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Crowdfunding : mais pour quoi faire?

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Ah le crowdfunding, cette manière de financer les projets en partant de l’argent disponibles dans nos poches plutôt que dans celle des banques et qui semble si prometteuse1 2. Pour tout vous dire, j’y participe, et voici mon retour d’xp en tant que backer.


  1. je n’ai pas retrouvé le dossier de canard pc à ce propos alors va falloir vous contenter de ça 

  2. en tant que nordiste, je peux vous dire que notre région fait de gros pari sur le crowdfunding pour financer sa "troisième révolution industrielle". 

Être le premier à l'avoir

Une des motivations qui m’a poussé à faire du crowdfunding a été la possibilité, via les contreparties d’avoir un accès anticipé à ce que j’aidais à financer.

Ca peut vous paraître bassement capitaliste mais je suis un gros lecteur et pour moi posséder un livre le plus vite possible pour pouvoir le lire comme je l’entends, c’est hyper important. Ca fait partie de mon expérience de lecteur, et c’est encore plus vrai en ce qui concerne les BD. J’en achète assez peu (manga mis à part), sauf quand je vais dans un salon de la BD où je peux parler avec les auteurs, et surtout m’extasier devant les dessinateur (ces gens sont pas humains, comment un humain peut arriver à faire de tels dessins, j’y arrive pas moi !)

Néanmoins j’essaie au plus de soutenir des BD (car pour l’instant j’ai pas eu beaucoup de livres en crowdfunding qui m’ont hypé) qui sont auto édités ou publiés par des petites boîtes d’édition. Les autres, je vais à la librairie acheter si un jour ça m’intéresse.

Pour les BD que j’ai soutenues, il y a eu :

Pour l’instant ça fait peu, car les autres motivations sont pour moi plus importantes.

Engagement citoyen

Je dois vous l’avouer, je me suis laissé convaincre par le discours "citoyen" des firmes de crowdfunding.

Du coup, quand un projet (souvent culturel, avouons-le) me plait, je participe assez facilement pour que la citoyenneté soit mise en avant.

C’est ainsi que dans le but de favoriser le partage scientifique, j’ai participé au crowdfunding de l’esprit sorcier. De même j’avais participé au crowdfunding d’arrêt sur images lorsqu’ils ont créé leur spin off Hors Série, j’avais participé à la levée de fond car je trouvais qu’un tel projet journalistique dans un format adapté à internet manquait.

Je range ces projets dans la motivation "citoyenne" car dans un cas comme dans l’autre, je n’ai pas profité moi-même des projets. Ainsi, je n’ai pas pris de contrepartie dans chacun de ces cas (sauf le "certificat" pour l’esprit sorcier). Ce sont ici des dépenses de pure engagement pour la pluralité des médias.

Aider la créativité

Je considère la programmation comme un artisanat créatif et je sais combien la créativité est souvent en manque de sous. Du coup, l’idée de soutenir projet par projet (plutôt que des associations complète sans visibilité) me plait et me permet aussi de choisir le format de mes dons.

Par exemple, je fais régulièrement un don sur tipeee sur les projets qui me bottent genre La tronche en Biais ou encore LinksTheSun.

Je peux aussi faire quelques dons sur des projets ponctuels. Mais ça serait un peu long de tout détailler.


En somme, je participe à pas mal de chose sur le crowdfunding, mais il faut bien se rendre compte d’une chose : j’arrive souvent avec un don assez tard dans la campagne, lorsque la chance de réussite de la levée est bonne.

Si j’ai ce comportement, c’est simplement parce que le crowdfunding ne fait pas que vous investir financièrement, il vous investit éthiquement et mentalement dans le projet. Du coup je ne me sens pas prêt à faire face à un échec des projets que je soutiens.

Comme dans tous les domaines, il n’y a pas de balle d’argent (no silver bullet) pour le financement des projets et le crowdfunding a lui aussi fait émerger sa dose d’happy few.

26 commentaires

(je m’incruste dans le débat sans vraiment y participer, mais cette dualité Amazon/libraire, ça me fait énormément penser au livre Au bonheur des dames, de Zola. Et je suis assez impressionné que près de cent cinquante ans après la chronologie du livre, la même lutte reste d’actualité. Par ailleurs, Kje, ton exemple des vendeurs de glace m’a fait penser à cet article de ploum, je n’ai que faire de votre business model.)

C’est globalement ma façon de penser : le monde évolue quoi qu’on en pense et dire que c’est ces nouvelles société qui sont la cause de tous ces problèmes c’est juste se voiler la face. En tout cas ça ne permettra pas de les sauver. Il faut en prendre acte et changer en conséquence.

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