Arrêter l'école a 16 ans

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Bonsoir,

J'ai actuellement 15 ans et demi, et pense à arrêter l'école au plus vite. Pas parce que ça se passe mal avec mes camarades, de ce coté là, je n'ai aucun problème, c'est d'ailleurs la seule chose qui me plait au lycée (général dans mon cas). Niveau capacités, je suis plutôt loin d'être en décrochage scolaire. Je mémorise plutôt bien les cours, participe quand je suis de bonne humeur, sans rien faire du tout chez moi. Niveau note, j'ai le contrôle, c'est à dire qu'en ne me relisant pas et en allant assez vite, j'ai environ 14 de moyenne. Je n'ai pas non plus de problèmes d'absentéisme. Je ne suis pas le type de personne qui "fait chier" : Je ne boit/fume pas, je ne fait pas le bazar, je suis toujours très calme, et même si je ne souhaite pas travailler en classe, je n'empêche pas les personnes voulant travailler de le faire. Je suis du type à faire de la résistance "passive" en faisant sa micro-révolution dans son coin.

Je n'ai jamais vraiment adhéré au système scolaire français. Dès la 5ème, j'avais envie de profiter de ma liberté. J'avais une très bonne mémoire auditive, mais l'enseignement écrit passait mal. Or à l'école, il faut entrer dans un moule : on doit tous penser et écrire pareil. Grosso modo, il faut faire ce qu'on nous dit de faire et surtout ne pas réfléchir par soi-même. Ça, je ne le supporte pas. Mais pas du tout.

Ce qui m'insupporte encore plus que ça, c'est le corps enseignant. Bien évidement, ils ne sont pas tous comme ça, mais la majorité possède au moins certains de ces défaut :

  • Mal dans sa peau (A la limite de la dépression), et déversant ce mal être sur ces élèves.
  • Ne s'y connaissant pas dans sa matière. (Sans vouloir me vanter, loin de moi cette idée là) Je ne compte plus le nombre d'heure que j'ai passé au collège à expliquer des erreurs stupides de math a mes professeurs…
  • La non connaissance des outils utilisés. Pendant 2 ans, ma professeur de français écrivais ses cours sur une feuille et nous les faisait taper a tour de rôle à l'ordinateur pour les vidéo projeter… Je ne parlerais même pas de pronote. Combien d'absence ai-je eu a justifier alors que j'était présent dans la salle…
  • Les professeurs abusant de leur pouvoir. Je me souviens d'un prof de musique nous faisant marcher en silence pendant plusieurs heures dans sa salle, pendant qu'il faisait je ne sais quoi sur son ordinateur.
  • Les professeurs croyant en les notes. Bah oui, je ne crois plus du tout en les notes. C'est a dire que je ne les regarde même plus, comme ce n'est représentatif que de notre capacité a rentré dans le moule du professeur en question. J'ai plusieurs fait un DM et demandé à un ami de le recopier. C'est étonnant les différences de notes…
  • Les professeurs imbuvables n'étant pas pédagogique, ou n'aimant pas leur matière. Comment peut t'on s'intéresser à une matière si le professeur ne s'y intéresse pas lui même…
  • Les professeurs qui disent des choses vraiment stupides, n'étant pas du ressort de leur matière, ou ne reflétant que leur avis personnel, de manière absolument pas constructives. "Les communards (les gens de la commune de Paris, en 1870) ils ont fait une révolte, ils voulaient se gérer eux même…" Cette phrase est sortie avec un air de mépris de la bouche de ma professeur de français la semaine dernière. En plus que de ne refléter que son avis personnel, elle ne nuance pas, et prend des raccourcis horribles. Ce genre de chose m'indigne a un niveau telle ou j'ai envie de donner un grand coup de poings dans le mur a coté de moi. Et malheureusement, cela arrive plusieurs fois par jours.
  • Les professeurs qui rejettent la faute de la faible participation de la classe sur les personnes en "avance" et sur les personnes "en retard" sans jamais se remettre en question.

Je peux encore continuer cette longue liste de choses rebutantes pendant un long moment. Ce qui me chagrine le plus, c'est qu'on me dise depuis 5 ans que je n'ai pas de chance cette année, que l'année suivante sera mieux. C'est comme le père noël, je commence à ne plus y croire du tout. On m'a surtout dit que le lycée ça serait bien mieux que le collège. Le seul changement que je vois, c'est l'hypocrisie de professeurs quand au libertés acquise par notre passage au lycée. (Je pense qu'il est inutile de préciser que la discussion n'a que rarement aboutis dans le bon sens…)

Etant fils de d'institutrice, j'ai essayé de discuter avec ma mère de sa méthode de travail (bien qu'elle travaille au niveau primaire). Et j'ai malheureusement fait le constat qu'elle tombait dans les mêmes travers, et qu'il était, hélas, impossible de lui faire comprendre ses torts.

Cela en est venu à un point où je passe environ 1 tiers du temps des cours à regarder par la fenêtre. Je passe un autre tiers du temps a regarder l'horloge. Et le dernier tier, je le passe a discuter, et éventuellement faire des exercices. Ca c'est pour la majorités des cours. (Malgré ça, j'arrive à avoir un bon niveau). Certains cours, notamment les mathématiques et les sciences sociales, je suis plus "assidu". C'est a dire que j'écoute plus attentivement (Ce qui ne change), mais je finit toujours par décrocher et me "réveiller" et m'apercevoir que depuis 10 minutes, je regardais fixement le mur devant moi.

J'ai l'horrible impression de perdre mon temps, que je pourrais investir dans des projets infiniment plus intéressant. Hors, passer 34h par semaines à ne rien faire, c'est vraiment pas bon. C'est extrêmement long 34h par semaine.

Bref, je ne trouve pas utile de continuer à suivre un long cursus (encore ~3675h jusqu’à la fin du lycée pour moi) dans un système dans lequel on ne croit pas. Ma mère (étant institutrice :P ) souhaite que je continue les études pour au moins un master (je suis actuellement en seconde et j'ai 15,5 ans). Il est quasi certains que je n'irais pas en master, n'en ayant pas envie. Mon père m'encourage dans le fait de faire ce que je pense bon (parce qu'a force de discussions et d'argumentations, il comprend mon point de vue), mais aussi à continuer les études en parallèles (candidat libre, toussa toussa).

Une école d'informatique a ouvert récemment dans ma ville. Je n'y suis cependant pas allé, car ils ne forment que les inscrits à pole emploi et que ce qu'il enseigne, je le connait déjà en majeur partie.

Auriez vous des solutions, des prémices de réflexions, des arguments, bref n'importe quoi pouvant faire avancer la situation ? Comment faire comprendre mon ras-le-bol général du système scolaire à ma mère, sans la pousser au suicide non plus :P (Il peut être utile de préciser que mon beau-père est CPE en lycée(pas le mien), il partage et renforce donc, les idées de ma mère) ?

(et aussi, merci d'avoir lu ce pavé peu aéré en entier, c'est sympa :) )

Sache que je suis à peu près dans la même situation que toi (j'en parlais ici), mais plus loin dans les études. J'ai déjà décroché au début d'une première année de double licence, pour aller cette année en DUT. Et j'ai déjà l'envie de décrocher. Donc je te comprends.

Néanmoins, la question à se poser, c'est qu'est-ce que tu ferais si tu arrêtais ? Commence par réfléchir à ce que tu pourrais envisager de faire.

Sinon, il y a la possibilité de se réorienter. En CAP par exemple.

Mais, je pense ne pas être le seul à te le dire, tenir jusqu'à ton bac serait une bonne chose. Parce que tu n'es pas à l'abri de changer d'avis, et ce serait beaucoup plus difficile de revenir sur ta décision sans.

Je développerais bien un peu plus, mais il est tard et je suis fatigué ^^ En tout cas, je te souhaite bon courage.

+5 -0

Pour ce que je souhaite faire après, je souhaite continuer de faire mes projets informatiques et electroniques en autodictacte comme je le fait deja actuellement (l'année dernière, je passais 50h en moyenne a coder par semaine en plus des cours). Je compte sur le long terme (3 a 5ans) me diriger vers l'entreprenariat, après avoir aquis plus de compétences.

Honnêtemment, je ne pense vraiment ne pas tenir jusqu'au bac psychologiquement.

Honnêtemment, je ne pense vraiment ne pas tenir jusqu'au bac psychologiquement.

Désolé, vu l'heure, je ne vais pas faire un pavé tout de suite, mais je voulais te demander : dans quel filière étudies-tu ?

Si tu es en bac pro, tu peux peut-être attendre le passage du BEP. Ce n'est certes pas grand chose, mais ça a l'avantage de prouver à un éventuel employeur que tu as un minimum de niveau (puisqu'en général, le CV est plus important que les compétences réelles).

+0 -0

Honnêtemment, je ne pense vraiment ne pas tenir jusqu'au bac psychologiquement.

Mais tu penses pouvoir faire ta place dans entrepreneuriat ? Si j'ai bien compris, ton problème avec l'école est que tu as l'impression d'être entouré de gens incompétents qui te freinent. Ça m'étonnerait que ce sentiment s'arrête subitement dans le monde du travail.

Alors écoute, à cause de mon handicap j'ai pas eu la chance de pouvoir poursuivre mes études. Et crois moi, si j'avais pu continuer, je l'aurais fait.

Ok, les cours, c'est ultra chiant. On à qu'une envie, c'est de rentrer chez sois. Cependant, c'est hyper important. Tu as l'impression de perdre ton temps, mais ce n'est pas le cas, loin de là.

Essaye d'aller jusqu'au bout de tes études, et tu auras bien plus de possibilité que maintenant. J'ai arrêté les cours à 14~15 ans (je ne me souviens plus trop. Tout ce que je sais, c'est que c'était avant mes 16 ans), et du coup, je suis sans aucun diplôme (même pas le brevet).

Et quand je dois rédiger un CV, je me trouve bien con. :(

Je vais te poser une question suite à ce message :

Je compte sur le long terme (3 a 5ans) me diriger vers l'entreprenariat, après avoir aquis plus de compétences.

Et si cela ne fonctionne pas ? Qu'est ce que tu va faire ? Tu sera sans diplôme (quoi que d'après ce qui se dit, c'est plus trop important), et surtout, sans aucune expérience professionnel.

Ça va être dur de trouver du travail dans ce qui te plait.

Et puis, justement, ces connaissances, ne crois tu pas que tu pourra les acquérir plus rapidement, plus efficacement et surtout en avoir plus, en continuant tes études ?

Vraiment, réfléchi à ce que tu fais, et surtout où tu vas.

Après, tu fait comme tu veux, je ne suis pas là pour te dire ce que tu dois faire ou ne pas faire. ;)

Bonne chance ! :)

+9 -0

Ah un sujet intéressant, je vais faire un peu comme les autres et partager ma manière de voir les choses :

  • Je suis plutôt d'accord avec toi, le corps enseignant n'est que très rarement un vecteur de motivation.
  • S'ennuyer durant de longues périodes comme ça, dans une salle de classe, ça craint. Et ça rend un peu fou des fois.

Sans motivation pourquoi continuer ?

Il faut voir ces problématiques comme des meta-enseignements. Une nouvelle discipline, qui n'est pas plaisante mais qui a ses codes. Lorsque tu travailleras, pour le compte de quelqu'un, tu devras aussi procéder à des tâches des fois peu réfléchis et mals organisées. Et ton "supérieur" ne sera pas forcément plus malin que toi, donc il te dira des âneries au long de la journée. Autant que t'y sois préparé tout de suite… C'est ça l'apprentissage de la vie, la désillusion.

Et concrètement pourquoi faire un master (exemple) ?

  • Les camarades de classes sont de plus en plus conscient de ces problématiques et tu peux en discuter avec eux, et s'organiser entre vous pour changer la dynamique d'un cours.
  • On te jugera sans cesse, sur le papier, le fameux CV. C'est ton nombre de diplôme/niveau d'étude qui dira qui tu es, pour pas mal d'entreprises du moins. (Et ça même si tout les étudiants le savent : ça veut pas dire grand chose, on a tous vue des gens sans trop de jugeote réussir des examens complexes.)

Je dirais aussi que c'est à toi de nous dire : comment te vois-tu d'ici 5-10 ans ? Penses-tu arriver à un but précis ? Si oui, pense pragmatique, comment arriver à ce but sans le moindre problème ? Et quand je parle de problème : un parcours atypique est souvent assez casse-noix à justifier… (Si si…"a ce qui parait, les parcours atypique les employeurs aime bien" mais faut toujours se justifier, comme si nos choix avait été fait à l'aveuglette, on se casse pas le dos à faire 2 années de rab pour rien flûte.)

Et pour finir je rappellerai la chose suivante : Quand on a pas l'habitude, par facilité, de travailler chez sois, ça veut pas dire qu'on travaillera 34h par semaine à la maison, si rien nous y oblige. L'oisiveté appel l'oisiveté. Pourquoi est-il si dur pour un chomeur de se remettre ç chercher du travail après un looooong temps sans emploi ? Parce que pour lui se lever avant 7h et être près à sortir à 8h c'est inhabituel et donc cela demande un gros effort.

En bref, bosser sans un cursus scolaire, c'est se donner beaucoup de difficulté, et je sais que ça te donne l'impression que "le seul chemin de l'endoctrinement est à suivre" et que tu pourrais en vomir :p mais rassure toi : c'est pour tout le monde pareil, on en meurt pas tant qu'on arrive à faire la part des choses et qu'on arrive à (avec la méthode du moindre mal) améliorer sa qualité d'apprentissage :)

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Pose-toi aussi cette question : "suis-je entrain de faire ma crise d'adolescence ?" Vu de ma fenêtre, tu en as des symptômes : remise en cause de l'autorité, orgueil, révolte intérieure, etc.

Après de savoir si ces sentiments sont justifiés ou non n'est évidemment pas la question, puisque tu ne peux globalement rien faire pour changer ton environnement.

Après, je vais donner le même conseil que les autres : continue tes études. Et garde une vision utilitaire ! Si tu fais des études juste pour le diplôme, ne te fatigue pas trop, passe ton bac sans pression, vise une école pas excessivement dure à obtenir.

Par contre, en parallèle, devient le meilleur. Tout le temps que tu n'investis pas pour tes études, investis-le sur des projets perso ou pour une éventuelle future entreprise.

Je vais te donner l'exemple d'une connaissance. Il était un peu dans le même cas que toi, pas très intéressé, peut-être un peu plus brillant, mais sans plus. Il est allé jusqu'au au bac en glandant bien. Après le bac, il est allé à Supinfo (qu'il méprisait), juste pour le diplôme, et en alternance pour pas se ruiner. En parallèle, il avait des projets perso qui lui permettait de gagner un peu d'argent en tant qu'autoentrepreneur. Une fois arrivée sur le marché du travail, il a fait informaticien dans la banque (jamais il aurait été embauché sans diplôme), a valorisé son expérience fortement et a continué à bosser tous les soirs sur son projet d'entreprise. Après quelques années, il s'est mis à temps plein sur sa boîte et l'histoire s'arrête là, parce que je ne connais pas l'avenir. Si ça ne marche pas, il se remet sur le marché du travail et retrouve un job sans problème. Quasi-impossible d'avoir cette sécurité sans diplôme.

Bref, le bout de papier, c'est une porte ouverte pour beaucoup de choses.

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Je suis actuellement en seconde générale au lycée (avec CIT en EDE).

Mais tu penses pouvoir faire ta place dans entrepreneuriat ? Si j'ai bien compris, ton problème avec l'école est que tu as l'impression d'être entouré de gens incompétents qui te freinent. Ça m'étonnerait que ce sentiment s'arrête subitement dans le monde du travail.

C'est une des nombreuses raisons me poussant vers entrepreneuriat comme choix.

Et si cela ne fonctionne pas ? Qu'est ce que tu va faire ? Tu sera sans diplôme (quoi que d'après ce qui se dit, c'est plus trop important), et surtout, sans aucune expérience professionnel.

A vrai dire, je pars d'une théorie très optimiste : Vu le nombre de projets que je réalise, et qui échouent (sur plusieurs plans différents), il y en aura bien un qui finira par marcher, surtout que je réalise chacun de ses projets pour apprendre quelque chose de nouveau.

Et puis, justement, ces connaissances, ne crois tu pas que tu pourra les acquérir plus rapidement, plus efficacement et surtout en avoir plus, en continuant tes études ?

Plus rapidement, oui c'est certain. Plus efficacement, je pense. Parce que les cours ou j'ai des facilités, par exemple en math, cette semaine on l'as passée a faire des exercices d'applications. Ayant déjà bien compris la notion, un seul exercice m'aurait suffit. J'aurais donc gagné quasiment 4h. Au contraire, dans les cours où j'ai des difficultés, par exemple en espagnol, il m'est impossible de suivre un cours, même avec toute la bonne volonté du monde. N'ayant que peu compris et obtenu d'aide durant mes 2 premières années d'espagnol, maintenant je suis de plus en plus largué (et je n'obtient pas plus d'aide).

S'ennuyer durant de longues périodes comme ça, dans une salle de classe, ça craint. Et ça rend un peu fou des fois.

C'est ce que je sous-entendait en disant que je ne tiendrais pas psychologiquement.

Il faut voir ces problématiques comme des meta-enseignements. Une nouvelle discipline, qui n'est pas plaisante mais qui a ses codes. Lorsque tu travailleras, pour le compte de quelqu'un, tu devras aussi procéder à des tâches des fois peu réfléchis et mals organisées. Et ton "supérieur" ne sera pas forcément plus malin que toi, donc il te dira des âneries au long de la journée. Autant que t'y sois préparé tout de suite… C'est ça l'apprentissage de la vie, la désillusion.

J'en suis bien conscient, et c'est pour ça que je veux me diriger vers entrepreneuriat : pouvoir fixer les codes.

On te jugera sans cesse, sur le papier, le fameux CV. C'est ton nombre de diplôme/niveau d'étude qui dira qui tu es, pour pas mal d'entreprises du moins. (Et ça même si tout les étudiants le savent : ça veut pas dire grand chose, on a tous vue des gens sans trop de jugeote réussir des examens complexes.)

Justement, je trouve ce système stupide. Mais pourquoi continuer dans ce système si on le juge inadapté ?

Je dirais aussi que c'est à toi de nous dire : comment te vois-tu d'ici 5-10 ans ? D'ici 5 à 10 ans, je me vois à la tête d'une "startup".

Quand on a pas l'habitude, par facilité, de travailler chez sois, ça veut pas dire qu'on travaillera 34h par semaine à la maison, si rien nous y oblige. L'oisiveté appel l'oisiveté. Pourquoi est-il si dur pour un chomeur de se remettre ç chercher du travail après un looooong temps sans emploi ? Parce que pour lui se lever avant 7h et être près à sortir à 8h c'est inhabituel et donc cela demande un gros effort.

A vrai dire, même pendant les vacances, sans réveil, je me réveil entre 6h et 8h tous les jours, tout en me couchant assez tard. En plus de ça, étant de nature curieuse, je voit beaucoup de notions qu'on voit en cours avant. J'ai d'ailleurs une anecdote assez rigolote : Un soir, j'ai passé 1h à comprendre les formules de cosinus/sinus/tangeante, pour un projet qui nécessitait de calculer des angles. J'ai été extrêmement surpris le lendemain en arrivant en cours de math de commencer une nouvelle leçon sur ça :P

Pose-toi aussi cette question : "suis-je entrain de faire ma crise d'adolescence ?" Vu de ma fenêtre, tu en as des symptômes : remise en cause de l'autorité, orgueil, révolte intérieure, etc.

Je me suis déjà plusieurs fois posé la question et j'en suis arrivé à la conclusion que non, car en questionnant mes parents, j'ai toujours eu à peu près ce caractère.

Par contre, en parallèle, devient le meilleur. Tout le temps que tu n'investis pas pour tes études, investis-le sur des projets perso ou pour une éventuelle future entreprise.

C'est ce que je fait déjà depuis plus de 5 ans, mais justement, maintenant mon temps libre se réduit tellement que je n'ai plus le temps ni l'énergie (Oui, s'ennuyer, c'est très fatiguant). Depuis la rentrée, je n'ai codé qu'un week-end, alors qu'avant je codais tous les jours. (et ça me manque :/ )

Je vais te donner l'exemple d'une connaissance. Il était un peu dans le même cas que toi, pas très intéressé, peut-être un peu plus brillant, mais sans plus. Il est allé jusqu'au au bac en glandant bien. Après le bac, il est allé à Supinfo (qu'il méprisait), juste pour le diplôme, et en alternance pour pas se ruiner. En parallèle, il avait des projets perso qui lui permettait de gagner un peu d'argent en tant qu'autoentrepreneur. Une fois arrivée sur le marché du travail, il a fait informaticien dans la banque (jamais il aurait été embauché sans diplôme), a valorisé son expérience fortement et a continué à bosser tous les soirs sur son projet d'entreprise. Après quelques années, il s'est mis à temps plein sur sa boîte et l'histoire s'arrête là, parce que je ne connais pas l'avenir. Si ça ne marche pas, il se remet sur le marché du travail et retrouve un job sans problème. Quasi-impossible d'avoir cette sécurité sans diplôme.

J'aimerais suivre ce parcours, mais je crains ne pas avoir la patience nécessaire.

Bref, le bout de papier, c'est une porte ouverte pour beaucoup de choses.

Je peux faire une formation photoshop sinon :D

Franchement, pour avoir eu vaguement le même profil, je ne peux que te conseiller de continuer tes études.

Le fond du truc c'est que c'est normal et même sain à ton âge de ne pas avoir envie de rester 8h par jour sur une chaise à écouter un vieux con. On a tous vécu ça avec nos différents niveaux de tolérance.

Tu n'aimes pas le moule de l'école ? Tu auras un autre moule en entreprise, avec une hiérarchie à respecter, des patrons qui pourront être désagréables, ou incompétents, ou les deux ; des collègues qui feront n'importe quoi pour le même salaire que toi, etc, etc. A partir du moment où tu vis en société, à un moment il faut accepter qu'on va devoir interagir avec des gens qu'on n'apprécie pas, et n'imagine pas qu'un entrepreneur en soit dispensé, bien au contraire.

Aie un peu de patience, continue, fais des études, tu verras plus tard que c'était une chance, une sécurité pour l'avenir. Il y a des gens qui réussissent sans études, on en fait toujours grand bruit, mais on oublie que la majorité galère juste toute sa vie.

Ce que je vois et crois comprendre, c’est que tu sembles être un enfant précoce (tu corriges tes profs et tu t’ennuies en cours). Comme disent les autres, continue tes études, et fait à côté des choses auquel tu peux t’épanouir (sport, activité intellectuelle…), histoire d’avoir une bouffée d’air.

+4 -0

Je ne vais pas répéter ce que disent les autres, et auxquels je souscris globalement.

Pour le côté « tu verras, l'année prochaine, ce sera mieux », je confirme que globalement, les choses s'améliorent petit à petit. Ça ne fait même pas un mois que tu es au lycée. ;)

Pour entrepreneuriat autour de 18/20 ans, tu vas te faire bouffer. Être son propre patron ne signifie pas la fin des contacts avec les gens peu intéressants. Il faut savoir rédiger un contrat, connaitre le droit, savoir vendre… Bref, des compétences qu'il est rare de posséder à cet age là, surtout chez les gens orientés techniques. Souvent, ce genre d'aventure est faite à plusieurs, et à un age plus avancé (même les gens qui font ça en sorti de master – et c'est déjà tôt ! – ont dans les 24 ans).

Parmi les solutions possibles, je te recommande de trouver un prof avec qui tu t'entends bien, ou bien (s'il n'y en a pas) le prof principal, ou bien (si tu t'entends très mal avec lui) le conseiller psychologue de ton lycée, ou bien (s'il a été supprimé pour cause de restriction budgétaire) l’infirmière (bref, un adulte dans lequel tu pourras avoir confiance), et lui en parler. Le corps enseignant n'est pas là pour te détruire psychologiquement, mais il est possible qu'il ne se rende pas compte de ce que tu vies. Cherche déjà des solutions au sein de l'école. Tu trouves tout trop facile ? Il y a probablement un prof responsable des olympiades de maths dans ton lycée, par exemple.

Si ça ne marche pas et que tu souhaites vraiment quitter le lycée, passe le bac en candidat libre. C'est plus compliqué que tu ne le penses, et ça te permettra de continuer les cours à l'université plus tard si tu as envie. T’évitant, en parti au moins, les problèmes pour une embauche future dont parlais les gens avant moi (d'autant plus que le volume horaire à la fac est parfois plus faible qu'au lycée, qu'il n'y a souvent pas d'appel, si bien que tu pourrais continuer plus comme tu le souhaites).

+4 -0

J'ai l'impression que tu es assez naïf, ce qu'on peut imputer en partie à ton âge et ton absence de connaissance du monde du travail.

Oui, le système scolaire français est mal foutu et oui, c'est idiot de juger les capacités de quelqu'un seulement aux bouts de papier qu'il a, mais le système est comme ça, c'est la triste réalité. Et encore, en informatique, on a la chance de pouvoir gagner en compétence, participer à des projets et montrer ses réalisations et il y a des recruteurs intelligents qui savent remarquer quelqu'un de doué même s'il n'a pas autant de papiers.

Par contre, même si tout ce que tu apprends à l'école n'a pas une utilité concrète dans ta vie future, ça t'apprends à réfléchir, à te débrouiller par toi-même et à faire preuve de patience. Tu sais, dans le monde du travail c'est pareil. Tu ne passera pas 7h par jour à coder des trucs supers. Au travail aussi tu vas faire des trucs qui ne servent parfois vraiment à rien, au travail aussi tu vas perdre ton temps en réunion, au travail aussi tu vas travailler sur des trucs que tu n'aime pas et au travail, tu vas devoir te débrouiller seul. Le monde du travail, que tu sois entrepreneur ou non, ça demande beaucoup, beaucoup de patience.

Tu reproches plusieurs défauts à tes enseignants et je comprends que ce n'est pas amusant. Mais des gens antipathiques, incapables, mesquins, etc, tu en aura au travail aussi. Et même en temps qu'entrepreneur, tu devras traiter avec des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent, qui rechignent à cracher de la thune, qui seront de mauvaise foi, etc.

Tu pense ne pas pouvoir tenir psychologiquement à perdre ton temps à l'école ? Tu ne tiendras pas dans le monde du travail. L'école est un monde qui n'est pas agréable mais qui a le mérite d'apprendre la patience et le dépassement de soi.

Un dernier conseil : les autres peuvent aider, mais tu dois faire la majeure partie des efforts seul. Tu dis par exemple n'avoir reçu aucune aide en espagnol. Mais aussi triste et révoltant que ça puisse paraître, vu le nombre d'élèves par classe, les profs n'ont pas le temps de s'occuper de façon approfondie de chacun. Il faut apprendre à se débrouiller seul. Surtout si tu vise entrepreneuriat.

Mon message va peut-être te paraître dur et c'est voulu.

Il est clair qu'à ton âge, tu ne peux pas affirmer que tu es certain de ne pas aller jusqu'en master. Les études supérieures (du moins à la fac, c'est ce que je connais) sont vraiment différentes du lycée, et je dirais même différentes en très bien.

Vu mon cursus, je n'aurais jamais dû en faire, et j'en suis bien content, simplement parce qu'on y apprend à réfléchir et à penser, bordel. Après, ça dépend peut-être des filières. :p

Néanmoins, te dire ça va sûrement pas te rassurer, étant donné que tu as l'air d'être vachement angoissé et fristré à l'idée de devoir attendre jusqu'au bac.

Il existe une solution, si tu as envie de faire des études supérieures sans passer le bac, c'est de passer un DAEU (Diplôme d'Accès aux Études Universitaires). Je ne sais pas comment ça se passe, mais sache que ça existe.

Ce que je peux rajouter quand même, et comme l'a un peu dit adri1, n'idéalise pas trop vite le monde du travail. Il y a des contraintes de partout, et personellement je trouve celles des études bien moins pénibles (question de point de vue).

Il existe une solution, si tu as envie de faire des études supérieures sans passer le bac, c'est de passer un DAEU (Diplôme d'Accès aux Études Universitaires). Je ne sais pas comment ça se passe, mais sache que ça existe.

Pas dans le cas qui nous concerne :

Le candidat doit avoir 20 ans au moins au 1er octobre de l'année de délivrance du diplôme. Les candidats âgés de plus de 24 ans ne sont pas concernés par des conditions particulières.

Les stagiaires, de moins de 24 ans et de plus de 20 ans, doivent pouvoir justifier d'une interruption continue d'études par rapport à la formation initiale de deux ans à l'obtention prévue du diplôme.

Pour ces interruptions, il faut fournir les justificatifs (activité professionnelle et /ou inscription au Pôle Emploi, stages rémunérés, mère de famille, …).

DAEU, gras de moi.

Avec moins de 16 ans, il faudra au moins 5 ans de plus. Plus la condition sur les 2 ans après l'obtention prévue.

+0 -0

Je pense qu'il faut continuer les études jusqu'à ton bac S. Si tu aimes les maths et que tu as des facilités, tu peux tenter une prépa. En MPSI/MP* on est beaucoup plus libre de penser par soi-même, on avance beaucoup plus vite etc … tu t'épanouiras beaucoup plus. Après es-tu prêt à t'investir scolairement pendant 2 ans ? Je ne travaillais quasiment pas au lycée, je n'ai jamais aimé le système scolaire à peu près les mêmes raisons que toi. Je trouve que celui-ci n'est adapté qu'à l'étudiant moyen, mais l'étudiant moyen n'existe pas. Il n'est donc ni adapté aux élèves qui ont des facilités, ni à ceux qui ont des difficultés et ne rêvent que de faire des filière professionnel (ce qui n'est globalement pas possible avant le lycée).

Je m'étais dit au lycée que je pourrais faire un jeu ou un programme et vivre de ça, mais finalement j'ai utilisé mes facilités en maths pour passer des concours et maintenant je suis parti pour devenir chercheur. Tu peux également devenir ingénieur en passant par la prépa (c'est même la chose la plus courante).

Donc voilà l'alternative scolaire que je te propose. Tu peux toujours faire un DUT ou une autre école d'informatique et faire tes projets en parallèle, cependant ne crois pas que l'entreprenariat c'est la liberté. Ce que tu plains au système scolaire se retrouve également dans l'administratif.

Voilà je t'ai écrit une réponse rapidement. Si tu as des questions spécifiques sur les prépas, je pourrai y répondre.

Il existe une solution, si tu as envie de faire des études supérieures sans passer le bac, c'est de passer un DAEU (Diplôme d'Accès aux Études Universitaires). Je ne sais pas comment ça se passe, mais sache que ça existe.

Pas dans le cas qui nous concerne :

Le candidat doit avoir 20 ans au moins au 1er octobre de l'année de délivrance du diplôme. Les candidats âgés de plus de 24 ans ne sont pas concernés par des conditions particulières.

Les stagiaires, de moins de 24 ans et de plus de 20 ans, doivent pouvoir justifier d'une interruption continue d'études par rapport à la formation initiale de deux ans à l'obtention prévue du diplôme.

Pour ces interruptions, il faut fournir les justificatifs (activité professionnelle et /ou inscription au Pôle Emploi, stages rémunérés, mère de famille, …).

DAEU, gras de moi.

Avec moins de 16 ans, il faudra au moins 5 ans de plus. Plus la condition sur les 2 ans après l'obtention prévue.

Gabbro

Bah s'il a vraiment envie d'arrêter les études un temps, c'était pas pour enchaîner direct avec ça de toute façon.

Ce qui ressort de vos messages, c'est que le monde du travail (et de entrepreneuriat également) ne sera pas mieux. Je n'en doute pas, mais visiblement j'ai du mal m'exprimer :P . Ce que je souhaite c'est faire un break, car la situation est vraiment invivable.

Quand à entrepreneuriat, je pense que cela est moins contraignant dans le fait que l'on organise son entreprise comme on le souhaite, que l'on recrute des personnes que l'on juge compétentes, etc. Je suis bien conscient que le coté administratif est très lourd.

Sinon, il est certain que si j'arrête l'école, je passerai le bac en candidat libre, histoire d'avoir au moins une cordelette pour me rattraper en cas de chute, qui pourra permettre de tenir le temps de reposer un pied sur la falaise :D

Quand à entrepreneuriat, je pense que cela est moins contraignant dans le fait que l'on organise son entreprise comme on le souhaite, que l'on recrute des personnes que l'on juge compétentes, etc. Je suis bien conscient que le coté administratif est très lourd.

Drulac

Je ne suis pas entrepreneur, mais disons que si je ne me trompe pas, tu ne fait ce que tu souhaites. Tu fais ce que la concurrence t'impose pour te générer une plus-value. Bienvenue dans la société capitaliste.

Tout comme mes VDD, je ne suis pas sur qu'il soit vraiment approprié que tu arrêtes tes études dès le début de la seconde. Je ne te dis pas d'aller jusqu'en Master, mais au moins d'attendre d'avoir ton bac, parce qu'avec un CV vide, la société n'hésitera pas à te descendre. Si le fait d'avoir un bac général n'apporte pas de compétences spécifiques dans un domaine, ça a au moins le gros avantage de ne pas te fermer la porte des études supérieures. Comme le dit Phigger, tu n'es pas à l'abri de changer d'avis.

Toutefois, saches que je suis également passé par là. L'expérience du collège m'avait complètement dégoutté de l'EN (surtout quand on y rajoute le harcèlement), mais en entrant au lycée, j'ai pu constater une plus grande maturité d'esprit générale (sauf de la part de quelques profs, mais c'est universel je crois). Tu n'y est que depuis un mois, tu peut essayer de laisser sa chance au lycée, au moins jusqu'au prochain semestre.

Sinon, j’ignore quelles sont tes passions et tes centres d'intérêt, mais si tu préfères la pratique, tu peut peut-être envisager de passer en 1ère professionnelle. Tu aura bien plus de cours pratiques sur des domaines spécifiques, et tu arrivera peut-être à te passionner d'avantage pour les cours. Ceci dit, il n'y pas que des avantages : en voyant le niveau des exercices et des élèves, tu aura l'impression d'être revenu en quatrième (je parles d'expérience), tu n'aura plus certains cours qui peuvent te plaire (notamment la philo et l'espagnol), et tu subira l'incompréhension des profs face à ton choix d'un bac pro plutôt qu'un bac général au vu de tes compétences. À bien réfléchir, donc.

Aussi, c'est peut-être extrême, mais tu as la solution des études à l'étranger (bien que normalement, ça se fait surtout post-bac) dans un pays qui ne maltraite pas trop son système éducatif (Danemark, Finlande, Suède…).

Pour finir, j'ai juste une petite suggestion : tu devrait essayer de trouver un stage (pas un d'une semaine comme en 3ème, je parles plutôt de 3/4 semaines) dans une entreprise en rapport avec ton projet à long terme (dans le développement je suppose ?). Cela te permettrait d'avoir un vrai contact avec le monde du travail ; tu te rendrait compte de certaines choses et tu pourrait te faire ton propre point de vue basé sur ton expérience. Je ne sais pas comment ça se passe niveau stages en bac général, mais je pense tout de même que ça te serait vraiment bénéfique.

+3 -0

C'est pas un peu hâtif de juger tout le lycée après 3 semaines passées en seconde ?

(Perso je me baladais en seconde, j'ai voulu faire pareil en première et je me suis pris une baffe devant mon immaturité toute relative de l'époque face à la charge de travail en pensant que je pouvais toujours me balader)

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