Rupture conventionnelle injuste, (très) frêlement argumentée : que faire ?

a marqué ce sujet comme résolu.

Salut,

J’ai été convoqué par la direction (2 des 3 patrons) de mon agence Web créée il y a 3 ans qui m’a annoncé une rupture conventionnelle de contrat. Je trouve leur décision injuste et leurs arguments ne tiennent pas. Je souhaite rester dans la boîte sans changer mon salaire ni mon temps de travail (35h, +37k€ bruts annuels, très peu d’essence à payer, province, excellente ambiance d’équipe et même avec la direction, certaines technos intéressantes et assez modernes).

L’agence Web et mon identité sont anonymes et je peux donc écrire ce topic.

L’entretien annuel de janvier s’était pourtant bien passé…

  • Hausse du salaire de 27000 à 37200 € bruts mensuels. J’avais dit que je voulais être aligné sur les prix du marché en province, documents statistiques à l’appui. Je n’ai pas eu besoin de négocier, ils ont réfléchi à deux puis sont revenus me voir en disant qu’ils acceptaient. Le copatron avait à l’époque dit : "on préfère accepter car on sait que tu vas voir ailleurs sinon". Aujourd’hui lors de l’entretien ils disent "on t’a augmenté car on espérait que ça augmenterait ta productivité" WTF, pas du tout la même raison donc.

  • Aucun reproche n’est écrit, au contraire ils ont écrit que j’avais bien pris le lead sur mes projets !

  • Seul reproche qui m’a été fait à l’oral : comme quoi sur l’un des projets, je ne me serais pas assez imprégné des besoins clients etc. (ce qui était le cas de mon collègue frontend d’ailleurs et parce que le client changeait d’avis sur tout h24, des dire-mêmes du coollègue front).

  • Achat d’une nouvelle chaise ergonomique pour moi, entre fin novembre et fin janvier. Ainsi que d’un portable pro (pour tous les collègues + moi).

  • Refus de m’acheter la clé de l’agence qui coûte 300€ (mais à une collègue graphiste aussi).

  • Je n’ai pas souvenir qu’on ait reproché des choses à mon travail antérieurement à l’entretien annuel de janvier.

Bilan de l’entretien de rupture de contrat de ce 5 avril (aucune trace écrite, aucun document, seulement de l’oral ; seulement 2 patrons VS moi)

Non-acceptation de la rupture de contrat lors de cet entretien

  • Je n’ai en aucun cas dit que j’acceptais la rupture, ni signé quoi que ce soit et aucun papier ne m’a été présenté en ce sens. A un moment donné néanmoins :

    • Ils ont indiqué que j’étais libre d’annoncer comme je le veux leur décision à l’équipe et qu’ils ne veulent pas interférer sur cela. Cependant ils ont tout de suite suggéré, en insistant : "Tu peux par exemple leur dire que tu pars de ton propre chef". Ce à quoi je n’ai pas répondu sauf avec un sourire. L’un des patrons a alors eu les larmes aux yeux en regardant son collègue : ils viennent en effet, tout comme 99% du reste de l’équipe, d’une même boîte où régnait le harcèlement verbal quitte à s’amuser à faire pleurer tel ou tel collègue de la part de la direction et souhaitent ainsi être les patrons les plus sociaux du monde. Je pense donc que dire la vérité à mes collègues assombrirait fortement leur réputation.

    • Ils m’ont demandé comment je comptais informer l’équipe, j’ai répondu dans un premier temps : "Bein il faut leur dire la vérité au plus tôt", ce qui sous-entend que j’accepte leur décision mais en fait non.

    • Ils m’ont annoncé que dans 15 jours je recevrais un document, et que c’est la période de rétractation, mais je n’ai rien acquiescé.

Horaires de télétravail possiblement modifiés suite à cet entretien

  • Je viens de recevoir ce même jour, à 21h20 environ, un mail suivi d’un message Slack me disant qu’ils ne voyaient aucun inconvénient à ce que je reste en télétravail désormais mais que je devais les prévenir question assurance.

    • Actuellement pour le télétravail, chacun fait un peu comme il veut même si en gros les gens viennent lundi, vendredi, et parfois mercredi ou bien jeudi. Moi je venais tous les jours matin et après-midi les lundi, mercredi (depuis 3 semaines sur demande d’un des patrons pour que j’assiste à 10min de réunion standup - avant, je ne venais que l’après-midi) et vendredi pour le repas d’équipe. Les autres jours je venais seulement l’après-midi.

    • Désormais, je peux donc rester en télétravail tout le temps.

  • Néanmoins j’ai peur que rester en télétravail tout le temps contredise ma volonté de rester dans l’équipe. J’ai également peur qu’ils en profitent pour dire à l’équipe que je suis parti de mon gré. Ou qu’ils s’en servent devant le tribunal, si tribunal il y a, pour dire que je me suis désinvesti à la fin.

Points qui me sont reprochés

  • Compétences techniques : non reprochées (affirmation du copatron). Le copatron a bien indiqué qu’il se retrouve bien dans mon code, que ça marche atomiquement, que c’est bien imbriqué, que c’est lisible, que dans un projet récent il a dû juste corriger 2/3 bricoles…

  • Productivité/Rapidité générale : reproché (affirmation des deux copatrons). Ils disent que "globalement" je ne produis pas assez, que les projets sur lesquels je travaille sont en retard (NB : je travaille toujours de concert avec des collègues, je détaille plus bas). Mes projets c’est globalement du développement de systèmes de transferts de données d’un point A à un point B pour peupler une fois ce point B (ETL) avec de plus des systèmes d’API de transferts de données qui sont déclenchées en live lors d’actions d’internautes pour à chaque fois nourrir le point B grâce au point A voire réciproquement. Donc projets hautement qualifiés où tout peut partir très vite en cacahuète si on n’est pas rigoureux et attentif (chose qui ne m’a pas été reproché donc). A ce sujet, le big patron a dit qu’il vaut mieux être super rapide et que ce ne soit pas parfait, pour pouvoir facturer, mais lol quoi.

  • On m’a assuré que dans une agence Web, les projets ne peuvent pas prendre jusqu’à 3 mois de retard, que mon poste doit être beaucoup plus productif.

  • Par projet (jamais effectué seul, toujours avec le collègue frontend/copatron et/ou cheffe de projet) :

    • Avant-dernier projet (ETL) (problème de livraison) : de l’aveu-même du copatron (qui est devenu sur la fin le chef de projet de ce projet et qui depuis le début était mon référent technique sur l’aspect technique) ainsi que de la 2è cheffe de projet de ce projet, ainsi que du client, c’est le prestataire technique de ce dernier qui a freiné des quatre fers l’avancée du projet, d’un point de vue technique. Exemple : il ne participe pas à Asana mais répond uniquement aux mails de la semaine 30min avant la réunion avec le client et la cheffe de projet le vendredi. Autre exemple : plein de trucs beuguent de son côté, parfois il résout et ça rebeugue dans la semaine etc. Et ça nous empêche de tester etc. Autre exemple : il a répondu à au moins une de mes questions volontairement à côté, le copatron a vu ça et m’avait dit sur Slack "Ah bein visiblement il n’a pas envie de te répondre". Bref plein de problèmes comme ça. Mon copatron a pris le flambeau de ce projet à mon détriment, sous pression du client qui se serait plaint de moi (mais lors de l’entretien, le copatron a aussi dit en parallèle qe le client ne lui avait pas vraiment fait pression…). Et il a lui aussi dû harceler le prestataire. On m’a reproché de ne pas avoir suffisamment relancé ce prestataire, ce qui a été contredit de multiples fois par ma cheffe de projets (pas lors de cet entretien hein mais avant), et mon copatron sait très bien que je l’ai relancé plein de fois (par mails, sur asana, par téléphone, etc). A noter que dans les 2 dernières semaines, j’étais censé être en attente des tests du prestataire et du client et ne pas être proactif (ordre du copatron lui-même). Encore aujourd’hui le copatron a dû harceler le prestataire tellement plein de trucs étaient pas faits ou pas correctement faits, ce qui empêchait la livraison. Et après on ose m’accuser moi alors que je l’avais bien relancé de multiples fois bref. On m’a reproché que quasiment tous les flux étaient HS (alors que j’avais pas pu tester plein de trucs du coup, car full bugs côté prestataire ! et de plus on avait clairement établi la liste des flux et les parties qui marchaient avec la cheffe de projets suite aux quelques tests que j’avais pu faire… Et le copatron le savait parfaitement). Le client a la réputation d’être difficile à gérer. Le copatron a râlé car il a dû prendre la suite à ma place pour finir ce projet. Dernière info : j’ai dit lors de l’entretien au copatron que n’importe qui à ma place aurait mis autant de temps que moi, il a osé hausser les sourcils, alors qu’on avait clairement convenu du fait que les causes étaient indépendantes de moi, c’est vraiment une blague tout ça (cause = prestataire…).

    • Premier projet (ETL) : datant d’il y a 2 ans et qlq mois : le cahier des charges avait omis toute la partie de développement et tests côté back-office donc j’avis pas fait ça, ce qui avait engendré de multiples problèmes, surtout que les hooks Prestahop front vs admin diffèrent par-ci par-là, ce fut un échec total. Le copatron, chef de ce projet, a totalement acquiescé cela (et il l’avait aussi fait à l’époque). Le client a la réputation d’être difficile à gérer ici aussi.

    • Deuxième projet (une simple API, pas d’ETL ici) : datant d’il y a 6 mois/1 an environ : on m’avait reproché à l’époque et à nouveau aujourd’hui de ne pas avoir su m’imprégner des besoins clients pour anticiper des trucs (on m’avait dit que c’était normal et que ça prenait des années). Le hic c’est que même mon collègue frontend avait dit que le client changeait d’avis sur plein de trucs et que c’est ce qui avait retardé de son côté sa livraison et la mienne. Pour info le collègue frontend, à lui aussi on aurait pu lui faire ce reproche (sur tous les projets d’ailleurs).

    • Projet le plus récent : j’ai passé entre 15 et 18h à essayer de me connecter à un truc car le serveur SOAP semblait mal configuré d’après une info fournie par le troisième copatron et d’après diverses infos que j’ai pu glâner. Au final j’ai récemment pu m’y connecter mais ce temps m’a été reproché… Alors que j’avais très peu d’infos pour parvenir à cette connexion et que j’ai dû me débrouiller moi-même.

    • Autre projet : aucun reproche, mené à bien…

Globalement ils m’ont aussi fait le reproche que durant genre 4 ou 5 mois je suis resté sur 3 projets (dont le dernier = j’ai passé 15 ou 18h seulement), les deux autres s’étant étalés. Sauf que là encore j’ai de quoi argumenter et me défendre (notamment en me servant d’Asana), ce que j’ai fait lors de l’entretien. Le pire c’est le patron qui m’a demandé : "Mais tu penses avoir bien [géré ou fait, je ne sais plus] ton projet ?", ça m’énerve qu’il ose me demander ça un peu "ironiquement" (mais sans un ton cinglant je précise).

Mon collègue frontend a lui aussi commis ces mêmes erreurs mais n’est pas inquiété pour autant

  • Je sais que mon copatron avait confié à ce dév de finir un projet durant 1 semaine d’absence, ce que non seulement il n’avait pas réussi à faire, mais en plus son code était à récrire à certains endroits. Le big patron avait dit au copatron d’en toucher deux mots au dev, mais ce dernier avait refusé.

  • Je sais aussi que quel que soit le projet, ce collègue a lui aussi des retards de livraison, tout à fait comparables aux miens (ce que le copatron a acquiescé), et aussi bien + de bugs que moi.

  • Il a fait une faille d’injection SQL en front, qui a exposé l’ensemble de la db sur internet. Laquelle a été envoyée au client par un pirate, et d’autres pirates ont scanné des trucs.

  • Il a mis HS pendant 15min le site de ce même client, quelques semaines après cet incident. Le copatron a dit que c’était mon travail qui était en cause alors qu’il savait parfaitement que c’était celui du dév front.

  • Il passe son temps à boursicoter (oui oui) sur des sites de la Bourse et à tchatter sur son tel de spéculations. (à l’insu des patrons mais pas de la graphiste qui l’a crâmé elle aussi).

  • Mais , comme 90% de l’équipe sauf moi et la cheffe de projets, il vient de la même boîte que les patrons et de plus il a femme et enfant contrairement à moi.

  • J’ai relevé de nombreuses incompétences de sa part (exemple : il ne sait pas ce qu’est un "Modèle de produits" Prestashop, alors que c’est la base de son métier, ni comment passer un oAuth token, et à chaque fois que je lui pose une question sur le modèle de données Prestashop ou bien la gestion des miniatures en liste d’admin etc, ou même le nommage des répertoires d’images, il ne sait rien me répondre alors que c’est son domaine, entièrement son domaine !).

  • Il est plus âgé que moi et est venu en même temps que moi.

  • PS : pour info même le copatron, également développer senior, gère ses projets sauf qu’il y a beaucoup de support : fréquemment il est appelé pour corriger telle ou telle partie de son code car ça beugue, tous projets confondus… Alors que c’est publié depuis des mois et des mois voire 1 ou 2 ans. Notamment sur des projets où moi j’ai rajouté une API ou une interface ETL qui, quant à elles, marchent clairement mieux.

Asana / Everhour

Juste comme ça, pour info c’est moi qui leur ai fourni Asana et Everhour (outils de gestion de projets et de timing), je suis le seul à réellement mettre mes temps. Même les copatrons ne le font pas alors qu’ils nous reprochent de ne pas le faire.

Le poids du client de " L’Avant-dernier projet" ?

Je trouve ça bizarre que le copatron ait dû reprendre les rennes brusquement pour ce projet. A mon avis, ce client se serait plaint que le projet n’avançait pas assez vite (mais comme je l’ai déjà dit, c’est la faute clairement de son prestataire) ===> je pense qu’il a fait pression sur le copatron pour m’évincer du projet (ce client ayant mauvaise réputation d’ailleurs). Du coup le copatron a fini par vouloir me virer, avec l’autre copatron et big boss de l’agence. Sacahnt que le lendemain de la décision prise par le copatron de reprendre les rennes du projet, je l’ai entendu dire au big boss : "non mais on peut le mettre sur un autre projet, il y a [ceci cela ceci cela]" donc je ne sais pas trop si le copatron voulait à la base me virer.

En conclusion

Leurs arguments sont aisément contredits, le copatron acquiesce mes contradictions mais répond "Oui mais on ne prend pas cette décision sur un coup de tête, on a bien pris en compte tes arguments qu’on reconnaît mais voilà, d’un point de vue global tu n’es pas productif".

Donc en gros, ils souhaitent mettre fin à notre collaboration mais sans de réels arguments appuyés par des détails solides.

Je précise aussi que je consigne énormément de choses par mails et surtout dans Asana, donc j’ai de quoi me défendre facilement sur tous les sujets (sauf s’ils suppriment des données dans Asana…).

Question

J’ai peut-être oublié des trucs, aussi j’éditerai ce topic à l’occasion. Compte tenu de ces diverses informations, je voudrais avoir votre avis sur les actions que je pourrais/devrais entreprendre.

  • Dans l’immédiat : par rapport au télétravail : dois-je partir en télétravail tous les jours comme suggéré à l’instant par mes patrons ? Et par rapport à l’équipe : dois-je les en informer et bien préciser que les patrons, pas si agneaux qu’ils ne veulent le faire croire, m’ont très fortement suggéré (insisté) pour que je mente en disant que c’est moi qui pars de moi-même ?

  • A moyen terme : dois-je accepter la rupture ? Me faire licencier ? (je pense qu’en fait tout cela est très fortement justifié par des mesures écos car cette petite startup a perdu quelques clients et j’ai appris de la bouche du copatron il y a 4 ou 5 semaines que le big patron a un relationnel trop difficile avec certains clients car "sa tête ne leur revient pas" - et je vais en ce sens sur d’autres clients).

Merci d’avance.

PS 2 : je présuppose des raisons économiques (beaucoup de nos gros clients = des CHR, cuisine hôtel restaurants = Covid+Ukraine ===> pbs de facturation à venir ?) + des pbs relationnels avec plusieurs clients déjà.

+0 -0

Dans l’immédiat : par rapport au télétravail : dois-je partir en télétravail tous les jours comme suggéré à l’instant par mes patrons ?

Non. Si ça devient du harcèlement, tu peux t’en servir pour les éviter, mais sans ça, occupe le terrain.

Et par rapport à l’équipe : dois-je les en informer et bien préciser que les patrons, pas si agneaux qu’ils ne veulent le faire croire, m’ont très fortement suggéré (insisté) pour que je mente en disant que c’est moi qui pars de moi-même ?

Les informer, je dirai oui. Pour le comment, prudence : reste factuel.

J’ai été convoqué par la direction […] qui m’a annoncé une rupture conventionnelle

Pas annoncé, mais proposé. On annoncé un licenciement, on propose une rupture conventionnelle.

Je souhaite rester dans la boîte

Vu ce que tu disais sur le reste (surtout vu le passage sur le harcèlement verbal), barre-toi. Ça ne peut que mal finir. Cherche ailleurs, plus ou moins discrètement selon ta préférence, et dès que tu trouves quelques chose, prend le max d’indemnité et barre-toi.

+8 -0

A moyen terme : dois-je accepter la rupture ?

Il n’y a que toi qui peu décider. Je pense que tu as conscience que financièrement tu gagnes plus par un licenciement. Mais que ça implique également d’être en mauvais terme avec tes patrons.

Ce n’est pas qu’une question économique.

Par-contre, je tiens à signaler une entourloupe.

Ils m’ont annoncé que dans 15 jours je recevrais un document, et que c’est la période de rétractation, mais je n’ai rien acquiescé.

Non, le délais commence à partir du lendemain de la signature de la rupture conventionnelle (techniquement, le formulaire de demande d’homologuation …). Si tu n’as rien signé alors ce n’est pas le délais. Ça sens le vice de forme. Et ça pue également.

+1 -0

A moyen terme : dois-je accepter la rupture ?

Il n’y a que toi qui peu décider. Je pense que tu as conscience que financièrement tu gagnes plus par un licenciement. Mais que ça implique également d’être en mauvais terme avec tes patrons.

Ce n’est pas qu’une question économique.

Par-contre, je tiens à signaler une entourloupe.

Ils m’ont annoncé que dans 15 jours je recevrais un document, et que c’est la période de rétractation, mais je n’ai rien acquiescé.

Non, le délais commence à partir du lendemain de la signature de la rupture conventionnelle (techniquement, le formulaire de demande d’homologuation …). Si tu n’as rien signé alors ce n’est pas le délais. Ça sens le vice de forme. Et ça pue également.

ache

Non en général les boîtes s’arrangent pour te filer plus ou moins la même chose qu’en cas de licenciement, ca correspond aux indemnités aux prud’hommes.
Et tu peux même recevoir plus, tout dépend de la négociation.

Pour la boite la rupture conventionnelle c’est une sécurité juridique : on te paie les indemmnités des prud’hommes mais tu ne vas pas (en général) aux prud’hommes, du temps est économisé et l’incertitude d’indemnités plus importantes est levée. Tu peux aussi négocier une date de départ plus longue qu’en cas de démission ou licenciement, ce qui peut permettre de former un remplaçant, etc.

Oui le dernier point sur l’envoi dans 15 jours est bizarre. Soit les patrons ne savent pas y faire, soit y a du faux en écriture qui se prépare.

Je pense aussi que tu n’as aucn intérêt à rester dans une boîte qui ne veut pas de toi, l’ambiance va très vite se détériorer.

Moté

Je plussoie violemment. Relève le nez des détails, la situation est simple : ton employeur veut se débarrasser de toi, ils te proposent une rupture conventionnelle.

Parti de là, les dés sont jetés : si tu te bats absolument pour défendre ton poste, ils trouveront un autre moyen, mais ils finiront par arriver à leurs fins, à l’usure, peut-être en te poussant à la démission. Et même sans aller jusque là, quelles sont tes perspectives d’avenir dans une société qui veut que tu t’en ailles ?

Alors oui, c’est dégueulasse, illégal, tout ce que tu veux, mais est-ce que toi tu te sens prêt à te lancer dans une bataille juridique qui va t’épuiser moralement et financièrement pendant des années, alors que le marché de l’emploi est actuellement favorable à ton profil ?

Cela n’engage que moi, mais si j’étais dans cette situation (je l’ai déjà été d’ailleurs, il y a un peu plus de 10 ans), j’accepterais la rupture et je chercherais une nouvelle boîte où la vie sera bien meilleure. C’est ce que j’avais fait, et mon seul regret à l’époque était de ne pas être parti plus tôt.

+6 -0

Si tu veux rester dans la boîte, tu n’as aucun intérêt à accepter cette rupture (la rupture conventionnelle est un commun accord, elle ne peut pas t’être imposée), et de ce que tu dis ils n’ont pas vraiment d’éléments pour justifier un éventuel licenciement (ou alors ils devront partir sur un motif économique mais ça se fait pas comme ça). C’est peut-être juste un coup de pression pour te faire peur en se disant que t’accepteras la rupture sans trop broncher.

Mais est-ce que tu veux vraiment y rester ?

Cela n’engage que moi, mais si j’étais dans cette situation (je l’ai déjà été d’ailleurs, il y a un peu plus de 10 ans), j’accepterais la rupture et je chercherais une nouvelle boîte où la vie sera bien meilleure. C’est ce que j’avais fait, et mon seul regret à l’époque était de ne pas être parti plus tôt.

nohar

J’ajouterais quand même qu’il est actuellement en position de négocier, et que même s’il choisit de partir il peut essayer de gratter le maximum.

Je pense aussi que tu n’as aucn intérêt à rester dans une boîte qui ne veut pas de toi, l’ambiance va très vite se détériorer.

Moté

Je plussoie violemment. Relève le nez des détails, la situation est simple : ton employeur veut se débarrasser de toi, ils te proposent une rupture conventionnelle.

Parti de là, les dés sont jetés : si tu te bats absolument pour défendre ton poste, ils trouveront un autre moyen, mais ils finiront par arriver à leurs fins, à l’usure, peut-être en te poussant à la démission. Et même sans aller jusque là, quelles sont tes perspectives d’avenir dans une société qui veut que tu t’en ailles ?

nohar

J’interprête peut-être mal ce que tu dis mais je pense ne pas être d’accord du tout, en tout cas pas sur le court terme. Si son employeur veut le renvoyer, qu’il le fasse. Ici, ils essaient de s’en débarasser sans en payer les conséquences, Herbe n’a aucune raison de les aider dans leur démarche.

Par contre, je suis tout à fait d’accord sur le fait que rester n’est sans doute pas une bonne idée sur le moyen/long terme. Donc à ta place, je refuserais la rupture conventiennelle mais je commencerais à solliciter ailleurs. Et une fois que tu as trouvé quelque chose ailleurs, tu peux donner ta démission.

Je trouve qu’accepter la rupture conventiennelle sans avoir sécurisé une nouvelle position (ou sans avoir une compensation adéquate de ton employeur actuel) est risqué et pas du tout à l’avantage d’Herbe. Ok, les développeurs sont en demande et en théorie trouver un job ne devrait pas être trop difficile mais il vaut mieux couvrir ses arrières.

N’oublie pas que la rupture conventionnelle t’offre l’accès au chômage, lis bien les sites parlant de comment ça se passe, des montants prévus. Avec les indemnités que tu aurais en signant leur offre (si tu négocies bien), il y a moyen de partir sans trop de problèmes financiers à moyen terme pour toi. D’autant que je crois que tu vis toujours chez tes parents, tu as donc peu de frais à payer jusqu’à trouver un nouvel emploi.

Je pense que c’est une opportunité à saisir dans ta carrière. Rester n’a pas beaucoup d’intérêts car l’ambiance se détériorera, cette boîte ne semble pas très bonne et a manifestement des soucis de gestion. Donc pourquoi rester ?

Financièrement je ne pense pas que tu auras des difficultés, et tu as de la chance de travailler dans un secteur qui recrute en ce moment. Faut en profiter, mon discours serait très différent si tu n’avais aucun job potable en dehors de ta structure actuelle (ce qui malheureusement arrive dans de nombreux secteurs d’activité).

Profite de ce moment pour faire le point sur ta carrière : que veux-tu faire ? As-tu une techno que tu veux apprendre pendant ta période éventuelle de chômage avant de remonter en selle sur un autre poste ? Que cherches-tu comme boulot exactement ? Qu’est-ce qui te motive dans un boulot ? À quel salaire tu veux bosser (d’autant que tu as été longtemps bas par rapport au prix du marché) ? Etc.

Tu es jeune et même si c’est un dur moment, tu peux le voir comme une opportunité. Par exemple quand j’étais à Marseille, ma boîte a été confrontée 2 ans après mon arrivée à une mauvaise passe économique ayant entrainé des licenciements. J’adorais cette boîte, vraiment, mais avec ma femme on a réfléchi sur la possibilité de quitter la ville qu’on aimait pas et de ce qu’on cherchait pour notre vie. J’ai décidé de saisir ce moment pour partir et aller en Belgique, ma démission a été de fait requalifié en licenciement économique (car je suis parti durant la vague) et j’ai sauvé la tête d’une personne. S’il n’y avait pas eu ça, j’y serais peut être encore aujourd’hui, mais cet événement m’a poussé à réfléchir à ce que je voulais et a été déclencheur d’une action que je n’aurais pas envisagé dans ma routine.

La procédure que tu traverses est cependant évidemment difficile, ça fait mal à l’égo, c’est chiant et donne beaucoup d’incertitudes d’un coup. Il te faudra sans doute un peu de temps pour le digérer. N’hésite pas à prendre du temps pour toi pour encaisser le coup.

+7 -0

Non en général les boîtes s’arrangent pour te filer plus ou moins la même chose qu’en cas de licenciement, ca correspond aux indemnités aux prud’hommes.
Et tu peux même recevoir plus, tout dépend de la négociation.

Pour la boite la rupture conventionnelle c’est une sécurité juridique : on te paie les indemmnités des prud’hommes mais tu ne vas pas (en général) aux prud’hommes, du temps est économisé et l’incertitude d’indemnités plus importantes est levée. Tu peux aussi négocier une date de départ plus longue qu’en cas de démission ou licenciement, ce qui peut permettre de former un remplaçant, etc.

Il n’y a rien d’obligatoire dans tout ça. Ce sont des négociations à faire.

+1 -0

Je trouve qu’accepter la rupture conventiennelle sans avoir sécurisé une nouvelle position (ou sans avoir une compensation adéquate de ton employeur actuel) est risqué et pas du tout à l’avantage d’Herbe. Ok, les développeurs sont en demande et en théorie trouver un job ne devrait pas être trop difficile mais il vaut mieux couvrir ses arrières.

On ne semble effectivement pas du tout d’accord. Tu parles de sécurité de l’emploi et d’avantages financiers, alors que je réfléchis à l’aspect purement humain de la situation : une rupture conventionnelle donne droit au chômage. Entre rester chez soi en touchant le chômage pour lequel j’ai cotisé spécifiquement pour affronter ce genre de situation et en profiter pour réfléchir à mon avenir, à là où je veux mener ma barque et chercher sereinement un nouveau poste, ou bien continuer à travailler tous les jours en milieu hostile dans une boîte où on ne me fera pas de cadeaux pour que je m’en aille, mon choix est très vite fait, ne serait-ce qu’en termes de bien-être personnel, ce qui a un impact direct sur la façon dont on se présente devant des recruteurs, et donc sur les chances de décrocher le poste que l’on veut, plutôt que d’en accepter un dont on a besoin pour s’en aller.

Je tiendrais plutôt ton raisonnement s’il était question d’une démission, où là, il y a effectivement des choses à sécuriser.

+3 -0

J’interprête peut-être mal ce que tu dis mais je pense ne pas être d’accord du tout, en tout cas pas sur le court terme. Si son employeur veut le renvoyer, qu’il le fasse. Ici, ils essaient de s’en débarasser sans en payer les conséquences, Herbe n’a aucune raison de les aider dans leur démarche.

Peut être qu’ils ne peuvent pas le virer maintenant : pas de fautes, situation économique difficile mais qui ne rentre pas dans les cases du licenciement économique actuellement, etc.

S’ils en arrivent là c’est que manifestement économiquement ça va mal et s’ils veulent faire porter l’effort sur un employé, c’est que manifestement c’est mal géré quelque part et que ça manque d’humanité.

Il ne doit clairement pas partir en ne négociant pas et à n’importe quel prix, mais rester pour pousser au véritable licenciement n’a pas un grand intérêt à mon avis.

Je trouve qu’accepter la rupture conventiennelle sans avoir sécurisé une nouvelle position (ou sans avoir une compensation adéquate de ton employeur actuel) est risqué et pas du tout à l’avantage d’Herbe. Ok, les développeurs sont en demande et en théorie trouver un job ne devrait pas être trop difficile mais il vaut mieux couvrir ses arrières.

De souvenir Herbe n’a pas de logement à lui, il a donc peu de frais fixes à sa charge. La rupture conventionnelle donne droit au chômage qui en France est assez généreux sur la durée et le montant (en Belgique c’est moins cool sur le montant). Et il est dans un secteur porteur.

En gros avec la rupture conventionnelle il peut avoir un salaire raisonnable et des fonds à côté pour facilement tenir 2–3 ans. Et même plus dans sa situation personnelle actuelle. Cela me semble déraisonnable de croire qu’il ne peut pas trouver le moindre job dans l’intervalle, et encore moins un job alimentaire si financièrement ça devient nécessaire.

S’il peut, autant qu’il commence à renouveler son CV et à postuler ailleurs, mais trouver un point de chute avant de signer la rupture ne me semble pas nécessaire. À lui de voir et de calculer tout ça après.

+7 -0

Il va y avoir sans doute des redites, mais voici mon point de vue qui évidemment n’engage que moi.

Un licenciement déguisé ?

De ce que tu nous en dis, c’est clairement le cas.

L’État a des sites bien fichus :

Je pars sur un licenciement économique parce que de ce que tu dis, je ne vois pas de quoi justifier un licenciement pour faute.

À noter que les indemnités de base sont les mêmes, et que les deux ouvrent droit au chômage (ce qui n’est pas le cas des démissions, sauf cas spéciaux qui ne te concernent pas). La principale différence tient dans qui prends la décision (les deux parties ou l’employeur seul), et dans les procédures :

  • La rupture conventionnelle demande d’attendre 15 jours calendaires de réflexion avant envoyer un document puis 15 jours ouvrés pour avoir la validation de la DDETS (qui n’est pas obligée de l’accepter, en particulier si pour elle ça ressemble à un licenciement déguisé).
  • Le licenciement impose un préavis, donc de payer ce préavis si l’employeur ne souhaite pas que l’employé travaille pendant ce temps.

Concernant le délais de réflexion de 15 jours : certains produisent des documents antidatés pour le raccourcir, souvent moyennant finance. Techniquement, faire ça, c’est faire un faux.

Ce qui est normal ou hors sujet et dont tu ne devrais plus du tout t’occuper

Je vois dans ton message beaucoup de choses qui sont hors sujet dans ce qui te concerne, et que tu peux oublier, ça te libéreras l’esprit pour ce qui est important. Dans l’ordre où je les retrouve dans ton message :

  • C’est normal que tous les employés n’aient pas la clés de l’agence
  • C’est normal qu’on te demande si toi, tu penses avoir bien travaillé
  • Absolument tout ce qui concerne ton collègue frontend est hors sujet et ne te concerne pas. C’est un problème entre ton collègue et sa direction. Au pire tu remontes les problèmes que tu constates, après c’est à la direction de les gérer.
  • Les patrons n’ont pas de compte à te rendre sur leur travail (et très probablement ils n’ont pas du tout les mêmes contraintes que toi à ce sujet).

Ce que je ferais dans une situation de ce type

Pour moi le mieux à faire est de trouver du boulot ailleurs, tout en profitant d’une fin de contrat intéressante financièrement (contrairement à une démission par exemple). Tu n’es pas dans un secteur où tu dois absolument garder le seul emploi disponible pour vivre, et ça fait longtemps qu’on te dit qu’il y a des choses anormales dans ce que tu nous racontes de cette entreprise. En fait, tu es dans la situation rêvée pour trouver mieux ailleurs, profites-en !

Ça a un avantage en prime : tu peux arrêter de te prendre la tête sur ce que tu aurais éventuellement bien ou mal fait dans ton boulot actuel.

Personnellement, j’irais donc voir direction. Je lui dirais que j’accepte une rupture conventionnelle, mais pas n’importe comment. En particulier :

  • Je demanderais les véritables raisons de cette rupture, qu’ils ne t’ont pas données d’après ce que tu nous dit. Si c’est des reproches qu’ils ne t’ont pas faits, tu en as besoin pour te corriger. Si c’est un problème économique de l’entreprise, ça peut jouer dans ta décision de rester ou non. Dans tous les cas tu montres que tu n’es pas dupe de leur enfumage. Ce qui est important c’est de demander, si tu n’as pas de réponse satisfaisante, tant pis.
  • Je demanderais une indemnité de départ supérieure à l’indemnité légale ; en fait je demanderais au moins ce que j’aurais en cas de licenciement (donc avec l’indemnité de préavis). Je te laisse faire le calcul dans ton cas.
  • Je préviendrais que je ne compte pas mentir à mes collègues sur ce qui se passe. Là encore, s’ils insistent, tu peux le monnayer, c’est entre toi et ta conscience.

Tant que tous ces points ne sont pas mis au clair et que la convention de rupture n’est pas signée par les deux parties, je ne changerais rien à mes habitudes de travail.

Et ensuite je chercherais tranquillement un nouvel emploi, soit dès maintenant, soit en profitant un peu de la fin de contrat ou du chômage, selon ce qui me semble le mieux étant donné les circonstances (est-ce que tu préfères retravailler très vite ? Profiter de vacances ? Profiter du confort pour être très exigeant pour ton nouveau travail et donc mettre longtemps à le trouver ? Etc).

Tes patrons ne veulent plus travailler avec toi. Ils te proposent une rupture conventionnelle de ton contrat de travail. Cette rupture ne peut pas être imposée, c’est nécessairement un accord entre l’entreprise et toi-même.

Je te conseille de décider de partir, mais tu partiras seulement après avoir négocié les conditions de ce départ.
Tu estimes que c’est injuste. Cependant, ce sentiment ne va pas t’aider dans ta situation, bien au contraire, ces sentiments te fragilisent. Tu n’as rien fait de mal, tu n’as rien à te reprocher.
Tes patrons ont fait des erreurs de management, ils essaient de t’en faire porter la responsabilité pour te mettre en position de faiblesse. Tu n’as pas à rentrer dans ce jeu, leurs erreurs, ce sont leurs problèmes, pas le tien. Je pense qu’ils ont des problèmes financiers, et qu’ils veulent économiser ton salaire (et les charges qui vont avec). Mais ils ne vont jamais le reconnaître explicitement. Il vont se contenter d’évoquer une productivité insuffisante, ce qui veut dire qu’ils n’arrivent pas à utiliser efficacement tes compétences.

Dis toi bien qu’ils sont eux aussi assez stressés par la situation, et qu’ils ont aussi leurs faiblesses, à toi de les exploiter si possible.

Je te conseille donc :
A) de te renseigner sur tes droits :
lire attentivement https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F19030
lire la convention collective à ce sujet, elle va indiquer les condition minimales applicables au secteur.
B) de te faire une idée des conditions que tu pourrais accepter, en te disant que cette rupture est une opportunité de rebondir au niveau professionnel.
C) de solliciter un entretien pour définir les conditions d’une éventuelle rupture :

  • indemnité
  • préavis (effectué ou non) D) en attendant, ne rien changer à ta façon de travailler
    E) ne pas en parler trop tant que la négociation n’est pas en cours.

Ce n’est pas ton intérêt de démolir leur réputation, ne te laisse pas aveugler par ton sentiment d’injustice. Il peut être utile d’évoquer la situation avec tes collègues, mais sans en faire un drame : si tu te mets à chouiner, les collègues risquent de penser que tu es un looser, et que tu as ce que tu mérite.
Fais toi aider si possible par des personnes étrangères à l’entreprise. Reviens ici pour avoir le soutien de la communauté.

+3 -0

Salut Herbe,

Tout d’abord on est sur du n’importe quoi en matière de procédure, comme 99% du temps dans l’informatique, et pire dans les petites structures (à tel point que quasiment personne ne sait dans le secteur à quoi ressemble une procédure de licenciement normale >_< ).

La raison pour laquelle tes patrons n’ont laissé aucune trace écrite de cet entretien préalable à licenciement illégal déguisé en annonce de rupture conventionnelle tient pour deux raisons :

  1. il est illégal d’être plus nombreux côté direction que côté salarié (éventuellement assisté par un·e collègue dans l’entreprise, ou un·e Conseiller du salarié s’il n’y a pas de délégué syndical dans l’entreprise) pour ce genre d’entretien. Si le salarié est seul, l’employeur doit l’être aussi.

Et l’employeur doit t’informer de tes droits, notamment à être accompagné, normalement dans la convocation que tu reçois par LRAR, justement 15j avant l’entretien (de négociation de rupture ou disciplinaire pouvant mener à un licenciement). Là on est complètement en dehors des clous.

  1. la négociation d’une rupture conventionnelle doit être (théoriquement) à l’initiative de l’employé. Eh oui, sinon c’est un licenciement déguisé. Pas étonnant donc qu’ils préfèrent que tu annonces à tes collègues que ça vient de toi : ils ont conscience de faire quelque chose d’illégal.

Bon, pas d’originalité de leur part, quasiment tous les patrons du secteur qui utilisent les ruptures conventionnelles pour licencier le font sans s’en cacher, parce que tant que y’a pas de trace écrite et que tu finis par formuler toi-même la demande, tout rentre dans les clous.

Normalement tu devrais être convoqué à un entretien "suite à votre demande blabla, nous vous convoquons tel jour tel heure pour discuter d’une éventuelle rupture etc. vous avez le droit d’être accompagné etc."

Salut,

J’ai été convoqué par la direction (2 des 3 patrons) de mon agence Web créée il y a 3 ans qui m’a annoncé une rupture conventionnelle de contrat. Je trouve leur décision injuste et leurs arguments ne tiennent pas. Je souhaite rester dans la boîte sans changer mon salaire ni mon temps de travail (35h, +37k€ bruts annuels, très peu d’essence à payer, province, excellente ambiance d’équipe et même avec la direction, certaines technos intéressantes et assez modernes).

Tu as été convoqué à l’oral ?

L’agence Web et mon identité sont anonymes et je peux donc écrire ce topic.

L’entretien annuel de janvier s’était pourtant bien passé…

  • Hausse du salaire de 27000 à 37200 € bruts mensuels. J’avais dit que je voulais être aligné sur les prix du marché en province, documents statistiques à l’appui. Je n’ai pas eu besoin de négocier, ils ont réfléchi à deux puis sont revenus me voir en disant qu’ils acceptaient. Le copatron avait à l’époque dit : "on préfère accepter car on sait que tu vas voir ailleurs sinon". Aujourd’hui lors de l’entretien ils disent "on t’a augmenté car on espérait que ça augmenterait ta productivité" WTF, pas du tout la même raison donc.

C’est impressionnant comme hausse de salaire, bien joué !

  • Aucun reproche n’est écrit, au contraire ils ont écrit que j’avais bien pris le lead sur mes projets !

  • Seul reproche qui m’a été fait à l’oral : comme quoi sur l’un des projets, je ne me serais pas assez imprégné des besoins clients etc. (ce qui était le cas de mon collègue frontend d’ailleurs et parce que le client changeait d’avis sur tout h24, des dire-mêmes du coollègue front).

Si c’est à l’oral ça n’a jamais existé. Si en plus les écrits contredisent l’oral, c’est cuit pour eux.

  • Achat d’une nouvelle chaise ergonomique pour moi, entre fin novembre et fin janvier. Ainsi que d’un portable pro (pour tous les collègues + moi).

  • Refus de m’acheter la clé de l’agence qui coûte 300€ (mais à une collègue graphiste aussi).

  • Je n’ai pas souvenir qu’on ait reproché des choses à mon travail antérieurement à l’entretien annuel de janvier.

Bilan de l’entretien de rupture de contrat de ce 5 avril (aucune trace écrite, aucun document, seulement de l’oral ; seulement 2 patrons VS moi)

Non-acceptation de la rupture de contrat lors de cet entretien

  • Je n’ai en aucun cas dit que j’acceptais la rupture, ni signé quoi que ce soit et aucun papier ne m’a été présenté en ce sens. A un moment donné néanmoins :

Tu as très bien fait !

- Ils ont indiqué que j'étais libre d'annoncer comme je le veux leur décision à l'équipe et qu'ils ne veulent pas interférer sur cela. Cependant ils ont tout de suite suggéré, en insistant : "Tu peux par exemple leur dire que tu pars de ton propre chef". Ce à quoi je n'ai pas répondu sauf avec un sourire. L'un des patrons a alors eu les larmes aux yeux en regardant son collègue : ils viennent en effet, tout comme 99% du reste de l'équipe, d'une même boîte où régnait le harcèlement verbal quitte à s'amuser à faire pleurer tel ou tel collègue de la part de la direction et souhaitent ainsi être les patrons les plus sociaux du monde. Je pense donc que dire la vérité à mes collègues assombrirait fortement leur réputation.
  • Ils m’ont demandé comment je comptais informer l’équipe, j’ai répondu dans un premier temps : "Bein il faut leur dire la vérité au plus tôt", ce qui sous-entend que j’accepte leur décision mais en fait non.

Bah voyons, ça veut pas partager les prises de décision ni les bénéfices et ça aime bien donner des ordres, mais par contre quand faut assumer de licencier sans motif y’a plus personne. En fait t’aurais même intérêt à raconter aux collègues comment ça s’est passé.

  • Ils m’ont annoncé que dans 15 jours je recevrais un document, et que c’est la période de rétractation, mais je n’ai rien acquiescé.

Non, dans une rupture conventionnelle, la période de rétractation de 15j commence dès le jour de la signature de la convention de rupture. Certainement pas avant. Soit ils essayent de t’embrouiller le cerveau, soit ils sont simplement mauvais/débutants (ce qui serait pas surprenant si la boîte est récente).

Un schéma de ce à quoi c'est censé ressembler
Un schéma de ce à quoi c’est censé ressembler

Horaires de télétravail possiblement modifiés suite à cet entretien

  • Je viens de recevoir ce même jour, à 21h20 environ, un mail suivi d’un message Slack me disant qu’ils ne voyaient aucun inconvénient à ce que je reste en télétravail désormais mais que je devais les prévenir question assurance.

    • Actuellement pour le télétravail, chacun fait un peu comme il veut même si en gros les gens viennent lundi, vendredi, et parfois mercredi ou bien jeudi. Moi je venais tous les jours matin et après-midi les lundi, mercredi (depuis 3 semaines sur demande d’un des patrons pour que j’assiste à 10min de réunion standup - avant, je ne venais que l’après-midi) et vendredi pour le repas d’équipe. Les autres jours je venais seulement l’après-midi.

    • Désormais, je peux donc rester en télétravail tout le temps.

  • Néanmoins j’ai peur que rester en télétravail tout le temps contredise ma volonté de rester dans l’équipe. J’ai également peur qu’ils en profitent pour dire à l’équipe que je suis parti de mon gré. Ou qu’ils s’en servent devant le tribunal, si tribunal il y a, pour dire que je me suis désinvesti à la fin.

À moins que ça ne devienne invivable, je te conseille effectivement de rester au bureau ; pas tant pour le tribunal (encore qu’on pourrait facilement considérer leur décision comme une incitation à signer ce qui est illégal) ; mais surtout parce que c’est important d’être au contact de tes collègues :

  • pour qu’ils sachent ce qui se passe ;

  • parce que si tes collègues ne te voient pas, ils peuvent se laisser convaincre que c’est pour une bonne raison

  • parce que ça évite de laisser le champ libre aux patrons pour raconter n’importe quoi à ton sujet

Points qui me sont reprochés

  • Compétences techniques : non reprochées (affirmation du copatron). Le copatron a bien indiqué qu’il se retrouve bien dans mon code, que ça marche atomiquement, que c’est bien imbriqué, que c’est lisible, que dans un projet récent il a dû juste corriger 2/3 bricoles…

Donc, pas de motif pour insuffisance professionnelle.

  • Productivité/Rapidité générale : reproché (affirmation des deux copatrons). Ils disent que "globalement" je ne produis pas assez, que les projets sur lesquels je travaille sont en retard (NB : je travaille toujours de concert avec des collègues, je détaille plus bas). Mes projets c’est globalement du développement de systèmes de transferts de données d’un point A à un point B pour peupler une fois ce point B (ETL) avec de plus des systèmes d’API de transferts de données qui sont déclenchées en live lors d’actions d’internautes pour à chaque fois nourrir le point B grâce au point A voire réciproquement. Donc projets hautement qualifiés où tout peut partir très vite en cacahuète si on n’est pas rigoureux et attentif (chose qui ne m’a pas été reproché donc). A ce sujet, le big patron a dit qu’il vaut mieux être super rapide et que ce ne soit pas parfait, pour pouvoir facturer, mais lol quoi.

Tout ce que ça peut impacter c’est le choix de ne pas t’augmenter l’an prochain. Mais c’est pas un motif de licenciement valable. Il a toute la période d’essai (déjà sacrément longue dans notre secteur) pour s’assurer que tu remplis les besoins du poste, si tu perds cette capacité par la suite c’est légalement de sa faute (manque de formation, mauvaise organisation du travail, mauvaise gestion des carrières, mauvaise prévention de santé, mauvaise adaptation du poste à l’humain et pas l’inverse etc.).

  • On m’a assuré que dans une agence Web, les projets ne peuvent pas prendre jusqu’à 3 mois de retard, que mon poste doit être beaucoup plus productif.

C’est leur problème et leur responsabilité d’organiser le travail collectif, pas le tien.

  • Par projet (jamais effectué seul, toujours avec le collègue frontend/copatron et/ou cheffe de projet) :

    • Avant-dernier projet (ETL) (problème de livraison) : de l’aveu-même du copatron (qui est devenu sur la fin le chef de projet de ce projet et qui depuis le début était mon référent technique sur l’aspect technique) ainsi que de la 2è cheffe de projet de ce projet, ainsi que du client, c’est le prestataire technique de ce dernier qui a freiné des quatre fers l’avancée du projet, d’un point de vue technique. Exemple : il ne participe pas à Asana mais répond uniquement aux mails de la semaine 30min avant la réunion avec le client et la cheffe de projet le vendredi. Autre exemple : plein de trucs beuguent de son côté, parfois il résout et ça rebeugue dans la semaine etc. Et ça nous empêche de tester etc. Autre exemple : il a répondu à au moins une de mes questions volontairement à côté, le copatron a vu ça et m’avait dit sur Slack "Ah bein visiblement il n’a pas envie de te répondre". Bref plein de problèmes comme ça. Mon copatron a pris le flambeau de ce projet à mon détriment, sous pression du client qui se serait plaint de moi (mais lors de l’entretien, le copatron a aussi dit en parallèle qe le client ne lui avait pas vraiment fait pression…). Et il a lui aussi dû harceler le prestataire. On m’a reproché de ne pas avoir suffisamment relancé ce prestataire, ce qui a été contredit de multiples fois par ma cheffe de projets (pas lors de cet entretien hein mais avant), et mon copatron sait très bien que je l’ai relancé plein de fois (par mails, sur asana, par téléphone, etc). A noter que dans les 2 dernières semaines, j’étais censé être en attente des tests du prestataire et du client et ne pas être proactif (ordre du copatron lui-même). Encore aujourd’hui le copatron a dû harceler le prestataire tellement plein de trucs étaient pas faits ou pas correctement faits, ce qui empêchait la livraison. Et après on ose m’accuser moi alors que je l’avais bien relancé de multiples fois bref. On m’a reproché que quasiment tous les flux étaient HS (alors que j’avais pas pu tester plein de trucs du coup, car full bugs côté prestataire ! et de plus on avait clairement établi la liste des flux et les parties qui marchaient avec la cheffe de projets suite aux quelques tests que j’avais pu faire… Et le copatron le savait parfaitement). Le client a la réputation d’être difficile à gérer. Le copatron a râlé car il a dû prendre la suite à ma place pour finir ce projet. Dernière info : j’ai dit lors de l’entretien au copatron que n’importe qui à ma place aurait mis autant de temps que moi, il a osé hausser les sourcils, alors qu’on avait clairement convenu du fait que les causes étaient indépendantes de moi, c’est vraiment une blague tout ça (cause = prestataire…).

    • Premier projet (ETL) : datant d’il y a 2 ans et qlq mois : le cahier des charges avait omis toute la partie de développement et tests côté back-office donc j’avis pas fait ça, ce qui avait engendré de multiples problèmes, surtout que les hooks Prestahop front vs admin diffèrent par-ci par-là, ce fut un échec total. Le copatron, chef de ce projet, a totalement acquiescé cela (et il l’avait aussi fait à l’époque). Le client a la réputation d’être difficile à gérer ici aussi.

    • Deuxième projet (une simple API, pas d’ETL ici) : datant d’il y a 6 mois/1 an environ : on m’avait reproché à l’époque et à nouveau aujourd’hui de ne pas avoir su m’imprégner des besoins clients pour anticiper des trucs (on m’avait dit que c’était normal et que ça prenait des années). Le hic c’est que même mon collègue frontend avait dit que le client changeait d’avis sur plein de trucs et que c’est ce qui avait retardé de son côté sa livraison et la mienne. Pour info le collègue frontend, à lui aussi on aurait pu lui faire ce reproche (sur tous les projets d’ailleurs).

    • Projet le plus récent : j’ai passé entre 15 et 18h à essayer de me connecter à un truc car le serveur SOAP semblait mal configuré d’après une info fournie par le troisième copatron et d’après diverses infos que j’ai pu glâner. Au final j’ai récemment pu m’y connecter mais ce temps m’a été reproché… Alors que j’avais très peu d’infos pour parvenir à cette connexion et que j’ai dû me débrouiller moi-même.

    • Autre projet : aucun reproche, mené à bien…

Globalement ils m’ont aussi fait le reproche que durant genre 4 ou 5 mois je suis resté sur 3 projets (dont le dernier = j’ai passé 15 ou 18h seulement), les deux autres s’étant étalés. Sauf que là encore j’ai de quoi argumenter et me défendre (notamment en me servant d’Asana), ce que j’ai fait lors de l’entretien. Le pire c’est le patron qui m’a demandé : "Mais tu penses avoir bien [géré ou fait, je ne sais plus] ton projet ?", ça m’énerve qu’il ose me demander ça un peu "ironiquement" (mais sans un ton cinglant je précise).

Encore une fois, c’est leur responsabilité d’organiser le travail, pas la tienne.

Ils ont trouvé tous les prétextes possibles pour te convaincre de signer une rupture à pas cher et pas faire de vague.

Mon collègue frontend a lui aussi commis ces mêmes erreurs mais n’est pas inquiété pour autant

  • Je sais que mon copatron avait confié à ce dév de finir un projet durant 1 semaine d’absence, ce que non seulement il n’avait pas réussi à faire, mais en plus son code était à récrire à certains endroits. Le big patron avait dit au copatron d’en toucher deux mots au dev, mais ce dernier avait refusé.

  • Je sais aussi que quel que soit le projet, ce collègue a lui aussi des retards de livraison, tout à fait comparables aux miens (ce que le copatron a acquiescé), et aussi bien + de bugs que moi.

  • Il a fait une faille d’injection SQL en front, qui a exposé l’ensemble de la db sur internet. Laquelle a été envoyée au client par un pirate, et d’autres pirates ont scanné des trucs.

  • Il a mis HS pendant 15min le site de ce même client, quelques semaines après cet incident. Le copatron a dit que c’était mon travail qui était en cause alors qu’il savait parfaitement que c’était celui du dév front.

  • Il passe son temps à boursicoter (oui oui) sur des sites de la Bourse et à tchatter sur son tel de spéculations. (à l’insu des patrons mais pas de la graphiste qui l’a crâmé elle aussi).

  • Mais , comme 90% de l’équipe sauf moi et la cheffe de projets, il vient de la même boîte que les patrons et de plus il a femme et enfant contrairement à moi.

  • J’ai relevé de nombreuses incompétences de sa part (exemple : il ne sait pas ce qu’est un "Modèle de produits" Prestashop, alors que c’est la base de son métier, ni comment passer un oAuth token, et à chaque fois que je lui pose une question sur le modèle de données Prestashop ou bien la gestion des miniatures en liste d’admin etc, ou même le nommage des répertoires d’images, il ne sait rien me répondre alors que c’est son domaine, entièrement son domaine !).

  • Il est plus âgé que moi et est venu en même temps que moi.

Ça accrédite l’idée qu’ils visent un licenciement économique si tu n’es pas chaud pour signer tranquillement une rupture sans faire d’histoire : les critères d’ordre ne sont pas liés aux performances (qui vu les éléments écrits seraient difficiles à montrer), mais à l’ancienneté, à la situation familiale, l’âge, etc. tout ce qui rend (théoriquement) plus difficile de retrouver un emploi.

  • PS : pour info même le copatron, également développer senior, gère ses projets sauf qu’il y a beaucoup de support : fréquemment il est appelé pour corriger telle ou telle partie de son code car ça beugue, tous projets confondus… Alors que c’est publié depuis des mois et des mois voire 1 ou 2 ans. Notamment sur des projets où moi j’ai rajouté une API ou une interface ETL qui, quant à elles, marchent clairement mieux.

Asana / Everhour

Juste comme ça, pour info c’est moi qui leur ai fourni Asana et Everhour (outils de gestion de projets et de timing), je suis le seul à réellement mettre mes temps. Même les copatrons ne le font pas alors qu’ils nous reprochent de ne pas le faire.

Le poids du client de " L’Avant-dernier projet" ?

Je trouve ça bizarre que le copatron ait dû reprendre les rennes brusquement pour ce projet. A mon avis, ce client se serait plaint que le projet n’avançait pas assez vite (mais comme je l’ai déjà dit, c’est la faute clairement de son prestataire) ===> je pense qu’il a fait pression sur le copatron pour m’évincer du projet (ce client ayant mauvaise réputation d’ailleurs). Du coup le copatron a fini par vouloir me virer, avec l’autre copatron et big boss de l’agence. Sacahnt que le lendemain de la décision prise par le copatron de reprendre les rennes du projet, je l’ai entendu dire au big boss : "non mais on peut le mettre sur un autre projet, il y a [ceci cela ceci cela]" donc je ne sais pas trop si le copatron voulait à la base me virer.

En conclusion

Leurs arguments sont aisément contredits, le copatron acquiesce mes contradictions mais répond "Oui mais on ne prend pas cette décision sur un coup de tête, on a bien pris en compte tes arguments qu’on reconnaît mais voilà, d’un point de vue global tu n’es pas productif".

Donc en gros, ils souhaitent mettre fin à notre collaboration mais sans de réels arguments appuyés par des détails solides.

Je précise aussi que je consigne énormément de choses par mails et surtout dans Asana, donc j’ai de quoi me défendre facilement sur tous les sujets (sauf s’ils suppriment des données dans Asana…).

Sauvegarde toutes ces informations et ces mails pros ; en cas de licenciement ils peuvent te couper immédiatement l’accès à tous les outils professionnel, y compris donc mail et Asana.

Question

J’ai peut-être oublié des trucs, aussi j’éditerai ce topic à l’occasion. Compte tenu de ces diverses informations, je voudrais avoir votre avis sur les actions que je pourrais/devrais entreprendre.

  • Dans l’immédiat : par rapport au télétravail : dois-je partir en télétravail tous les jours comme suggéré à l’instant par mes patrons ? Et par rapport à l’équipe : dois-je les en informer et bien préciser que les patrons, pas si agneaux qu’ils ne veulent le faire croire, m’ont très fortement suggéré (insisté) pour que je mente en disant que c’est moi qui pars de moi-même ?

  • A moyen terme : dois-je accepter la rupture ? Me faire licencier ? (je pense qu’en fait tout cela est très fortement justifié par des mesures écos car cette petite startup a perdu quelques clients et j’ai appris de la bouche du copatron il y a 4 ou 5 semaines que le big patron a un relationnel trop difficile avec certains clients car "sa tête ne leur revient pas" - et je vais en ce sens sur d’autres clients).

Merci d’avance.

PS 2 : je présuppose des raisons économiques (beaucoup de nos gros clients = des CHR, cuisine hôtel restaurants = Covid+Ukraine ===> pbs de facturation à venir ?) + des pbs relationnels avec plusieurs clients déjà.

Herbe

Si ce sont des raisons économiques (perte de clients, de chiffre d’affaire, etc.), le licenciement économique est à leur portée facilement (déjà que sans motif économique réel ça passe crème bien souvent), et ce sera bien plus avantageux pour toi en termes de droits au chômage avec le CSP notamment (tu as droit à un chômage net équivalent à 75% du salaire brut, donc environ le même salaire net pendant 1 an !).

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F13819

N’hésite pas à utiliser le simulateur :)

S’ils insistent sur la voie disciplinaire, tu as tous les éléments pour les faire raquer assez cher aux prud’hommes pour licenciement abusif, tout en profitant du chômage pour lequel tu as cotisé.

Comment enrayer la machine

Là on parle de stratégie syndicale pour contrer les licenciements abusifs. Plusieurs choses :

  • Si ça ne te plaît pas, et que bosser avec tes collègues te plaît bien, explique ce qui se passe à tes collègues. Si ça remonte aux oreilles des patrons (ce qui est très bien), vu qu’ils n’ont pas l’air très à l’aise pour assumer d’être des patrons pas très nets, ils prendront acte que c’est une mauvaise idée de continuer dans cette voie, éventuellement nieront en disant que c’était une simple discussion et que vous vous êtes mal compris.

    Et si ça se trouve (surtout si c’est économique) tu n’es pas le seul à qui ils ont fait ce type de "proposition" !

    Le silence profite toujours aux patrons, que ce soit dans les abus ou les négociations. A plusieurs ça les oblige à :

    1. assumer s’ils ont des raisons fondées de réduire les effectifs
    2. faire les choses de façon plus carrée, donc avec + de traces écrites et rééquilibrer les forces en présence
    3. augmenter suffisamment les propositions €€€ pour que ça paraisse acceptable à tout le monde, y compris pour tes collègues qui pourront insister sur le fait qu’ils ont besoin de toi, ou qui pourront dire "ok, avec une proposition suffisante c’est honnête". Les patrons qui ont peur de mettre le feu aux poudre socialement et de passer pour des méchants, profite-en.
  • Fais-toi accompagner pour les entretiens futurs par un conseiller du salarié (je devine qu’il n’y a pas de représentant du personnel / CSE dans ton entreprise ?) ; ou au minimum par un collègue. Déjà ça les impressionne toujours, ensuite ça les amène à faire des propositions €€€ sérieuses qui tiennent la route devant des prud’hommes.
  • Si tu finis par accepter une rupture conventionnelle (et il n’y a pas de mal à ça), assure-toi d’obtenir :
    • plus de 6 mois de salaire en indemnité supra-légale (car pôle emploi va décaler d’autant ton indemnisation, donc recevoir moins c’est quasiment comme ne rien recevoir)
    • de quoi compenser la différence entre chômage et CSP (mine de rien ça chiffre vite :-° )
    • supérieur à ce que tu peux obtenir sans difficulté en cas de litige :ange: !
  • Autrement laisse les venir sur un licenciement, tu y gagneras mieux !

Pour un éventuel accompagnement juridique et stratégique, n’hésite pas à contacter un syndicat, c’est gratuit et ça sert à ça !

Les coordonnées de mon syndicat Solidaires informatique :

Je suis joignable en MP également pour t’orienter et trouver de l’aide :)

En te souhaitant bon courage dans ce processus qui n’est jamais agréable !

Je suppose que tu dépends de la convention collective SYNTEC, avec le statut IC..
https://www.syntec.fr/convention-collective/

Je me réfère au titre 3 "Résiliation du contrat de travail".

Tu es là depuis au moins 2 ans, dans ce cas, il y a un préavis de 3 mois.
Ensuite, une indemnité au moins égale à l’indemnité de licenciement. Celle ci est calculée sur la base des salaires des 12 derniers mois (y compris les primes éventuelles), divisé par 12. Ensuite, on compte 1/3 de mois par année de présence. On compte aussi les mois des années incomplètes. Dans ton cas, cela devrait faire un petit mois de salaire moyen. Il faut compter depuis ton entrée dans la boîte jusqu’à la fin de ton contrat de travail (donc, y compris le préavis de 3 mois). L’employeur peut te demander de ne pas effectuer le préavis. Dans ce cas, il doit quand même te payer.
Pendant la période de préavis, tu auras droit à 6 journées par mois de congé pour la recherche d’un emploi. Généralement, cette durée est effectuée par demi journées. Tu peux aussi demander à prendre tes congés payé. Si ce n’est pas fait, l’employeur dit les payer.

+0 -0

Salut, tout d’abord merci à tous pour vos réponses. J’espère que ce topic reste juridiquement compatible (normalement oui vu que l’entreprise dont je parle n’est pas mentionnée (anonymat) et que je suis anonyme également (donc impossible de remonter jusqu’aux employeurs, etc.)).

Ce message répondra à vos posts par parties, votre pseudo sera mentionné dans les parties adéquates (celles avec lesquelles vos posts sont associables - désolé si je vous oublie, c’est pas forcément super facile à "catégoriser" et à définir si oui ou non votre pseudo doit faire partie de telle ou telle partie). C’est plus facile pour moi que de répondre à vos posts citation par citation. NB : @ipiutiminel , ma réponse pour toi se situera dans un autre post car tu sembles donner beaucoup de détails techniques, donc il faut que je lise ça à tête reposée et que j’y réponde dans un second temps, plus tard après le post actuel :).

Recherche d’emploi durant le préavis

@etherpin @SpaceFox

"Le licenciement impose un préavis, donc de payer ce préavis si l’employeur ne souhaite pas que l’employé travaille pendant ce temps." ===> Ce n’est pas le cas lors d’une rupture conventionnelle ? J’avais pourtant cru lire ça sur Syntec. Donc là ils me proposent 1 mois de préavis au lieu de 3. Je ne peux pas leur dire "Normalement vous êtes censés me proposer 3 mois, et au minimum 1 mois" ?

Pour info ils m’ont proposé 1 mois de préavis et 2000€ d’indemnité financière au lieu du minimum de 1636€ (qui est très inférieur à "un petit mois de salaire moyen") (dans un mail qu’ils m’ont envoyé suite à notre premier entretien où ils m’ont juste annoncé la proposition de rupture conventionnelle sans négociation de cette dernière). J’ai lu dans le post d' @etherpin que j’ai 3 mois à négocier voire +, je compte rester sur du 1 mois mais négocier en indemnités les 2 mois restants, ce qui m’amènerait à du +5k€ d’indemnités au lieu de 2000€.

De plus j’ai également lu ici https://www.syntec.fr/convention-collective/resiliation-du-contrat-de-travail/#article-13 , que je suis en droit d’imposer 6 jours, répartis par exemple en après-midi, de recherche d’emploi. Je compte le faire en télétravail chez moi du coup. Ces 6 jours n’impacteront pas ma rémunération. J’en parlerai donc à mes patrons après avoir signé la convention et ils seront obligés d’accepter (après, il faudra que je négocie concrètement la répartition des heures mais bon on verra comment ça se passera).

N’empêche, conjugué aux congés payés du mois de préavis, ça me permettra a priori de moins voir leurs têtes, c’est trop bien (si jamais y a moyen que je fasse ça en télétravail l’après-midi ou si je pars une heure plus tôt du boulot etc.).

Petite interrogation : ces 6 jours de congés ne peuvent pas être diminués par l’employeur, si ? Je n’ai pas trouvé l’info sur Syntec.

Négociation des indemnités

@etherpin

D’après https://www.syntec.fr/convention-collective/resiliation-du-contrat-de-travail, je peux théoriquement négocier non seulement les indemnités de la rupture, mais aussi, de manière indépendante de celles-ci, les indemnités dues aux 2 mois de préavis manquants. Néanmoins pour simplifier les choses, je ferais cela en négociant directement les indemnités de la rupture, je ferme donc les yeux sur ce droit qui m’est dû, tant pis.

J’ai indiqué ci-dessus ma démarche pour négocier les indemnités : pour rapide rappel, je pars juste du principe qu’ils me proposent 1 mois de préavis au lieu de 3 donc je négocie le salaire des 2 mois restants.

Je n’ai pas trop cherché à recalculer l’indemnité minimale qu’ils proposent, et suis au courant qu’il existe des calculateurs pour ce faire (que j’ai utilisés pour estimer l’indemnité minimale d’un licenciement, pas d’une rupture conventionnelle, mais bref).

L’employeur peut te demander de ne pas effectuer le préavis. Dans ce cas, il doit quand même te payer.

Non, apparemment c’est pas dans le cadre d’une rupture conventionnelle ça par contre ^^ De plus apparemment je suis tenu de faire au moins 1 mois de préavis. Sinon effectivement comme je l’ai indiqué au-dessus, Syntec prévoit bien 3 mois car je suis IC.

Dialogue au sujet de la proposition de rupture avec collègues et personnes extérieures à l’entreprise + Que risque-t-il d’arriver si je ne signe pas la convention ?

@etherpin @entwanne @Renault

J’évite d’en parler à mes collègues (j’en ai parlé à une seule donc je suis pas mal sûr qu’elle ne dira rien - seulement voilà, je crois que l’un des copatrons a écouté un peu mine de rien, "caché" devant l’entrée de la salle). Bon ce n’est pas si grave que ça, je vois pas trop en quoi ça va m’empêcher de négocier + d’indemnités, ce ne serait pas dans leur intérêt que je refuse de signer la convention je pense.

En effet, si je refuse :

  • licenciement pour faute ? peut-être mais encore faudra-t-il prouver que les 1 à 2 mois de retard par projet, voire 3 mois pour le dernier sont entièrement de ma faute. Or il s’avère que je ne suis déjà pas le seul à avoir eu des modifs à faire et il s’avère que pour le dernier projet, le prestataire de notre client freinait des 4 fers mon développement malgré de multiples relances par tel, emails, et Asana, la cheffe de projet et l’un des copatrons en sont témoins directs et approuvent cela (remarque : ils peuvent changer d’avis exprès mais bon). Un autre projet où il y a eu beaucoup de retard et beaucoup de corrections de bugs au niveau de mon code, c’était le premier, celui de ma période d’essai ===> or, le cahier des charges avait omis TOUTE la partie développement des scripts côté back-office du site e commerce. Or, ces hooks Prestashop ressemblent aux hooks côté front mais diffèrent en certains points clés => d’où des gros bugs. Donc même là j’ai encore de quoi argumenter. De plus mes compétences techniques n’ont pas fait l’objet de reproches, seulement ma productivité, et ce de manière générale (car comme je l’ai déjà dit, quand je demande des détails projet par projet, ils sont incapables de m’en donner qui ne soient pas contredisibles avec des choses factuelles que je leur montre). De plus, démontrer que je manque de productivité sur tous les projets ET que c’est à cause de moi qu’il y a eu sur 2 d’entre eux des retards massifs, en plus de ma contre-argumentation, est impossible sachant que mon collègue front a eu les mêmes soucis et que j’ai des preuves textuelles montrant qu’il y a eu des problèmes ici et là, indépendants de moi. Et on n’oublie pas non plus que pour au moins l’un de ces projets, c’est un devis qui date d’il y a plus de 2 ans ===> or on a changé de locaux entre-temps et 3 personnes ont été recrutées, et pourtant le montant du contrat projet client n’a pas augmenté… N’importe quoi…

Cependant je crois qu’ils envisagent ça si je refuse de signer, car l’un des copatrons a dit par téléphone le lendemain du jour où ils voulaient que je signe la convention (donc le lendemain de mon premier entretien où ils m’en ont parlé sans aucune négociation) : "on va essayer comme ça, je pense que c’est le plus simple, on verra ce qu’il va dire". (à noter que pourtant il n’était pas censé en parler à l’équipe avant moi). (et évidemment il ferme la porte pour pas que j’entende mais j’ai l’ouïe fine)

  • licenciement éco ? ça dépend de s’ils répondent aux critères mais c’est possible et ça m’avantagerait

  • me garder, avec stratégie du burnout ? peu probable car ils tiennent à leur réputation de petits patrons sociaux parfaits vis-à-vis du reste de l’équipe

  • licenciement injustifié etc. : a priori même s’ils étaient 2 contre moi lors de l’entretien (preuve textuelle car ils ont dit "Nous te convoquons / Nous souhaitons te […]") et que j’ai relevé d’autres éléments (oraux par contre) pas ouf (du genre, ils me disent qu’ils vont rien dire à l’équipe mais ils me suggèrent aussi de dire que je pars de moi-même !), je ne pourrais pas en jouir car ce ne sont pas des erreurs assez fortes de leur part.

Sinon, je n’ai pas encore contacté d’avocat etc.

Documents que j’ai lus actuellement

@etherpin @SpaceFox

J’ai une petit google sheet mémento :

Licenciement pour faute

@SpaceFox @etherpin @entwanne

Je reviens vite fait là-dessus en complément de mes sections précédentes dans l’une desquelles j’en ai déjà parlé.

Dans un sens ils peuvent effectivement dire que je leur ai coûté des mois et des mois de retard et d’argent (sur certains projets je confirme qu’on a eu 1 mois à 3 mois de retard). Néanmoins j’insiste sur le fait que mon collègue front a également eu des mois de retard (même nombre que moi). Une fois la livraison faite, il y a pour certains projets eu besoin de multiples corrections de bugs, pendant 1 à 4 mois, mais mon collègue front aussi (pas autant que moi car ça reste du front). Cependant : ces retards ont été factuellement dus à des parties du CDC totalement oubliées, à de la non-communication de la part du codirecteur également dev d’un ou 2 de ces projets d’infos absolument nécessaires au dev de certaines partes, à des pbs de frontend qui ont impacté le dev backend (pb de communication), et surtout à des erreurs clients qu’il a fallu éviter de reproduire à l’avenir donc qui ont requis des adaptations de code pour protéger ça, ou à des problèmes de tests clients (pas assez investis ou ne sachant pas tester avec les outils qu’ils étaient censés utiliser après les avoir eux-mêmes choisis), ou encore à un prestataire qui ne foutait rien. Bref.

Tout cela est prouvable de manière textuelle car manque de pot pour eux je consignais tout dans Asana, par mail, dans des google sheets etc. Par contre faudrait retrouver toutes ces données etc.

Donc je pense qu’il y a une probabilité non-négligeables pour qu’ils m’attaquent sur licenciement pour faute mais m’est avis que les chances d’y aboutir sont nulles.

De plus ce qu’ils me reprochent c’est la productivité. En-dehors du fait que je ne me sens pas responsable et que mon collègue front (et même le collègue co-patron dev) est reprochable lui-même de ces faits, il y a aussi le fait que :

  • mon collègue front devait lui-même poursuivre le dév du copatron sur un truc frontend, or le code a été bâclé et pas livré. Le big boss a dit au copatron qu’il faudrait lui en toucher deux mots, mais le copatron a refusé pour protéger le dev front.

  • le copatron a protégé le dev front en reportant sur moi le bug des 15min de site e-commerce d’un gros gros client qui était HS. Alors qu’il savait que je n’y étais pour rien et que le dev front avait reconnu son erreur.

Bon bref je pourrais continuer la liste mais je m’arrête-là. Donc en résumé pour moi j’ai clairement l’impression de ne pas du tout être la seule cause de l’échec de ces projets (loin de là, même), et on me reproche des choses à moi qui pourraient l’être à d’autres (et qui ne l’ont sciemment pas été !). De multiples problèmes sur le contenu et la forme de l’entretien de la rupture, et de gestion des projets de la boîte sont également mis en lumière.

Je vais chercher des exemples de licenciement pour fautes, voir un peu si je risque réellement des trucs ou non.

Changement de comportement

Bon je ne ping personne ici mais en gros je suis devenu peu souriant et froid, mais j’ai rien changé à mes habitudes de travail donc bon ça passe je crois.

Après la rupture

@Renault @SpaceFox @etherpin @nohar @Moté @Migwel @entwanne

Effectivement comme vous le suggérez, je m’inscris donc finalement dans la signature de cette rupture. Je vais exploiter les 6 jours de recherches de nouvel emploi de mon préavis, de préférence en essayant de faire ça en 12 après-midi durant mon seul mois de préavis et ce, en télétravail. (je n’en parlerai pas dans les négociations car normalement c’est un droit qui m’est dû sans nécessiter de négociations). Je prendrais aussi l’intégralité de mes jours de congés si possible. Ce qui fera que je n’aurais grosso modo plus qu’une seule semaine de travail, toutes heures confondues, avec eux.

J’utiliserai mon temps de chômage pour m’assurer que j’aie choisi le bon domaine où travailler (bon type d’entreprise, etc.) car visiblement les startups n’ont pas les reins assez solides, c’est trop stressant d’un point de vue projets. Ils ont tendance à accepter tous les clients (les nôtres sont effet régulièrement qualifiés de "chiants" etc. et notre cheffe de projets en a même qualifié un de "misogyne" car elle a eu beaucoup de déboires verbaux avec lui !).

Donc je vais prendre le temps de me ressourcer, m’interroger sérieusement sur l’avenir de ma carrière professionnelle, me remettre en question, tout remettre en question. Il est probable que je revienne vers vous à ce sujet dans un autre topic si j’ai l’accord d' @Arius.

Mais clairement j’ai envie de changer des trucs là.

Par ailleurs je suis à peu près sûr de pouvoir retrouver un nouveau poste sans souci, effectivement le secteur recrute beaucoup, je suis en position de force.

L’histoire des 15 jours et du Harcèlement verbal

@zeqL @SpaceFox @Gabbro

Je pense juste avoir mal compris pour les 15 jours ce qu’ils m’ont indiqué à l’oral. Au final ils ont fait un premier entretien (le seul et unique actuellement) pour m’annoncer la proposition de rupture (aucune négociation) et le lendemain/le soir-même ils m’ont suggéré par mail de la signer dès le lendemain/de faire juste du télétravail dorénavant (j’ai tout refusé). Mais effectivement je pense finalement qu’ils m’ont dit que j’avais 15j de rétractation après signature.

Pas de Harcèlement verbal dans cette boîte pas du tout. L’ambiance est excellente entre les patrons et l’équipe, et au sein de l’équipe (elle était excellente avec moi aussi, jusqu’à 2 ou 3j avant l’entretien de rupture). Le harcèlement verbal avait lieu dans leur ancienne boîte à eux (sauf ma cheffe de projets qui vient d’une autre boîte).

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Note liminaire :

En règle générale, les conditions d’une rupture conventionnelle acceptable par le salarié ne doivent pas être inférieures aux conditions de licenciement. Le salarié peut bien sûr demander d’autres conditions qui lui paraissent plus favorables .

je me réfère ci-dessous à la convention collective :

Article 13
Toute résiliation du contrat de travail implique de part et d’autre un préavis

La lettre de résiliation du contrat de travail se référera, s’il y a lieu, aux stipulations du contrat de travail ou de toute autre pièce faisant état de clauses particulières. Elle rappellera la fonction exercée dans l’entreprise par le salarié et la durée du préavis qui lui est applicable en vertu de son contrat ou de la présente convention.

Article 15

IC : Sauf accord entre les parties prévoyant une durée supérieure, la durée du préavis, dite aussi « délai-congé », est de 3 mois, quelle que soit la partie qui dénonce le contrat.

Article 17
Sauf accord contraire entre les parties, et hormis le cas de faute grave, la partie qui n’observerait pas le préavis devrait à l’autre une indemnité égale à la rémunération correspondant à la durée du préavis restant à courir : cette rémunération comprendra tous les éléments contractuels du salaire.

les deux paragraphes qui suivent sont relatifs aux cas de licenciement. Ils sont donc sujet à négociation, comme indiqué dans ma note liminaire.

Petite subtilité marginale : le contra de travail est rompu à la fin du préavis. Ce qui fait que la période de préavis salariée compte dans le calcul de l’indemnité de rupture de contrat. Je suggère de demander une indemnité égale à un mois de salaire.
En effet : art. R.1234–4 du code du travail
Article R1234–4 Version en vigueur depuis le 27 septembre 2017

Modifié par Décret n°2017–1398 du 25 septembre 2017 - art. 3

Le salaire à prendre en considération pour le calcul de l’indemnité de licenciement est, selon la formule la plus avantageuse pour le salarié :
1° Soit la moyenne mensuelle des douze derniers mois précédant le licenciement, ou lorsque la durée de service du salarié est inférieure à douze mois, la moyenne mensuelle de la rémunération de l’ensemble des mois précédant le licenciement ;
Soit le tiers des trois derniers mois. Dans ce cas, toute prime ou gratification de caractère annuel ou exceptionnel, versée au salarié pendant cette période, n’est prise en compte que dans la limite d’un montant calculé à due proportion.

Conformément à l’article 4 du décret n° 2017–1398 du 25 septembre 2017, ces dispositions sont applicables aux licenciements et mises à la retraite prononcés et aux ruptures conventionnelles conclues postérieurement à sa publication.

n.b. licenciement pour faute ; arrête de gamberger, ce n’est pas le sujet. Pour licencier pour faute, il faut avoir un dossier qui prouve la faute. Donc, des écrits. Ce n’est pas le cas ici. Tu perds de l’énergie mentale sur ce sujet. Concentre toi sur la négociation.

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