Monnaie et politique monétaire

Comment les banques centrales et la création monétaire influencent notre vie de tous les jours

a marqué ce sujet comme résolu.

Vous voulez savoir ce qu'est une banque centrale ? Quel a été leur rôle dans la crise de 2008 ? Pourquoi leur mandat est de lutter contre l'inflation, et pas un truc plus utile comme lutter contre le chômage ? Alors cette ébauche de tutoriel est faite pour vous. J'ai décidé d'écrire ce cours parce que ce domaine de l'économie joue un rôle dans la vie de tous les jours, et qu'être au courant de ce qui est indiqué dans ce cours est toujours une bonne chose pour le citoyen. Aussi, je tiens à ce que le cours soit compréhensible par un maximum de monde et soit le plus objectif possible. J'attends vos réponses et conseils concernant le contenu et la pédagogie du cours.

Je tiens à préciser qu'il n'est pas impossible que le premier chapitre sur l'histoire de la monnaie soit à revoir de fond en comble (il faut dire que l’histoire n'est pas vraiment un de mes domaine de compétence).

Je tiens à préciser que je suis le seul à avoir écrit quelque chose pour le moment, même si j'ai déjà recruté un autre rédacteur/correcteur/relecteur.

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Aussi, je tiens à ce que le cours soit compréhensible par un maximum de monde

Je n'ai pas encore lu le contenu, mais serait-il possible que tu précises cela ? Tu l'as dit toi-même, il faut partir de quelque part. Ici, d'où est-ce ?

Merci.

PS : je peux me contenter de relever les poins qui me gênent, mais ce ne serait pas productif si je ne fais pas partie du lectorat visé. Ca ne me dérange pas de procéder ainsi, mais ça vous donnera plus de travail sur mes retours.

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Théoriquement, c'est tout public. Il suffit juste de connaitre quelques termes du langage courant comme banque, crédit, prêt, emprunt, éventuellement Produit Intérieur Brut (encore que je l'explique, il me semble). Il y a aussi des pré-requis minimaux, comme savoir compter et maitriser au minimum l'algèbre vu au collège.

EDIT : Et il faut aussi connaitre de manière intuitive la loi de l'offre et de la demande. Mais j'ai bien dit intuitive, pas le formalisme qui se cache derrière.

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Tout d'abord, merci pour ce contenu. Je m'attelerai ici à commenter le fond uniquement. Je n'ai aucune connaissance poussée en économie (mes derniers cours sont ceux de SES en seconde) mais possède quelques notions en tant que culture générale.

Introduction

Cette monnaie est le cœur de l'économie, ce qui lui permet de fonctionner. Nous avons tous besoin d'argent pour vivre, pour faire des achats, et ainsi de suite.

Je crois que ces deux phrases ne se suivent pas très bien. La seconde me semble sans rapport direct avec la première.


Je n'ai aucune connaissance relative à ce chapitre.

I.1.Introduction

Toutes les civilisations historiques n'ont pas forcément utilisé de monnaie

Lesdites civilisations n'avaient donc pas d'économie ?

I.1.Le troc

Les humains ont toujours vécus en petites tribus

La phrase donne à penser que c'est toujours le cas, ce qui me semble faux.

ne pas partager aurait signifié la disparition de la tribu […] à cause de la relative rareté des ressources

Je ne comprends pas cela.

L'apparition du troc

Rapidement, la question de la propriété des terres et des animaux s'est posée

Pour quelle(s) raison(s) ? Pourquoi ne pas continuer à tout partager ?

et un commerce entre tribus s'est développé

J'expliciterais cette partie de la phrase. J'imagine que le commerce découle du fait qu'on manquait de certaines choses (au hasard, de pétrole), que les voisins possédaient. Il est alors devenu nécessaire (contrairement à avant, où il suffisait de se déplacer et de se servir) de faire des échanges.

On ne sait pas très bien comment ni pourquoi le troc est apparu.

Parce qu'on avait besoin de ce que possède le voisin et qu'on n'avait pas encore inventé la monnaie ?

Les problèmes du troc

Pour garantir l'équité des échanges et la valeur des biens, certaines civilisations ont inventé des systèmes d'encadrement du troc relativement complexes, qui permettaient de garantir la réciprocité des échanges.

Pour résoudre ce problème, les humains ont rapidement établit des comptes, qu'ils notaient sur des morceaux de bois ou des os.

Du coup, l'évaluation des biens et les échanges différés n'étaient plus des problèmes, si ?

I.1.La Monnaie

c'est ainsi que les premières formes de monnaie apparurent

Peut-être pourrais-tu expliciter ce qu'est la monnaie. Tout le monde en a une idée, mais seulement vague pour beaucoup ; et définir de manière rigoureuse un terme si central au tutoriel ne me semble pas déconnant. Surtout que la différence avec le troc ne me paraît pas si évidente :

La monnaie de commodité

Par exemple, certaines tribus utilisaient de l'obsidienne

En quoi est-ce différent du troc ? On échange un objet contre un autre, non ?

La valeur de la monnaie était alors celle du bien qui la compose

Je ne comprends pas cela. Veux-tu dire que plutôt que d'avoir des pièces de un euro, deux euros, etc., on avait des coquilles de bigorno, une dent d'ours, etc. ?

alors une pièce de 26 grammes s’échangeait contre 3 sacs de blé

Une pièce d'or, non ?

Monnaies fiduciaires

pièces dont la valeur est inférieure à celle du métal qui les compose

Du coup, je peux m'enrichir en faisant fondre mes pièces et en revendant le métal, non ?

Par exemple, le papier qui compose un billet de 10 euros ne vaut pas 10 euros, mais peut s'échanger contre un bien qui vaut 10 euros.

Il me semble que tu dis justement le contraire dans la phrase précédente.

Par exemple, si deux monnaies avec un taux de change fixe sont en circulation dans un même pays, la mauvaise monnaie chasse la bonne

Il pourrait être intéressant de détailler cela, et notamment d'introduire le lecteur à la notion de "taux de change".

La valeur d’échange d'une monnaie fiduciaire est garantie par une instance centrale

Je ne comprends pas trop cela. Je choisis moi-même le prix de mes produits, non ?

En réalité, le taux était un peu inférieur, et valait environ 30 à 50% suivant les pays.

Moins que la moitié, ça ne me semble pas qu'un peu inférieur. :P

C'est ce qu'on appelle le taux de couverture.

Gras ?

mais le taux de change (telle quantité de monnaie vaut telle quantité d'une autre)

La parenthèse est un peu en retard. ^^

Dans certains cas, les monnaies ne sont pas convertibles.

Ah ?

sur une sorte de bourse où une demande de devises

Qu'est-ce qu'une devise ?

I.1.Conclusion

Et ces règles font de la gestion de la monnaie une question non seulement politique, mais aussi économique.

Je me rends compte ici qu'il serait judicieux de définir le terme "économie".


Ce chapitre est intéressant mais il se limite à mon goût trop à de la description (surtout l'extrait sur le troc, en fait). C'est dommage, parce que ce serait l'occasion d'introduire les concepts de monnaie, de commerce, etc. Autrement dit, l'approche historique fournirait grosso modo au lecteur le pourquoi.

Merci.

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Toutes les civilisations historiques n'ont pas forcément utilisé de monnaie

Lesdites civilisations n'avaient donc pas d'économie ?

Une économie basée sur le troc.

Rapidement, la question de la propriété des terres et des animaux s'est posée

Pour quelle(s) raison(s) ? Pourquoi ne pas continuer à tout partager ?

Je ne sais pas, je ne sais même pas si les archéologues et anthropologues le savent eux-même, et je ne vois pas comment on pourrait trouver la solution à partir de fouilles archéologiques.

J'expliciterais cette partie de la phrase. J'imagine que le commerce découle du fait qu'on manquait de certaines choses (au hasard, de pétrole), que les voisins possédaient. Il est alors devenu nécessaire (contrairement à avant, où il suffisait de se déplacer et de se servir) de faire des échanges.

J'ai déjà lu quelque chose sur la théorie comme quoi c'était un commerce de surplus. Les tribus avaient toutes des surplus importants, qu'elles pouvaient conserver sur de longues durée. Elles ont alors tenté de se débarrasser des surplus pour acquérir des marchandises et gérer la nature des surplus (avoir plus de blé en surplus en l'échangeant contre un autre surplus moins utile).

Mais vu que je n'y connais rien sur le sujet, je préfère éviter de rédiger des conneries.

On ne sait pas très bien comment ni pourquoi le troc est apparu.

Parce qu'on avait besoin de ce que possède le voisin et qu'on n'avait pas encore inventé la monnaie ?

Pas de besoin de troc ni de monnaie : il suffit juste de massacrer le village du voisin à grand coup de hache et de prendre ce qui lui appartenait.

Du coup, l'évaluation des biens et les échanges différés n'étaient plus des problèmes, si ?

Vu que les systèmes de régulation des échanges et du troc étaient complexes, si.

Par exemple, certaines tribus utilisaient de l'obsidienne

En quoi est-ce différent du troc ? On échange un objet contre un autre, non ?

Sauf que de l'obsidienne, ça sert à rien. Par contre, des moutons ou du blé…

Plus précisément, dans le troc, ce que tu reçoit t'es directement utile. Dans le cas de la monnaie, l'objet en question ne t'es pas utile.

La valeur de la monnaie était alors celle du bien qui la compose

Je ne comprends pas cela. Veux-tu dire que plutôt que d'avoir des pièces de un euro, deux euros, etc., on avait des coquilles de bigorno, une dent d'ours, etc. ?

Oui, en ajoutant quelques contraintes. Par exemple, l'or de la pièce de un euro valait lui-même un euro. Prend l'exemple de pièces d'un gramme : la pièce faite en or vaudra 26 moutons parce que un gramme d'or fait 26 moutons, celle en bronze vaudra 12 moutons parce qu'un gramme de bronze vaut 12 moutons, et ainsi de suite.

alors une pièce de 26 grammes s’échangeait contre 3 sacs de blé

Une pièce d'or, non ?

Ou d'argent ou de bronze, ou de tout autre métal utilisable par l'homme à cette époque.

Monnaies fiduciaires

pièces dont la valeur est inférieure à celle du métal qui les compose

Du coup, je peux m'enrichir en faisant fondre mes pièces et en revendant le métal, non ?

Nan : c'est pas inférieur, mais supérieure. Dommage, pour quelque siècles de différence tu aurais été riche (ou pas).

Par exemple, le papier qui compose un billet de 10 euros ne vaut pas 10 euros, mais peut s'échanger contre un bien qui vaut 10 euros.

Il me semble que tu dis justement le contraire dans la phrase précédente.

La valeur d’échange d'une monnaie fiduciaire est garantie par une instance centrale

Je ne comprends pas trop cela. Je choisis moi-même le prix de mes produits, non ?

Le prix t'est imposé par le vendeur, qui décide de la valeur de la monnaie que tu lui donne en paiement. Pour mieux comprendre, essaye de payer une télévision plasma en coquillages de même valeur que la télévision : c'est le vendeur qui va refuser, pas toi.

Dans certains cas, les monnaies ne sont pas convertibles.

Ah ?

Bah les lois sont ce qu'elles sont, tu sais. Et ça peut être utile : par exemple, quand tu es en guerre contre un pays, mieux vaut supprimer la possibilité de convertir des devises, histoire que ta monnaie n'aille pas financer l'ennemi.

sur une sorte de bourse où une demande de devises

Qu'est-ce qu'une devise ?

Synonyme de monnaie.

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Je n'ai pas regardé les corrections de la dernière version.

Une économie basée sur le troc.

Dans l'introduction du tutoriel, tu dis : "Cette monnaie est le cœur de l'économie, ce qui lui permet de fonctionner.". Du coup, j'imagine que ce serait plutôt "de l'économie actuelle", non ?

Vu que les systèmes de régulation des échanges et du troc étaient complexes, si.

Je ne crois pas que tu aies parlé de complexité pour les échanges différés. Pour celle de l'évaluation des biens, tu pourrais peut-être reformuler la phrase :

certaines civilisations ont inventé des systèmes d'encadrement du troc qui permettaient de garantir la réciprocité des échanges, mais ces systèmes étaient relativement complexes.

Sauf que de l'obsidienne, ça sert à rien. Par contre, des moutons ou du blé…

Plus précisément, dans le troc, ce que tu reçoit t'es directement utile. Dans le cas de la monnaie, l'objet en question ne t'es pas utile.

Il me semble intéressant de le préciser.

Oui, en ajoutant quelques contraintes. Par exemple, l'or de la pièce de un euro valait lui-même un euro. Prend l'exemple de pièces d'un gramme : la pièce faite en or vaudra 26 moutons parce que un gramme d'or fait 26 moutons, celle en bronze vaudra 12 moutons parce qu'un gramme de bronze vaut 12 moutons, et ainsi de suite.

Peut-être pourrais-tu alors reformuler ainsi :

La valeur de la monnaie était alors celle de la quantité du bien qui la compose :

Une pièce d'or, non ?

Ou d'argent ou de bronze, ou de tout autre métal utilisable par l'homme à cette époque.

Juste avant, tu dis "Ces pièces, réalisées en métal, avaient la même valeur que le métal de pièce : si 26 grammes d'or s’échangeaient contre 3 sacs de blé". Une pièce de 26g de bronze, ça ne vaut probablement pas la même chose qu'une pièce de 26g d'or (puisque 26g de bronze ne valent pas 26g d'or), si ?

Le prix t'est imposé par le vendeur, qui décide de la valeur de la monnaie que tu lui donne en paiement.

Tu parles ici de vendeur, mais de banque centrale dans le tutoriel.

Bah les lois sont ce qu'elles sont, tu sais. Et ça peut être utile : par exemple, quand tu es en guerre contre un pays, mieux vaut supprimer la possibilité de convertir des devises, histoire que ta monnaie n'aille pas financer l'ennemi.

Fournir cet exemple permettrait, je pense, d'illustrer la remarque du tutoriel.

Merci.

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Je jetterai un coup d'œil sur le chapitre historique dès que j'aurai un instant, mais en attendant, je me dois de réagir là-dessus.

Sauf que de l'obsidienne, ça sert à rien.

Ça dépend vraiment de la période. Avant que la métallurgie se diffuse suffisamment pour être relativement accessible financièrement, l'obsidienne permettait de faire des outils en pierre de qualité bien supérieure à ceux en silex. D'ailleurs, y'a tout un réseau de commerce de l'obsidienne qui se développe en Méditerranée occidentale à partir de 8000 avant le présent.

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Salut,

Je n'ai pas encore tout lu, mais voilà déjà ce que je peux en dire.

Cette première forme de commerce se basait essentiellement sur le troc : on échangeait un objet ou un service contre un autre. L'échange était direct, sans intermédiaire.

Je n'ai pas de connaissances historiques suffisantes pour confirmer ceci, mais d'après cette vidéo du site inter-agir.fr, le troc était plutôt une solution temporaire et de replis en cas de problèmes. D'après eux, il y avait bien des échanges de biens et de services, mais pas de manière immédiate. En gros, une comptabilité était tenue précisant qui avait demandé quoi à qui et les gens honoraient leurs dettes quand ils le pouvaient.

Ces accords sont aussi à l'origine de la création du Fond Monétaire International, de la Banque Mondiale et de l'Organisation Mondiale du Commerce.

L'Organisation Mondiale du Commerce n'a été créée qu'en 1994. C'est le GATT qui a été mis en place un peu après les accords de Bretton-Woods.

Généralement, cet échange est profitable aux deux personnes impliquées dans l'échange grâce à un versement d’intérêts : la somme prêtée est intégralement remboursée, mais l'emprunteur doit aussi verser de l'argent en plus.

Ouais, j'aurais plutôt tendance à dire qu'il est surtout profitable à celui qui prête l'argent, mais bon.

[…] avec les ans, il gagnera suffisamment d'argent pour rembourser le prêt et les intérêts […]

Ou pas et il se fera saisir comme un malpropre.

De même, un crédit immobilier permet de s'acheter une maison ou un appartement […]

C'est assez moche comme formule « permet de s'acheter », préférez « permet d'acheter ».

En clair, ces clients prêtent de l'argent à la banque, cet argent pouvant lui servir à faire des prêts.

Stop ! Non, cette vision est dépassée et fausse à l'heure actuelle. Les banques ne prêtent pas l'argent de leurs déposants, elles créent l'argent qu'elles prêtent (cf. la vidéo de inter-agir.fr) ! Lors de l'ouverture d'un crédit, la banque crédite le compte de son client avec le montant de la somme prêtée. Cette somme ne correspond pas à l'argent d'autres déposants, mais simplement à une reconnaissance de dette de la banque envers son client. Dans cette opération, la banque s'est contentée de créer de la monnaie scripturale.

EDIT: dans le même sens, voir le reportage « L'argent-dette » de Paul Grignon.

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Bonjour,

Tout d'abord, je trouve le plan contenu que tu abordes globalement très bien (à quelques petites choses près, voir les remarques ci-après) et je ça bien rédigé et plutôt clair. Cela me rappelle par ailleurs profondemment mon propre cours sur le sujet.

Après ces quelques compliments, voici quelques remarques. Elles ne sont pas forcément dans l'ordre parce que j'ai fais deux passes de lecture.

Au niveau du plan, je suggère de commencer plutôt par une approche qui consiste à différencier les différents agents économiques (ménages, état, entreprises non-bancaires et entreprises bancaires) dont seul le premier est en capacité de financement, alors que les autres sont en demande permanente de refinancement. Le système bancaire permet de faire le lien entre ces deux catégories d'acteurs (on parle de financement indirect de l'économie1) et que l'orchestration en vue de certains objectifs ciblés est le but d'une politique monétaire.

Cela casse certes un peu le côté historique où le financement de l'économie n'a pas toujours été indirect, mais cela me semble primordial de comprendre que le refinancement des agents économiques est le coeur de cible des politiques monétaires.

La valeur de la monnaie était alors celle du bien qui la compose : on parle de monnaie de commodité.

On parle de monnaie-marchandise en français, commodities money en anglais, par opposition aux monnaies-promesse (representative money ou credit money) et de monnaie-fiat (fiat monney).

Il y a un problème avec cette partie. Soit l'on découpe la monnaie en monnaie divisionnaire, papier (regroupé en monnaie fiduciaire) et scripturale, soit l'on découpe en marchandise, promesse et fiat mais l'on ne fait pas un mélange des deux. L'angle de vue adopté n'est pas le même. Dans le premier cas on s'intéresse davantage à la nature de la monnaie et les propriétés de ses vecteurs tandis que la seconde approche s'intéresse au monneyeur et au status juridique de la monnaie.

il faut que la monnaie puisse réellement s'échanger contre des biens dont la valeur est celle écrite sur le billet, la pièce, ou la reconnaissance de dette. Si les vendeurs refusent en masse une monnaie, celle-ci ne sert plus d'intermédiaire pour les échanges économiques et des mécanismes alternatifs d'échange se mettent en place.

Il manque quelque chose de fondamental, c'est la notion de cours légal et forcé qui sont les notions garantissent à minima la confiance et valeur d'une monnaie.

Il manque également quelque par une description de la différence entre une monnaie et un moyen de paiement. Typiquement, si le public auquel tu t'adresses est vraiment un public de néophyte, il est bon de rappeler que la carte bleue ou les chèques ne sont pas de la monnaie. On ne se promène pas avec de la monnaie sur soit lorsque l'on n'a qu'une carte banquaire et un chéquier.

Ainsi, lors de crises économiques particulièrement graves, certaines monnaies n'ont plus la confiance du public en les vendeurs refusent les paiements dans cette monnaie : soit une monnaie étrangère est utilisée, soit le troc reprend ses droits.

Le cours forcé empêche cela. Je veux bien que tu précises graves mais alors donne des exemples historiques relativement proche de nous éventuellement.

Dans les années 1970, le système établit par les accords de Bretton Woods a progressivement disparu.

Il n'a pas progressivement disparu. Il a disparu brutalement sous la volonté allemande, obligeant les États-Unis à cesser la convertibilité. C'est important parce que cela tendrait à penser que cela fut bien coordonné et que cela résultait d'une volonté mutuelle. En réalité ce fut un bordel sans nom (éfondrement du Serpent Monétaire Européen, ancêtre du Système Monétaire Européen) et une profonde révolution (cf. ma remarque suivante).

La valeur exacte des taux de change est déterminé sur un marché monétaire, sur une sorte de bourse où une demande de devises rencontre une offre de devises.

Il me semblerait intéressant de préciser, pour la culture générale, que la fin de l'étalon-or, brutal, à fait surgir du jour au lendemain pour les entreprises de nouveaux types de risques auxquels elles n'étaient pas préparés : les risques de changes et d'intérêt.
Si l'on retrouve des traces de produits dérivés dès l'époque d'Akhénaton et des produits dérivés sur les matières premières tout au long de l'Histoire (pour plus de détails sur l'Histoire de cette période, voire Chabardes et Declaux), l'instabilité de la fin de Bretton-Wood sur les taux de changes conduit à des tensions se manifestant par la volatité des taux d'intérêts. Pour palier à ces risques qui pourraient faire couler bon nombre d'entreprises, les produits dérivés sur sous-jacent de taux de change et taux d'intérêts sont créés et leur volume va dès lors grossir de manière exponentielle (aidé par l'informatisation).

Les clients des banques peuvent placer leur argent sur des comptes d'épargne : l'argent placé sur ces comptes permet au client de toucher des intérêts de la part de la banque, tous les ans. En clair, ces clients prêtent de l'argent à la banque, cet argent pouvant lui servir à faire des prêts.Généralement, les taux d’intérêts ont des valeurs qui sont relativement proches. Les taux d'emprunt à une banque sont supérieurs aux taux de l'épargne : les banques financent les intérêts de l'épargne avec l'argent reçu par leurs prêts.

Plus aujourd'hui. Taurre a raison là dessus. Le réel intérêt de proposer des comptes rémunérés et entraver les pertes naturelles c'est pour assurer à la banque un stock de liquidité (qui est de plus en plus contrôlé, notamment avec Bâles IV qui arrive et donne des ratios bien plus contraignant). Les banques ne financent plus les prêts par l'argent de leur client depuis la fin du système fractionnaire de monnaie eu profit d'une création monétaire purement basé sur la gestion des risques (encadrés par Bâles dans la procédure et les quantités, et par la Banque Centrale dans les quantités).

Pour résumer, l'argent déposé dans les banques commerciales peut l'être sous plusieurs formes :

1
2
3
des pièces et billets pour alimenter les distributeurs ;
des comptes courants, de simples comptes de dépôts qui ne donnent pas droit à des intérêts ;
des compte d'épargnes qui sont rémunérés avec un taux d’intérêt.

Pas vraiment. Ce qui importe c'est la distinction argent liquide et non liquide, ce qui est le cas de tous ce que tu cites. À priori, je ne dépose pas de compte courants à ma banque, je possède un compte courant sur lequel éventuellement je peux déposer des pièces et des billets (et encore). Ensuite, la distinction comptes courants et comptes d'épargnes n'a pas vraiment lieu d'être, surtout en dehors de la France et surtout du point de vue de la politique monétaire. Comme je le disais, ce qui compte pour la politique monétaire c'est la liquidité de la monnaie. Aussi, note que dans la majorité des pays, les comptes courants sont rémunérés, faiblement, car ils sont plus liquides que les produits de type Livret A (et encore, il y a maintenant des cartes pour les livrets A ce qui augmente encore un peu plus sa liquidité).

Taux d'épargne et taux de liquidité

Paragraphe totalement inutile si tu veux mon avis. Il n'aide pas du tout à comprendre la politique monétaire monderne.

Ce qu'il serait important si ce n'est essentiel, c'est de présenter ce qui est liquide ou non-liquide aux yeux d'une Banque Centrale et à l'échelle d'une économie.

Si elles ont trop de réserves, les banques commerciales peuvent prêter une part de ce surplus sur les marchés interbancaires à d'autres banques.

Tu introduis les marchés interbancaires trop tôt AMHA. On ne peut pas comprendre le comment du pourquoi du marché interbancaire sans parlé des fuites naturelles et artificielles des banques, les moyens de refinancement des banques et donc les outils de la politique monétaire.

Pour moi toute la partie « Demande de monnaie » est inutile et non logiquement connectée au propos (en tout cas avec son insertion actuel dans le plan). Quand j'ai vu « L'offre et la demande » j'ai cru que tu allais expliquer les mécanismes de l'inflation par l'offre et la demande en vue d'introduire la politique monétaire de la BCE.

Politique monétaire et taux de change

Peut être insérer ici que la création des marchés de change apparaît à la suite de la fin de Bretton-Wood à cause des risques de changes et d'intérêt.

Cependant, je ne saisi pas bien l'intérêt de parler des marchés de changes dans le cadre de la politique monétaire. C'est vraiment un sujet à part qui irait mieux avec les marchés des produits dérivés. Si les banques achètent des dérivés avec sous-jacent des monnaies c'est comme intermédiaire pour les entreprises et couvrir leurs risques lorsqu'elles opèrent dans plusieurs pays. Si le rôle de la politique monétaire est importante pour ce marché, ce marché n'est pas forcément très important pour parler de la politique monétaire.

Pareil pour l'inflation et les taux d'intérêts. Tu essayes d'expliquer la politique monétaire d'une zone monétaire par rapport aux échanges avec les autres zones monétaires. C'est probablement la dernière chose à faire.

La réalité c'est simplement que :

  • Augmentation de la masse monétaire en circulation implique plus de pouvoir d'achat.
  • Plus de pouvoir d'achat implique plus de demande.
  • L'offre augmente en réponse à la demande jusqu'à un certain seuil.
  • Au delà de ce seuil, c'est l'inflation car l'offre ne peut plus répondre à la demande.

La BCE qui veut contrôler absolument l'inflation regarde la distribution de la masse monétaire : +90% en monnaie scripturale. C'est donc la monnaie scripturale qu'il faut maîtriser (surtout que la monnaie fiduciaire, en zone euro, est une reconnaissance de dette donc pas de soucis de côté là) et pour maitriser la masse de monnaie majoritairement scripturale, il faut gérer les taux d'intérêts en les encadrants de manière théorique (cf. ma remarque plus bas).

Là réalité se complique effectivement en considérant plusieurs zones mais à priori dans le paragraphe avant tu disais traiter le cas d'une zone économique fermée, ce qui me semble le bon choix dans un premier temps ou texte de présentation grand public.

Du coup je suis plutôt partisan de traiter en premier lieu le cas d'une zone monétaire fermée puis d'intégrer les problématiques de changes et de balances commerciales. Mais le mélange des deux ne me semble pas facile à intégrer.

Financement des banques & Financement des états

À mon avis cela devrait être carrément deux parties distinctes et complètes : refinancement des banques et refinancement des états. Il y a de grosses différences et au passage, dans le cas des états, il pourrait être bénéfique de définir correctement dette publique, déficit publique, dépense publique, service de la dette, bref tout le vocabulaire technique nécessaire à la compréhension de base des mécanismes de refinancement d'un état.

Les banques actuelles servent d'intermédiaire entre ceux qui ont de l'argent à investir (ceux qui veulent toucher un taux d’intérêt quelconque), et ceux qui veulent emprunter de l'argent.

Comme je le disais, pour moi cela intervient bien trop tard. C'est le premier truc que je me suis dis en lisant l'article.

Mais l'argent prêté aux emprunteurs ne sort pas de nulle part. L'astuce, c'est que l'argent prêté aux emprunteurs provient directement des comptes courants et d'épargne.

Non. Ce n'est plus le cas depuis la fin du système bancaire à réserves fractionnaires.

Mais les banques doivent garder de l'argent en réserve, pour couvrir les retraits de la journée.

Sur 30 jours maintenant. Ou plutôt dans un futur très proche. Cela évitera un nouveau 28 Septembre avec l'arrêt du marché interbancaire.

On dit que le système bancaire est un système bancaire à réserves fractionnées.

Ce système n'existe plus depuis au moins 20 ans, remplacé par une approche pleinement par gestion des risques.

Multiplicateur du crédit

Notion plus historique, quoique cela à toujours un intérêt du point de vue de la Banque Centrale. Mais du coup je me demande l'intérêt d'en faire une section entière pleine de maths.

Bank-runs

Intérêt de la section ici ? Peut être donner des exemples concrets type Chypre (je pense que c'est mieux que l'exemple Grec car on a un peu plus de recul maintenant).

Ainsi, une banque centrale peut contrôler les taux d’intérêt en manipulant la masse monétaire.

C'est l'inverse !!! Elle manipule les taux d'intérêt pour modifier la masse monétaire !!!

Elle fixe un taux directeur ou taux refi $x$ comme taux d'intérêt des opérations d'open-market, puis automatique le taux d'intérêt des facilités permanentes (taux de pret marginal ou taux plafond) à $x+0.75$ et enfin, le taux de facilité de taux (ou taux plancher) à $x-0.75$.

Ainsi les taux d'intérêts sont encadrés par un interval $[a,b]$. En pratique les facilités permanentes et les opérations d'open-market ne servent pas si ce n'est à obtenir ce couloir. Tout se passe ensuite de manière autonome sur le marché interbancaire où les taux, en régime normal, sont:

taux refi < TJJ < taux refi < EURIBOR < taux plafonds

Avec TJJ le taux au jour le jour comme moyenne des emprunts à maturité de 24h. Et les EURIBOR comme taux pour les emprunts de 48h à 1 ans.

Cet encadrement des taux est tout à fait logique : les open-market ont une durée de crédit de une semaine, il est normal que les TJJ soit plus bas car c'est un taux d'intérêt pour des maturités de 24h.
Les facilités de paiements sont des prêts sur 24h alors on me rétorquera que c'est étrange que le taux plafond soit supérieur aux EURIBOR ou même au taux refi sur 1 semaines. En fait cela provient du fait que contrairement aux open-market, à l'initiative de la BCE, les facilités permanentes sont à l'initiative de la banque privée. Elle obtient alors un taux supérieur.

Dès lors, lorsque la BCE sent un risque d'inflation :

  • elle augmente le taux directeur
  • ses autres taux augmentent
  • les taux d'intérêts sur le marché interbancaire augmente
  • cette hausse se répercute sur l'attribution des prêts aux agents qui consomment
  • moins de consommation, diminution de la demande, limitation du risque d'inflation

Dès lors que la BCE veut relancer l'inflation :

  • elle abaisse le taux directeur
  • les banques se prêtent mutuellement moins chère
  • elles répercutent le prix sur l'emprunteur final
  • plus de consommation, augmentation de la demande, croissance jusqu'à inflation

L'acceptation des dossiers de prêts et donc la création monétaire était tout de même assujetis aux risques sous-jacents, gérés par Bales.

Evidemment, ceci est le scénario idéal, en régime normal, hors crise. Les banques jouent bien le jeu et tout fonctionne plutôt bien comme l'a montré 2001 à 2007 (si ce n'est la sous-estimation de certains risques dans les modèles financiers, notamment le risque de liquidité :D).

Mais de nos jours, cette fonction des banques centrales est presque totalement passée dans l'oubli : la croissance de la masse monétaire est un instrument qui permet à la banque centrale de respecter ses autres objectifs, mais en aucun cas un but.

Ce n'est pas ce que dit la BCE elle même. Plus monétariste tu meurs.

« La BCE assigne un rôle de premier plan à la monnaie dans le cadre du premier pilier. Une large gamme d'agrégats, allant de M3 à ses composantes et ses contreparties, en particulier l'encours des crédits, est analysée afin d'évaluer les risques pour la stabilité des prix. En accordant un rôle prépondérant à la monnaie, la BCE veille à ce que l'analyse sous-tendant les décisions de politique monétaire ne néglige pas les origines fondamentalement monétaires de l'inflation. »

« Le rôle essentiel assigné à la monnaie est signalé par l'annonce d'une valeur de référence, fixée à 4,5 %, pour la croissance annuelle de l'agrégat monétaire large M3. Cette valeur de référence correspond au taux de croissance de M3 compatible avec la stabilité des prix à moyen terme »

Les autres instruments non-complètement monétariste utilisés le sont pour « mettre en évidence l'incidence d'une série de facteurs sur l'évolution des prix dans une perspective de court à moyen terme » et « constituent également un outil de regroupement et de synthèse des informations disponibles. »

Qu'on arrête de dire que les banques centrales, en particulier la banque centrale européenne a « presque passé à l'oubli » l'objectif de stabilité de la masse monétaire puisqu'elle considère que c'est LE facteur responsable de l'inflation sur le moyen / long terme.

Le défaut de cette approche est que le comportement de la banque centrale est impossible à prédire facilement, ce qui peut totalement mettre en l'air certaines décisions économiques qui demandent de parier sur l'avenir.

J'ai du mal à voir à quoi tu fais allusion. Au moins un exemple serait le bienvenu.

Si cette indépendance est importante, c'est parce que le pouvoir politique a des intérêts à pratiquer une politique monétaire plutôt qu'une autre.

Cela s'appelle la souverainté, et éventuellement, dans le cas où le peuple à le pouvoir, la démocratie. Merci pour cette leçon d'anti-démocratie en 2 lignes.

Les gouvernements sont en effet sous la pression de l'opinion publique, de certains lobbys, ainsi que du calendrier électoral.

La BCE ne serait pas sous la pression de lobby et d'ideologues defendant leurs interets ? La seule difference est que le lobby populaire est desormais hors d'état de nuire. Personne n'a jamais pensé à une Banque Centrale indépendante de l'éxecutif mais dans le circuit démocratique ? Je sais pas, au hasard, la création d'un 4ème pouvoir. ;)

Ces pressions peuvent faire pencher la priorité de la politique monétaire des objectifs de long-terme vers des objectifs où la politique monétaire ne joue qu'à court-terme : lutte contre le chômage, croissance du PIB, soutien aux exportations.

Ce qui serait totalement légitime, quoiqu'on en pense. L'Allemagne a toujours agit pour favoriser ses exportations par exemple et la politique monétaire pratiqué par la BCE, héritière de la Bundesbank est justement faite sur mesure pour doper les exportations allemandes. C'est le principe de la déflation compétitive, qui ne fonctionne économiquement… que quand on est seule à la pratiquer et socialement que quand on a un peuple consentant.

De manière générale, les gouvernants ont tendance à privilégier la lutte contre le chômage par rapport à la lutte contre l'inflation : ils n'hésitent pas à recourir à une augmentation de la masse monétaire pour lutter contre le chômage à court-terme, causant ainsi de l'inflation. De plus, un pays endetté qui a la main sur la banque centrale préférera utiliser la création monétaire pour diminuer la charge de la dette publique, au lieu de recourir à des politiques impopulaires comme les hausses d'impôts ou une réduction des dépenses. Enfin, un pays qui importe beaucoup plus qu'il n'importe peut tenter de dévaluer les taux de change pour réduire son déficit.

C'est vrai et faux. Cela depend des pays. L'UK n'a jamais utilisé l'inflation et remboursé sa dette publique au cours du 19eme pendant un siecle pour rembourser sa dette. A contrario, l'Allemagne a été la championne de la destruction de sa dette de guerre via inflation, et ce, après son trauma de l'hyperinflation (comme quoi, les traumas ne sont bons que quand ils nous arrangent). Ironie, c'est aujourd'hui les UK qui sont les moins regardant sur un inflation plus forte et se désolidarise totalement des vues germano-européennes tandis que l'Allemagne martèle son modèle d'inflation 0 coûte que coûte.

Ensuite, les hausses d'impot, la cession d'actifs sont inutiles. C'est transitoire et ineficace en plus d'etre impopulaire. C'est la première chose que l'on enseigne dans n'importe quel cours sur le refinancement de la dette publique. C'est bien pour ca que cela n'a aucun sens de se priver de l'inflation modérée et maitrisée comme arme de destruction de dette (à défaut d'avoir autre chose de mieux sous la main - il resterait la réduction de la dépense publique mais c'est aussi un débat bien plus politique qu'économique).

Dans ces conditions, on prédit que l'inflation sera plus faible et plus stable avec une banque centrale indépendante.

Mais vérifie-t-on ? Moi aussi je peux choisir les bons pays. :')

Instruments de la politique monétaire

Je ne vois pas comment on peut en parler que maintenant.

les opérations open market ; les facilités de financement ; la modification du taux de réserve.

Il faut absolument détailler. Ce sont les caractéristiques de ces outils qui fait leur efficacité car c'est par les modalités d'emprunt que l'on arrive à encadrer les taux des marchés interbancaires.

Le premier instrument de la politique monétaire est l'usage d'opérations Open Market. Ces opérations consistent simplement en achats/ventes ou prêts/emprunts sur le marché interbancaire. Grâce aux facilités de paiement, la banque centrale peut aussi faire des emprunts et crédits que ce soit sur les marchés ou à des états ou institutions publiques.

Complètement faux ou alors je n'ai pas bien compris ce que tu voulais dire. Une chose est sure ce ne sont pas simplement des achats/ventes sur le marché interbancaire. Il faut vraiment préciser les caractéristiques de ces opérations. Ce sont les banques privées qui empruntent à la banque centrale pour se refinancer. Les open-market c'est une opération à l'initive de la BCE, sur une semaine, où les banques obtiennent en moyenne 10% de ce qu'elles demandent. Cela passe par un appel d'offre de la part de la BCE sur les marchés interbancaire une fois par semaine. Les facilités permanentes

  • Un client arrive à la banque. Il demande 100k euros de prêt.
  • La banque vérifie que le dossier est éligible via Bales.
  • La banque prête et se retrouve en manque de liquidité. Elle a besoin de se refinancer.
  • Elle emprunte sur le marché interbancaire (ou dans la théorie à la BCE)

En réalité c'est même résumé un peu vite les opérations d'open-market qu'on encore subdivisé, tout comme les facilités permanentes

Règle de Taylor

Un peu de critique et de recul peut être ? La règle de Taylor fonctionne très mal voire pas du tout en pratique en dehors des USA et de la Fed'. Pour obtenir des résultats corrects sur le long terme, il faut se prêter à un exercice de contorsion mathématique des plus douteux. De nombreux rapports sur la questions pullulent sur Internet, à commencer par un rapport de la Banque de France.

Voila. Je crois que j'ai fais le tour. Ce sont surtout des remarques sur le plan je pense, à part quelques éléments qui chagrinent un peu (surtout le contrôle de la masse monétaire par les taux d'intérêt, le système fractionnaire qui n'existe plus et les définitions précises des instruments de la politique monétaire). Il manque aussi je pense, pas mal de connecteurs logiques qui relient les éléments entre eux (mais à ta décharge, le plan actuel n'aide pas franchement).

Si tu veux, je peux essayer de proposer un plan qui me semble plus cohérent.

Remarques hors propos:

quand ils prennent des décisions, ils ne peuvent pas évaluer l'inflation à quelques pourcents près et en tenir compte dans leurs décisions d'investissement ou lors des négociations salariales.

C'est pour ça qu'on avait une échelle mobile des salaires. C'est clair que c'était un sacré poids pour maintenir une inflation basse. <troll>Si la BCE veut tellement maintenant une inflation 0, elle n'a qu'a réintroduire à l'échelle de l'Europe une échelle mobile des salaires. La volonté de non-augmentation des salaires sera à mon avis un pouvoir régulateur extrêmement puissant.</troll>


  1. Malgré une capacité des ménages à accéder à certains compartiments du marché des capitaux. 

+0 -0

Le cours forcé empêche cela. Je veux bien que tu précises graves mais alors donne des exemples historiques relativement proche de nous éventuellement.

Par exemple, lors des crises inflationnistes en Russie, il y a plusieurs dizaines d'années, le rouble était inutilisé, les achats s'effectuant en dollar ou via le troc. Et pourtant, il y avait un cours forcé.

Il n'a pas progressivement disparu. Il a disparu brutalement sous la volonté allemande, obligeant les États-Unis à cesser la convertibilité. C'est important parce que cela tendrait à penser que cela fut bien coordonné et que cela résultait d'une volonté mutuelle. En réalité ce fut un bordel sans nom (éfondrement du Serpent Monétaire Européen, ancêtre du Système Monétaire Européen) et une profonde révolution (cf. ma remarque suivante).

Donc, c'est à cause de l'Allemagne que tous les pays du monde, à quelques exceptions près ont abandonné l'étalon-or ? En fait, l'Allemagne domine le monde avec sa géopolitique du feu de Dieu !

Ce qu'il serait important si ce n'est essentiel, c'est de présenter ce qui est liquide ou non-liquide aux yeux d'une Banque Centrale et à l'échelle d'une économie.

Explique ta distinction entre argent liquide et non-liquide. Si c'est l’accessibilité de l'argent, j'en parle déjà.

La réalité c'est simplement que :

  • Augmentation de la masse monétaire en circulation implique plus de pouvoir d'achat.
  • Plus de pouvoir d'achat implique plus de demande.
  • L'offre augmente en réponse à la demande jusqu'à un certain seuil.
  • Au delà de ce seuil, c'est l'inflation car l'offre ne peut plus répondre à la demande.

Donc, les hyperinflations causées par une augmentation de la masse monétaire, comme celle de la république de Weimar ou du Zimbabwe, étaient causées par une surconsommation et un excès de demande ? Tu es certain de toi ?

Non. Ce n'est plus le cas depuis la fin du système bancaire à réserves fractionnaires.

S'il suffit de créer de la monnaie pour prêter, pourquoi les banques n'ont pas un taux de réserve à 100% ? Plus précisément, où passe l'argent de nos comptes courants ?

Ce système n'existe plus depuis au moins 20 ans, remplacé par une approche pleinement par gestion des risques.

Définis ou explique ce qu'est ton système basé sur une approche par gestion des risques, et explique en quoi le système par réserve fractionnaire a disparu. Je n'ai trouvé aucune référence sur le sujet, et j'ai l'impression que tu es le seul à croire un truc pareil.

[Ce n'est pas ce que dit la BCE elle même. « La BCE assigne un rôle de premier plan à la monnaie dans le cadre du premier pilier. Une large gamme d'agrégats, allant de M3 à ses composantes et ses contreparties, en particulier l'encours des crédits, est analysée afin d'évaluer les risques pour la stabilité des prix. En accordant un rôle prépondérant à la monnaie, la BCE veille à ce que l'analyse sous-tendant les décisions de politique monétaire ne néglige pas les origines fondamentalement monétaires de l'inflation. »

Merci de confirmer ce que je dis : elle utilise la croissance de la masse monétaire pour limiter l'inflation, pas comme but à atteindre. Les limites/valeurs de référence de croissance de 4,5% ne sont là que pour limiter l'inflation à 2% maximum, et ne sont pas strictement respectées. Ce n'est pas une application de la k-percent rule de Friedman, ce qui fait que ce n'est pas du monétarisme. Demandred t'avait déjà fait la remarque dans un autre topic, mais tu reste borné là-dessus.

Si cette indépendance est importante, c'est parce que le pouvoir politique a des intérêts à pratiquer une politique monétaire plutôt qu'une autre. Cela s'appelle la souveraineté, et éventuellement, dans le cas où le peuple à le pouvoir, la démocratie. Merci pour cette leçon d'anti-démocratie en 2 lignes.

En 2008, c'est le peuple camerounais qui a choisit l'hyperinflation et les conséquences sociales qui en ont découlé ? Même question pour l'hyperinflation vénézuélienne actuelle.

La BCE ne serait pas sous la pression de lobby et d’idéologues défendant leurs intérêts ?

Non, vu qu'elle est indépendante. Après, tu peux toujours me citer quels lobbys ou idéologues tenter d’en contrôler les agissements, avec des preuves, s'il te plaît. Et vu comment la BCE a envoyé chier l'Allemagne avec l'application massives de politiques récentes ultrakeynésiennes de Quantitative Easing (400 milliards d'euros, tout de même), cette réponse est d’ors et déjà invalide.

Mais vérifie-t-on ?. Moi aussi je peux choisir les bons pays. :')

La politique de la banque centrale polonaise n'est pas censée être subordonnée à cette ultramonétariste BCE via le Système européen de banques centrales, à cause de son future entrée dans l'euro ?

Un peu de critique et de recul peut être ? La règle de Taylor fonctionne très mal voire pas du tout en pratique en dehors des USA et de la Fed'. Pour obtenir des résultats corrects sur le long terme, il faut se prêter à un exercice de contorsion mathématique des plus douteux. De nombreux rapports sur la questions pullulent sur Internet, à commencer par un rapport de la Banque de France.

Tout le paragraphe est purement théorique et ne fait que présenter le consensus parmi les économistes. Après, c'est vrai que le comportement de la FED colle bien avec cette règle, mais que d'autres banques non. J'ai notamment lu le rapport de la banque de France sur le sujet, mais il ne dit en rien que cette règle est inefficace , juste que la France n'a pas utilisé cette règle comme de nombreuses banques centrales dans le monde.

C'est pour ça qu'on avait une échelle mobile des salaires. C'est clair que c'était un sacré poids pour maintenir une inflation basse. <troll>Si la BCE veut tellement maintenant une inflation 0, elle n'a qu'a réintroduire à l'échelle de l'Europe une échelle mobile des salaires. La volonté de non-augmentation des salaires sera à mon avis un pouvoir régulateur extrêmement puissant.</troll>

Ce qui pose tout autant problème pour les employeurs : les salaires ne sont absolument plus prévisibles et deviennent aussi fluctuant que l'inflation. Non seulement, cela cause un cout important pour mettre à jour les salaires chaque mois en fonction des variations inflationnistes, mais cela empêche l'employeur de prédire les futures dépenses de personnel : autant dire que pour prédire sa future capacité à rembourser des emprunts et autres investissements, c'est une catastrophe.

De plus, cette échelle a tendance à aggraver l'inflation : quelques économistes ont ainsi accusé l'indexation des salaires de la république de Weimar d'avoir aggravé la crise. Autant dire que si cela ne gène pas trop ceux qui ont un salaire, les autres morflent encore plus grave !

+0 -1

Donc, c'est à cause de l'Allemagne que tous les pays du monde, à quelques exceptions près ont abandonné l'étalon-or ? En fait, l'Allemagne domine le monde avec sa géopolitique du feu de Dieu !

J'adore ton ironie, mais tu aurais pu au moins faire une recherche.

L'Allemagne est la première et contre toute attente à cesser d'appliquer Bretton-Woods le 6 Mai 1971, annoncé par Karl Schiller, lassé de devoir intervenir pour consolider le dollar. Ceci entraine une demande du remboursement des dollars excédentaires de manière systémique. Comme les USA ne veulent pas voir leurs encaisses en or fondre, ils suspendent alors deux mois plus tard la convertibilité en or du dollar et imposent une taxe de 10% sur toutes les importations.
Face à cela, tous les pays suivent la marche et adoptent un change flottant.

Donc oui, c'est bien l'Allemagne qui est à l'origine de l'étincelle qui a mit le feu aux poudres.

Ce qu'il serait important si ce n'est essentiel, c'est de présenter ce qui est liquide ou non-liquide aux yeux d'une Banque Centrale et à l'échelle d'une économie.

Explique ta distinction entre argent liquide et non-liquide. Si c'est l’accessibilité de l'argent, j'en parle déjà.

Ce n'est pas MA distinction mais le terme exact lorsque l'on parle « d'accessiblité ».

liquidité monétaire (n.)
1.Moyens de paiement disponibles sans délai de mobilisation.

Par définition, la masse monétaire est la monnaie liquide (à peu de choses près). Ce qui comprends non seulement monnaie scripturale et fiduciaire mais aussi OPCVM, comptes sur livrets, et dépots à terme d'une durée de moins de 2 ans. On peut toujours ordonner tout ça par liquidité croissante. Typiquement, le plus liquide est évidemment la monnaie fiduciaire, puis comptes à vue, puis d'épargne, etc.

Pourquoi est-ce que l'on s'en tamponne le coquillard de la monnaie non-liquide, type titre de long terme ? Car justement ils ne peuvent pas être mobilisés pour la consommation et dès lors être une cause d'inflation. C'est pour cette raison que lorsque la BCE injecte 500 milliards courant 2008 comme matela de liquidité, cela ne crée pas d'inflation : cette monnaie n'est pas destiné à circuler dans l'économie. Et comme attendu, cela n'a pas créé d'inflation.

Donc, les hyperinflations causées par une augmentation de la masse monétaire, comme celle de la république de Weimar ou du Zimbabwe, étaient causées par une surconsommation et un excès de demande ? Tu es certain de toi ?

Circonstances exceptionnelles (endettement massif dans le cas de l'Allemagne, piège de convertibilité or, décisions et situation politiques d'après guerre ; Zimbabwé, il suffit de faire une recherche sur Internet pour s'appercevoir de l'exceptionnalité du contexte). Ce que j'énonce et ce que tu devrais énoncer dans un cours, ce sont d'abord (et probablement seulement dans un premier temps) les conditions normales. En l'occurrence, avec l'hypothèse de zone monétaire fermée, en dehors de condition de fonctionnement anormal du système, c'est effectivement comme cela que cela fonctionne.

C'est comme si tu me disais "ha mais non, attends, regarde, en 20012 et 2013, les EURIBOR sont sous le taux directeur, c'est que c'est pas comme ça que ça fonctionne". Oui, y a une crise, merci d'appuyer sur le fait que les choses de fonctionnent pas correctement en période de crise par définition provoquée par des circonstances exceptionnelles non prévées.

Non. Ce n'est plus le cas depuis la fin du système bancaire à réserves fractionnaires.

S'il suffit de créer de la monnaie pour prêter, pourquoi les banques n'ont pas un taux de réserve à 100% ? Plus précisément, où passe l'argent de nos comptes courants ?

Parce qu'une banque doit honorer ses engagements. 90% de la création monétaire ne provient pas de prêt par les dépôts mais de prêts par création monétaire ex nihilo (le terme est un peu douteux vu qu'il y a la contrepartie du remboursement). Ce qui fait qu'elle est limitée dans son action, c'est sa bonne volontée, le jeu du marché et surtout les accords internationaux sur la gestion du risque bancaire. Cf. ma réponse juste après.

Par ailleurs, l'argent des comptes courants est tellement liquide que ça n'a aucun sens de dire qu'il a été affecté à un poste particulier. Il rejoint simplement l'encaisse de la banque (ou les réserves, on s'en fout).

Mais les opérations de dépôt et de prêts sont totalement désynchronisées. C'est ce qui fait que ton analogie « la banque reçoit donc la banque prête » est fausse. Il faut imaginer la banque comme un sceau d'eau. Lorsque tu déposes de l'argent, ce sont quelques gouttes que tu rajoutes. Tu gardes sur une feuille de papier combien de gouttes tu as déposées, et lorsque tu veux retirer ton argent, tu récupères ces gouttes dans la limite du stock que tu as initialement versé (hoho). Sauf que tes nouvelles gouttes n'ont probablement aucune molécule en commun avec celles que tu as versé initialement.

C'est pas tout à fait vrai dans le sens où pour certains comptes, il est possible de savoir où et comment sont utilisés l'argent. Ils sont en fait initialement créé pour cela. C'est le cas du Livret A en France. Mais comme dit plus haut, c'est une partie minime des prêts réalisés.

Définis ou explique ce qu'est ton système basé sur une approche par gestion des risques, et explique en quoi le système par réserve fractionnaire a disparu. Je n'ai trouvé aucune référence sur le sujet, et j'ai l'impression que tu es le seul à croire un truc pareil.

Ce n'est pas MON sytème, c'est le système mondial à la fois du crédit et à la fois de tous les marchés au monde.

Voila ce qui le rend caduque :

Aujourd'hui c'est la gestion des risques financiers qui prime sur un quelconque mécanisme fractionnaire. Les seuls qui continuent de blâmer le système fractionnaires de création monétaire ce sont quelques altermondialistes qui ont 30 ans de retard.

Merci de confirmer ce que je dis : elle utilise la croissance de la masse monétaire pour limiter l'inflation, pas comme but à atteindre. Les limites/valeurs de référence de croissance de 4,5% ne sont là que pour limiter l'inflation à 2% maximum, et ne sont pas strictement respectées. Ce n'est pas une application de la k-percent rule de Friedman, ce qui fait que ce n'est pas du monétarisme. Demandred t'avait déjà fait la remarque dans un autre topic, mais tu reste borné là-dessus.

Si tu réduis la politique monétariste de Friedman à la règle des k pourcent, tu n'as pas compris grand chose.

Fin de Bretton-Woods 71.
Friedman énonce la règle dans les années 60 sous un système de change fixe. Il énonce que l'accroissement de la masse monétaire conduit à de l'inflation. Il donne une règle simple, consistante à son époque, c'est à dire sous un régime de change fixe.

La BCE veut limiter l'inflation. Elle considère comme Friedman que sur le long terme, l'unique facteur agissant sur l'inflation c'est la masse monétaire. Donc controle de la quantité de monnaie en circulation. Donc politique monétariste. Point.

Qu'on ait amélioré et perfectionné nos outils (aussi et surtout parce qu'il y a d'autres facteurs à court termes qui sont prépondérants), ne change en rien la nature de la politique menée. Au pire on a juste adapté les outils à un monde de change flottant avec des phénomènes plus complexes, au mieux on a vraiment fait des progrès sur la compréhension du contrôle de la masse monétaire, notamment son lien avec le crédit.

Que ce soit un homme préhistorique qui chasse avec des silex ou un chasseur avec un fusil, les deux ont des outils différents, un même but. Et on utilise le même mot. L'analogie a sûrement ses limites mais c'est la seule qui me viennent.

En 2008, c'est le peuple camerounais qui a choisit l'hyperinflation et les conséquences sociales qui en ont découlé ? Même question pour l'hyperinflation vénézuélienne actuelle.

Et le peuple européen, grec en tête de liste, à choisi l'inneficacité et la débilité de la construction européenne actuelle et de l'euro ? Il a choisi de construire une bouse infâme, structurellement défaillante (voire le risque de convertibilité induit par le système qu'est TARGET2 par exemple), qui prend les décisions politiques avec 1 an de retard sur les décisions à prendre (cf comment la Fed s'en est sorti alors qu'il a fallu 1 an à la BCE pour prendre la même décision d'abaisser le taux plancher exceptionnellement) ?

Je crois que tu ne m'as pas bien lu. À priori, le peuple dans ces pays, Cameroune ou France, n'a dans les deux cas pas grand chose à dire dans l'orientation générale qu'il souhaite donner à son économie.

En Angleterre, ils ont réussi à dire « non » à l'euro et « non » au 0 inflation sans que cela ne leur soit préjudiciable, tout comme en Pologne. Je ne sais pas dans quelle mesure cela exprime l'opinion générale anglaise par contre.

La BCE ne serait pas sous la pression de lobby et d’idéologues défendant leurs intérêts ?

Non, vu qu'elle est indépendante.

Et la République Démocratique de Corée du Nord est une démocratie parce que c'est écrit dans le nom.

Après, tu peux toujours me citer quels lobbys ou idéologues tenter d’en contrôler les agissements, avec des preuves, s'il te plaît. Et vu comment la BCE a envoyé chier l'Allemagne avec l'application massives de politiques récentes ultrakeynésiennes de Quantitative Easing (400 milliards d'euros, tout de même), cette réponse est d’ors et déjà invalide.

Cela doit être un bon gros troll, sérieux. Ceci dit, tu as oublié le rachat d'obligation à hauteur de 1400 milliards sur les deux prochaines années. Il serait temps que la BCE arrête de flipper devant l'Allemagne.

La politique de la banque centrale polonaise n'est pas censée être subordonnée à cette ultramonétariste BCE via le Système européen de banques centrales, à cause de son future entrée dans l'euro ?

La Pologne n'entrera pas tout de suite dans l'Euro. Pas dans les 5 prochaines années, probablement pas dans la décennie qui vient. Certainement pas avec un président conservateur pas vraiment pro-européen, et avec un parlement qui va basculer en Octobre dans cette mouvance.
Notamment, pour pouvoir adopter l'euro, il faudrait modifier la Constitution, ce qui requiert 2/3 du Parlement. Ce qui ne sera jamais atteint avec un parlement PiS.
Aussi, j'ai remarqué que la Pologne écoute son peuple, bien plus qu'en France, et dit gentillement à l'Europe d'aller se faire foutre lorsque ses intérêts ne sont pas ceux de l'Europe. Typiquement, le dernier dossier en date est celui des migrants syriens (quoiqu'on en pense).
Au lendemain des élections 75% étaient farouchement opposé à l'euro, et le sentiment continue de croître.

Et même si elle est censé ne pouvoir y échapper par rapport au traité d'Athène, en réalité, dès lors que les aides européennes ne seront plus là, il y a fort à parier que la seule chose qui la maintienne dans l'Europe c'est sa peur paranoïque de la Russie (quoiqu'elle a de bons souvenir avec l'Allemagne aussi). Cela va être un débat intéressant à observer.

Ce qui pose tout autant problème pour les employeurs : les salaires ne sont absolument plus prévisibles et deviennent aussi fluctuant que l'inflation. Non seulement, cela cause un cout important pour mettre à jour les salaires chaque mois en fonction des variations inflationnistes, mais cela empêche l'employeur de prédire les futures dépenses de personnel : autant dire que pour prédire sa future capacité à rembourser des emprunts et autres investissements, c'est une catastrophe.

C'était une pique. Ceci dit, si tu veux y répondre sérieusement, allons y. Créons des produits dérivés avec comme sous-jacent des salaires, tout comme l'inflation. C'est exactement pour cela qu'on a inventé les produits dérivés et qu'on en crée de nouveaux tous les ans : faire face à de nouveaux risques.
Ca pourrait être vraiment marrant. On fait bien ça pour les retraites en fait et on est en train de titriser à peu près tout ce qui bouge. Le jour où les ABS vont péter on fera moins les malins avec leur valorisation qui excède la masse monétaire en circulation en Europe. :D

+0 -0

Aujourd'hui c'est la gestion des risques financiers qui prime sur un quelconque mécanisme fractionnaire. Les seuls qui continuent de blâmer le système fractionnaires de création monétaire ce sont quelques altermondialistes qui ont 30 ans de retard.

Höd

Au risque de poser une bête question : l'obligation de réserves obligatoires actuel ne correspond-t-il pas à des réserves fractionnaires puisque ces dernières sont calculées sur base d'un ratio ?

+0 -0

Techniquement, les accords de Bâle et autres réglementations dont parle Höd ne change rien au fait que l'on soit bien dans un système de réserve fractionnaire (chose qui est confirmée par tous les livres que j'ai lu sur le sujet). Simplement, le taux de réserve n'est plus unique et change suivant le risque des prêts : un prêt risqué de 100 euros demandera 10 euros de réserves, alors qu'un prêt non-risqué en demandera seulement 3 (chiffres fictifs). Les autres réglementations des accords de Bâle et compagnie ne changent rien à cela, et ne font qu'ajouter des règles de régulation bancaires qui ne changent rien à la nature du système à réserve fractionnaire.

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