Campagne contre la fourrure

campagne choc de la fondation Bardot

a marqué ce sujet comme résolu.

Bonjour à tous,

Ces derniers temps, une campagne choc contre les fourrures a vu jour.

Voici une des images utilisée par la campagne.
Voici une des images utilisée par la campagne.

Le but est donc bien de choquer pour dénoncer. Pour la petite histoire, quand j’ai vu un panneau avec cette image, j’ai envoyé un message à deux amis pour leur dire que c’était du n’importe quoi et que j’espérais bien que ce n’était pas une publicité pour le manteau. Ouf, après une petite recherche, je vois que ce n’était pas les cas.

J’imagine que vous voyez où je veux en venir. Que pensez-vous de ce genre de campagne ? Et que pensez-vous de la fourrure ? À vos plumes (je rappelle qu’on peut tout à fait prendre une plume à un oiseau sans le blesser).

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Demande à Arius et SpaceFox :-°

Tuer un animal pour sa fourrure est une pratique ancestrale, donc je pense que ça va si c’est rigoureusement controlé niveau hygiène, technique de mise à mort, quantité; etc… Par contre si ça prends de l’ampleur et menace des espèces, là il faut sonner l’alarme. Il faut aussi privilégier des techniques les plus indolores et respectueuses de l’animal. Par contre tuer un animal juste pour "se la péter" et briller en société, c’est cruel et égocentrique :'(

Donc à mon avis, si une fourrure n’est pas nécessaire pour vivre (comme dans certains pays très froids), mieux vaux éviter d’en porter.

Et oui, enlever une plume est douleureux, on peut comparer ça à la douleur d’une fracture vu qu’on retire une racine très irriguée de sang.

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J’ai effectivement un avis très proche. Je ne suis pas d’accord pour arrêter cette pratique à partir du moment où celle-ci est contrôlée et vitale. Par contre, faire souffrir une bête, ça non.

C’est plus ou moins le même discours pour le fait de manger de la viande animale ou non. Selon moi, pourquoi pas à partir du moment où la bête ne souffre pas et que ce n’est pas pour balancer 80% de la viande à la poubelle (ce que je ne supporte pas).

Comment pouvez-vous, ou non, savoir si un animal souffre lors de sa mise à mort?

Ôter la vie d’autrui, même sans douleur aiguë, c’est mettre fin à une période d’existence et de sensations. Penser jouir de l’exploitation industrielle animale dans le respect, c’est utopique. Au final, ce n’est rien d’autre qu’un processus un peu malsain à y regarder de près.

Cela ne veux pas dire que c’est une pratique qui devrait être proscrite, hein, maintenant une personne (pas un chasseur hein) qui mange un lapin de nos jours en France, je ne sais pas si elle aurait le courage de planter un stylo dans le crâne de cet animal vivant avant de le dépecer (en d’autres termes se détacher de l’exploitation industrielle pour l’exploitation individuelle)…

Cela souligne le côté très paradoxal de la chose en fait. :-°

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Comment pouvez-vous, ou non, savoir si un animal souffre lors de sa mise à mort?

Je ne pense pas qu’@Asakha dise que les animaux souffrent forcément lors de leur mise à mort, mais que certaines manières de tuer sont douloureuses et qu’il ne les cautionne pas, tout comme il pourrait dire qu’il ne cautionne pas les douleurs causées à certains animaux dans certains élevage (coupe de la queue et castration pour certains porcelets, etc.). Certaines pratiques sont interdites en France, mais malheureusement cela n’empêche pas certains de quand même le faire…

Et oui, enlever une plume est douleureux, on peut comparer ça à la douleur d’une fracture vu qu’on retire une racine très irriguée de sang.

On peut aussi juste ramasser une plume déjà tombée. ;)

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Comment pouvez-vous, ou non, savoir si un animal souffre lors de sa mise à mort?

Je ne pense pas qu’@Asakha dise que les animaux souffrent forcément lors de leur mise à mort, mais que certaines manières de tuer sont douloureuses et qu’il ne les cautionne pas, tout comme il pourrait dire qu’il ne cautionne pas les douleurs causées à certains animaux dans certains élevage (coupe de la queue et castration pour certains porcelets, etc.). Certaines pratiques sont interdites en France, mais malheureusement cela n’empêche pas certains de quand même le faire…

Karnaj

C’est l’idée effectivement que je voulais exposer.

Je pense par logique qu’une mort immédiate reste plus "correcte" pour un animal que de le faire souffrir (Si l’on veut prendre une comparaison un appareil détruisant à la fois le coeur et le cerveau de manière rapide serait plus "correcte" que de laisser une bête jusqu’à ce qu’elle meure de faim pendant des jours. Ca reste un exemple et je suis conscient que ça ne reflète pas les réeelles pratiques mais c’est pour expliquer l’idée).

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Je suis conscient que la mort, aussi indolore soit elle, est condamnable, mais si on le fait, mieux vaux le faire bien (sachant qu’il n’existe pas de mort sans douleur).

Quoi qu’on fasse, il y aura toujours quelqu’un pour convoiter la fourrure d’un animal (ou une autre partie). "L’ennui, c’est que les humains ont un don pour désirer ce qui leur fait le plus de mal." comme dirait Dumbeldore.

L’être humain a besoin des animaux pour vivre, se nourrir, se vêtir, ses traditions, qu’il le veuille ou non, et continuera toujours de les faire souffrir. Sa nature est ainsi faite :(

La question est donc : quelle est la meilleure façon pour les "exploiter"? et non pas : peut-on s’en passer?

J’espère ne pas vous avoir ennuyé avec mon discours :p !

Ma conscience voudrait que le végétarisme soit prôné à travers le monde, mais mon subconscient rêve d’un gros morceau de viande.

Comme disait l’écrivain dans Stalker de Tarkovsky.

(Citation inutile puisqu’elle devrait soit servir de pivot pour mon argumentaire, soit être argumentée mais je laisse cette tâche aux plus courageux :lol: ).

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Et oui, enlever une plume est douloureux, on peut comparer ça à la douleur d’une fracture vu qu’on retire une racine très irriguée de sang.

Je dirais plus que ça ressemble à si on l’enlevait un (gros) cheveux qu’a une fracture. C’est pas agréable pour l’animal clairement mais ça reste assez bénin.

PS : Je ne cautionne bien évident pas l’arrachage de plume des animaux. :p

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@ToxicScorpius : On peut s’en passer dans la plupart des cas actuellement. Notamment pour ce que tu appelles la tradition, qui ne me semble pas clair comme terme mais montre surtout un besoin superficiel. Pour se nourrir, on a fini par découvrir que ce n’était pas nécessaire et on a largement les moyens maintenant de s’en passer. Pour s’habiller, on s’en sert au minimum à outrance, pour ne pas dire que dans la plupart des cas on pourrait s’en passer.

En fait, si on se met à utiliser du synthétique, on n’a plus besoin du tout d’exploitation animale, y compris pour les populations exposées au grand froid. Mais pour l’instant, le synthétique est loin d’être meilleur pour les animaux que le cuir.

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Après il y a le synthétique pour les poils, et on fait du progrès pour du cuir synthétique. Après, il faut différencier l’élevage d’animaux exprès pour la fourrure (renards…) et on tue des animaux pour la viande et on récupère les autres morceaux pour « pas gâcher » en faisant des vêtements (fourrures de phoques chez les inuits, cuir de vaches…). Le mieux restant de ne pas manger de viande.

Après, bon, je mets mes réserves sur Bardot et ses positions, des fois… Bref, je laisse chacun user son esprit critique.

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J’aime les animaux… morts

Bah, je suis désolé, mais oui. Ça s’appelle un steak, une cuisse ou un truc du genre. De plus, pour autant que je sache, c’est très souvent des fourrures artificiels (les vrais sont réservés au luxe et produits spécifiques).

Ensuite, entre tuer une bête pour la manger et tuer une bête pour la manger et utiliser sa fourrure, je n’ai pas de problème moral avec le second. Je comprends qu’on en ai si on est contre le fait de manger de la viande mais c’est alors un problème plus large que la fourrure.

Le cas gênant à mon sens dans la fourrure (ou le cuir), c’est que dans certains cas, la bête est élevée dans des conditions catastrophiques et tuées pour sa peau/poil/… seulement (donc moindre contrainte règlementaire car pas destinée à l’alimentation humaine). L’autre cas gênant, c’est lorsque qu’on parle d’animaux sauvages tués pour leur poil ou peau (peau de serpent…), au mépris de l’espèce et dans des conditions d’abattage inqualifiables.

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Le chat est obligé de tuer des rongeurs de par sa nature carnivore. L’être humain ne l’est pas, et les animaux n’ont pas de "morale" ou d’"éthique" (et ça vaux peut-être mieux), donc merci de ne pas comparer.

@Phigger : dans certaines religions, il existe des sacrifices d’animaux (comme l’Aïd chez moi), mais toutes les parties sont exploitée : viandes, laines, cuir, etc…

Je pense que manger de la viande n’est pas un problème si les conditions de vie et d’abbatage des animaux sont bonne. Mais ce n’est que mon avis…

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Le chat est obligé de tuer des rongeurs de par sa nature carnivore. L’être humain ne l’est pas, et les animaux n’ont pas de "morale" ou d’"éthique" (et ça vaux peut-être mieux), donc merci de ne pas comparer.

ToxicScorpius

Just saying : est-ce que cette différence ne serait justement pas une différence qualitative entre humain et animal, différence qui aurait pour conséquence que l’animal, ne pouvant être sujet de morale 1, ne pourrait être également objet de morale 2 ?

Après, ça n’est pas mon avis et j’ai même des arguments contre, mais la question peut être posée.


  1. C’est-à-dire ne pouvant être soumis à des règles morales. 

  2. C’est-à-dire que la règle d’or "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse" ne saurait être appliquée aux animaux. 

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@Phigger : dans certaines religions, il existe des sacrifices d’animaux (comme l’Aïd chez moi), mais toutes les parties sont exploitée : viandes, laines, cuir, etc…

Oui mais l’animal souffre inutilement lors de la mise à mort sans aucune raison valable. Et malheureusement en France ce genre de pratiques est autorisé par dérogation.

Je pense que manger de la viande n’est pas un problème si les conditions de vie et d’abatage des animaux sont bonne. Mais ce n’est que mon avis…

Je suis d’accord. Dans ces conditions un animal d’élevage à souvent une vie plus agréable qu’une vie naturelle. Je ne sais pas si les végétariens n’ont trop lu Rousseau, mais la vie sauvage est rarement très agréable pour les animaux : maladie, prédateurs, faim, froid etc. Après l’argument philosophique du respect de la vie reste impassable et acceptable, mais d’un point de vue utilitariste je pense qu’on peut réconcilier pas mal de monde sur ce sujet.

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Après l’argument philosophique du respect de la vie reste impassable et acceptable

Impassable ? Qu’est ce que tu entends par là ? Qu’on est obligé d’en parler pour faire le tour du sujet, ou qu’on est obligé d’adhérer à l’idée ?

Ma question est: si un chat va manger une souris, est-ce que je suis moralement obligé de l’en empêcher ?

Il me semble que non. Du coup, si les animaux ne respecte pas cette "moral", dois-je moi le faire envers eux ?

ez613

Pas vraiment d’accord avec ce point, certains animaux ont des règles que d’autres n’ont pas, comme l’humain a des règles que les autres animaux ne possèdent pas.

Petite parenthèse avant d’expliquer ce que je souhaitais expliquer : Est-ce que demain un chat nourrit entièrement par toi, qui ne rencontre jamais d’autres animaux, sera forcément malheureux de ne pouvoir tuer des rongeurs ? Si la réponse est non, dans ce cas le chat ne "serait" pas obligé de tuer de par sa nature carnivore.

Pour reprendre sur le sujet, là où je ne suis pas d’accord, si l’on prend un très mauvais exemple mais pour expliquer de manière plus ou moins extrême ma pensée, ce n’est pas parce qu’une mante religieuse va parfois dévorer le mâle lors / après copulation que je vais accepter chez l’humain que le mâle se fasse dévorer ainsi. ^^

L’animal si exploité devrait subir une mort la moins douloureuse et lente possible, et si exploité au point de le tuer, il devrait alors être tué pour plus que de la fourrure ou de la viande mais plutôt pour être exploité au maximum.Je pense qu’il est plus logique si un animal meurt d’exploiter cet animal à 100% que de ne retirer qu’un seul poil de lui. Puisque dans ce cas, sa mort n’aurait pas d’utilité et ce serait du gachis selon moi.

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La différence entre un animal et les humains, c’est la capacité auto-réflexif. On conscientise notre action, contrairement aux animaux. Donc les utiliser comme modèle/contre-modèle me semble absurde, car l’un, par la conscientisation est capable d’ethique, et pas l’autre.

On devrait alors poser la question en ces termes : est-ce légitime de considérer les animaux (morts, mais on peut étendre au travail animal, tel les bêtes de somme) comme une ressource ?

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La différence entre un animal et les humains, c’est la capacité auto-réflexif. On conscientise notre action, contrairement aux animaux. Donc les utiliser comme modèle/contre-modèle me semble absurde, car l’un, par la conscientisation est capable d’ethique, et pas l’autre.

On devrait alors poser la question en ces termes : est-ce légitime de considérer les animaux (morts, mais on peut étendre au travail animal, tel les bêtes de somme) comme une ressource ?

qwerty

C’est déjà je pense plus cohérent effectivement de se demander si l’on peut exploiter l’animal en tant que ressource (aussi bien pour les matériaux que ça nous apporte que comme "machine" à l’heure où les machines nous permettent beaucoup de choses), que d’utiliser une comparaison humain / autres animaux ("S’ils le font alors je peux le faire", on arriverait à beaucoup de problèmes dans le monde si on raisonnait comme ça tout le temps :-° )

Impassable ? Qu’est ce que tu entends par là ? Qu’on est obligé d’en parler pour faire le tour du sujet, ou qu’on est obligé d’adhérer à l’idée ?

Je veux dire par là que si on accepte cette idée morale pas totalement stupide qu’il faut le plus possible éviter de tuer les êtres vivants et que l’on dispose dans 99% des cas de solutions alternatives qui rendent ce principe applicable réellement, alors il me semble difficile de justifier d’élever les animaux et de les tuer (quelques que soient les conditions d’élevage).

C’est une argumentation différente de l’instinct du chat et de réduire la souffrance d’un animal si on la voit. On parle de ne pas créer de la souffrance volontaire par nos propres actions, cela n’implique pas un devoir de soulager la souffrance naturelle que les animaux peuvent rencontrer dans leur vie de tous les jours (même si souvent les deux arguments sont confondus).

A titre personnel je suis pour une solution intermédiaire : éviter la souffrance animale si possible par nos actions, mais je considère qu’une vie dans de bonnes conditions et une mort rapide sont acceptables pour des animaux d’élevage. A contrario je suis totalement opposé aux zoos ou cirques où ces animaux sauvages ne peuvent exprimer correctement leur nature et souffrent considérablement.

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