COVID-19 : Après le 23 septembre 2020, dans l'enseignement supérieur

L’enseignement supérieur serait-il une planète à part ?

a marqué ce sujet comme résolu.

Je suis frappé par une grosse différence de traitement des élèves face au risques sanitaires.
D’un côté, on a une hystérie de précautions lors de la rentrée scolaire en primaire, avec des élèves qui doivent fournir in certificat médical, des classes et même des écoles fermées.
De l’autre, on voit des foules compactes d’étudiants dans des espaces fermés de leur université, et on pointe du doigt "les fêtes étudiantes".
Je note que le ministère concerné ne prend aucune décision, de content d’en appeler ) la responsabilité de chacun : Covid-19 : l’enseignement supérieur français mobilisé.

Dès demain, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation rencontrera l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur, et notamment les organisations étudiantes, afin de travailler à des solutions permettant de faire que cette nouvelle année universitaire se déroule en sécurité et sans obstacle majeur sur les formations et l’apprentissage.

le dès demain, c’était le 16 septembre …

Tout ce qu’on a vu, c’est l’application éventuelle des demi-amphi avec un groupe A qui vient à la fac les semaines paires, un un groupe B qui suivrait à distance, et l’inverse les semaines impaires … sauf que les étudiant ne savent pas toujours dans quel groupe ils sont !
Des enseignants qui se retrouvent à gérer des outils de video conférence sans aucune formation préalable ni documentation disponible …

Le comble, c’est ce que je viens de lire :

L’interdiction des rassemblements publics de plus de dix personnes s’applique sur la voie publique mais pas dans les ERP accueillant du public. Elle ne s’applique donc pas dans les enceintes, y compris le domaine extérieur, des établissements publics d’enseignement supérieur ou des restaurants universitaires.

Autrement dit, les étudiants peuvent aller s’entasser dans leurs fac (avec masque) et leurs RU…
A Marseille, les restaurants sont fermés, sauf les RU ???

J’ai quand même l’impression que la santé des étudiants et des enseignants n’est pas un soucis majeur … On leur demande de porter un masque (ça reste possible) et de respecter les distances entre personnes (alors là, on rêve), sans oublier de se laver les mains ou de mettre du gel hydroalcoolique, et surtout de ne pas faire la fête.

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Bonjour, je le vois comme ça : Faut relancer l’économie.

Pour ça faut que les gens travaillent.

Pour que les gens travaillent ils faut qu’ils soient "disponibles" pour travailler, Ça veut dire pas de gamin

Le moyen le plus simple pour ne pas avoir les gamins c’est de les remettre à l’école (les "problèmes" c’est au directeur/prof de gérer)

Et les étudiants ? Vous êtes des adultes en devenir, donc possiblement paré pour le marché du travail, sauf que pour ça ils vous faut votre année,

Cumulé avec le fait de "on vas pas payer les profs une année pour rien", "faut rassurer le peuple avec un retour à la normale"

En disant tout ça, ça me fait un peu penser qu’on serai pas loin de l’appeler "la dernière guerre" alors que l’on est juste d’en l’entre 2

Ps: je n’ai pas la science infuse, et ce n’est que mon point de vue, l’état n’est pas cohérent donc ça aide pas

Ben c’est surtout, qu’est-ce que vous proposez d’autre ? Mettre les études supérieures en pause générale jusqu’à septembre prochain, en espérant qu’il n’y ait alors plus rien ? Ou forcer à des cours en visioconférence des entités qui n’y sont pas nécessairement préparées ?

Ben c’est surtout, qu’est-ce que vous proposez d’autre ? Mettre les études supérieures en pause générale jusqu’à septembre prochain, en espérant qu’il n’y ait alors plus rien ? Ou forcer à des cours en visioconférence des entités qui n’y sont pas nécessairement préparées ?

entwanne

Déjà, ce serait bien de faire ce qui est prévu : séparer les étudiants en 2 groupes, A et B, et faire des demi-amphi pour de bon.

Evidemment, faire des efforts pour développer l’enseignement à distance. Former les profs, diffuser largement des tutos sur le sujet. S’assurer que les étudiants ont les moyens de suivre les cours à distance. On a bien distribué des tablettes dans certains collèges …

Pour les RU, c’est un sujet compliqué. C’est important de nourrir correctement les étudiants. Peut-être créer des "tickets restaurant étudiants" ?, Peut-être créer des guichets "repas à emporter" pour ces personnes ? développer les banques alimentaires ? On n’est quand même pas obligés d’utiliser le modèle "cantine scolaire".

On a bien été capable de mettre en garde sur le SIDA, on doit aussi pouvoir le faire pour la COVID.

Quoi qu’il en soit, je reste sans voix face à l’absence de prise ne compte sérieuse par les administrations concernées. Le pays a tété capable de gérer des questions autrement plus complexes.

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Ben c’est surtout, qu’est-ce que vous proposez d’autre ? Mettre les études supérieures en pause générale jusqu’à septembre prochain, en espérant qu’il n’y ait alors plus rien ? Ou forcer à des cours en visioconférence des entités qui n’y sont pas nécessairement préparées ?

entwanne

Y a probablement des solutions mixtes à troyver (qui dépendraient aussi de chaque étudiant).

En plus de la présence en cours, les étudiants déjeunent dans de petits fast-food quand le Crous est fermé, prennent les transports en communs en heures de pointes.

Ceux qui sont bien équipés et moins en difficulté devraient ne plus venir à l’université tous les jours. Pour le reste, il faut des roulements de groupes en presence et à distance.

Pédagogiequement c’est pas le rêve mais on parle d’un vrai souci de santé là

Surtout que globalement les facs n’ont pas forcément les sous pour gérer ça. L’État sous-investit les universités, suite à une vingtaine d’années de politiques publiques néolibérales donc faut pas s’étonner qu’au bout d’un moment, le navire coule à force d’arrêter de le rafistoler. Le personnel est à bout, ça tourne qu’en utilisant la précarité, les bâtiments sont parfois même pas aux normes, etc. C’est au contraire un miracle que ça a pas déjà explosé.

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Déjà, ce serait bien de faire ce qui est prévu : séparer les étudiants en 2 groupes, A et B, et faire des demi-amphi pour de bon.

etherpin

C’est sur que 250 élèves entassés c’est mieux que 500 (indice : absolument pas)

valerian.roura

Bien sûr que c’est mieux.

Moins de monde dans les amphis c’est mieux. Moins de monde dans les couloirs, les transports, la restauration c’est mieux.

Ça implique que les groupes ne peuvent se contaminer qu’entre eux, ce qui est déjà pas mal. Et ça permet une distanciation, et si la ventilation suit et que le port du masque est un minimum respecté, c’est pas si mal.

Edit : petite faute dans le titre sur le nom de la maladie ^^

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Evidemment, faire des efforts pour développer l’enseignement à distance. Former les profs, diffuser largement des tutos sur le sujet. S’assurer que les étudiants ont les moyens de suivre les cours à distance. On a bien distribué des tablettes dans certains collèges …

HS

Faudrait déjà que les profs aient de vrais formations pédagogiques… Un enseignant chercheur (et un des meilleurs prof) de mon école nous a une fois décris qu’en tant que doctorant, il avait du chercher par lui même les rares formations disponibles…

C’est pas non plus toujours aussi simple que de dire de faire les cours à distance. Par exemple, je suis en école d’info, et tous le monde n’a pas nécessairement dès le début de la première année le matériel adapté (pc linux dans notre cas). Globalement, dès que ta formation requière n’importe quel forme de matériel, ça rend la problématique beaucoup plus compliquée.

Pour les RU, c’est un sujet compliqué. C’est important de nourrir correctement les étudiants. Peut-être créer des "tickets restaurant étudiants" ?, Peut-être créer des guichets "repas à emporter" pour ces personnes ? développer les banques alimentaires ? On n’est quand même pas obligés d’utiliser le modèle "cantine scolaire".

Sur mon campus universitaire, il faut faire au moins 15/20 avant d’arriver quelque part non géré par le Crous. A part prévoir d’amener son propre déjeuner (ce que certains font), il n’y a pas d’autre possibilité que les RU.

Le modèle "cantine scolaire", notamment avec des mesures adaptées, est plutôt efficace pour respecter les distanciations.

En plus, les RU autour de mon école ont passé le repas à 1€ pour les boursiers, ce qui motive d’autant plus de monde à y aller.

HS

Faudrait déjà que les profs aient de vrais formations pédagogiques… Un enseignant chercheur (et un des meilleurs prof) de mon école nous a une fois décris qu’en tant que doctorant, il avait du chercher par lui même les rares formations disponibles…

C’est tout à fait vrai. Après… qui ferait une telle formation sur comment enseigner dans le supérieur ?

Et puis la plupart des EC essaient vraiment de faire au mieux. Mais les carrières sont jugées par rapport à la recherche, donc l’enseignement en pâtira toujours …

C’est pas non plus toujours aussi simple que de dire de faire les cours à distance. Par exemple, je suis en école d’info, et tous le monde n’a pas nécessairement dès le début de la première année le matériel adapté (pc linux dans notre cas). Globalement, dès que ta formation requière n’importe quel forme de matériel, ça rend la problématique beaucoup plus compliquée.

Gautier

Je ne peux que confirmer, et encore, installer linux, c’est faisable assez facilement de nos jours. Par contre, s’il s’agit de cours de chimie ou de cours d’électronique, ben il faut avoir le matériel, sinon c’est ennuyant de regarder l’enseignant faire le TP…

En plus, les RU autour de mon école ont passé le repas à 1€ pour les boursiers, ce qui motive d’autant plus de monde à y aller.

Gautier

Pour le coup, c’est le CROUS qui a fait ça à l’échelle nationale, le seul défaut du système: il faut un compte izly pour que ça fonctionne, et vu leurs CGU…

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@Etherpin, tu dis qu’on a bien été capable de mettre en garde contre le sida et donc que … …

Sauf que, on a été capable de mettre en garde contre le sida au bout d’une dizaine d’années, et que le sida ne se propage pas tout à fait de la même façon que la Covid.

@depfryer

Pour les gamins, comme pour les étudiants, il faut choisir entre 2 maux. A l’école, ils risquent d’attraper la Covid, et s’ils ne vont pas à l’école, ils risquent de ne pas apprendre à lire/écrire/réfléchir. Surtout les enfants de milieux défavorisés.

Entre 2 maux, il faut choisir le moindre.

@qwerty

Il y a 30 ans, on a décidé de 'pousser' jusqu’au bac 80% d’une classe d’âge, au lieu de 40% ou 50% jusque là. Mesure totalement démagogique. Et on n’a pas anticipé/budgeté qu’en augmentant le nombre de bacheliers, ça augmenterait le nombre d’étudiants !

On envoie même en sciences sociales des gens qui écrivent que 30/60000, ça fait 5% !

@elegance je suis d’accord avec toi

mais, je vais prendre un exemple concret, je suis alternant en informatique, je suis donc a l’ecole de temps en temps, et souvent en entreprise

l’ecole est a nouveau en présentiel, il s’agit d’un endroit parfait pour que le virus ce deplace.

a l’ecole tu le chopes, et tu retournes a la boite le filer a tout le monde et ta famille si tu vas la voir

au boulot tu le chopes, et tu le refiles a ta classe qui vont s’occuper de leurs collègues/famille

a la fac, si je ne me trompe, il n’y a pas de classe comme on l’entend, entre les cours magistraux, et les TD, tu n’es pas forcement avec les mêmes personnes, de plus ya le RU il y a donc un bon mélange de gens

pour les jeunes a l’ecole, il y a aussi le coté social qui faut prendre compte, ils ont pas vu leurs amis depuis un bout, toutefois les incohérences dont ils beneficient n’aide pas a trouver ca logique, "pourquoi un groupe de 10 peuvent pas faire du sport alors que 30 gamins le peuvent" en parlant de la même salle de sport.

certes il y a moins de mélange (ils ont une classe defini et au pire ya quasi juste le prof qui change), mais ils ce gardent bien de donner des raisons, et font juste dire "c’est comme ca"

et je suis d’accord pour dire qu’il faut aller a l’ecole. mais comme on le dit si bien "on n’a qu’une seule vie"

pourquoi ne pas juste faire une semaine a distance, et l’autre a l’ecole, mais pour ça faudrait apprendre au prof a utilisé un outils de visio, s’assurer que les élèves ont de quoi suivre. Mais il existe deja des solutions simple, genre l’education plus ludique quand t’es en visio, et plus terre a terre quand t’es en présentiel.

les classes primaires, c’est quasi toujours le même prof, ca serait pas trop gênant qu’ils soit tout le temps en cours, juste tu fais l’arrivé, des recrés, le repas du midi et le départ le soir en décalé (ca permet même un truc magique qui est la fluidification du trafic sur le parking :waw: :magicien: )

faut arrêter de vouloir faire un truc general qui colle a personne, plutot que du cas par cas surtout qu’il ya pas tant de cas que ça :

  • école maternelle + primaire
  • collège + lycée + BTS + DUT(?)
  • fac
  • ecole avec de l’alternance

j’en oublie sans doute, mais dans le pire des cas, il y a qqc genre 5 a 6 cas différent qui sont assez general quand même (je parle pas de l’école qui fait de la maternel au lycée avec des mecs en BTS par alternance par exemple qui vont ce retrouver a jongler parmi plusieurs règles (et encore, il suffit de découper l’école en plusieurs ailes, ou de découper les horaires)

On a demandé a nos promos de licence ce qu’ils préféraient pour proposer une formule efficace : Les étudiants préféraient le présentiel. Parce que clairement c’est difficile d’avoir des conditions études correctes chez soi.

'@elegance : c’est surtout le sous-financement. Quand l’accroissement du budget est en deça de l’inflation, ça fini par coincer.

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le départ le soir en décalé (ca permet même un truc magique qui est la fluidification du trafic sur le parking :waw: :magicien: )

Faut voir. Quand tu as 3 enfants dans 3 niveaux du primaire (si si, il y en a ;) ), tu passes 30 minutes matin et soir sur le parking de l’école. Pas sûr que ça fluidifie.

Dans ma fac on nous a pas laissé le choix : tous nos cours magistraux sont passés en distanciel (via Zoom) et seuls les ED ont été conservés en présentiel mais en petits groupes (et avec respect des gestes barrière, évidemment).

Ça demande un peu de temps d’adaptation au début (les profs qui ont galéré avec le logiciel) mais finalement ça se passe assez bien.

Malgré l’appréhension initiale, c’est rassurant de savoir qu’on ne participe pas (ou en tout cas le moins possible) à la propagation de l’épidémie même si cela a entraîné une petite dégradation de nos conditions d’étude.

En plus, ils ont organisé un grand dépistage sur deux jours pour toute la fac en formant quelques étudiants au prélèvement naso-pharyngé pour qu’ils puissent dépister tout le monde.

J’ai l’impression que, contrairement à l’enseignement primaire et secondaire, les mesures dans l’enseignement supérieur sont plus tributaires des universités (et même des UFR) que du ministère.

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J’ai l’impression que, contrairement à l’enseignement primaire et secondaire, les mesures dans l’enseignement supérieur sont plus tributaires des universités (et même des UFR) que du ministère.

Ekron

Oui. Sauf si la préfecture fait monter le scénario sanitaire.

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J’ai l’impression que, contrairement à l’enseignement primaire et secondaire, les mesures dans l’enseignement supérieur sont plus tributaires des universités (et même des UFR) que du ministère.

Ekron

Facteur d’explication : les lois sur l’autonomisation des universités. Elles se démerdent pour gérer la crise, comme elles se démerdent pour trouver des sous. Par exemple, dans ma fac, ils ont ponctionné au laboratoire de l’argent pour servir à « amortir » l’adaptation au covid.

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Dans ma fac on nous a pas laissé le choix : tous nos cours magistraux sont passés en distanciel (via Zoom) et seuls les ED ont été conservés en présentiel mais en petits groupes (et avec respect des gestes barrière, évidemment).

Voila au moins une fac qui prend cette épidémie au sérieux.

Ça demande un peu de temps d’adaptation au début (les profs qui ont galéré avec le logiciel) mais finalement ça se passe assez bien.

Merci pour ce témoignage, j’en ai marre des prédictions "ça ne peut pas marcher …", mauvais prétexte pour ne rien faire.

Malgré l’appréhension initiale, c’est rassurant de savoir qu’on ne participe pas (ou en tout cas le moins possible) à la propagation de l’épidémie même si cela a entraîné une petite dégradation de nos conditions d’étude.

Et aussi de savoir que la fac se soucie de la santé des personnes dont elle a la responsabilité.

En plus, ils ont organisé un grand dépistage sur deux jours pour toute la fac en formant quelques étudiants au prélèvement naso-pharyngé pour qu’ils puissent dépister tout le monde.

J’ai l’impression que, contrairement à l’enseignement primaire et secondaire, les mesures dans l’enseignement supérieur sont plus tributaires des universités (et même des UFR) que du ministère.

Ekron

Je partage ton impression. Je trouve anormal que les ministères concernés ne soient pas plus impliqués. C’est aussi leur responsabilité. Ils laissent les doyens se débrouiller, ne vérifient même pas que les consignes de base sont appliquées correctement.
J’ai vue une fac envoyer à ses profs une vingtaines de liens sur le sujet, sans aucune synthèse … du style "on vous avait bien informé" …
Donc, aucune prise de responsabilité, juste ouvrir le parapluie au cas où il y aurait des complications administratives. Comportement typique de la fonction publique.

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