Je suis contre.Je ne veux pas que les gens soient libres de tenir un discours portant atteinte à la dignité humaine.
[…]
La problématique évoquée me fait penser à cette phrase de Evelyne Beatrice Hall (attribuée à tort à Voltaire) : « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez le dire ».
Ah que j’aime cette citation; c’est mon point exactement.
Donne une définition d'information. Suivant ta définition, il est possible que ce que tu appelles communication d'information soit ce qu'on appelle habituellement du recel.
J’entend n’importe quelle configuration d’un support, incluant du coup n’importe quelle configuration de bits sur un disque dur. Oui, ça inclut le recel d’information du coup.
La diffamation est assez clairement définie en France, non ? Puis je rappelle que l'exécutif et le judiciaire sont sensés être séparés en démocratie.
Ce qui m’inquiète, c’est la flouteté entre diffamation et dénonciation, pour un personnage politique par exemple. Je pense qu’il est plus simple de ne pas prendre de risque et légaliser toute forme d’information.
À partir de là, les gens étant conscients de cette loi, ils vont moins faire confiance à ce qu’ils entendent et plus chercher à vérifier leurs sources.
Même les menaces de mort, les propos sexistes, racistes, homophobes ? Personnellement, je considère qu'interdire ces propos n'est qu'une rustine, dans un monde idéal, ils ne seraient même pas pensé. En attendant, cette rustine protège les gens, donc est nécessaire faute de mieux.
J’ai bien fait attention à préciser « sauf refus explicite de la part d’un des interlocuteurs ». Si quelqu’un dit ne pas vouloir être insulté, c’est une question de communication entre toi et lui, ça le regarde. Mon point est que ça ne regarde pas les autres — en particulier, il ne devrait pas être illégal que je dise quoi que ce soit à quelqu’un que je connais, peu importe à quel point c’est diffammant.
Je pense ici à la pédopornographie qui est problème compliqué. D'un côté, ces photos ne sont pas faites dans des conditions anodines (euphémisme), de l'autre il n'est pas impossible (source nécessaire, je prends si vous avez) que cela suffise à certaines personnes et évite des passages à l'acte. Je ne prétends ni prendre position, ne savoir, je pointe juste le fait que ce genre de problème est trop compliqué pour être restreint à « Faut pas que ce soit illégal le fait d'avoir des données !!! ».
J’y ai pensé. Mon point est que les actes illustrés par le pédopornographie photographique sont illégaux en eux-même, et j’encourage les autorités à remonter à la source pour l’arrêter. Le truc, c’est que n’importe quelle donnée peut être convertie en mots pour être conveyée, et que y’a pas de ligne claire entre expression et envoi de fichier.
En addition, ces principes protègent la pédopornographie déssinée (comprendre: les lolis), dont l’interdiction est/serait une loi dont le crime est sans victime.
+1 pour le recel. Certaines interdictions protègent. Par exemple, il m'est interdit de pirater ton PC puis de diffuser des photos compromettantes de toi. Tu est protégé (au sens légal, bien sûr).
La loi sur le fait que tu n’aie pas le droit de t’introduire dans mon ordinateur ne serait-elle pas suffisante ? Les paquets que tu as envoyé à mon ordinateur de manière à le compromettre, après tout, je peux clamer que je n’en veux pas (cf consentement des deux interlocuteurs).
@Gabbro : Pour ce qui est des images pédopornographiques, ce n'est plus de l'information à ce niveau-là. Ou alors on passe par une petite pirouette mentale assez tordue…
C’est des données. C’est de l’information.