À la recherche du temps perdu

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Bonjour,

Malgré le titre, on ne va pas pleurer comme des madeleines pour tout ce temps gâché. Comme beaucoup de monde, j’essaie d’augmenter ma productivité en ces temps où c’est plus compliqué pour moi, forcé à travaillé dans un petit appartement sans bureau. J’écris ici pour recueillir vos témoignages et expériences sur l’utilisation de la "technologie" pour améliorer votre productivité.

Ce n’est pas la première fois que le sujet est abordé sur ZdS : j’ai bien vu les tutos sur la méthode Pomodoro, et sur celle des grosses pierres. Il y a aussi eu ce sujet sur le télétravail, et la présentation de ce projet et de sa méthode pour avoir une vue d’ensemble sur son année. Je suis sûr qu’il y en a eu bien d’autres. Je comprends bien aussi que la situation est particulière, et qu’il est compliqué, peut-être même pas souhaitable, d’essayer d’être aussi productif qu’au travail.

Dans ce sujet, je voudrais parler de certaines méthodes et certaines applications censées aider, et surtout avoir vos retours sur ce qui a marché ou pas pour vous.

La raison de la productivité

Il semble essentielle de savoir pourquoi on veut être productif. C’est sûrement la différence entre regarder juste un épisode de plus, ou se mettre au travail (quel qu’il soit). De mes diverses lectures, il semblerait qu’une technique efficace soit d’écrire un texte présentant ses objectifs personnels, pourquoi ils motivent, et de le lire régulièrement. La seconde étape est de faire un plan sur comment atteindre ces objectifs, pour pouvoir juger de ses progrès. Un peu basé sur l’idée qu’on surestime toujours ce qu’on peut faire en un jour, et on sous-estime ce qu’on peut faire en un an. La troisième étape serait ce que nos amis anglophones appellent journaling. Écrire chaque jour ce qu’on veut atteindre, et faire le bilan en fin de journée.

J’ai essayé, en utilisant une bête application de prise de notes. Le résultat est que je ne relis jamais mon manifesto, parce que je sais ce que j’y ai écrit. Je fais le journaling quelques jours et puis je rate un soir, un matin, et au bout de quelques jours je n’écris plus rien. Mes questions sont de savoir si cette méthode marche pour certains d’entre vous, et comment vous faîtes. Auriez-vous un example de journaling à partager ?

Organisation

Listes ToDo, digrammes Kanban, diagrammes de Gantt, … Des méthodes pour garder en mémoire tout ce qu’il faut faire, il y en a des tonnes. J’ai essayé Trello, Google Keep, Dynalist, et toutes ont leurs points faibles et forts. J’aimerais bien un mélange, où je pourrais avoir des listes très différentes (Corvées, Travail, ZdS, …) et chaque jour séléctionner des tâches à envoyer à une liste quotidienne, qui serait archivée (pour pouvoir vérifier plus tard ce que j’ai fait. Utile quand je dois remplir mes déclarations de temps pour le mois entier parce que j’ai eu la flemme de le faire avant). Dernièrement, je suis plutôt sur Dynalist, plus minimaliste, mais qui fait le boulot.

Suivi du temps

Quand je travaille, j’aime bien pouvoir enregistrer le temps que je passe sur chaque projet/tâche. C’est aussi utile pour le problème précédent, que mon travail me demande de renseigner précisement ce sur quoi je passe du temps. Ici, pas de gros problème, j’utilise aTimeLogger, et ca me va très bien.

Routines

Apparement, le nerf de la guerre est de développer des routines. J’essaie, mais je n’y arrive pas. Je n’ai pas forcément la volonté requise, et même la ludification à travers des outils comme Habitica ne m’aide pas. Je suis friand de vos expériences ici.

Résultats

En ce moment, j’ai Evernote pour toute la première partie, et quand je travaille, j’ai un écran partagé entre aTimeLogger et Dynalist, pour toujours avoir sous les yeux ce qu’il faut que je fasse, et le chronomètre me motive à éviter les distractions. Les jours compliqué, j’utilise aussi quelque chose pour bloquer le téléphone (Forest, je n’ai pas d’équivalent pour bloquer mon chien et ma compagne).

Le résultat, c’est que j’arrive à peu près à être productif quand on parle de mon travail alimentaire, mais tout ce que je voudrais faire sur le côté, ca n’avance pas.

Comment faîtes-vous ? Êtes-vous naturellement motivés et disciplinés ? Utilisez-vous des assistants ? Si oui, un qui fait tout, ou plusieurs spécialisés ? Et surtout, de quelle manière les utilisez-vous ?

Salut,

La raison de la productivité

Ce qui a bien marché pour moi c’est en effet les pourquoi ; pourquoi je veux faire cette activité ? En donnant du sens et en reconnaissant son importance on est plus motivé pour le faire.

J’utilise une organisation basée sur le bullet journal ce qui m’a bien fait passer à l’action (je prépare la semaine le week end, chaque matin je fais le point des tâches à faire et le soir le bilan) ; par contre je n’ai encore profité de son potentiel pour les objectifs.

Aussi, je distingue plusieurs types d’activité (ex sport, informatique, autres, coloriage lecture etc) qui n’ont pas forcément le même niveau de priorité ni de nécessité.

Organisation

Je pense qu’il n’y a pas d’outil tout fait cela se fait et se forge au fil du temps ; du moins c’est ce que j’ai expérimenté.

Pour ma part, j’en suis progressivement arrivé eux à un bullet journal maison + des petits carnets pour certaines activités où j’ai un suivi des jours et tâches effectuées pour ces activités.

Je trouve ça chouette de voir et de gérer au max mon organisation de façon simple sans aller sur les écrans à chaque fois avec le risque de s’y disperser.

Suivi du temps

J’utilise pas mal le pomodoro. Il est rare que je suive mon temps perso mais si jamais je fais juste de traits pour chaque pomodoro et après je fais la somme des traits donc.

Routines

Quelques astuces qui m’ont aidées à mettre en place certaines routines : faire la tâche le plus tôt possible dans la journée, suivre la routine à mettre en place sur un calendrier (vert=fait, rouge=pas fait, rien=pas à faire), augmenter progressivement et respecter la fréquence plutôt que de chercher à le faire tout le temps au depart, travailler sur un ou deux routines max à la fois

Il faut un certain temps pour que la routine s’inscrive mais après il est plus difficile de ne pas faire que de faire l’action.

Résultats

Pour les distractions je pense que ce sont des mauvaises habitudes sur lesquelles travailler, en particulier les écrans et la dopamine.

Après chacun à ses propres exigences envers soi donc doit chercher à répondre à ses propres exigences.

Perso, mon leitmotiv est plus de me développer un peu chaque jour que ce soit sur le plan physique intellectuel ou mental.

Voilà, j’espère que cela pourra t’aider

Bonjour,

La raison de la productivité

En ce moment j’utilise une nouvelle méthode de motivation, la projection mentale : ça consiste à imaginer à quoi ressemblerait le travail accompli et se dire que "ça serait pas mal quand même" - let’s go ! Plutôt que de partir sur un "je dois faire", ça abouti toujours à un "je peux le faire plus tard".

Ensuite ce qui m’a souvent aidé pour maintenir la motivation (durant la réalisation de la tâche), c’est de choisir une musique de fond. Si on a besoin de se concentrer pour rédiger, le mieux c’est une musique sans parole ou un bruit blanc comme la pluie qui tombe (rechercher "white noise").

Organisation

Les post-it, Google Calendar et une note volante pour noter l’évolution. J’ai pas trop de problème avec ça. Même si j’ai le projet de coder un éditeur de bullet journal en ligne mais bon c’est un peu en stand-bye en ce moment.

Suivi du temps

Je découpe toujours mon travail en heure. Après une heure, je fais une pause, pense à l’évolution et aux prochaines tâches. Par exemple 8h-9h travail, 9h-9h10 pause / réflexion, 9h10–10h travail etc. L’heure la plus longue, c’est toujours la première (c’est pas plus mal).

Routines

Rien du tout. Après quand je dév. ma préférence est de choisir des heures nocturnes, tard le soir ou entre 13h et 14h juste après mangé. Pour le boulot je fais abstraction mais le cadre entreprise me permet de ne jamais manquer de motivation ; difficile de savoir pourquoi, tant mieux pour mon patron ! :p

Je rejoins MCH sur la gestion des tâches. Même si je le vois plus par priorité. Très important ++ c’est sur mon agenda Google, moins important je le cale sur la semaine, puis je décline si c’était plutôt par jour ou avant la date d’échéance. Avec le résumé sur une note volante (j’ai du mal avec les carnets, faut que ce soit en bordel pour que je garde l’attention dessus ^^).

Résultats

Je pense qu’il faut à tout prix, supprimer toutes sources de nuisances : les notifications (réseaux sociaux, app. mobiles en tout genre, mails entrants), les appels (amener gentiment le client à prendre l’habitude d’envoyer un email), le bruit (difficile d’avoir une pièce insonorisé mais faut essayer). Après les écrans, je veux bien … mais quand c’est notre job, je vois pas trop. Y’a des écrans qui sont mieux pour les yeux, il existe aussi des lunettes bleues pour atténuer les effets et les applications pour changer la colorimétrie de l’écran (disponible sur tous les OS maintenant).

Merci pour vos réponses, et désolé du temps que ça m’a pris pour répondre. Cette semaine, j’ai fait :

  • Définir ce que je veux faire dans la journée, et l’écrire.
  • Tablette à coté de l’écran, avec une liste des tâche (plus complète, mais avec celle de la journée affichées en premier) et un trackeur de temps.
  • Debrief à la fin de la journée.

Je n’ai pas encore réussi à avoir une journée où je fais tout ce que je voulais, mais ça s’en rapproche (la concentration s’améliore, et je deviens plus réaliste avec ce que je peux faire). Je souhaite toujours ardement avoir un bureau plutôt que de travailler sur la tabled e la cuisine, mais je ne peux rien y faire pour l’instant. J’ai encore du mal à ne pas regarder le téléphone, même si ça dépend des jours. Je n’ai pas relu mon "manifeste" cette semaine.

C’est donc contrasté. Je vais voir si je peux utiliser vos réponses pour adapter un peu ce que je fais. Merci encore !

Salut,

Pour ma part je distingue deux types de travail, que je ne pratique pas de la même manière :

  • le travail professionnel, celui pour lequel je suis payé ;
  • le travail personnel, comme écrire pour ZdS ou apprendre.

Travail pro

En général, ce que je suis sensé faire au travail est assez clair, donc je n’ai pas de soucis pour savoir quoi faire à court-terme. Quand la tâche est grande, j’arrive en général à la découper en petits morceaux. Ces petits morceaux peuvent varier en fonction des embûches sur le chemin. En général, j’écris ces choses là dans mon cahier de brouillon, parce que la durée de vie de ces infos n’est que d’une semaine ou deux. Quand ça traîne, je bascule parfois sur le meilleur outil dispo dans ma boîte) (tâches d’Outlook, mon tableau un peu scripté à une époque, un bloc-note, etc).

Il y a souvent plusieurs choses en parallèle, mais seulement une ou deux sont vraiment importantes. Quand je veux prendre un peu de recul ou mettre en pause une tâche principale, je bascule sur de l’intendance (poser des congés, remplir des feuilles de temps, s’occuper des tickets au service info, ranger un peu mes fichiers du moment) ou de la veille (voir un peu les actualités de ma boîte et du domaine, articles ou livres sur sur mon métier).

Là où j’ai plus de difficulté, c’est pour me concentrer et idéalement me mettre dans le flow. J’utilise parfois la méthode Pomodoro pour ça, parce que je trouve qu’elle laisse des périodes assez longues où on peut atteindre un certain flow, mais est aussi soutenable dans la durée grâce aux petites pauses qui y sont aménagées. Je ne l’utilise pas toujours parce qu’elle est peu compatible avec les contraintes d’emploi du temps (réunions, repas ou pause avec les collègues, formation, …).

La motivation principale est probablement financière, mais j’aime aussi faire les choses bien et souvent j’incorpore un peu d’apprentissage (découverte d’une nouvelle facette de l’outil, exploration d’une manière différente de faire, etc). Ça m’aide à trouver un intérêt dans certaines tâches peu motivantes (voire inutiles).

Travail perso

Pour le travail perso, j’ai arrêté de vouloir être productif ; ce que je fais sans être payé doit rester un plaisir. Même si c’est plaisant, ce n’est pas soutenable de ne faire que des choses productives (ou disons plutôt qui nécessitent un effort). Je sais que je finis par être fatigué par l’excitation de ce genre de travail. Il y a des périodes ou je pourrais passer la nuit derrière mon PC à programmer, écrire, expérimenter.

Une fois ceci accepté, je fais juste ce qui me plaît à un instant donné. Évidemment, finir des choses (comme un article) me plaît beaucoup, et donc ça oriente une partie de mon travail perso. Par contre, j’ai accepté que certaines choses (par exemple devenir meilleur à mon instrument de musique) me plaisaient moins que d’autres (écrire pour ZdS), et je culpabilise pas si je ne le fais pas. Si j’ai envie de rien, je passe sur des loisirs sans effort à fournir (films, musique, jeux vidéo, livres de fiction, discuter en ligne…).

J’essaie quand même d’exploiter à fond mes périodes de productivité pour mes projets perso. Si je suis dans une bonne phase, je continue (jusqu’à temps que ma femme me rappelle gentiment que dormir c’est important aussi). Si je suis dans une mauvaise phase, je passe à autre chose. L’équivalent des tâches administratives du boulot pro, ce sont les tâches ménagères. Je n’ai pas tellement le problème de « juste un dernier épisode », parce que je finis par m’ennuyer quand je fais des choses passives et je passe à autre chose. :D

Je n’utilise pas d’outils : pas de liste, pas de kanban, rien. En vrai j’ai quand même un tableau blanc ou des petits papiers pour les corvées que je n’arrive pas à faire (genre appeler la banque, les impôts, le fournisseur d’électricité, ranger la paperasse…). Dessus, j’ai des tâches inscrites depuis plusieurs années.

Les routines

Pour ce qui est des routines, j’en mets en place, parfois, mais je n’arrive en général pas à les tenir à cause des aléas de la vie quotidienne (fatigue, vie de famille, sorties, blessure, …). Pour les trucs pro, j’ai laissé tombé, ça ne me sert à rien. Pour les trucs persos, c’est mitigé. Échouer à tenir sa routine peut être ressenti comme un échec et un aveu de faiblesse.

Avoir une routine marche mieux pour moi si j’ai un but très concret derrière. Par exemple, je me suis beaucoup entraîné à une époque, parce que je m’étais lancé le défi de participer à des compétitions et d’y atteindre un objectif ou alors de battre un record personnel à l’entraînement. Si je me mettais en tête de jouer avec un groupe, je pratiquerais probablement mon instrument tous les jours.

Les routines ne marchent pas forcément pour tout, parce que c’est parfois dur de trouver une routine qui permet effectivement d’avancer vers l’objectif à coup sûr. Pour le sport ou la musique, c’est assez facile, il suffit de s’entraîner (et encore tous les entraînements ne se valent pas). Pour l’écriture, c’est moins évident. Les routines à la NaNoWriMo qui permettent de débloquer certaines choses, mais ce n’est pas ça qui amènera au but qualitatif. On peut avoir l’impression de stagner (ou stagner vraiment), et ce n’est pas une routine qui permettra d’en sortir de façon sûre.

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