Quel âge et quels diplômes pour Epitech ?

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Bonjour, je suis en première générale avec les spés Maths, P-C et NSI, et j’aimerais savoir quels étaient l’âge et le niveau minimaux (minimals/minimaux ?) pour aller à Epitech (faut-il avoir le bac ?). Je pose ces questions car je remets en cause mon orientation. En effet je voulais me diriger vers une prépa, mais depuis que je suis en première, je me retrouve profondement dégoûté du système scolaire, et ce dégoût ne fait que s’aggrandir.

Si vous avez un avis sur cet école, n’hésitez pas à le donner j’en serais très intéréssé.

Ne pensez vous pas que c’est plus une indication qu’autre chose (comme les formations Bac+2, Bac+8….) ? A part ça, il n’y a aucune autre indication explicitant un niveau minimal

DionysosLeGrand

Non, c’est bien explicite là-dessus :

Epitech est une école d’informatique post-Bac et accessible hors Parcoursup : elle propose à toutes celles et ceux qui souhaitent faire carrière dans le secteur de l’informatique une formation en 5 ans, le Programme Grande École, qui s’adresse aux lycéens issus du Bac / Bac+1 pour une entrée en 1re année.

Epitech est une école privée et relativement chère avec une réputation de laisser les étudiants en « autonomie ». Beaucoup fondée sur la mise en pratique, en groupe.

Dans le même style mais gratuit, tu as les écoles 42. Privées mais gratuites.
Réputées dures mais efficaces. J’ai un collaborateur qui l’a faite et la formation bien que technique n’est pas orientée ingénieries logicielle (comme par-exemple EPITA), ni théorique (par exemple la FAQ, même si EPITA a également beaucoup de théorie).

Bref, les deux écoles sont très différentes du système scolaire. Epitech se rapproche plus du système de DUT (mais en plus autonome) alors que 42, c’est un peu la FAQ mais sans cours (basée sur les projets uniquement, comme Epitech mais le concept est poussé au maximum).

18 ans minimum pour 42.

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le fonctionnement est le même : des cours théoriques, quelques TP et voila

DonKnacki

Je pense pas que le fonctionnement soit le même justement, les cours et TP venant plutôt en support aux projets/exercices et non l’inverse.

Non toutes les écoles d’ingé info ne sont pas identiques (et ne se valent, jugement personnel de valeur).

Tu peux classer les études post-bac grosso modo:

  • CPEG: Système scolaire.
  • IUT: Fonctionnement issu du système scolaire mais avec les inconvénients de la faculté par exemple, les professeurs ne connaîtront pas forcément ton nom; ça doit également dépendre de la taille de l’IUT que tu rejoins. En tout cas, c’est un système post-bac avec des UE, des crédits, etc.
  • Faculté: Système universitaire, différent du système scolaire.
  • École d’ingé CTI: Système universitaire mais généralement avec des cours en petits nombres et un suivi des étudiants assez fort.
  • École d’informatique (non CTI donc): Tout dépend de l’école et c’est un peu au cas par cas.

C’est une généralisation pour les écoles CTI.
En vérité il est tout à fait possible pour une école d’être certifiée CTI avec un système différent (l’UTC par exemple mais également l’X), c’est juste plus rare.

Sache que tu as également l’opportunité d’étudier à l’étranger (dans toute l’union européenne). Je pense à l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, l’Espagne, … Si tu as assez confiance en ta LV2. Tu peux postuler exactement comme n’importe quel⋅le espagnol⋅le ou Allemand⋅e, …; Il faut simplement faire traduire officiellement tes relevés de notes.

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Dégoûté du système scolaire, c’est très fort, mais c’est surtout très flou.

  • Les profs nous maternent trop, ou bien au contraire, les profs ne s’intéressent pas à nous.

  • On passe plein de temps sur des trucs trop simples. Ou bien au contraire, on apprend trop de trucs et ça va trop vite.

Ca peut être tout, et son contraire.

C’est tellement large comme message, que pour moi, ça cache un autre problème, plus grave.

Epitech n’est pas une école d’ingé (et ne le prétends pas).

Pour avoir un cousin qui a fait Epitech et travaillé avec des gens sortis d’Epitech ou de 42 dans ma carrière : c’est pas des écoles à proprement parler. C’est des cadres qui te permettent d’apprendre principalement en autonomie pendant 5 ans et d’avoir un joli diplôme (mais pas d’ingénieur, donc) à la sortie.

Le principal avantage : c’est très différent du système scolaire classique. En gros, ça n’a rien de scolaire du tout, il n’y a pas vraiment de cours, pas même de profs (c’est souvent les élèves les plus anciens qui jouent aux profs). Donc si tu détestes le système scolaire classique et que tu es passionné par l’informatique, ça peut te convenir. Tu pourras en sortir en sachant coder de façon efficace.

Le principal inconvénient : il n’y a aucune pédagogie réelle, aucun suivi : tu y trouves principalement ce que tu amènes, et tu ne travailles que pour toi. Si tu n’as pas assez de motivation, pas assez de capacité à t’astreindre à un rythme de travail important pendant 5 ans, c’est mort, tu vas juste perdre ton temps et ton argent.

L’effet de bord de l’inconvénient, c’est ce que tu apprends pendant ces 5 ans. Ça va être 5 ans de développement. Mais ça va n’être à peu près que ça – à moins de choisir des stages avec beaucoup de soin. Donc, tu te prives de toutes les techniques « non informatique » qui sont utiles au métier d’ingénieur, notamment : les aspects théoriques, la prise de recul, tout ce qui est du domaine de l’ingénierie en général et pas du développement pur et dur. Il faut plutôt voir ces diplômes comme des diplômes de techniciens spécialisés très pointus dans leurs domaines, mais surtout pas comme des équivalents de diplômes d’ingénieurs qui n’auraient pas le tampon « CTI », les compétences apprises ne sont pas du tout les mêmes. Note que ça n’est pas un problème : tu peux trouver plein de boulots intéressants avec ce genre de diplôme et ça devrait peu te limiter dans ton évolution future ; mais c’est quelque chose à garder à l’esprit selon ce que tu veux faire ensuite.

Enfin, et là je n’ai pas la réponse : Epitech et 42 sont connues pour avoir eu des méthodes de travail franchement toxiques (je pense aux fameuses « piscines ») et pour avoir imposé des cadres de code absurdes et contre-productifs (la « norme de codage Epitech », un stagiaire de fin d’études a mis 3 mois à réussir à se débarrasser des mauvais réflexes qu’il avait pris à cause d’elle). Je ne sais pas si ces éléments sont toujours en activité, mais ça vaut le coup de se renseigner avant d’aller dans ces écoles.

Epitech n’est pas une école d’ingé (et ne le prétends pas).

SpaceFox

Le diplôme d’Epitech est reconnu par l’état comme un « Titre d’Expert(e) en ingénierie logicielle » de niveau 7.

Je dis pas que tu as tort, au contraire.
Par-contre, il est clair qu’à une époque en tout cas, ils jouaient sur l’ambiguïté notamment dans les salons étudiants.

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Je ne saurais trop dire @SpaceFox. Mais je vois que c’est quelque-chose d’assez courant.

Par exemple l'EFREI a son propre diplôme également.
Ça a vraiment l’air d’être quelque chose de courant. Seuls les masters semblent « nationaux ».

Comme je dis, je ne suis pas expert, je constate juste.

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Salut,

À noter que si tu as un fort problème avec le cadre scolaire, ça peut valoir le coup de se faire accompagner par un professionnel psychologue ou psychiatre. Je suis moi-même passé par là, j’ai eu beaucoup de mal à partir de la fin du lycée jusqu’à la moitié de mes études supérieures (c’est à partir de mon entrée en master que ça a commencé à aller mieux, sans qu’il y ait forcément de causalité entre les deux). J’ai réellement eu besoin d’accompagnement psychologique, et ça pendant plusieurs années.

Si tu te sens en confiance avec ton médecin traitant, tu peux également lui en parler, il est formé à orienter vers le bon parcours.

Par ailleurs, il faut bien se rappeler qu’il y a énormément de voies différentes dans le supérieur (ce qui est un truc très flippant quand on arrive là-dedans). Elles sont toutes très différentes, pas évident de savoir comment ça se passe dedans. Il est généralement toujours possible de changer de voie, et j’entends par là passer d’école à université, d’IUT à licence, etc. Par contre, c’est bien évidemment plus ou moins faciles selon tes ressources financières.

Quand je suis arrivé aux admissions post-bac, j’ai fui les classes préparatoires tant leur philosophie me parait effrayante. J’ai testé la fac, mais j’ai très vite vu que ce n’était pas pour moi. Je suis allé en IUT, et j’ai trouvé que c’était un très bon équilibre entre savoirs scientifiques et techniques, théorie et pratique. Contrairement à ce que dit ache, il y a de la proximité entre enseignants et étudiants, on était moins de 60 dans ma promo et ils nous connaissaient bien.

Il y a aussi les BTS, qui sont faits pour avoir moins de connaissances théoriques et plus de la mise en pratique technique. Par contre, les savoirs fondamentaux peuvent te manquer.

Il est possible après ces formations d’aller en école d’ingé, ou de réintégrer la fac en licence ou en master (moi je suis allé en master).

J’ai envisagé 42, avec le recul je pense que je ne m’y serais pas plu. Et de toute façon, la piscine m’aurait sans doute renvoyé malade chez moi. Bien sûr, c’est à toi de voir, il est d’ailleurs possible de commencer l’admission et de faire la visite sans aller jusqu’au bout.

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Le principal inconvénient : il n’y a aucune pédagogie réelle, aucun suivi : tu y trouves principalement ce que tu amènes, et tu ne travailles que pour toi. Si tu n’as pas assez de motivation, pas assez de capacité à t’astreindre à un rythme de travail important pendant 5 ans, c’est mort, tu vas juste perdre ton temps et ton argent.

SpaceFox

Là-dessus c’est très variable selon les antennes, mais il y a bien des professeurs (pas des étudiant·e·s) qui sont employés pour donner des cours à Epitech. Juste que comme je disais plus haut le cours est souvent plus un support à un projet qu’autre chose (donc ce sera un cours pour explorer telle notion utile au projet par exemple).

Enfin, et là je n’ai pas la réponse : Epitech et 42 sont connues pour avoir eu des méthodes de travail franchement toxiques (je pense aux fameuses « piscines ») et pour avoir imposé des cadres de code absurdes et contre-productifs (la « norme de codage Epitech », un stagiaire de fin d’études a mis 3 mois à réussir à se débarrasser des mauvais réflexes qu’il avait pris à cause d’elle). Je ne sais pas si ces éléments sont toujours en activité, mais ça vaut le coup de se renseigner avant d’aller dans ces écoles.

SpaceFox

Je trouve ça c’est assez étrange puisque l’intérêt vanté par cette norme a toujours été « on vous donne des restrictions absurdes pour que vous sachiez vous adapter à n’importe quelle norme d’entreprise », c’est étonnant que l’étudiant n’ai pas cherché à s’en extraire quand il en a eu l’occasion. Surtout que plusieurs langages de programmation sont pratiqués à Epitech (pas seulement le C), et que cette norme est seulement présente pour le C (puisque c’est le premier langage introduit).

Là-dessus c’est très variable selon les antennes, mais il y a bien des professeurs (pas des étudiant·e·s) qui sont employés pour donner des cours à Epitech. Juste que comme je disais plus haut le cours est souvent plus un support à un projet qu’autre chose (donc ce sera un cours pour explorer telle notion utile au projet par exemple).

Tant mieux, même si je trouve doublement dommage que (1) les cours (et même leur présence) varient significativement selon les antennes (ça veut dire qu’il faut que tu choisisses ton antenne avec soin) et (2) cette notion même de cours en support d’un projet.

Mon expérience personnelle (et il ne s’agit que de cela), c’est que les cours qui m’ont été le plus utile dans ma carrière ne sont pas ceux que j’ai préféré (dans le sens où j’y serais allé sans contrainte), et surtout pas ceux qui étaient lié à un projet ou à une technologie en particulier.

Je trouve ça c’est assez étrange puisque l’intérêt vanté par cette norme a toujours été « on vous donne des restrictions absurdes pour que vous sachiez vous adapter à n’importe quelle norme d’entreprise », c’est étonnant que l’étudiant n’ai pas cherché à s’en extraire quand il en a eu l’occasion. Surtout que plusieurs langages de programmation sont pratiqués à Epitech (pas seulement le C), et que cette norme est seulement présente pour le C (puisque c’est le premier langage introduit).

En l’occurrence, il savait que cette norme n’avait pas à être respectée (surtout en Java) mais à force d’être obligé de la suivre, il avait pris des mauvais réflexes dont il avait du mal à se débarrasser (un exemple : il n’avait pas le réflexe d’utiliser des boucles for, qui sont canoniques en Java par rapport aux while). Vraiment, c’est pas un problème de connaissance ou de compréhension de la norme, mais de mauvaises habitudes inculquées trop tôt et trop fort par un outil à la pédagogie désastreuse. Et ça n’était pas un cas isolé : on avait très régulièrement ce problème (et le débat associé sur le Site du Zéro).

Cela dit, de ce que j’en sais et de mon point de vue, cette notion de norme n’est pas le plus gros problème de ces écoles. Le vrai problème, c’est que si le quart seulement de ce qu’on m’a raconté sur les piscines est vrai, les responsables devraient être à minima interdits d’exercer tout métier en rapport avec l’enseignement – et à maxima condamnés à 2 ans de prisons et 30 000 € d’amende + dommages-intérêts. Et l’exercice semble encore exister :

3e année – Piscine Survivor : La dernière Piscine Epitech en date : 2 semaines durant lesquelles nos étudiants se glissent dans la peau de développeurs confrontés aux exigences d’un client particulièrement capricieux, qui leur soumet de nombreux imprévus qu’ils doivent gérer avec calme et détermination…

D’ailleurs j’ose espérer que dans cet version, on apprends aux étudiants à dire « non » et à respecter les horaires et contraintes légaux de travail malgré la pression (j’en doute). Ce qui est pourtant la seule chose intelligente à faire.

3e année – Piscine Survivor : La dernière Piscine Epitech en date : 2 semaines durant lesquelles nos étudiants se glissent dans la peau de développeurs confrontés aux exigences d’un client particulièrement capricieux, qui leur soumet de nombreux imprévus qu’ils doivent gérer avec calme et détermination…

Je vous prie, madame, monsieur, d’accepter ma lettre de démission, que je vous présente avec calme et détermination.

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