Soit P une assertion. Ce que j'appelle la valeur logique de P, c'est sa valeur de vérité (i.e. vrai ou faux).
Avec le cadre logique usuel des mathématiques, toute assertion peut prendre exactement deux valeurs de vérité : le vrai ou le faux. Il n'y a pas d'autre valeur possible, et une assertion ne peut pas être à la fois vraie est fausse.
À partir de ce principe, qui s'appelle le tiers exclu, on peut faire plein de choses avec les assertions. Soient P et Q deux assertions. On peut définir, à partir de P et de Q, plein d'assertions :
- la conjonction de P et Q, notée (P et Q), qui est vraie lorsque P et Q sont simultanément vraie ;
- la disjonction de P et Q, notée (P ou Q), qui est vraie lorsque P est vraie, ou Q est vraie, ou les deux à la fois ;
- l'implication P implique Q, notée $P\Rightarrow Q$, définie par ((non P) ou Q) ;
- l'équivalence Q équivaut à Q, notée $P\Leftrightarrow Q$, définie par ($(P\Rightarrow Q)$ et $Q\Rightarrow P)$).
Et toutes ces assertions ont une existence autonome et à ce titre elles peuvent elles-mêmes prendre des valeurs de vérité à leur tour.
Pour revenir sur ton cas particulier, tu as deux assertions P et Q, qui sont toutes les deux fausses. Et deux assertions fausses sont bien sûr équivalentes. Je te propose de démontrer dans les lignes qui suivent que deux assertions P et Q fausses sont équivalentes. Soient donc P et Q deux assertions fausses. Pour montrer ($P\Leftrightarrow Q$), il faut et il suffit de montrer que ($P\Rightarrow Q$ et $Q\Rightarrow Q$.
- Montrons $P\Rightarrow Q$. Par définition, P est fausse donc (non P) est vraie, donc (non P ou Q) est vraie, donc l'implication est vraie.
- Montrons $Q\Rightarrow P$. Par définition, Q est fausse donc (non Q) est vraie, donc (non Q ou P) est vraie, donc l'implication est vraie.
Bref, les deux assertions ont la même valeur logique. Elles sont donc équivalentes, c'est la définition.