Le consulting pour ingénieurs juniors

Arnaque ou opportunité ?

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Bonjour,

J’ai récemment été approché par une société de conseil via Linkedin pour une proposition de poste en tant que consultant junior. J’ai été plutot surpris de me faire démarcher d’une telle façon (mon interlocuteur cherchait clairement à me vendre le poste) et un de mes camarades de classe à recu la même invitation.

Il existe différents grands groupes de consulting qui recherchent des profils similaires et je suis un peu déstabilisé par cette façon de procéder.

J’ai l’impression qu’il y a anguille sous roche (ex: on nous recrute a la sortie d’école, puisque sans expérience, on acceptera facilement les postes proposes, mais pas/peu d’évolution de carrière, puis plus tard la société se sépare de nous après quelques années, lorsque l’on commence à parler évolution par exemple … ce qui de leur côté, leur permet de rester compétitif avec des salaires allégés …), peut-être que je délire, mais je me méfie :p

Quelqu’un aurait un retour d’expérience sur ce genre de sociétés ?

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J’ai pas forcément de retour précis à faire. Mais toujours est-il que moi, en tant que personne travaillant avec des consultants lorsque j’en ai besoin (et l’étant moi même quand il le faut), je ne vérifie toujours le CV des consultants de la boite et s’il s’agit d’un type sans expérience professionnel (pas forcément de consulting, sinon c’est on se mord la queue), je refuse le contrat et invite ma direction à se séparer de cette société ou à lui apprendre la déontologie.

Après, le démarchage téléphonique ou sur Linkedin ne me surprend pas, et en soit il n’y a pas forcément de piège. Cela dit juste qu’une société recherche activement un employé et qu’elle est prête à payer des gens pour faire ce genre de démarchage1. C’est plutôt une bonne chose pour celui qui se fait démarché parce que cela le place en situation de négociation (à vérifier avec l’état du marché du travail sur le domaine tout de même !).

Dans tous les cas, si le boulot t’intéresses et que les conditions sont satisfaisantes, je ne vois pas de raison d’extrapoler outre mesure dans le sens où tu auras tout le temps de changer de boulot par la suite si tu t’aperçois que cela ne correspond plus ou pas à tes attentes, notamment en terme de career path.


  1. A titre d’exemple, et considérant la dynamique très positive de mon domaine là où j’habite, je reçois une invitation de recruteur par semaine, et un message direct tous les deux semaines environ (que ce soit sur Linkedin, mon email perso (!) ou par téléphone (!!). 

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Bon, je ne m’y connais pas du tout en consultation mais, à la limite, pour savoir s’il s’agit d’une arnaque, tu peux essayer de repérer ce qui, dans la forme du message, peut ou non évoquer une arnaque : texte strictement identique d’une personne à l’autre ; vérification du nom, de l’entreprise ; juger de la cohérence du message ; rechercher le message sur Internet pour voir s’il y a des reports d’arnaque, etc.

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je ne vérifie toujours le CV des consultants de la boite et s’il s’agit d’un type sans expérience professionnel (pas forcément de consulting, sinon c’est on se mord la queue), je refuse le contrat et invite ma direction à se séparer de cette société ou à lui apprendre la déontologie.

KFC

Oui, j’ai été un peu vite en besogne, j’ai 1 an et demi d’expérience (3 ans d’apprentissage), plus d’autres moins importantes. J’ai extrapolé au cycle classique sans apprentissage, mon ami qui m’a informé qu’il avait eu cette proposition étant apprenti aussi, peut-être ne s’adressent-ils pas à eux.

Après, le démarchage téléphonique ou sur Linkedin ne me surprend pas, et en soit il n’y a pas forcément de piège. Cela dit juste qu’une société recherche activement un employé et qu’elle est prête à payer des gens pour faire ce genre de démarchage[^1]. C’est plutôt une bonne chose pour celui qui se fait démarché parce que cela le place en situation de négociation (à vérifier avec l’état du marché du travail sur le domaine tout de même !).

KFC

Je ne suis pas surpris par le démarchage que peuvent faire les entreprises, mais j’ai été surpris qu’une boîte de consulting s’intéresse à des profils juniors. Je suis d’accord sur le deuxième point, l’entreprise exprime un besoin.

Dans tous les cas, si le boulot t’intéresses et que les conditions sont satisfaisantes, je ne vois pas de raison d’extrapoler outre mesure dans le sens où tu auras tout le temps de changer de boulot par la suite si tu t’aperçois que cela ne correspond plus ou pas à tes attentes, notamment en terme de career path.

KFC

Je n’ai pas prévu de refuser le poste spontanément sans raison, mais le travail de consultant ne correspond pas vraiment à ce que je recherche.

La bible :
- Le petit lexique officieux du consultant : https://ploooooc.wordpress.com/ (prendre la version pdf, les articles sont dans l’ordre)

Le minimum à lire qui contient tout ce qu’il faut savoir : http://petitpresta.blogspot.fr/

zeqL

Merci bien, je vais pouvoir me renseigner un peu mieux sur le consulting, ça me fera peut-être changer ma position :)

Bon, je ne m’y connais pas du tout en consultation mais, à la limite, pour savoir s’il s’agit d’une arnaque, tu peux essayer de repérer ce qui, dans la forme du message, peut ou non évoquer une arnaque : texte strictement identique d’une personne à l’autre ; vérification du nom, de l’entreprise ; juger de la cohérence du message ; rechercher le message sur Internet pour voir s’il y a des reports d’arnaque, etc.

Dwayn

Ouai, j’y ai été un peu fort sur le sous-titre :D L’arnaque n’était pas vraiment dans ce sens, ce que je crains, c’est un genre de "business de jeunes diplômés" :)

EDIT: Mes inquiétudes concernant l’embauche de jeunes diplômés par les boîtes de consulting étaient bien fondées, l’auteur du blog petitpresta en parle au 2.2 :)

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Bon le lien de zeqL est rigolo, il y a du vrai, mais il ne faut pas tout prendre pour argent comptant.

Ce n’est pas surprenant que les SSII cherchent des juniors. Cela reste des profils pas chers, en général mobiles et pas chiants. En informatique en France, c’est souvent un passage obligé pour obtenir quelques années d’expériences. Les CDI étant chers et risqués pour les entreprises, pas tout le monde aura le droit à un poste en interne d’entrée de jeu (ce qui a été mon cas mais plutôt peu partagé dans ma promotion).

Déjà je pense qu’il faut séparer les grosses SSII type Alten, Atos, Sopra ou Capgemini et d’autres plus petites (là où je suis actuellement, en Belgique, nous ne sommes que 30). L’ambiance n’est pas la même (dans les grosses SSII tu seras probablement un consultant parmi d’autres et tu verras le reste de la boîte peu souvent). En général ce sont les grosses SSII qui sont critiquées pour leurs relations humaines souvent mauvaises. Et comme elles sont grosses, beaucoup de gens y sont passés ce qui aussi augmente le nombre de retours négatifs. Je connais beaucoup de gens chez Alten comme ailleurs qui sont contents hein, il ne faut pas voir l’enfer partout. Cela dépend du manager que tu auras, du client et de ton état d’esprit.

Disons qu’une SSII peut être avantageux si les points suivants t’intéressent :

  • Tu veux changer d’environnements / boîtes / projets souvent, ou de technologies (ce qui est sympa quand tu débutes et que tu hésites un peu) ;
  • Tu es mobile, il est assez aisé de bouger en France comme à l’étranger (après les destinations très demandées cela peut être plus complexe).

Si ton but est de ne pas bouger à 50 km autour de ton patelin perdu et d’avoir un environnement très stable, cela risque d’être difficile à vivre, oui. Particulièrement vrai quand tu as 40 ans, acheté une maison et une famille installée.

Après le soucis principal de la SSII, ce que je disais, c’est le client qui est par essence imprévisible. Ton expérience va énormément dépendre du fait que tu tombes sur une entreprise sympa, avec un projet intéressant ou pas. Car si cela se passe mal avec le client, avec ta SSII ça n’ira pas forcément mieux. Ce qui peut devenir compliqué. D’autant qu’il est probable que tu signes ton contrat de travail avant de connaître le premier client.

Après concernant le respect du droit du travail, si les SSII ont un certain savoir faire autour de la question, ne pas croire que les autres entreprises ne sont pas adeptes de ce genre de méthodes. Renseigne toi bien sur le contrat, chaque clause, et ta feuille salariale. Tu peux étudier tout cela chez toi avant de signer, et si tu as des questions on peut y répondre. De toute façon cela est valide pour toute entreprise. :)

Sinon, je n’ai que 2 ans d’expérience et je reçois via Linkedin environ 1 proposition par semaine sans rien faire de SSII principalement que ce soit en France ou à l’étranger. Cela est donc plutôt répandu.

Et pour finir, si tu es en France, tu auras probablement une période d’essais de 3-8 mois, utilise là pour évaluer l’entreprise et le client. La période d’essais est dans les deux sens, nombre de mes amis ont préféré changer de crémeries que de continuer. Tu ne risques pas grand chose à tester si jamais tu dois trouver un boulot rapidement et que tu ne trouves pas autre chose.

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Bon le lien de zeqL est rigolo, il y a du vrai, mais il ne faut pas tout prendre pour argent comptant.

Ce n’est pas surprenant que les SSII cherchent des juniors. Cela reste des profils pas chers, en général mobiles et pas chiants. En informatique en France, c’est souvent un passage obligé pour obtenir quelques années d’expériences. Les CDI étant chers et risqués pour les entreprises, pas tout le monde aura le droit à un poste en interne d’entrée de jeu (ce qui a été mon cas mais plutôt peu partagé dans ma promotion).

Renault

Là où je voulais en venir, c’est que je ne veux pas tomber dans de mauvaises pratiques. Bien sur en prenant mes précautions, je ne cours aucun risque à rejoindre une boîte de prestations (hormis le risque d’être déçu, mais en effet rien ne m’empêche de quitter le poste)

Déjà je pense qu’il faut séparer les grosses SSII type Alten, Atos, Sopra ou Capgemini et d’autres plus petites (là où je suis actuellement, en Belgique, nous ne sommes que 30). L’ambiance n’est pas la même (dans les grosses SSII tu seras probablement un consultant parmi d’autres et tu verras le reste de la boîte peu souvent). En général ce sont les grosses SSII qui sont critiquées pour leurs relations humaines souvent mauvaises. Et comme elles sont grosses, beaucoup de gens y sont passés ce qui aussi augmente le nombre de retours négatifs. Je connais beaucoup de gens chez Alten comme ailleurs qui sont contents hein, il ne faut pas voir l’enfer partout. Cela dépend du manager que tu auras, du client et de ton état d’esprit.

Disons qu’une SSII peut être avantageux si les points suivants t’intéressent :

  • Tu veux changer d’environnements / boîtes / projets souvent, ou de technologies (ce qui est sympa quand tu débutes et que tu hésites un peu) ;
  • Tu es mobile, il est assez aisé de bouger en France comme à l’étranger (après les destinations très demandées cela peut être plus complexe).

Si ton but est de ne pas bouger à 50 km autour de ton patelin perdu et d’avoir un environnement très stable, cela risque d’être difficile à vivre, oui. Particulièrement vrai quand tu as 40 ans, acheté une maison et une famille installée.

C’est une proposition qui demande à réfléchir sérieusement, la boîte de presta qui m’a contacté est basée sur Paris et travaille principalement en IDF, cet aspect me dérange déjà, je n’ai aucune envie d’aller vivre sur Paris ^^

En dehors de ça, l’activité en soi ne me tente pas plus que ça, j’ai une affection pour le travail en startup/PME innovante, j’ai l’impression de faire partie d’une aventure et d’être réellement utile à l’entreprise (je peux retrouver cet aspect chez le client avec un peu de chance, mais si je change fréquemment d’entreprise, difficile de poursuivre sur le même type de mission …).

Après le soucis principal de la SSII, ce que je disais, c’est le client qui est par essence imprévisible. Ton expérience va énormément dépendre du fait que tu tombes sur une entreprise sympa, avec un projet intéressant ou pas. Car si cela se passe mal avec le client, avec ta SSII ça n’ira pas forcément mieux. Ce qui peut devenir compliqué. D’autant qu’il est probable que tu signes ton contrat de travail avant de connaître le premier client.

Après concernant le respect du droit du travail, si les SSII ont un certain savoir faire autour de la question, ne pas croire que les autres entreprises ne sont pas adeptes de ce genre de méthodes. Renseigne toi bien sur le contrat, chaque clause, et ta feuille salariale. Tu peux étudier tout cela chez toi avant de signer, et si tu as des questions on peut y répondre. De toute façon cela est valide pour toute entreprise. :)

Bien évidemment, il y a des mauvaises pratiques partout et il faut s’en prémunir :)

Sinon, je n’ai que 2 ans d’expérience et je reçois via Linkedin environ 1 proposition par semaine sans rien faire de SSII principalement que ce soit en France ou à l’étranger. Cela est donc plutôt répandu.

Et pour finir, si tu es en France, tu auras probablement une période d’essais de 3-8 mois, utilise là pour évaluer l’entreprise et le client. La période d’essais est dans les deux sens, nombre de mes amis ont préféré changer de crémeries que de continuer. Tu ne risques pas grand chose à tester si jamais tu dois trouver un boulot rapidement et que tu ne trouves pas autre chose.

Renault

C’est noté, je vais continuer à découvrir comment s’organise le travail dans les SSII et passer les entretiens proposés par l’entreprise en question, je verrais bien ou ça me mènera ;)

Merci pour ta réponse :)

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Le "problème" avec une grande partie des SSII c’est que ton responsable hiérarchique est un commercial et on va dire que son niveau technique est souvent assez faible. C’est en grande partie l’origine du problème.

En effet le but du commercial c’est de placer/faire travailler ses ingés, s’il y a de l’activité, il peut se permettre de donner le choix à ses ingés vis-à-vis des missions, c’est le cas idéal : il y a pas mal d’offre, l’ingé peut faire la fine bouche, le commercial ne dira pas grand chose parce qu’il a 5-6 offres à présenter à l’ingé, il y en aura forcément une correcte.
En revanche quand on est en période de vache maigre, là il faut que la boite soit rentable et ça veut dire que le taux d’activité doit être minimum de 75-80% (= intercontrat entre 20-25%) et quand on a 1 ou 2 offre(s) à proposer à l’ingé, bah s’il fait la fine bouche, on va lui faire comprendre qu’il a pas le choix.

Dans ma "petite" SSII qui fait bureau d’étude et place chez des clients, j’ai fait 1 an 1/2 chez un client sur une mission de merde, aucun stimulus intellectuel, j’ai démissionné pour éviter de faire un bore-out. Pourtant j’ai demandé pendant 6 mois à changer de mission, sauf qu’il n’y avait rien, donc la démission a été la seule solution pour m’échapper.
Alors oui j’aurais pu refuser la mission, sauf que j’ai demandé à partir de la précédente à cause d’incompatibilité avec une personne du client (j’ai failli frapper la personne…) donc je pouvais pas faire la fine bouche sachant qu’on était en période de disette au niveau mission.

Les avantages d’une SSII :

  • Connaissance approfondie du droit du travail

  • Découverte des relations avec un commercial : tout ce qui n’est pas écrit c’est du vent. (oral = anal pour être vulgaire) Ce n’est pas spécifique aux SSII, ça s’applique aux agences immobilières par exemple.

  • Diversité des projets et clients. Pour le coup en 5 ans j’ai fait 5 missions, de 4 mois à 1 an 1/2 environ dans différents secteurs. Je fais de l’électronique donc c’est souvent une mission autour d’une carte donc une durée qui tourne autour d’un an. Après en info, ça peut durer plus longtemps. Mais bon faire 3 ans chez un client en tant que presta, si t’es pas embauché derrière je vois pas l’intérêt. Faudrait presque se forcer à changer de mission tous les 2 ans max.

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