Traitement « journalistique » de l'information en France : un exemple

Et le résultat n'est pas glorieux…

Ce matin (heure de France métropolitaine) sont apparus divers titres sur des journaux francophones :

  • « Nouvelle-Calédonie : alerte au tsunami après un violent séisme »,
  • « Nouvelle-Calédonie: alerte au tsunami après un séisme »,
  • « Alerte au tsunami après un puissant séisme au large de la Nouvelle-Calédonie »,
  • etc.

(Je ne mets volontairement pas les liens vers les journaux concernés)

Comme j’ai de la famille là-bas qui habite en bord de mer, je m’inquiète, et me dis que je vais lire les journaux locaux pour une information plus fiable. J’ai donc :

En plus de la différence dans le côté anxiogène du traitement, on apprends en lisant les articles locaux qu’il n’y a pas d’alerte au Tsunami, seulement une incitation à la vigilance en bord de mer. Parce que visiblement tous les journaux français se sont contentés de reprendre cette dépêche de l’AFP.

Ce qui implique quand même qu’en France on a un problème d’information et de journalisme tel que même se contenter de lire les dépêches de l’AFP brutes ne suffisent plus pour avoir un information fiable sur des faits objectifs et facilement vérifiables.

Je vous laisse imaginer ce qu’il en est quand on parle de sujets complexes, d’analyses ou d’éléments subjectifs…


PS : commentaire de la famille en question :

😆 on savait pour le séisme mais pas pour le terrible tsunami !



51 commentaires

Nous sommes bien plus préparés in fine à survivre dans un monde qui se réchauffe et se bouleverse que à agir ex ante pour éviter ces changements… Rien ne nous pousse vraiment globalement à résoudre ce problème.

Ce que je vais dire peut sembler insensible, ou même inconscient, mais je ne suis pas certain que ce soit un critère pertinent pour jauger de la capacité des humains à gérer les problèmes : si l’on se place à l’échelle de l’existence de l’homme, on n’a pris connaissance de ces périls qu'hier soir parce qu’ils sont dûs aux progrès fulgurants qu’on a réalisés entre midi et deux, et l’échéance pour réagir avant qu’il ne soit trop tard, c’est demain matin.

Au final, on attend d’une espèce entière qu’elle se mettre à collaborer dans un seul et unique but, ce qu’aucune espèce n’a jamais eu à faire auparavant, et ce en un battement de paupières. À mes yeux c’est comme jauger la capacité d’une poignée de dinausores à se préparer au météore qui va leur arriver sur la tronche dans 10… 9… 8…

Ça ne nous enlève absolument pas la responsabilité de ce qui se passe, mais de là à y voir un échec uniquement imputable à la bêtise humaine, il y a une marge. Ce qui arrivera ensuite et la façon dont nous allons mitiger les dégâts, en revanche, dépend de nous.

PS : ah oui, c’est vrai. Ce billet parlait de journalisme à l’origine… Désolé !

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