Les paradoxes

Et autres petites énigmes étonnantes ou contre-intuitives

a marqué ce sujet comme résolu.

Non, c'est ce que j'ai précisé dans mon edit pour la différenciation. Ici, on doit différencier qui est qui. En fait, au lieu d'avoir $(f_n,f_n)$, on doit différencier $(f_{1_n}, f_{2_n})$ de $(f_{2_n}, f_{1_n})$ en considérant que $f_1$ est la fille dont l'énoncé parle et $f_2$ la fille née le dimanche. On a donc bien $P(I) = \frac{4N}{(2N)^2}$

EDIT : J'avais effectivement fait le calcul avec $P(I) = \frac{4N-1}{(2N)^2}$ à l'origine, mais j'ai ensuite virer ce -1 en me disant que les deux cas n’était du coup pas les même. Mais effectivement, en relisant les détails, le fait que leur anniversaire puisse être le même jour fusionne les deux cas.

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Mais dans ce cas-là, tu as bien plus que (2n)^2 possibles, non ? $\displaystyle(g_{1_i}, f_{2_j})$ en sommant sur j et en multipliant par 2 (2 sexes), il y a 2N possibilités pour les couples de la forme $\displaystyle(g_{1_i}, *_{2_*})$.

En sommant sur i, on obtient 2N². En multipliant par 2, 4N², puis en intervertissant $\displaystyle*_{1_*}$ et $\displaystyle*_{2_*}$ dans le couple, 8N².

Donc ça ne va pas.

Edit : tu as édité pendant que je rédigeais ma réponse, du coup je pense qu'on est d'accord.

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Hello ! Je déterre ce topic pour une jolie petite énigme, qui a fait semble-t-il un petit tour de l'internetosphère francophone fin août.

On suppose que l'on dispose d'une boîte (infiniment grande), qui à 12:00 est vide.

  • A 12:30 (midi et demie), on rajoute 10 boules dans la boîte. Puis on en enlève une, au hasard.
  • A une heure moins quart (12:45), on rajoute 10 autres boules, puis on enlève une des boules au hasard parmi toutes les boules (19).
  • A une heure moins un huitième (12:53), on rajoute 10 autres boules, et on enlève une des boules au hasard parmi toutes les boules (28).
  • A une heure moins un seizième, rebelote…
  • Etc., à l'infini

A 13:00, donc après une infinité de rajouts et d'enlèvements de boules, combien de boules contient la boîte ?

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Il me semble qu'on peut avoir n'importe quel nombre de boules à la fin, en fonction de comment on choisit la boule qu'on enlève. Si on numérote toutes les boules selon leur ordre d'arrivée :

  • à l'itération p, tu enlèves la boule numéro 2p : à la fin, il reste toutes les boules impaires.
  • à l'itération p, tu enlèves la boule numéro p : toutes les boules finiront par sortir.

(je sais pas si on peut obtenir un nombre fini non nul de boules....)

En fait j'avais lu un truc similaire ya longtemps, et il me semble qu'avec une infinité indénombrable d'itérations, on aura toujours la boite vide à la fin, même si on rajoute une infinité de boules à chaque fois et qu'on en enlève une)

Looping : il y a de ça, cela dit dans le cas présent la stratégie de retrait des boules est donnée, donc il n'y a qu'une seule réponse possible.

Vael : pas cette fois !

Phigger : bien vu. :p

Solution, mais ne la regardez pas si vous aimez chercher, en vrai ça peut se trouver par soi-même :

L'idée est de considérer, pour une boule, quelle est la probabilité qu'elle se fasse évincer avant 13:00. En fait, on peut calculer que cette probabilité est de 1, et donc qu'aucune boule n'est présente après une infinité (dénombrable !) d'étapes. Comme j'ai la flemme de faire la démo, je vous donne une vidéo qui le prouve tout aussi bien :

On peut noter qu'avec la version du problème qu'on a là, il est très facile de donner une stratégie telle qu'on se retrouve avec $i$ boules à la fin, $i$ valant entre $0$ à $9$ (à l'étape $p$, ôter la $p + i$-eme boule). Je ne sais pas si on peut faire plus, par contre.

Et j'enchaîne avec un problème qui est assez semblable (si, si) :

U mad bro?

Le but étant bien sûr de trouver où est l'erreur dans le raisonnement. :)

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C'est dingue j'ai vu ce problème hier et j'y ai réfléchi aujourd'hui. et maintenant il est ici ! Mais en fait la solution est évidente. Le problème quand on retire les coins à l'infini, c'est que ça n'épousera jamais le cercle, car on "ne courbe" pas les lignes sur le cercle, elles continuent à former un angle droit et n'auront jamais la forme du cercle.

Mathématiquement je crois que j'avais esquissé une série et j'avais essayé de faire tendre cette série vers l'infini.

Par contre de Science4All, dans la même vidéo, il expliquait qu'il y avait une somme de cosinus spéciale qui n'était dérivable en aucun point. Et ça… oO

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Le problème quand on retire les coins à l'infini, c'est que ça n'épousera jamais le cercle, car on "ne courbe" pas les lignes sur le cercle, elles continuent à former un angle droit et n'auront jamais la forme du cercle.

Eh si. La limite de la (suite des) courbe "carrée" est bien le cercle. (Je vais éviter de spoiler la réponse ;) )

Pour la série de cosinus, effectivement ca fait un peu peur vu comme ca. La continuité est pas très dure à obtenir (serie absolument convergente). La non-dérivabilité… Essayez de dériver à l'intérieur de la somme pour voir ce que ca devrait donner si c'était dérivable :D

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Alors, comme le dit Grob' (tu aurais pu donner la solution si tu avais voulu, c'est pas comme si j'avais inventé le problème ^^ ), la "courbe carré" converge bien vers le cercle. Mais ce n'est pas suffisant pour affirmer ce qu'affirme l'image !

Explication :

En fait, tout vient d'une confusion entre deux objets très différents. Pour résumer, on a :

  • $O_1$ ,le périmètre de la limite de la "courbe carrée", qui vaut $\pi$, et
  • $O_2$, la limite des périmètres des courbes carrées, qui vaut $4$.

Pour écrire ça en termes plus mathématiques, en notant $c_n$ les "courbes carrées" et $p(\cdot)$ la fonction qui à une courbe fermée associe son périmètre, on a $\displaystyle O_1 = p\left(\lim_{n\to\infty} c_n\right)$, et $\displaystyle O_2 = \lim_{n\to\infty} p(c_n)$.

Et ces deux objets ne sont simplement pas équivalents ! Le premier, comme on a pu le voir, vaut $O_1 = \pi$, tandis que $O_2 = 4$.

Ceux qui ont déjà fait un peu de maths en prépa peuvent voire l'analogie avec ce qu'il se passe quand la convergence d'une série est simple et non uniforme ; dans ce cas-là on ne peut pas inverser, par exemple, somme et limite.

Dans notre cas, il est bien sûr possible de trouver des suites de courbes qui convergent bien, et en forme et en périmètre, vers ceux du cercle (c'est ce qu'avait commencé Pythagore, en encadrant le cercle dans des polygones réguliers). Je ne connais pas de condition nécessaire et suffisante, mais à mon avis une convergence dominée sur l'intégrale curviligne (ça existe ?) devrait donner une condition suffisante.

Je donne également le lien vers un article de ElJJ qui parle du paradoxe, vous y verrez notamment que j'ai volé sans vergogne une de ses images.

Et pour finir, quel est le rapport avec le premier paradoxe ? Eh bien, dans le premier paradoxe, l'intuition est de calculer le cardinal à tout instant $n$, et d'aller à la limite. Et donc, de calculer $\lim |c_n|$. Alors que ce qui est demandé, c'est le cardinal de la limite ($|\lim c_n|$).

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