auto-entrepreneur, qui simplifie pas mal de choses au quotidien, même si la première année n’était pas à plein temps (j’étais toujours étudiant et apprenti).

viki53
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En quoi consiste ton boulot ? Quelles sont tes tâches/responsabilités ?

J’ai un boulot plutôt varié, du fait que je touche aussi bien à du Web qu’à du mobile. En gros je crée quelques sites Web, mais ma spécialité est plutôt du côté des applications Web et mobiles.

Je peux aussi bien m’occuper de déboguer un site événementiel pour une agence de communication parisienne que créer une application Web compatible tablette pour un groupe de presse toulousain. Le tout en m’occupant de la gestion de projet quand il s’agit d’un client direct (sans passer par une agence ou un intermédiaire qui s’occuperait de ce point).

Niveau technos, mes racines sont du côté de PHP côté serveur mais j’ai tendance à me tourner vers des trucs plus sympas comme Node.js ces derniers temps. Je fais aussi pas mal de front-end (j’adore tout ce qui est en rapport avec l’ergonomie et l’expérience utilisateur), donc le JavaScript est assez présent dans mes projets.

Existe t-il une journée type ?

Pas du tout ! Chaque jour est fonction des besoins de mes clients. S’il y a des urgences, je dois agir vite et le plus souvent sur des sites en production (et parfois des sites à fort trafic, donc il n’y a pas intérêt à faire d’erreur). S’il n’y a pas de programme particulier, je vois quel projet est le plus urgent ou, à défaut, celui sur lequel j’ai envie de travailler dans l’immédiat. Et quand il n’y a pas de projet en cours, je traine par ici en regardant des séries ou je m’amuse sur des projets open source.

On entend souvent parler de la difficulté de se lancer, de la "solitude" des entrepreneurs face au monde etc… Qu’en penses-tu ?

C’est vrai que se retrouver seul chez soi peut parfois être difficile à gérer, mais cela me permet surtout de rester concentré. Le principal danger est de se motiver à travailler alors qu’on a une télé, une console et tout un tas d’autres divertissements sous la main. Mais l’inverse est aussi vrai : il m’arrive parfois de bosser jusqu’à 2 heures du matin parce que j’étais motivé, ce qui a plutôt tendance à dérégler mon rythme de sommeil.

Se lancer n’est pas nécessairement une étape difficile — en tout cas en AE — tant que c’est bien préparé : il ne faut pas se lancer à l’aventure du jour au lendemain. Si vous comptez devenir freelance, pensez d’abord à démarcher quelques clients pour avoir du travail dès le début et à sonder le marché pour plus tard : ne commencez pas à dépenser de l’argent si vous n’êtes pas sûr d’en gagner ou que le marché risque d’être vite saturé.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton travail ?

Comme tout indépendant, je crois qu’à la base je voulais être mon propre patron pour ne pas avoir à suivre des ordres parfois irréalistes. Mais au final, je me rends compte qu’être en direct avec le client est l’une des meilleures choses qui me soit arrivée : je peux discuter avec eux de leurs besoins, connaître réellement leur situation pour les conseiller au mieux. Et cela me permet aussi à l’occasion de tomber sur des projets (et des personnes) très sympas, sur lesquels je ne serais jamais tombé en entreprise.

Un autre point qui me bloquait dans le monde de l’entreprise, c’est le risque de rester bloqué dans un univers fermé sans pouvoir en sortir (ou très difficilement). En étant indépendant, je peux travailler sur des projets très variés, ce qui me permet d’utiliser des technos très différentes et surtout d’en découvrir de nouvelles quand j’ai un peu de temps. Je peux donc continuer à me former, sans avoir besoin de demander quoi que ce soit à mon boss.

De la même manière, qu’est-ce qui te plaît le moins ?

L’administration ! :D C’est un peu un troll, mais c’est aussi vrai : l’administration française a beaucoup à faire pour simplifier les démarches et surtout beaucoup d’efforts à faire sur la qualité de ses services Web. À vrai dire, c’est le point qui me fait le plus souvent regretter d’être indépendant car il faut souvent tout faire soi-même et perdre du temps pour ce genre de choses est très énervant.

Je ne vais pas dire que les clients sont un point négatif, mais c’est en tout cas un point sensible : si vous n’êtes pas à l’aise lorsqu’il s’agit de vous vendre ou d’expliquer votre travail à des inconnus, ça risque d’être très difficile pour vous. Il ne faut pas non plus oublier que certains clients sont plus difficiles que d’autres : même si le plus souvent ils ne connaissent rien au métier, ils adorent prendre des décisions, y compris des mauvaises, juste pour avoir l’impression de s’y connaitre. En fait, développeur freelance, c’est un métier à risques !

Si je passais dire bonjour, je trouverais quoi sur ton bureau ?

De tout ? En général, il n’y a pas grand chose sur mon bureau à part mon ordi, quelques smartphones/tablettes pour les tests, du matériel informatique courant (disques durs externes, imprimante…) et de la paperasse que je ne prends jamais le temps de ranger.

Ça change d'un open-space non ?

Parle-nous de ton parcours… A-t-il été déterminant pour ce poste ?

Pour être honnête, j’ai toujours voulu être indépendant, avant même de finir le lycée. C’est d’ailleurs en seconde que j’ai commencé à apprendre le HTML/CSS grâce au tutoriel de Mathieu Nebra sur le SdZ de l’époque, puis le PHP avec le tuto du même auteur (toujours sur le même site). En première j’ai eu l’occasion de faire un stage dans une agence de communication qui a été surprise de voir que j’étais capable de créer un site complet et qui m’a donc conseillé de DUT SRC de l’IUT voisin.

J’ai donc suivi de DUT — qui a depuis été renommé MMI — en faisant une deuxième (et dernière) année en alternance dans une super boîte à côté de Lille. C’est à vrai dire dans cette entreprise que j’ai appris le plus de choses, le DUT étant surtout orienté vers les débutants qui n’avaient aucune formation spécifique à l’entrée. Et c’est finalement grâce à cette alternance que je me suis orienté vers le mobile après avoir travaillé sur une grosse application pour une startup locale (sur laquelle j’ai d’ailleurs continué d’intervenir pendant près d’un an en freelance — ça sert à ça de garder contact).

Puisqu’on parle de formation, comment t’organises-tu pour te former et te tenir au courant des évolutions de ce domaine ?

En général, un mélange de Twitter et de RSS divers m’aide à me tenir au courant de ce qui se fait. Sinon, quand j’ai un peu de temps, j’essaie de découvrir une techno plus en profondeur au moyen d’un projet perso, comme ZdS Reader.

Je ne vais pas conseiller des sources spécifiques car les miennes sont plus orientées vers le front-end avec un peu de mobile, mais vous pouvez jeter un œil aux profils Twitter de développeurs respectés ou aux RSS de sites de passionnés comme Smashing Magazine.

Un conseil à donner à ceux qui voudraient faire ce travail ?

Le principal conseil que je donnerais est de ne surtout pas rester bloqué dans une techno mais de suivre ce qui se fait régulièrement. Attention toutefois à ne pas trop s’éparpiller : il faut savoir rester un minimum spécialisé. Par exemple, je fais du PHP et du JS, aussi bien du front-end que du back-end, mais c’est tout. Je ne fais jamais de C++, d’ASP ou de Ruby. Je touche parfois un peu à du Java, mais ce n’est pas ma spécialité et ne me vends pas en priorité sur ce point-là.

Tout cela te donne-t-il du temps pour avoir des activités extraprofessionnelles ?

Oui et non. Certaines semaines sont plus remplies que d’autres, donc il est parfois difficile de prendre du temps pour être en famille ou entre amis, mais j’essaie de ne pas me laisser submerger. En gérant correctement (et en étant efficace, à l’occasion), il est possible de travailler avec des horaires similaires à ceux d’un salarié, même s’il faut parfois prendre un peu de temps le weekend pour s’occuper du suivi ou d’autres formalités administratives…

Le mot de la fin ?

Je serais tenté de dire pingouin, mais c’est sûrement dû au fait qu’il fasse chaud et que j’ai envie d’une glace. :P

Je tiens juste à remercier mes clients, qui sont malgré tout géniaux et des personnes avant tout. C’est d’ailleurs quelque chose que j’essaie de ne jamais oublier : mes clients sont des êtres humains, ils ne sont pas parfaits mais ils font de leur mieux.

Et un grand merci à toi, Eskimon, qui prends le temps de mieux connaître la communauté et d’agir pour elle.

N’hésitez pas à faire un tour sur mon premier tuto pour créer un jeu HTML5 avec Quintus.

J’espère que cette interview vous aura plu ! La zone de commentaire est maintenant pour vous, chers lecteurs, afin de poser les questions que vous souhaitez à viki53 pour en savoir plus sur son travail. Vous pouvez aussi retrouver son travail et ses réalisations sur les liens suivants :



24 commentaires

Interview très intéressante et agréable à lire (si j'oublie le problème de typo sur Node.js).

J'appuie tout particulièrement ce point :

Si vous comptez devenir freelance, pensez d'abord à démarcher quelques clients pour avoir du travail dès le début et à sonder le marché pour plus tard : ne commencez pas à dépenser de l'argent si vous n'êtes pas sûr d'en gagner ou que le marché risque d'être vite saturé.

viki53

Ceci dit, je suis resté un peu sur ma faim.

  • Tu ne parles pas de ton ressenti sur tout ce qui a trait aux cotisations (retraite, rsi, etc.). Ou tu n'y penses pas tout simplement ?
  • Et est-ce que tu arrives réellement à vivre de tes revenues en tant qu'auto entrepreneur ? 32 K ça fait un peu juste non ?
  • Penses tu a t'orienter vers un statut un peu plus rentable (profession libérale par exemple) ?

Effectivement, j'ai écrit Node.js comme un cochon >_< Va falloir corriger ça…

Le truc des cotisations, c'est que c'est tellement le bordel que si j'en parle je risque de ne pas rester politiquement correct, ça risque de faire désordre dans l'article. Après en commentaire je peux faire un topo rapide…

Pour les revenus ça reste correct. Je suis pas payé autant que si j'étais en agence ou en SSII mais le job est beaucoup plus intéressant et je suis beaucoup plus libre. Dis-toi que pour un CA brut de 30k, je touche environ 22500€ net. Sachant que j'habite en Bretagne, que je n'ai qu'un loyer et un crédit voiture à payer, je peux vivre correctement. :)

Concernant le statut j'ai toujours eu envie de monter ma boîte donc je compte bien un jour passer au format société. Entre les deux, je ne sais pas encore, j'avoue que je ne suis pas au courant de ce qu'il est possible de faire. Et puis le fait de ne pas payer de charges quand je ne touche rien (ce qui est au final assez fréquent quand certains projets durent plus d'un mois) est plutôt pratique. Et au total je pense aussi que je paie moins de charges qu'avec la plupart des statuts…

Merci elyppire, je garde ce lien bien au chaud, ça risque de servir ! :D

Tu peux aussi frapper le loup comme bon te semble, de toute façon il était temps de lui mettre une muselière, il ne fait qu'aboyer mais il ne mord pas.

[EDIT] Tiens, je me suis tapé des 403 à chaque tentative d'envoi et pourtant le commentaire est publié. o_O

[Edit Arius] T'apprendras à manquer de respect à un loup (petite démonstration de pouvoir tout en finesse). ^^

Le gouvernement parlait (enfin, surtout une politicienne qui comprend pas grand chose à l'entrepreunariat) l'année dernière de le limiter à 3 ans, mais c'est pas passé.

Au final ça peut se garder indéfiniment et ça peut même s'arrêter puis reprendre du moment qu'il y a six mois (ou un an, je suis plus très sûr) entre l'arrêt de la première activité et le début de la seconde.

À notre aussi que l'ACCRE peut être disponible pour les chômeurs ce qui permet de bénéficier de charges réduites au début (chose que je ne savais pas en me lançant). ;)

Très intéressant.

Je pense qu'on est beaucoup dans ce métier à avoir un jour ou l'autre envie de se tourner vers l'auto-entrepreneuriat. C'est vrai que gérer ses clients est sans doute délicat mais je pense que ce n'est pas ce qui me bloque le plus. C'est surtout le fait d'apprendre autrement qu'en discutant avec des gens.

Certes on peut toujours aller lire les sources d'un projet intéressant et bien codé, lire des blogs de développeurs pointus sur un domaine et qui produisent du code de qualité, etc. Ca fait aussi partie de mon quotidien, mais je pense que ça me manquerait de ne pas trop pouvoir discuter implémentation ou tout simplement "ressenti technologique" avec des collègues.

Après c'est vrai que se dire "la gestion de MES projets c'est MOI qui m'en occupe" me donne énormément envie, mais en contrepartie, y'a plein de solutions ou de bonnes pratiques à côté desquelles je serais sans doute passé si je n'avais pas bossé dans telle ou telle entreprise au cours de mon cursus.

Comment tu le vis ? Tu dis que tu restes au jus technologiquement, que tu t'informes etc. Je n'en doute pas une seule seconde. Mais en ce qui concerne "l'inventaire des (bonnes) pratiques du métier", comment tu t'en informes ? Plein d'exemples me viennent en tête, mais les solutions d'audit de performance, les outils de mesure de la qualité du code, les tests fonctionnels automatisés, l'intégration continue ?

Autant pour les frameworks, les libs, j'en ai quasiment plus appris chez moi en bricolant et j'aurais pu le faire seul, autant pour ce genre de trucs j'ai énormément appris en entreprise et j'aurais eu énormément de mal à me rendre compte de leur intérêt tout seul. Quel est ton avis / retour d'expérience sur ce point ?

+1 -0

C'est vrai que sur certains points, avoir des collègues ça peut grandement servir. Après il y a des espaces de coworking pour combler en partie ce manque ;)

Pour la plupart des projets, les bonnes pratiques sont généralement des choses connues, notamment l'accessibilité pour laquelle il y a de très bonnes ressources un peu partout.

Pour certains projets (dont l'appli pour un client toulousain, abandonnée en cours de route) j'ai été amené à faire pas mal de R&D en amont , y compris avant de chiffrer le projet. Du coup ça permet d'apprendre de nouvelles choses sans forcément entrer trop dans la technique (se demander ce qui est le mieux pour l'utilisateur, pourquoi certaines choses ne sont pas nécessaires ou peuvent être cachées…).

Il m'arrive aussi de travailler à plusieurs sur quelques projets plus conséquents, c'est parfois l'occasion de travailler à plusieurs dans la même pièce (en général je me déplace : Lille, Toulouse…) du coup on se forme mutuellement (je peux par exemple apprendre quelques astuces en JS ou SVG à un développeur Flash qui va m'apprendre à mieux gérer les animations).

C'est pas idéal, mais au final aucune position ne l'est. Ça colle juste plus à ce que j'aime. :)

Tu as apparemment lancé ton affaire durant tes études et il y a peu de temps. Arrives-tu à dégager assez de marge pour t'assurer quelques mois de financement sans entrées supplémentaires ? Ou est-ce que tu as un plan de secours en cas de chute d'activité ?

Car dans ce genre de situations, je pense qu'il est nécessaire de se préparer aux fluctuations d'activité.

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Jusqu'ici j'y arrive. :) Par exemple les revenus de la fin d'année 2013 (août à décembre en gros) m'ont permis de compenser la baisse d'activité de janvier à mai/juin de cette année (déménager ça aide pas vraiment les affaires).

Je suis pas super dépensier : j'aime bien me faire plaisir mais si j'ai pas les moyens j'attends sagement plutôt que de risquer de finir dans le rouge. C'est une question de gestion au final, plus que de CA.

Mais tu fais bien de le rappeler pour ceux qui voudraient se lancer : sans revenu fixe, il faut toujours prévoir les éventuels coups de mou (sans compter les éventuels arrêts maladie ou les vacances) !

Mais tu fais bien de le rappeler pour ceux qui voudraient se lancer : sans revenu fixe, il faut toujours prévoir les éventuels coups de mou (sans compter les éventuels arrêts maladie ou les vacances) !

Soyons honnête, il faut le faire aussi quand tu es salarié (tu peux quitter ta boîte, elle peut couler, tu peux avoir des soucis graves qui nécessitent de sortir rapidement du cash)… Mais c'est vrai qu'un freelance a besoin d'être encore plus vigilant de ce côté de part la variabilité de l'activité.

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Un AE peut toujours se brosser pour le chômage par exemple, idem pour les congés payés, idem pour les arrêts maladie (si j'ai bonne mémoire il faut être arrêté au moins une semaine pour avoir une compensation)…

Je crois que cela vient du fait que ce status a été crée plus pour permettre des compléments d'activité (et éviter ainsi le travail au noir pour des activités annexes) ou encore comme aide à se lancer dans la vie d'entreprise ce qui explique le fait que tu es globalement assez baisé sur les acquis sociaux…

Le principe en soit est pas mal, mais je pense qu'un status devrait être conçu pour ton type de profil : entrepreneur indépendant voulant peu de paperasses mais exerçant cette activité à plein temps.

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mais je pense qu'un status devrait être conçu pour ton type de profil : entrepreneur indépendant voulant peu de paperasses mais exerçant cette activité à plein temps.

EURL ?

Bon d'accord, y'a quand même de la paperasse, mais ça devient vite plus intéressant que AE.

Je connais les EURL/SARL, souvent choisis par les indépendants d'ailleurs. Mais de nombreuses personnes qui ont ce status se plaignent justement de la paperasse trop abondante pour aussi peu de personnels (surtout quand tu es seul).

Enfin, je serais pour qu'en soi l'État génère moins de papiers à tous les échelons de la vie quotidienne, mais cela me semble encore plus nécessaire pour les indépendants.

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Hello, je tombe par hasard sur ce vieux billet (qui ne me rajeunit pas) !

Du coup pour faire suite aux derniers commentaires je suis bel et bien passé en EURL en août 2017 puisque j’allais dépasser le plafond annuel (qui a finalement été augmenté en 2018 mais bon…).

Ça a des inconvénients : encore plus de paperasse à gérer, plus de charges (cabinet comptable, URSSAF qui demande plus, etc.)…

Mais ça a aussi des avantages : récupération de la TVA, notes de frais, complémentaires (retraite et santé) payées par la société…

Depuis j’ai aussi changé un peu de métier : je fais plus du conseil et de l’architecture de projet que du développement pur.

Mais une chose n’a pas changé : y’a toujours des clients qui refusent de payer, surtout pour des petites sommes :D

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