Il finit ses études et retourne chez lui en Écosse, où il enseigne la philosophie morale à l'université de Glasgow. Il remplace alors son ancien professeur, Francis Hutcheson. Adam Smith est un professeur attachant et aimé par ses élèves, dont certains viennent de toute l’Europe pour assister à ses cours. Il devient ami avec le philosophe David Hume, dont il apprécie beaucoup la pensée. Les conférences qu'il donne sont très appréciées, la bonne société écossaise adore discuter de ses théories lors des diners en ville. La mode est même pendant un temps d'essayer d'imiter son léger accent et sa façon de parler.
Ici, c'est moins grave, mais il n'empêche que ce sont des « on dit » et que sans matériel historique sérieux, ça n'a pas de valeur scientifique.
La source se trouve soit dans la bio de Rae, ainsi que dans la partie de Delatour. C'est vraiment si incroyable comme proposition qu'on me demande de sourcer le fait qu'il soit apprécié par ses élèves ainsi que l’anecdote concernant les dinners en ville (qui elle vient d'un de ses anciens élèves, cité dans Delatour) ?
Petit conseil d’historien : le simple fait de dire dans le texte que l’anecdote est rapportée par un de ses anciens élèves est une forme de sourçage, qui de mon point de vue est suffisante pour un texte de vulgarisation. Ça revient à citer la source primaire, même si tu ne donnes pas une référence précise à la source secondaire qui rapporte cet extrait.
De manière plus méta, ce qui t’est reproché, c’est de refuser en bloc le principe même de donner des sources un peu plus précises, sur des affirmations un peu tendancieuses, liées à un sujet plus qu’épineux : on parle quand même du père du libéralisme, que diable !
Puisque tu veux comparer avec mes contenus, comparons. La science au Moyen-Âge, le sourçage est assez moyen. C’est de la vulgarisation gentille, sur des aspects peu connus du grand public, mais qui ont peu de chances de provoquer un débat houleux et enflammé.
Alice Kober, c’est pas la même salade : j’explique clairement que Ventris, universellement acclamé pour son talent de déchiffreur, est un petit merdeux pourri gâté qui a volé le travail d’une vraie spécialiste qui, elle, s’est littéralement tuée à la tâche. Je n’aurais pas envisagé de publier un travail comme ça sans le sourcer.
Le problème, c’est que tu refuses de mettre de l’eau dans ton vin. D’admettre que le sujet que tu traites est tendu. Que tu as un passif de déformer les faits dans l’intérêt de tes positions dès que tu parles d’économie. Que par conséquent, il est normal qu’on te demande des garanties supplémentaires, et qu’il serait de bon ton que tu fasses des concessions.
Le principe de la concession étant de trier entre ce que tu acceptes de changer et ce que tu tiens à garder. Accepter de tout changer, ça s’appelle une reddition. Refuser de changer quoi que ce soit, ça s’appelle être borné. Alors trouve un juste milieu.