Programme pour devenir politicien

ena, cep, etc ...

a marqué ce sujet comme résolu.

Je me demande comment gèrent t'ils le fait de perdre leurs revenues après une élection.

Très souvent les politiques ont des métiers en dehors de la politique dont ils réduisent ou suspendent seulement l'activité durant le mandat. Certains d'entre eux retrouvent donc leur travail initial, ce qui est très facile d'ailleurs pour les fonctionnaires.

D'autres peuvent être financés par le parti s'ils sont assez importants.

Comment ce fait t'il que l'on est des personnes plutôt instruites qui ne disent jamais qu'ils ne savent pas ?

Le problème est que la population attend des politiques qu'ils sachent tout, immédiatement et proposent des solutions. Dire que l'on ne sait pas c'est le meilleur moyen de se montrer comme "incapable" aux yeux des électeurs. Dire une connerie (pas trop grosse quand même) ne coûte pas chère car la plupart des gens n'iront pas vérifier et sur l'instant les autres politiques ou journalistes sont bien souvent incapables de répondre convenablement à ce genre d'inepties.

Du coup ça passe.

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La population veut des résultats immédiats, aussi. Le truc c'est que généralement, les problèmes et leurs solutions (quand elles sont bonnes) prennent plus de temps que la durée de la législature… C'est aussi un problème cette intolérance à l'erreur de la population.

Et c'est quelque chose dont il faut avoir conscience. Quoiqu'il arrive, un politique s'en prendra dans la gueule. Parfois avec raison, plus souvent à tort.

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quelle est la réponse ou la non réponse à donner quand un politicien ne sait pas.

La réponse est: "C'est une excellente question et je vous remercie de me l'avoir posée." afin de gagner du temps pour savoir quoi dire. :D

Un politique avoue rarement ne pas savoir car pour eux c'est un aveu d'incompétence. Il vaut mieux être traité de menteur que d'incompétent. Et les français le leur rendent bien : on a la mémoire courte sur les promesses et mensonges des candidats. En Suède certains doivent démissionner pour avoir payer une barre de chocolat avec l'argent du contribuable... :D

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On a les hommes politiques qu'on mérite !

"Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse."

"Les cons sont majoritaires, et moi j'ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue parce que je sais comment les engrener, j'engrène les cons avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul, etc… ça a un succès de fou […] les cons sont cons et en plus ils sont bien dans leur connerie."

Ces 2 citations sont de Georges Frêche, président de la région Languedoc et de plein d'autres choses pendant des décennies.

Hum je dirais que souvent ils répondent à côté. C'est d'ailleurs agaçant…

Si tu veux un exemple assez marrant, tu peux regarder une interview de Myriam El Khomri par JJ Bourdin au moment des débats sur la loi travail (au début il me semble). Dans cette interview, il arrive à lui faire admettre qu'elle ne sait pas un truc (un truc un peu technique). Ce qui est interessant c'est toutes les pirouettes de la ministre avant qu'elle dise finalement "Je sais pas".

Edit: voilà la vidéo

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On a les hommes politiques qu'on mérite !

On a le niveau d'instruction qu'« on » daigne bien nous permettre d'atteindre…

Dans cette interview, il arrive à lui faire admettre qu'elle ne sait pas un truc (un truc un peu technique).

T'es sympa, savoir cette info c'est juste la base, un-e salarié-e peut la connaître, c'est absolument pas technique.

+0 -1

On a le niveau d'instruction qu'« on » daigne bien nous permettre d'atteindre…

C'est vrai qu'aujourd'hui, avec la pléthore d'informations brutes sur plein de domaines différents et l'existence de communautés d'échanges sur à peu près tout ce que tu peux imaginer (sur Internet ou IRL d'ailleurs), le citoyen lambda n'a absolument aucun moyen de s'informer et se cultiver au-delà de ce qu'il a pu apprendre de manière purement académique.

Le problème est que la population attend des politiques qu'ils sachent tout, immédiatement et proposent des solutions. Dire que l'on ne sait pas c'est le meilleur moyen de se montrer comme "incapable" aux yeux des électeurs.

Renault

En même temps, si on s'engage en politique – en principe – c'est qu'on a quelque chose à dire, des solutions à proposer. Si l'on a rien de pertinent à apporter et si l'on ne sait rien, on n'a qu'à ne pas ouvrir sa bouche.

On a les hommes politiques qu'on mérite !

elegance

Sur quoi bases-tu le mérite d'un peuple ?

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C'est vrai qu'aujourd'hui, avec la pléthore d'informations brutes sur plein de domaines différents et l'existence de communautés d'échanges sur à peu près tout ce que tu peux imaginer (sur Internet ou IRL d'ailleurs), le citoyen lambda n'a absolument aucun moyen de s'informer et se cultiver au-delà de ce qu'il a pu apprendre de manière purement académique.

Ton raisonnement présuppose déjà que le citoyen est éduqué et autonome. C'est loin d'être un acquis. La majorité des gens sont des moutons, des moutons crédules ou des moutons en colère, mais des moutons quand même.

On ne peut décemment pas vivre dans une société proposant des programmes de téléréalité faisant l'apologie de la médiocrité, de jeux télévisés idiots, et de JT-catastrophistes visant à exacerber la peur des gens afin de les rendre plus manipulables, et ensuite exiger des citoyens autonomes.
Le débat intelligent, les documentaires à visée éducative/scientifique sont rares.
Les programmes de géographie du lycée ressemblent de plus en plus à un énorme tissu de propagande et de langue de bois. Ils sont remplis de termes stériles et d'expressions vides de sens dont le seul but semble être de légitimer l'usage de ces termes qu'on ré-entendra au JT de 20h. Toute analyse géo-politique a disparu.
On réduit les heures d'enseignements, dans certains lycées on interdit aux professeurs de proposer (ou imposer) le redoublement à l'issu des conseils de classe "car ça coûte trop cher".

En fait l'accès autonome à l'information est déjà réservé à une élite qui sait lire (vraiment lire, pas déchiffrer) et qui sait que les pensées alternatives existent, qui a été éduquée dans un environnement favorisant le débat, la réflexion politique et la pensée indépendante.

Celui qui est né dans une famille dont les deux parents sont au chômage, ont un niveau d'étude bas, qui boivent trop, dans une maison qui ressemble à une porcherie, avec 3 écrans plats (provenant des alloc') qui hurlent, volume au maximum, des programmes de TF1 dans la baraque toute la journée du soir au matin, avec le père alcoolique et la mère dépressive qui ne parlent pas à leurs enfants, tu te retrouves avec des gens éduqués par la télévision et les régimes chips-coca (que la télévision leur conseil d'ailleurs, papa et maman ne cuisinent pas).

Dans ces conditions, les enfants n'ont aucune chance de "devenir" des citoyens. Et en plus, dans ces familles, ce n'est ni deux, ni trois, ni même quatre, mais plutôt 7 enfants, qui sont placés les uns après les autres en foyer alors que les parents continuent d'en faire. C'est Idiocracy.

Ne croyez pas que j'exagère, ce que je décris là correspond à la majorité des élèves de ma mère institutrice dans un petit village (elle a accès à ce genre de choses). On sous-estime trop facilement le nombre de gens dans cette situation.

Donc, non, pour moi on ne peut pas dire que les citoyens non-instruits sont non instruits parce qu'ils ne font pas d'effort. Ça serait comme dire que tous les chômeurs sont des fainéants. Si certes ça concerne une petite part de gens, pour moi c'est avant tout un argument de mauvaise foi.
Le principal facteur ici est l'environnement : la qualité de vie du foyer, la qualité des programmes télévisés proposés, et l'importance donnée à l'éducation.

Et cela permet de comprendre les citations de Elegance. Il est évident que des gens ayant ce profil (et ils sont nombreux qui plus est) sont de parfait gogos, de belles vaches à lait électorales. Dans ces conditions le politicien n'a pas intérêt à les éduquer, ça lui est trop utile d'avoir cette réserve de voix incompressible.

Enfin, pour finir :

On a les hommes politiques qu'on mérite !

Je n'apprécie pas du tout cette phrase (trop souvent entendue). Elle légitime les mauvaises actions des gens détenant le pouvoir, pour motif que la population "ne mérite pas mieux". C'est le serpent qui se mord la queue comme raisonnement. Avec de meilleurs dirigeants la population serait plus éduqué et n'en viendrait pas à voter pour des imbéciles.

Et, de toutes façons, le mérite n'a rien à faire - et n'a jamais rien eu à faire - en politique. L'enjeu de la politique est de donner un environnement sain et propice à tous les citoyens (ce qui présuppose déjà de faire du bétail homo sapiens-sapiens un ensemble de citoyens). La notion de "mérite" brouille tout raisonnement en induisant d'illégitimes priorités.

+5 -1

au-delà de ce qu'il a pu apprendre de manière purement académique.

Est-ce que tout le monde a accès aux études ? Est-ce que tout le monde a le temps de s'informer et de se cultiver ? Est-ce que tout le monde en a l'occasion ?

Ça peut paraître un peu fou au sein de cette communauté qui est quand même largement instruite, études supérieures toussa, mais nous ne sommes pas tous égaux/ales face à la connaissance, l'instruction, la culture, etc. Même Internet n'est pas un bon argument selon moi : primo, on l'oublie mais son accès n'est pas gratuit (même si c'est vachement répandu et qu'on y avoir accès dans des lieux publics), et l'autodidactie n'est pas quelque chose de facile pour tout le monde.

Concernant la culture, au sens du capital culturel, une personne ayant été élevée dans milieu urbain et une autre élevée en milieu rural n'auront pas été exposées à la culture de la même manière.

Ce sont des différences parfois subtiles, que j'arrive pourtant à remarquer rien qu'entre moi et d'autres étudiant-e-s à l'université, sans une différence de classe sociale exacerbée.

Tout ça pour dire que l'instruction, la connaissance, ne relèvent pas que de choix personnels et individuels, ils dépendent aussi des environnements, des structures dans lesquelles on évoluent.

J'aurais bien mis un gros +1 à ALgue-RYthme, mais ça veut pas marches, problème de connexion je suppose…

+3 -1

Ton raisonnement présuppose déjà que le citoyen est éduqué et autonome.

Je ne suis pas sur que tu aies bien lu mon message. Je dis juste qu'on a les moyens de s'instruire en réponse à la phrase que j'ai cité. Rejeter un manque d'instruction des gens sur un "on" qui soit disant contrôlerait notre niveau d'instruction en France, c'est parfaitement ridicule. S'informer sur n'importe quel sujet n'a jamais été aussi facile qu'aujourd'hui.

Est-ce que tout le monde a accès aux études ? Est-ce que tout le monde a le temps de s'informer et de se cultiver ? Est-ce que tout le monde en a l'occasion ?

Oui pour la première question (l'école obligatoire jusqu'à 16 ans en France, ça te dit quelque chose?). Le taux d'analphabètes et de gens sans aucun diplôme (i.e. n'ayant aucune formation) est ridiculement bas en France, et probablement qu'on est au point le plus bas depuis pas mal de siècles. Est-ce que tout le monde a le temps de s'instruire, c'est autre chose, mais j'ai envie de dire que c'est une question de sens personnel des priorités. Si on se plaint de ne rien comprendre au fonctionnement du sénat par exemple, mais qu'on ne prend pas le temps de s'instruire dessus, j'ai envie de dire que c'est de notre faute, pas de notre système d'éducation.

EDIT : un petit lien intéressant sur le niveau d'éducation des jeunes en France. On est loin des 6 ou 7% de gens pas trop cons annoncés plus haut, et on est loin d'un pays souhaitant conserver son peuple dans l'ignorance pour mieux le manipuler.

+3 -0

Si on se plaint de ne rien comprendre au fonctionnement du sénat par exemple, mais qu'on ne prend pas le temps de s'instruire dessus, j'ai envie de dire que c'est de notre faute, pas de notre système d'éducation.

adri1

D'autant qu'il suffit d'une petit recherche et on tombe sur une vidéo issue d'une chaîne de télé quelconque qui, en trois coups de cuillère à pot, nous dit comment ça marche.

En fait l'accès autonome à l'information est déjà réservé à une élite qui sait lire (vraiment lire, pas déchiffrer)

Algue-Rythme

Le principe d'une élite est d'être minoritaire. 99,02%, tu trouves ça minoritaire ?

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Le problème est que la population attend des politiques qu'ils sachent tout, immédiatement et proposent des solutions. Dire que l'on ne sait pas c'est le meilleur moyen de se montrer comme "incapable" aux yeux des électeurs.

Ce qu'ils font aussi, c'est de ne pas hésiter à envoyer les porte-paroles. Au moins, eux peuvent dire qu'ils ne sont pas au courant et les journalistes ne les ennuient pas. :D

Illustration :

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Le taux d'analphabètes n'est pas le bon chiffre, c'est l’illettrisme qui est pertinent et les chiffres sont loin d'être si mauvais (notamment pour les jeunes).

On a le niveau d'instruction qu'« on » daigne bien nous permettre d'atteindre…

Il faut je pense arrêter de croire que l'école ne nous forme qu'à être des bêtes consommateurs et que tout cela est dicté du sommet de l'État. J'ai le souvenir que dès le collège (ce qui concerne donc la quasi totalité des élèves et donc des futurs citoyens) que l'on abordait la question de l'organisation de nos institutions par exemple, de la liberté de la presse et donc des opinions, qu'on étudiait des faits historiques selon plusieurs points de vue, etc. Et je ne suis pas vieux.

En même temps, si on s'engage en politique – en principe – c'est qu'on a quelque chose à dire, des solutions à proposer. Si l'on a rien de pertinent à apporter et si l'on ne sait rien, on n'a qu'à ne pas ouvrir sa bouche.

Sauf que tu oublies que la population comme les journalistes et autres politiques posent des questions à différents politiques. C'est justement là d'où viennent la plupart des conneries car ils les interrogent sur un point qu'ils n'ont pas pu préparer. Bon, y en a aussi qui spontanément font savoir au monde entier que leur cerveau est capable de pondre des horreurs. Mais c'est loin d'être le cas de tous les politiques et d'être la situation la plus courante.

On ne peut décemment pas vivre dans une société proposant des programmes de téléréalité faisant l'apologie de la médiocrité, de jeux télévisés idiots, et de JT-catastrophistes visant à exacerber la peur des gens afin de les rendre plus manipulables, et ensuite exiger des citoyens autonomes.

Pourtant tu as des chaînes qui proposent des programmes éducatifs, des documentaires, des reportages, etc. La qualité n'est pas toujours optimale, mais c'est un début. Si le gars passe son temps sur NRJ12 plutôt que Arte ou France 3 (tous deux financés par nos impôts), c'est la faute à qui ? Suffit de zapper correctement !

Les programmes de géographie du lycée ressemblent de plus en plus à un énorme tissu de propagande et de langue de bois. Ils sont remplis de termes stériles et d'expressions vides de sens dont le seul but semble être de légitimer l'usage de ces termes qu'on ré-entendra au JT de 20h. Toute analyse géo-politique a disparu.

Ça me paraît bien exagéré. Ce n'est pas du contenu universitaire, c'est normal car il n'y a ni le temps ni la possibilité de faire ça si jeune comme pour toute matière. Mais els bases sont loin d'être si mauvaises que tu ne le prétends.

On réduit les heures d'enseignements, dans certains lycées on interdit aux professeurs de proposer (ou imposer) le redoublement à l'issu des conseils de classe "car ça coûte trop cher".

Car le redoublement n'est pas efficace dans la majorité des cas. Un élève qui redouble aura très souvent un niveau médiocre la deuxième année. Le redoublement n'est pas une bonne solution, il faut de l'accompagnement surtout.

En fait l'accès autonome à l'information est déjà réservé à une élite qui sait lire (vraiment lire, pas déchiffrer) et qui sait que les pensées alternatives existent, qui a été éduquée dans un environnement favorisant le débat, la réflexion politique et la pensée indépendante.

Pourtant, dès le collège on aborde ce genre de questions… Tu crois qu'en français ou en histoire qu'on s'amuse à lire des livres ou extraits de sources diverses pour le fun ?

Dans ces conditions, les enfants n'ont aucune chance de "devenir" des citoyens. Et en plus, dans ces familles, ce n'est ni deux, ni trois, ni même quatre, mais plutôt 7 enfants, qui sont placés les uns après les autres en foyer alors que les parents continuent d'en faire. C'est Idiocracy.

Est-ce que cette situation est dû à l'État ou aux parents ? On sait très bien que les parents sont fondamentaux dans l'éducation des enfants, l'école ne peut pas tout faire seule. L'État peut proposer des soutiens mais si à la maison cela ne suit pas, l'impact restera limité.

Ne croyez pas que j'exagère, ce que je décris là correspond à la majorité des élèves de ma mère institutrice dans un petit village (elle a accès à ce genre de choses). On sous-estime trop facilement le nombre de gens dans cette situation.

Tu ne peux utiliser le cas particulier de ton enfance ou de ta mère pour généraliser la situation qui est loin d'être aussi sombre. Bien qu'on puisse toujours faire mieux bien entendu.

Je n'apprécie pas du tout cette phrase (trop souvent entendue). Elle légitime les mauvaises actions des gens détenant le pouvoir, pour motif que la population "ne mérite pas mieux". C'est le serpent qui se mord la queue comme raisonnement. Avec de meilleurs dirigeants la population serait plus éduqué et n'en viendrait pas à voter pour des imbéciles.

Tu as mal compris la citation (serais-tu un illettré aussi ? :D) La question n'est pas de légitimer l'action dégueulasse de certains politiques. La question est de dire que les politiques étant issus du choix souverain du peuple, si ceux là ne conviennent pas, ce sont les citoyens qui doivent corriger la situation en se présentant (ou en fondant un parti) ou en soutenant un candidat alternatif.

Si la population remet au pouvoir des gens qui ont déjà fait des conneries à ce poste dans le passé, c'est que le peuple le veut et donc assume ce choix.

Est-ce que tout le monde a accès aux études ? Est-ce que tout le monde a le temps de s'informer et de se cultiver ? Est-ce que tout le monde en a l'occasion ?

Tout le monde à le temps de s'informer, si tu as le temps de regarder la télévision, de jouer, de mater des vidéos rigolos sur Youtube, tu peux t'instruire. C'est un choix que de faire autre chose.

ême Internet n'est pas un bon argument selon moi : primo, on l'oublie mais son accès n'est pas gratuit (même si c'est vachement répandu et qu'on y avoir accès dans des lieux publics), et l'autodidactie n'est pas quelque chose de facile pour tout le monde.

Pour ceux qui ont des soucis avec l’autodidactisme, il y a des universités qui font des cours du soir, tu as des formations gratuites, tu as accès à des lieux publics ou associations pour te guider et apprendre en étant accompagné. Cela n'a justement jamais été aussi facile que de faire ça qu'aujourd'hui.

Pour la question de l'accès à Internet, le taux de pénétration reste incroyablement élevé et ça ne reste pas cher (que ce soit pour l'accès chez soi comme dans certains lieux publics tels qu'une bibliothèque). Puis bizarrement cela ne choque personne que Facebook et Youtube fassent des audiences records et ce rarement pour voir du contenu de grande qualité hein. Mais ils ont été forcés par l'État d'aller dessus peut être ?

Quand en 3ème tu voit tes camarades avoir du mal à lire à voit haute un texte, tu te pose des questions sur la véracité des chiffres d'analphabétisme…

Il n'y a aucun rapport entre le fait d'avoir du mal à lire un texte à haute voix et de mal lire / comprendre le texte. Car c'est un exercice particulier, que l'on ne fait pas souvent, qui gêne souvent le cerveau (car on parle en même temps qu'on lit) sans compter le stress généré par cet exercice.

Typiquement j'ai toujours eu du mal à lire correctement à haute voix, voire même à comprendre le texte lu dans ces conditions. Et je suis loin d'être un illettré pour autant.

+7 -2

Mais il y a un problème de service public qui est difficilement contestable. Quand on habite en campagne isolée, on doit faire des temps de trajets quotidiens pour aller au lycée et même souvent déménager pour aller à l'université.

Et puis la reproduction sociale est aussi difficilement contestable : les chiffres sur le niveau de vie des familles ayant leurs gamins dans les grandes écoles sont assez tristes.

Alors, oui, y a toujours moyen d'accéder à l'éducation. Mais quand on est dans un milieu social délicat, dans une zone rurale délaissée, on a déjà une difficulté d'accès qui repoussent énormément de monde.

Sans parler du fait, que dans certaines familles, le fait même de faire des études post-bac ne s'est jamais produit.

Tu as mal compris la citation (serais-tu un illettré aussi ? :D) La question n'est pas de légitimer l'action dégueulasse de certains politiques. La question est de dire que les politiques étant issus du choix souverain du peuple, si ceux là ne conviennent pas, ce sont les citoyens qui doivent corriger la situation en se présentant (ou en fondant un parti) ou en soutenant un candidat alternatif.

Si la population remet au pouvoir des gens qui ont déjà fait des conneries à ce poste dans le passé, c'est que le peuple le veut et donc assume ce choix.

Renault

Le non-renouvellement politique va au-delà d'un simple choix volontaire. Il y a des forces de conservation sociale et politique qui ne sont pas négligeables.
Simplement que les alternatives ne se sont pas données les moyens de grandir assez ou assez bien.

+0 -0

@Holosmos : Bien sûr qu'il y a encore de la place pour l'amélioration, personne n'a dit que c'était parfait, juste qu'on n'est pas dans un pays conservant activement quelque pourcents de gens éduqués pour gouverner une majorité d'idiots comme bon leur semble ; et que la situation actuelle est même en faveur d'une augmentation de la proportion de gens éduqués avec un accès à la connaissance qui est loin d'être réservé à une élite.

Mais comme le dit Arius, ce n'est pas vraiment le sujet de ce topic.

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