J’utilise grammalecte pour Libreoffice, proposant les différentes orthographes. Alors que je souhaite appliquer la réforme, on considère que c’est une faute, et je suis repassé à l’avant réforme. Mais bon, j’ai pas trop de soucis avec l’orthographe, plus avec les accords et la conjugaison, si on pouvait réformer ça, cela m’arrangerait beaucoup !
Et il me semble que c’est pareil pour « évènement », dont l’ancienne graphie était dû à une erreur d’impression (à confirmer cela dit).
Pour ma part, lorsque je suis plutôt favorable à l’applications de ces rectifications, et le fait qu’on accepte les deux graphies des mots concernés est une très bonne chose : même si je pense que c’est une bonne chose pour les générations futures, je ne pourrais pas enlever les accents circonflexes, c’est trop étrange pour moi lorsqu’il n’y en pas (mais je ne reproche aux autres de ne pas l’employer, et effectivement je vois de plus en plus de personnes françaises (parmi les jeunes surtout) ne plus l’utiliser).
Quant au fait qu’elle ne va pas assez loin, c’est peut-être vrai, mais je ne pense pas qu’il faut aller trop loin non plus : http://ortograf.net/
Et il me semble que c’est pareil pour « évènement », dont l’ancienne graphie était dû à une erreur d’impression (à confirmer cela dit).
Non, elle était dû à la même raison que l’orthographe du futur/conditionnel des verbes en -é[C]er : je céderai, tu céderais, etc. devenus je cèderai, tu cèderais, etc. À savoir que c’est vraiment comme cela que ça se prononçait, mais que cette prononciation a globalement disparu dans les années 1970.
Le problème d’Ortograf, c’est qu’elle est incohérente et maintient de multiples représentations d’un même phonème : en gros, elle sacrifie les avantages d’une orthographe complexe pour le lecteur confirmé sans pour autant apporter les avantages d’une orthographe simple pour les primoapprenants…
Et il me semble que c’est pareil pour « évènement », dont l’ancienne graphie était dû à une erreur d’impression (à confirmer cela dit).
Non, elle était dû à la même raison que l’orthographe du futur/conditionnel des verbes en -é[C]er : je céderai, tu céderais, etc. devenus je cèderai, tu cèderais, etc. À savoir que c’est vraiment comme cela que ça se prononçait, mais que cette prononciation a globalement disparu dans les années 1970.
À ce propos d'ailleurs la prononciation française n'aide pas à écrire correctement le futur et le conditionnel. Je crois que les fautes du type "je présenterais mon projet demain" dans lesquelles la personne confond futur et conditionnel sont les fautes de conjugaison les plus fréquentes que font les français sur un internet.
Il m'a fallu un certain temps pour comprendre d'où ça venait, puis j'ai réalisé que pour beaucoup de français, -ai (é) et -ais (è) se prononçaient de la même manière. Du coup, il leur était impossible d'appliquer la simple règle du "comme ça se prononce" pour différencier futur simple de l'indicatif et conditionnel (J'irè volontiers en boire une. Demain j'iré au magasin.).
Au bout d'un moment, je pense qu'il faut presque oublier qu'il existe une bonne prononciation. Il y a, en France comme dans les pays francophone, des accents.
J'ai toujours entendu les -ai et -ais (è), et là où je suis né, on prononce les -et (é) (un met, (mé)). Je suis certain que si quelqu'un sortait la prononciation officiel, on pourrait tous répondre « Àh tiens, chez on fait plutôt ceci ».
Oui, c’est la limite je le crains infranchissable de toute réforme venant de l’Académie ou du CSLF : réussir à leur faire admettre que la langue française possède des dialectes…
Je vais sûrement me prendre des tonnes de -1 mais tant pis !
Je trouve que cette réforme n'est pas une amélioration, mais une régression. Et puis, quel message ça fait passer ? Je vais vous le dire : "Les gosses de maintenant sont trop nuls pour apprendre à écrire correctement".
Je ne vois pas pour quelle raison nos grands-parents (ou même nos arrière grand-parents) ont su apprendre à écrire correctement et ont réussi alors que les jeunes de maintenant n'y arrivent pas.
Bref, pour moi, c'est massacrer la langue française.
Ah, un c'était mieux avant ! Question bête, les jeunes d'aujourd'hui écrivent-ils vraiment moins bien que ceux d'hier ?
Le taux de réussite du certificat d'étude était de 50% en 1940 nous dit wikipedia. Autrement dit, à l'époque de nos grands-parents, 50% des enfants échouaient au diplome de fin de primaire. Aujourd'hui, de l'ordre de 80% des enfants réussissent le brevet des collèges, qui évalue un niveau supérieur.
Il n'est pas du tout dit que nos grands-parents aient réussi à écrire correctement.
Mais sachez Monsieur qu'ici, on ne moisse pas, on débat.
Édit : on a moissé le temps que j'écrive ! Ma superbe conclusion pleine de bons sentiments, d'entrain et de gaité est massacrée, violentée.
Et puis, quel message ça fait passer ? Je vais vous le dire : "Les gosses de maintenant sont trop nuls pour apprendre à écrire correctement".
Ouais. Enfin, ça fait trois ou quatre mille ans qu'on entend ces discours.
Je ne vois pas pour quelle raison nos grands-parents (ou même nos arrière grand-parents) ont su apprendre à écrire correctement et ont réussi alors que les jeunes de maintenant n'y arrivent pas.
Bref, pour moi, c'est massacrer la langue française.
Tes arrières grand-parents et tes grand-parents ont notamment réussi grâce aux réformes orthographiques précédentes, tu sais. Ils étaient pas plus malins que toi et les jeunes d'aujourd'hui.
Heureusement pour eux (et pour toi), la réforme de 1835 a changé l'orthographe notamment pour qu'elle colle à la prononciation. Avant ça, on prononçait "è" beaucoup de "oi", ce qui faisait râler Voltaire depuis plus d'un siècle (et c'est bien connu, Voltaire détestait le français et voulait donc massacrer la langue française). Quand ils voulaient écrire "franssè", ils pouvaient donc soudainement se mettre à écrire "français". Fini, le "françois".
La réforme de 1878 leur a permis de se soustraire à des tas de 'y' étymologiques devenus lourds, par exemple asyle, anévrysme, abyme. Aussi, à nouveau, on rafraichissait l'orthographe pour la faire coller à la prononciation : on ne disait plus "siége" ou "collége" fin 19e, mais "siège" et "collège", alors on a massacré la langue française pour ne pas devoir expliquer à tout le monde (et les élèves en premier lieu) que oui, on dit collège mais on écrit collége.
Si j'aime mon chat, je préfère qu'il soit vivant. Et je le défends quand on le prend pour mort ou qu'on considère qu'il devrait être mort. Et bah la langue, c'est un peu pareil. Tu sembles défendre la tienne, mais tu dis aussi que tu préfèrerais qu'elle soit morte.
Disons que je suis tres attaché aux coutumes et, en réalité, à tout ce qui était là avant moi.
Je ne suis pas contre le changement… a conditions que ce soit dans le domaine de la médecine ou tout autre choses qui soit utile a l'être humain.
Alors c'est vrai, c'est pas avec des gens comme moi que l'on changera le monde. Du moins, pas dans la langue française.
Cependant je comprend (et j'accepte) tout à fait votre point de vue. On a juste une vision bien différente des choses.
Je vous donnais juste mon point de vue. Loin de moi l'idée de vous dire "Arrêtez d'écrire différemment". Chacun fait comme il veut et heureusement j'ai envie de dire.
La première simplification, ça a été d'écrire en français plutôt qu'en latin. A l'époque, tu aurais été contre surement à cause de "ces gueux qui ne font aucun effort pour apprendre la langue noble".
(C'est pas si caricatural, dans le lien que j'ai donné on trouve :
1673 : « …l’Académie française préfère l’ancienne orthographe, qui distingue les gens de Lettres d’avec les Ignorants et est d’avis de l’observer partout, hormis dans les mots où un long et constant usage en a introduite une différente. »
1900 : une loi pour « préparer la simplification de la syntaxe française dans les écoles primaires et secondaires ». Il s’agit de tolérer des graphies qui s’éloignent de la norme, c’est-à-dire de ne pas les compter comme des fautes.
1901 : l’arrêté de 1900 préconisait que le participe conjugué avec avoir restait invariable ; l’arrêté de 1901 n’acceptait plus cette liberté et dans le rapport de l’Académie on pouvait lire : « modifier la règle de l’accord des participes, c’est porter l’atteinte la plus grave à la littérature française toute entière ; c’est reléguer d’un seul coup dans l’archaïsme tous les poètes qui ont écrit jusqu'à ce jour. »
Un autre blog qui explique bien les choses : http://www.charivarialecole.fr/j-enseigne-en-nouvelle-orthographe-et-tout-va-bien-a291726
" En effet, au cours des siècles, l'orthographe française n'a cessé d'évoluer. Par exemple, y a-t-il encore un seul enseignant qui écrirait : En sortant de la chosrale du collége, les enfans sont allés rue du Roy, pour veoir leur grand’mère et lui ont donné un poëme.
Non, n'est-ce pas ?
Si vous n'écrivez plus le français ainsi, c'est parce que l'Académie Française a, une fois ou deux par siècle, proposé des réformes et que les instituteurs de nos grands-parents ont accepté de les appliquer. Ils ont accepté d'écrire désormais voir et non veoir, de remplacer l'apostrophe de grand'mère par un trait d'union, d'abandonner ce joli tréma sur poëme, de changer l'accent aigu de collége en accent grave…
Aujourd'hui, depuis les rectifications de l'orthographe de 1990, l'Académie Française nous demande :
- d'écrire assoir et non plus asseoir (comme on écrit aujourd'hui voir au lieu de l'ancien veoir)
- d'écrire évènement et non plus événement (comme on écrit collège au lieu de l'ancien collége)"
D'ailleurs j'étais tombé il y a très longtemps sur un texte de Rabelais (il me semble) qui se plaignait d'une réforme orthographique. quelqu'un saurait me retrouver ce texte ?
a conditions que ce soit dans le domaine de la médecine ou tout autre choses qui soit utile a l'être humain.
C'est vrai, c'est con d'essayer de simplifier notre façon d'écrire, c'est pas comme si c'était l'invention humaine la plus utilisée depuis 5000 ou 6000 ans.
« Nénufar » me choque toujours autant, mais j'ai toujours écrit « évènement » et « je cèderai ». De même « prochain » au lieu de « prochaîn » me fera toujours bizarre, même si effectivement le circonflexe ne sert techniquement à rien dans ce cas.
Bref, comme la majorité d'entre vous, ayant à peu près le même âge (20-30 ans), il semblerait que j'aie effectivement appris une sorte de mélange.
Globalement je crois que c'est quand même une bonne chose. J'ai du mal à admettre pour « nénufar », mais il faut y voir le côté pratique de l'orthographe qui essaie de s'approcher de la prononciation effectivement en usage courant.
On m'aurait appris « événement », je l'aurais pris, mais j'aurais certainement trouvé ça complètement idiot et illogique.
C'est tout de même amusant de constater qu'en 1878, quand « collége » est devenu « collège », on a malgré tout conservé « collégien ». Ce faisant, d'un côté on a simplifié un mot pour mieux coller à sa prononciation, mais on a complexifié la vie des apprenants qui auraient sûrement préféré pouvoir déduire « collègien ». Même si cette règle de transformation de 'è' en 'é' se retrouve ailleurs.
Du coup, de manière plus générale, je pense qu'on ne se dirige pas systématiquement vers des simplifications.
Par contre j'ai une question: pourquoi a-t-on tendance à supprimer des traits d'union ? je ne comprends pas pourquoi / qu'est-ce qui pousse à vouloir changer « porte-monnaie » en « portemonnaie » ? Pas de problème de prononciation ici, mais en même temps on a « portefeuille » (qui a sûrement dû être l'objet d'une réforme antérieure). Alors pourquoi ?
Et pendant qu'on y est, petite colle pour la réforme du 9 février 2016: admet-on « un copier-coller » ?
Non rien. Moi aussi le circonflexe de prochain va me manquer. Mais pas autant que le ph muet qu'ils ont enlevé à bphanane. Ça, ouais, je t'avoue que ça me fera toujours bizarre.
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