Il est peut être temps dans ce débat d’essayer de raffiner l’emploi du mot « aléatoire ». Parce qu’il ne désigne pas exactement la même chose selon les contexte.
- On a un premier aléatoire, disons « pratique ». Si je lance une pièce, le côté sur lequel elle tombe est déterminée à son lancer. Impossible cependant de pouvoir raisonnablement faire la prédiction avant que la pièce ne retombe. C’est donc pratique de considérer que la pièce réalise une expérience aléatoire et d’en étudier le comportement sur de nombreux lancers.
- Il y un second aléatoire, disons « fondamental », qui vient du fait que certaines expériences reposent fondamentalement sur des mécanismes non-déterministes. Par exemple le fait qu’une particule élémentaire n’a pas de couple position-vitesse s’exprime par le fait qu’une mesure précise d’une donnée contre-balance une indétermination sur l’autre donnée.
Après se pose la question de ce que l’on peut, ou pas, prédire.
A priori, ce n’est pas parce qu’une expérience est aléatoire (en pratique ou fondamentalement) qu’on ne peut pas faire de prédiction. C’est d’ailleurs le but même des probabilités que de faire des prédictions (justes et vérifiables) sur des expériences aléatoires. C’est en ce sens que va :
Ce qui compte est le comportement collectif. Et lui est déterministe […] c’est-à-dire qu’on peut prédire ce qui sera émis avec une barre d’erreur fiable
D’un autre côté, avoir une expérience aléatoire fondamentalement, ça ne dit pas qu’on n’a une incapacité à prédire. Ça dit que la quantité que l’on cherche à mesurer ne peut pas être prédite avant sa mesure. Ce n’est donc pas une incapacité mais un non-sens, ce qui est très différent.
C’est en ce sens que va :
Indéterminable par la mesure ne signifie pas indéterminé, c’est encore autre chose. Les scientifiques se sont justement pas mal battus pour savoir si cette indétermination de la mesure était le reflet d’un indéterminisme intrinsèque ou non.
À partir de ça, on peut déjà répondre aux questions du premier post.
Cela-il rends il imprédictible les réactions chimiques ?
Non. Certaines données macroscopiques émergent et peuvent être prédites.
Cela réfute il le fait que l’univers soit déterministe ?
Oui. Si c’était le cas, certaines expériences ne se dérouleraient pas de la façon dont elles se sont produites.
Ce que tu dis fais vraiment consensus ? Comment pourrait t-on prouver qu’il n’y a pas de variables cachées, peut être qu’on a juste pas assez cherché , non ?
Il y a des façons de montrer que quelque chose n’existe pas sans seulement dire qu’on ne l’a pas trouvé ;).
J’ai aussi envie de commenter d’autres passages.
nous ne jouons pas avec des playmobil, on se plie aux lois de la nature, on interprète ces lois et on en tire des équations pleines de sens.
Nous ne connaissons pas les lois de la nature. D’ailleurs nous ne savons pas si de telles choses existes.
Ce principe dit simplement qu’on ne peut pas prévoir exactement où est l’électron si l’on souhaite savoir quand il y sera.
Ce n’est pas tellement qu’on ne peut pas, c’est plutôt que ça n’a pas de sens.
Pour moi un phénomène déterministe est un phénomène qui donne toujours le même résultat si on a les mêmes paramètres en entrée (comme une fonction pure en programmation).
C’est le cas des données macroscopiques. Ce n’est pas parce qu’on a des incertitudes de mesures que la donnée n’est pas prédite exactement. D’ailleurs je serais bien curieux de savoir s’il existe ne serait-ce qu’une seule expérience dont il n’y a pas de barre d’erreur à l’observation.