Génétique et sexualité

a marqué ce sujet comme résolu.

Je ne sais pas si c’est aux retours que tu as eu ici ou de manière plus générale que tu fais allusion, mais de ce que j’ai compris de ton premier message, ce n’est pas une réponse scientifique que tu cherchais, mais un avis sens commun (« Pour info, je n’ai pas besoin de source scientifique »). Je me suis senti obligé de renvoyé vers un contenu scientifique, en estimant être hors-sujet. Je comprends donc très mal ta critique dans ce contexte.

D’ailleurs, je rappelle que tu n’es pas « un citoyen lambda », et je ne réagis pas pareil quand tu poses une question pour sonder l’opinion (que je représente fort mal sur certains sujets), quand un ami pose ce genre de question, ou quand une connaissance parle de faire de l’eugénisme sur les homos.

Autant je comprends parfaitement l’intérêt scientifique de la question, autant je maintiens que, socialement, on s’en fout est une bonne réponse. Il y a des discriminations aussi bien pour la couleur de la peau (génétique) que pour la religion (plutôt social1 de ce que je sais), donc que homosexualité soit génétique ou non, je doute que ça change quelque chose de ce point de vue.


  1. J’ai bien dit « le religion » et pas « le religiosité ». Que la génétique ait une influence sur les chances d’être croyant, je ne me prononce pas, qu’elle influence les chances d’être chrétien plutôt que musulman, par exemple, me semblerai assez étonnant. Mais je dois reconnaitre que je n’ai pas d’étude sur la question. 

+7 -0

mais un avis sens commun (« Pour info, je n’ai pas besoin de source scientifique »). Je me suis senti obligé de renvoyé vers un contenu scientifique, en estimant être hors-sujet.

Jusqu’à preuve du contraire, tu fais partie de la société. Le sens commun ne fait pas toujours opposition à l’avis scientifique : personne ne viendrait dire que 2+2=4 est l’un ou l’autre de façon exclusive.

Si bien que, même si répondre par une référence bibliographique est assez HS ici, tu aurais pu exposer un avis en tant que citoyen (éclairé, certes, et tant mieux).

que homosexualité soit génétique ou non, je doute que ça change quelque chose de ce point de vue.

L’eugénisme est une vraie menace, je pense pas qu’on puisse dire que la réponse n’ait pas de conséquences possibles.

J’ai à l’instant lu le texte de la chronique et je ne comprends pas bien quel rôle ont joué nos réponses sur ce sujet et au sondage que tu proposais.

Je trouve aussi que pour quelqu’un qui reproche aux scientifiques de ne pas s’approprier le sujet, tu le survoles vraiment de très loin.

À la lecture de ton message, tu sembles espérer que la « révélation » au grand public du caractère imposé de l’homosexualité soulagera ces personnes et endiguera l’homophobie. Toutefois, je ne partage pas ton avis.

Une personne qui voit les pratiques homosexuelles d’un mauvais oeil ne changera pas de regard parce que c’est inné. Il continuera à penser que c’est « contre-nature » (reste encore à savoir ce que cette personne entend par « nature », mais bref), dégoûtant, impie ou que sais-je comme justification vaseuse, tout simplement parce que cela ne lui plaît pas.

Par ailleurs, pour une personne homosexuelle, cette constatation change finalement peu de choses dans le sens où, de mon point de vue, elle sait déjà que c’est inné, elle sait que les sentiments qu’elle éprouve ne son pas sous son contrôle et ne dépendent pas de sa volonté.

Sinon, le fait que l’homosexualité semble provenir d’une influence hormonale durant la grossesse pose une question de taille : faut-il surveiller ce taux d’hormones régulièrement et l’adapter au besoin en vue de mettre un terme à l’homosexualité ? Ceci peut a priori se faire sans trop de difficulté en comparaison à une sélection génétique.

+5 -0

Tout d’abord, je tiens à préciser que mes chroniques n’ont pas vocation à clore une question, mais bien au contraire, d’en ouvrir plusieurs.

Une personne qui voit les pratiques homosexuelles d’un mauvais oeil ne changera pas de regard parce que c’est inné. Il continuera à penser que c’est « contre-nature » (reste encore à savoir ce que cette personne entend par « nature », mais bref), dégoûtant, impie ou que sais-je comme justification vaseuse, tout simplement parce que cela ne lui plaît pas.

Par ailleurs, pour une personne homosexuelle, cette constatation change finalement peu de choses dans le sens où, de mon point de vue, elle sait déjà que c’est inné, elle sait que les sentiments qu’elle éprouve ne son pas sous son contrôle et ne dépendent pas de sa volonté.

Plusieurs choses :

  • Il n’y pas réellement d’inné, mais seulement un facteur génétique très pré-disposant.
  • Les personnes homosexuelles n’ont pas plus conscience de cela qu’un hétérosexuel ne l’a à propos de sa propre sexualité. Ce n’est pas parce qu’une personne est homosexuelle qu’elle a une connaissance de soi accrue. D’ailleurs certains homosexuels ont voulu changer leurs comportements, sur la base qu’ils pensaient que c’était une déviance acquise.
  • La personne qui a un mauvais oeil devra au moins reconsidérer son avis selon les faits scientifiques. Il y aura toujours des extremistes qui nieront tout en bloc, mais aujourd’hui il y a surtout un manque d’information. (Pour preuve, vos réponses.)

Sinon, le fait que l’homosexualité semble provenir d’une influence hormonale durant la grossesse pose une question de taille : faut-il surveiller ce taux d’hormones régulièrement et l’adapter au besoin en vue de mettre un terme à l’homosexualité ? Ceci peut a priori se faire sans trop de difficulté en comparaison à une sélection génétique.

D’où l’absolue nécessité d’en parler !

Il faut aborder la question de l’eugénisme et montrer que c’est une horreur. Il ne suffit pas de dire "on parle de rien et tout ira bien".

L’eugénisme peut être combattu par des faits scientifiques. Par exemple :

  • L’eugénisme est contre-productif du point de vue de l’évolution, car empêche la variabilité.
  • L’eugénisme est actuellement inapplicable car il faudrait que nous vivions à environnements égaux. D’ailleurs, en un sens, l’eugénisme commencerait par une lutte pour l’égalité des classes.

Survoler, normal, j’ai 5 min. Mais si tu crois faire mieux en 5 min pour du grand public, fais moi savoir

Holosmos

Je ne crois pas pouvoir faire mieux, et je ne connaissais pas cette contrainte de temps, c’est juste le ton agressif de ton annonce qui m’a dérangé.

Les réponses t’ont déplu parce que pas assez argumentées/réfléchies, soit, et tu t’attendais à mieux. Mais je n’ai pas l’impression que ta chronique aille plus loin que ce qui a été dit ici question transmission de savoir scientifique.

Je ne vois pas en quoi une quelconque explication / justification / prière changerais quoique ce soit sur ce que pense les homophobes. Même amené scientifiquement, selon leurs degrés, ils auraient même tendance à utiliser ces arguments pour justifier leur point de vue.

Donc en parler ou non, ça ne changera rien, je ne vois donc pas où est l’absolue nécessité.

+1 -0

L’eugénisme peut être combattu par des faits scientifiques.

Je ne pense pas que ça soit si facile. On peut très bien argumenter de la mise en place d’un eugénisme anti-gay pour des raisons morales (genre c’est marqué dans la Bible ou un truc du genre) et considérer que même si ça n’élimine pas totalement le caractère jugé indésirable l’eugénisme permet de le réduire. Je doute aussi que les eugénistes soient très réceptifs à l’argument de la variabilité génétique … :p

j’ai dit que ça me servirait à cerner l’auditeur lambda

Je doute que les gens qui répondent ici soient l’auditeur lambda, d’autant plus si ils répondent au questionnaire.

Mais si tu crois faire mieux en 5 min pour du grand public, fais moi savoir

Personnellement ce qui me dérange c’est que implicitement tu te places sur le plan moral de "l’homosexualité c’est contre nature" en essayant de répondre non, comme si le contraire était insupportable. Je trouve ça assez discutable car on sait que justement l’homosexualité exclusive est quasiment le propre de l’homme et ne se retrouve pas dans la nature (sauf chez une race de moutons des rocheuses). Contrairement à la bisexualité qui elle est en effet très courante dans le règne animal. Les réponses "scientifiques" sur le sujet amalgament souvent les deux, ce qui est à mes yeux une erreur basique qui consiste à ne pas cerner correctement les objets dont on parle.

C’est d’autant plus embêtant que les récents débats sur l’homosexualité ont été à la lumière de la question du mariage pour tous, qui met bien en avant ce caractérise exclusif revendiqué (et qui entraine les questions sur l’adoption dont tu parles). Pour l’adoption ta comparaison n’a aucun sens scientifiquement car tu compares le comportement bisexuel des animaux avec le comportement d’homosexualité exclusive des humains. Je ne doute pas que les homosexuels fassent de bon pères (du moins y a pas forcement de raisons qu’ils soient plus mauvais que la moyenne des parents biologiques), mais je trouve dérangeant d’essayer de le justifier avec un faux argument "naturel", où tu regroupes sous le même nom deux comportements différents pour essayer d’arriver à la conclusion voulue.

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Merci pour le lien

Merci aussi aux participants

Le résultat, vous pouvez l’écouter/lire ici.

Je dois vous avouez que j’ai été particulièrement déçu par ceux qui ont la formation scientifique et qui ont refusé de répondre quoique ce soit. Ce n’est pas parce qu’une question vous parait mal posée que vous devez refuser de répondre. La question était intentionnellement mauvaise, et alors ?

J’ai quelques messages de retard mais tant pis, je réponds là maintenant.

Je trouve ta question non pas nulle/mal posée mais la manière dont tu l’as posée à la fois inintéressante et contre-productive. Tu ne demandais pas pour lancer une discussion mais pour te servir de nous comme des cobayes pour ta chronique, tu ne prenais jamais la peine de rebondir, tu disais que tu avais des arguments de ton côté que tu ne donneras pas ici, tout ça pour ta chronique. Je ne suis pas là pour faire ton boulot de recherche ni te servir de cobaye. Je suis sur ce forum pour discuter de science, pas faire un monologue. Je trouve ton message-ci scandaleux en tous points.

Si j’étais un citoyen lambda et que je disais qu’il faudrait faire de l’eugénisme pour éliminer les homosexuels, vous refuseriez encore de répondre ? Alors bougez-vous un peu. Une question est mal posée ? Expliquez pourquoi, donnez des détails.

Alors parle directement de l’eugénisme, ne nous laisse pas mariner pour que ce point se dégage pour que tu puisses nous dire tout le mal que tu en penses.

Faut-il vous rappeler qu’il y a encore des pays où on peut être emprisonné, torturé et tué parce qu’on est homosexuel ? C’est pas une raison suffisante pour faire un minimum et exposer ce qu’on sait à ceux qui demandent ?

Personne ne le nie. Mais une chose à la fois.

Je ne vous demande pas de faire de la politique, mais de faire de la transmission de savoir. Vous avez le droit de ne pas vous prononcer politiquement. Ça n’a jamais empêché que le savoir scientifique est transmissible et doit être transmis.

Holosmos

Oui, c’est vrai. Mais pas n’importe comment. Typiquement, le message que tu voulais faire passer, c’était l’eugénisme. Sauf que ce mot, dans ta chronique, n’est jamais mentionné. Tu es contre, sans dire pourquoi. Tu mets l’accent sur la notion de gènes pour dire "c’est pas de leur faute" et conclut que les scientifiques doivent s’impliquer. Pourquoi, comment, dans quels buts, on n’en a aucune idée, et l’excuse des 5 mins ne justifie rien à ce sujet.

Je ne dis pas que c’est inintéressant, mais que tu n’as absolument pas ciblé le message que tu veux faire passer, que tu vas dans tous les sens et qu’on doit ensuite deviner où tu voulais en venir.

+3 -0
  • Les personnes homosexuelles n’ont pas plus conscience de cela qu’un hétérosexuel ne l’a à propos de sa propre sexualité. Ce n’est pas parce qu’une personne est homosexuelle qu’elle a une connaissance de soi accrue. D’ailleurs certains homosexuels ont voulu changer leurs comportements, sur la base qu’ils pensaient que c’était une déviance acquise.
Holosmos

De mon point de vue, justement, si. Tu auras toujours une conscience plus développée d’une chose si cette dernière est anormale (comprendre : en dehors de la norme) car elle amène nécessairement à des questionnements. Un hétérosexuel n’a pas de questions à se poser, tout n’est qu’évidences.

  • La personne qui a un mauvais oeil devra au moins reconsidérer son avis selon les faits scientifiques. Il y aura toujours des extremistes qui nieront tout en bloc, mais aujourd’hui il y a surtout un manque d’information. (Pour preuve, vos réponses.)
Holosmos

Je ne vois pas en quoi la connaissance de l’origine de l’homosexualité changera quoi que ce soit pour un homophobe. Son avis ne changera pas : c’est une pratique qu’il déconsidère, il ne veut donc pas la voir, point.

D’où l’absolue nécessité d’en parler !

Holosmos

Absolue nécessité, je ne sais pas. Il ne me semble pas qu’il y ait un fort courant d’opinion en faveur de la sélection génétique, c’est plutôt le contraire actuellement…

Il faut aborder la question de l’eugénisme et montrer que c’est une horreur. Il ne suffit pas de dire "on parle de rien et tout ira bien".

Holosmos

Comme l’ont également demandé mes VDDs : pourquoi ne pas avoir abordé la question dès le début si elle te passione tant ?

L’eugénisme peut être combattu par des faits scientifiques. Par exemple :

  • L’eugénisme est contre-productif du point de vue de l’évolution, car empêche la variabilité.
  • L’eugénisme est actuellement inapplicable car il faudrait que nous vivions à environnements égaux. D’ailleurs, en un sens, l’eugénisme commencerait par une lutte pour l’égalité des classes.
Holosmos

Dans tous les cas, la décision viendra au niveau politique (qu’importe le mode de prise de décision). Si la question se pose un jour, elle passera sans aucun doute par un long débat publique.

+2 -0

Absolue nécessité, je ne sais pas. Il ne me semble pas qu’il y ait un fort courant d’opinion en faveur de la sélection génétique, c’est plutôt le contraire actuellement…

Ça dépend. Ici ça parle d’eugénisme et de sélection génétique, techniquement nos sociétés le font déjà. Et je ne suis pas convaincu que ce soit forcément une mauvaise chose. Tout dépend des limites.

Typiquement nos pays occidentaux autorisent la fin de grossesse si le foetus présente des maladies importantes dont on ne peut rien faire. On peut penser par exemple aux différentes formes de trisomies ou encore certaines malformations handicapant lourdement l’enfant à naître (si jamais il est viable ce qui n’est pas courant quand c’est détecté en tant qu’embryon).

Avec ma femme par ailleurs, devant recourir à de la fécondation in vitro, et ma femme ayant une maladie génétique potentiellement très grave, les embryons sont testés pour exclure de la sélection ceux qui présentent ce gène bien défini. Car bon avoir un bébé mort à l’arrivée d’un long process, ce n’est rigolo et utile pour personne. Mais d’un point de vue technique, étant une sélection d’enfant pouvant naître ou pas, c’est une forme d’eugénisme. Qui est selon moi justifié dans ce cadre (le faire pour écarter des homosexuels, si jamais cela était possible, serait très inadapté).

Il faut faire attention avec ces termes, ne pas oublier qu’en vrai c’est utilisé légalement dans un certain cadre assez stricte mais existant.

+6 -0

Ça dépend. Ici ça parle d’eugénisme et de sélection génétique, techniquement nos sociétés le font déjà. Et je ne suis pas convaincu que ce soit forcément une mauvaise chose. Tout dépend des limites.

Renault

Nous sommes bien d’accord sur ce point. Je pensais à vrai dire avant tout aux OGMs ou à certaines pratiques comme le clonage qui ont très mauvaise presse. Mais oui, la sélection génétique est effectivement déjà pratiquée et depuis fort longtemps pour certaines d’entre elles.

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