Le "rapprochement fort" peut également se trouver dans le fait que pour une toute petite équipe, typiquement une startup qui démarre, les responsabilités de dev et d’opérations incombent à la même personne, qui d’une façon générale doit savoir comment résoudre le problème efficacement, comment déployer sa solution, mais aussi comment la monitorer en production.
Au final, qu’il s’agisse d’une personne seule en tout début de projet (mon cas actuellement) ou d’une équipe, les deux responsabilités incombent à la même personne ou équipe. (Je vois d’ici venir le non-argument "dans ce cas on fait des gens bons à rien et mauvais en tout", auquel je ne perdrai pas mon temps à répondre).
Si on prend la peine de lever le pif de l’aspect purement technique, cela permet aussi d’augmenter considérablement le bus factor d’une équipe, puisque chacun peut réagir au pied levé même quand l’expert local est cloué au lit par la grippe.
En termes de relations humaines, je ne conçois pas que l’on puisse y voir une régression puisque cela implique une collaboration complète entre les gens, pour que chacun, malgré son expertise personnelle, reste opérationnel sur l’ensemble du logiciel, de sa conception initiale au monitoring, et c’est ça tout l’intérêt du mouvement DevOps : plus il y a de gens pour se soucier du même aspect, plus ils communiquent, plus ils réfléchissent collectivement, et la qualité de solution vers laquelle ils convergent s’en retrouve rehaussée.