Zeste de musique : la forêt

Une expérience musicale à thème

a marqué ce sujet comme résolu.

Tout le monde se secoue ! :D

J’ai commencé (vendredi 19 octobre 2018 à 00h48) la rédaction d’un tutoriel au doux nom de « Zeste de musique : la forêt » et j’ai pour objectif de proposer en validation un texte aux petits oignons. Je fais donc appel à votre bonté sans limites pour dénicher le moindre pépin, que ce soit à propos du fond ou de la forme. Vous pourrez consulter la bêta à votre guise à l’adresse suivante :

Merci !


Ce n’est pas vraiment la peine de commencer à lire maintenant, c’est encore un gros chantier.
Le but est d’expliquer comment composer un truc comme ça :

En espérant que le principe plaira.
En tout cas, moi je me suis bien amusé à le faire :)

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Coucou. Je suis incorrigible, j’arrive déjà avec une question mais je suis authentiquement curieux. :D

As-tu une raison particulière pour avoir choisi d’écrire en Mi mineur plutôt qu’un des onze autres tons ? Tu as choisi la tonalité à l’oreille, parce qu’elle est proche de cette ambiance dans ton esprit (tout comme on pourrait entendre La bémol majeur comme une tonalité "chaleureuse", "maternelle" et "rassurante" — ceci est hyper-subjectif évidemment, mais je pense au second mouvement de la sonate pathétique de ce cher Ludwig —, ou alors La mineur fait "chanson populaire sentimentale" par exemple), ou alors totalement au pif, mais en gardant peu de dièses pour te faciliter la tâche, ou encore par rapport aux instruments impliqués pour leur donner une tonalité commode ?

En tout cas je vais suivre ce tuto de près, l’écriture est pile le genre de choses qui sort totalement de mon domaine de compétences en musique, et pourtant ce n’est pas par manque d’intérêt.

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@nohar, la tonalité n’est pas définitive. Pour l’instant c’est la mineur parce que c’est la tonalité avec laquelle je suis la plus à l’aise, je sais faire des dominantes secondaires sans trop réfléchir, etc., chose que j’ai beaucoup plus de mal à faire dans une autre tonalité.

@nohar, la tonalité n’est pas définitive. Pour l’instant c’est la mineur parce que c’est la tonalité avec laquelle je suis la plus à l’aise, je sais faire des dominantes secondaires sans trop réfléchir, etc., chose que j’ai beaucoup plus de mal à faire dans une autre tonalité.

Ryx

Ah au temps pour moi, j’ai pensé Mi mineur en voyant un dièse à la clé. J’ai même pas fait attention que les accords etaient en La mineur dans le texte…

Du coup ça donne une info intéressante sur ton processus : La mineur ou Do majeur pour commencer (parce que c’est la première du cycle donc la plus confortable), puis seulement après tu transposes en donnant la touche finale.

Ça a du sens en effet.

Merci. :)

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En effet !

l’accompagnement va arpéger les accords, mais en gardant le mi dans chaque mesure même s’il n’appartient pas forcément aux accords (je trouve que c’est joli :) ).

C’est un joli choix ! De mon point de vue il se justifie parfaitement : le seul accord de la grille auquel le mi est étranger est celui de ré, dont il est la neuvième.

  • la neuvième est la superstructure qui passe partout, c’est "la note la moins étrangère des notes étrangères" : c’est toujours beau, sur tous les accords, majeurs (ça leur ajoute de la "chaleur") comme mineurs (ça "frotte" avec la tierce mineure, ce qui rend l’accord encore plus expressif).
  • […snip…]
  • Si en plus c’est toujours le même mi que tu laisses dans l’accord, le fait qu’il soit immuable le rend encore plus consonant et stable : l’oreille y étant préparée, même si l’harmonie change elle apprend à anticiper le mi, qui lui semble du coup parfaitement légitime.

Edit : j’ai dit une connerie. Ré est la sous-dominante. Mais le reste tient toujours. Je retourne réviser mes quintes ! :D

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En parlant de neuvièmes (terme typiquement jazzique), ça me fait penser aux treizièmes.
Je n’ai réalisé que récemment que la treizième d’un accord de dominante vient du style romantique qui est en fait une broderie rompue.
Par exemple, en Do majeur, l’accord de dominante est sol-si-ré, avec éventuellement une septième (fa). Le principe est de broder le ré, en faisant par exemple ré-mi-ré, sauf que les romantiques se sont dit que c’était joli aussi sans le deuxième ré.
Résultat : accord de dominante avec une sixte !

On s’amuse comme on peut :soleil:

Je sais pas si c’est seulement jazzique : il me semble bien que la musique romantique a également ses accords "de neuvième de dominante" (appellation classique, en jazz on dit "accord neuf" parce que c’est plus facile à aboyer, "ré neuf !") : c’est surtout que le terme "neuvième" présuppose qu’il y ait déjà une tierce et une septième dans l’accord, ce qui est automatiquement le cas en jazz.

Sinon ce serait un accord "sus2", qu’on peut sûrement voir comme un retard de la quinte de la dominante qui traîne — reste en suspension — avant de monter sur la tierce de la tonique. ;)

Ça se recoupe avec le tuto sur les accords que je suis en train d’écrire en fait. C’est comme ça que ces sons sont apparus dans l’harmonie d’après Jacques Chailley.

D’abord comme des passages ou des broderies, puis juste anticipée et résolue, puis plus du tout anticipée, puis même plus résolue : la note est assimilée.

D’après Chailley c’est ce qui s’est passé pour toutes les notes (même la tierce entre le Moyen-Age et la Renaissance).

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Si je ne m’abuse, les accords de neuvième de dominante sont le plus souvent en musique classique sans fondamentale, et dans ce cas on parle plus souvent d’accord de "septième de dominante sans fondamentale" ou de "quinte diminuée", mais il est vrai qu’il est possible de parler de "neuvièmes".

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Comme quoi on parle bien "la même musique" ! :D

En jazz on ajoue la neuvième des accords quand on supprime leur fondamentale (pour la donner au contrebassiste, qui à son tour peut choisir de jouer encore autre chose pour changer l’harmonie sur un coup de tête… Ils ont trop de pouvoir les bassistes, même si nous, on a toutes les superstructures et leurs altérations pour nous amuser !).

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Les premiers paramètres à choisir

Le mode

En parlant du mode dorien, peut-être que tu pourrais aussi préciser qu’il a une résonance un petit peu "mystique", notamment parce qu’on peut facilement l’associer à la musique monastique. En effet, le principal mode du chant grégorien est celui de Ré. Culturellement parlant, je trouve que ça joue pour donner un aspect solennel, mystérieux…

La mesure

En binaire, les mesures les plus courantes sont 2/4, 3/4 et 4/4. Prenons 2/4. Parce que pourquoi pas.

Attention 3/4 est ternaire. J’ai rien dit.


Du reste ça dépend du public visé, je suppose. Perso je n’ai eu aucun mal à suivre mais je ne suis pas forcément un échantillon représentatif !

En tout cas c’est hyper intéressant. J’ai bien envie de me prêter à cet exercice un de ces jours et je suis sûr que ça me ferait beaucoup de bien, mais je sens que ça pourrait facilement m’occuper plusieurs jours/nuits de suite, donc je pense que je vais sagement attendre les vacances. :)

Cela dit, je rêve d’un jour où nous serons suffisamment nombreux sur ce forum pour faire des ateliers musicaux à thème…

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Meh, au temps pour moi, c’est un piège à con et je suis tombé dedans. Oui c’est bien binaire puisque les pulsations ne sont pas divisibles par trois, même si à l’oreille ça tourne.

C’est le genre de subtilité du solfège qui m’agace passablement. Mais passons. :)

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En parlant du mode dorien, il faut que j’en remette une couche parce que j’en parle au début mais après je l’utilise sans en parler.
A certains moments j’ai utilisé des trucs un peu tricky du genre accord de neuvième (aka septième de dom sans fondamentale) et V de VI. Je vais probablement le dire, tout en précisant que c’est un peu compliqué et probablement en linkant des références.

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