Non on m’a conseillé surtout de parler de moi (motivation, esprit d’équipe, réactions en cas d’échecs, autonomie).
Si la partie en gras est ce que tu tires de mon dernier message, alors soit je me suis mal exprimé, soit tu as mal compris, mais ce n’est pas ce que j’ai dit.
D’autre part, tu ne peux pas dissocier le fait de parler de ton travail de celui de parler de toi. Tu t’adresses à de potentiels recruteurs, ce ne sont pas tes projets passés que tu veux leur vendre, mais l’apport que toi, en tant que personne, tu représentes pour le leur, et le meilleur moyen pour cela est effectivement de t’appuyer sur ton expérience.
Maintenant sur le sujet des échecs : il ne s’agit pas de montrer que tu es résilient et tolérant aux échecs, mais plutôt de raconter un échec, comme cadre pour montrer la façon dont tu abordes le travail, parce que les échecs sont généralement des expériences bien plus riches et intéressantes que les succès. Par ailleurs, parler de ce qu’on a appris d’un echec particulier prouve… qu’on sait déjà apprendre d’un échec, sans avoir besoin de le dire.
Par exemple, une expérience dont je parle souvent est celle d’un projet réalisé au sein d’une petite équipe dans une grosse boîte, pour réaliser un outil permettant aux core devs de tester plus commodément leur système distribué. Je parle du contexte culturel de cette équipe qui avait un peu été propulsée là du jour au lendemain pour régler automagiquement tous les problèmes de processes de la boîte, de l’hostilité et de la défiance naturelles qui en résultait, du fait que l’outil avait été conçu comme un framework alors que c’était une enorme erreur, culturellement parlant, que d’imposer un framework à des unixiens de tout poil, et une erreur encore plus grosse que de décider de faire un framework alors qu’on ne sait pas encore ce qu’il va faire ni comment. Je parle des difficultés à "vendre" le projet en interne, des attentes bien trop ambitieuses qu’on mettait sur cet outil, des choix technologiques qui n’arrangeaient rien, du manque de connaissances sur le code que notre outil allait tester… ce faisant, je parle d’un projet, tout en vendant mon expérience, et ce en quoi cela m’a fait grandir moi, et donc du genre d’erreurs que je sais dorénavant éviter (et faire éviter à une équipe), etc. Tout cela n’est qu’une occasion pour montrer à quel niveau, jusqu’à quelle profondeur, je lis les situations professionnelles que j’ai vécues, et donc, grossièrement, pour prouver que je ne me présente pas comme ingénieur senior juste parce que je me crois assez vieux pour en mériter le salaire.
Bref, c’est très différent de "je sais très bien gérer l’échec, la preuve : blablabla", que tu sembles évoquer dans ton post.