Confirmer, c'est à voir, ça apporte des éléments de réflexion. Plusieurs choses sont pointées, comme la fin de l’amélioration du QI dû à l'alimentation. Le chercheur exclut un peu vite une possible dégradation de l'alimentation. Il n'y a certes plus de famine en France, mais l’augmentation de l'obésité pousse à penser que l'optimum alimentaire a été dépassé. Cela peut affecter négativement le QI.
Tu me rétorqueras que la baisse du QI n'a pas été observé aux États-Unis.
L'un des arguments de l'auteur par rapport à l'immigration est que le QI moyen des immigrés est inférieur à celui des natifs. Il pointe cependant lui-même que ce phénomène aurait dû affecter le QI des États-Unis, mais toujours pas. De plus, à long terme, les enfants des immigrés auront une éducation et pas de famine, donc par effet Flynn, leur QI devrait rattraper celui des natifs. Autrement dit, il y a une chute en ce moment, mais ça peut tout à fait être transitoire, et que les enfants des enfants des immigrés aient le même QI moyen. En effet, les problèmes provoquant un moins fort QI chez eux étant environnemental et non génétique.
Pour le dernier point, celui du fait que les gens avec un haut QI ont moins d'enfants, il y a là encore le problème des États-Unis, chez qui cet effet s'observe sans qu'une baisse de QI global ait lieu.
Les auteurs concluent par
This inconsistency remains one of a number of unresolved problems.
Sur ce, permettez-moi de pousser une gueulante, poliment, non, ce n'est pas simple !
Quand on veut étudier sérieusement ce genre de problème, combinant problème géopolitique, génétique et mode de vie, on ne peut pas se contenter de conclusions simplistes si on veut qu'elles soient justes. En l'état actuel des choses, on a un constat bien étayé. Ses causes sont mal connus, probablement multiples. On ignore comment les choses vont évoluer (rattrapage si c'est dû à l'immigration, chute du QI aux États-Unis sans qu'on puisse le relier à un phénomène précis, chute continue partout si c'est une question génétique, ou autre chose encore).
En parallèle, il y a la question des solutions. En partant du principe qu'on souhaite une augmentation du QI (ce qui est un choix politique contestable), au vu des différentes causes possibles, on peut décider de différentes politique. Interdire l'immigration ou supprimer les allocations familiales (ce qui n'est pas sans conséquences à terme) par exemple.
À titre purement personnel, étant donné qu'on sait (effet Flynn) qu'une bonne alimentation dans la jeunesse, la scolarisation, l'accès à la culture, augmentent le QI, faire en sorte que tous aient réellement accès à cela permettrait une hausse du QI (ou une stabilisation de celui-ci) durable. Mais c'est, là encore, un choix politique, qui a aussi ses inconvénients.
Sur ce, je crois m'être très très largement écarté du sujet, malheureusement. Mais bon, c'est un peu la norme, sur ZdS, non ?