Idéalement, il faudrait que je trouve un poste aux 32h. Ma démarche est-elle +/- la bonne ?

a marqué ce sujet comme résolu.

Bonsoir à tous, merci (encore !) pour vos réponses bien détaillées.

Je prends en compte vos remarques sur les 32h et 35h (notamment le fait d’envisager du 35h et, un jour, négocier à la baisse). Je verrai bien comment se déroulera ma recherche d’emploi etc, si j’en fais une sérieusement (car moralement je n’ai malgré tout pas envie de trahir mon employeur actuel, qui me satisfait à 75%, le 25% restant étant dû aux 39h et, surtout, au fait de finir à 18h). (J’en profite pour rappeler que 35h m’irait totalement, tant que je peux finir à 16h, par exemple avec cette plage horaire : 08h - 12h30 ; 13h30 - 16h).


@elegance , @entwanne , @SpaceFox

Je voulais dire : faire 2 ou 3 ans en tant que développeur salarié, puis 1 ou 2 ans en tant que freelance (recruteur de devs), et ainsi de suite en boucle. Proche de ma retraite, je ferais de + en + : recruteur de devs freelance.

Je connais moi aussi plusieurs recruteurs freelance, ainsi j’aurais tendance à plussoyer @entwanne et @SpaceFox plus qu' @elegance.

Par contre c’est un métier chronophage, de par le suivi du marché et le carnet d’adresse à maintenir. J’ai du mal à imaginer que tu puisses le faire efficacement à temps partiel « de temps en temps ». Un mi-temps me semble plutôt un minimum.

Recruteur freelance serait bien à temps plein, je te le confirme.


Edit :

c’est rigolo, je suis tombé à l’instant sur ce post qui pourrait nous intéresser : https://www.linkedin.com/posts/mlarcher_les-devs-les-recruteurs-le-clash-activity-7118149066521264128-vUbQ?utm_source=share&utm_medium=member_desktop

+0 -0

Le post en question est juste un recruteur qui se rend compte du grand écart qu’il est obligé de faire ces derniers temps, et qui confirme ce qu’on a dit ici : le marché pour les devs est plus tendu qu’il ne l’a été depuis, je pense, au moins 15 ans (depuis que je bosse et donc que je m’y frotte, en tout cas).

En même temps, je reconnais également ce qu’a dit @SpaceFox plus haut : il n’est pas devenu complètement impraticable ni précaire comme ça peut l’être dans d’autres métiers, c’est juste qu’il y a une tension très forte entre :

  • les attentes "diva-esques" de beaucoup de devs expérimentés qui vont être contraints de retrouver un peu d’humilité et faire des compromis s’ils viennent à se retrouver sur le marché demain ;
  • les boîtes qui semblent revenir du "full-remote" parce que, convenons-en, c’est vraiment difficile d’organiser une équipe avec une partie des gens en full-remote quand ce fonctionnement n’est pas inscrit dans l’ADN du projet dès le premier jour : soit ça se fait tout à fait naturellement, soit ça frotte très fort en créant des équipes à deux vitesses, et j’imagine que le plus souvent, ça frotte ;
  • les équipes ou les RH qui ne savent juste pas rédiger une fiche de poste sans exiger des années d’XP à la pelle pour un job qui n’en requiert aucune (quand bien même, je l’ai déjà écrit dans un billet ici, c’est complètement à côté de la plaque), ce qui ferme le marché aux profils débutants (et ça c’est vraiment grave, surtout au vu du nombre de gens qui ont investi dans une reconversion avec la promesse d’un job qui paye bien, pour finir par se heurter à l’incompétence crasse des gens qui recrutent n’importe comment) ;
  • la conjoncture économique difficile pour beaucoup d’entreprises, qui freine le recrutement d’une façon générale, et plus particulièrement parmi les plus petites boîtes, qui sont aussi de mon point de vue les plus intéressantes.

Dans tout ça, on se retrouve avec parfois des gros écarts de référentiels comme je n’en avais jamais vus auparavant : je me suis vu refuser un entretien en expliquant gentiment que le max de la fourchette de salaire proposée pour un travail à temps plein chez eux (avec un "profil recherché" qui correspond à mon niveau d’expérience) était 10% inférieure à mon alloc CSP. Mais ça reste un exemple isolé. Heureusement, on continue à trouver des choses intéressantes, mais en étant beaucoup plus patient et impliqué qu’auparavant. Je ne sais pas comment ça va finir par se ré-équilibrer, mais je pense qu’il y a du chemin à faire pour tout le monde, et que les premiers à vraiment souffrir de la situation, et pour qui ça devient urgent, ce sont avant tout les "juniors".

+4 -0

Bonsoir à tous, merci (encore !) pour vos réponses bien détaillées.

Je prends en compte vos remarques sur les 32h et 35h (notamment le fait d’envisager du 35h et, un jour, négocier à la baisse). Je verrai bien comment se déroulera ma recherche d’emploi etc, si j’en fais une sérieusement (car moralement je n’ai malgré tout pas envie de trahir mon employeur actuel, qui me satisfait à 75%, le 25% restant étant dû aux 39h et, surtout, au fait de finir à 18h). (J’en profite pour rappeler que 35h m’irait totalement, tant que je peux finir à 16h, par exemple avec cette plage horaire : 08h - 12h30 ; 13h30 - 16h).


Le problème ce n’est pas ta demande, soyons honnête un 8h30–16h30 semble réaliste surtout en province.
En revanche c’est ta manière de l’amener, de l’expliquer et surtout, ce qui transpire dans tes messages ton inflexibilité. Et les comptes d’apothicaires avec moults pourcentages et explications, bientôt on aura des graphiques.

Et globalement, à chaque fois que tu parles d’emplois, c’est toujours pour certains aspects "administratifs" comme les horaires mais rarement le contenu du poste ou alors ça vient de manière secondaire.

Chacun vit sa vie, je ne juge pas, mais rends-toi compte que des milliers de personnes terminent le boulot à 18h ou 19h et arrivent à voir des amis après le boulot, en dehors des week-end.
Que certaines font aussi du sport et doivent s’occuper des tâches ménagères. Alors oui on ne peut pas toujours tout faire et il faut faire des choix.

Et c’est ce qui me préoccupe : tu ne veux pas faire de choix.

@elegance , @entwanne , @SpaceFox

Je voulais dire : faire 2 ou 3 ans en tant que développeur salarié, puis 1 ou 2 ans en tant que freelance (recruteur de devs), et ainsi de suite en boucle. Proche de ma retraite, je ferais de + en + : recruteur de devs freelance.

Je connais moi aussi plusieurs recruteurs freelance, ainsi j’aurais tendance à plussoyer @entwanne et @SpaceFox plus qu' @elegance.

Par contre c’est un métier chronophage, de par le suivi du marché et le carnet d’adresse à maintenir. J’ai du mal à imaginer que tu puisses le faire efficacement à temps partiel « de temps en temps ». Un mi-temps me semble plutôt un minimum.

Recruteur freelance serait bien à temps plein, je te le confirme.


Vu ce que tu nous racontes de ta vie, je ne pense pas que recruteur freelance soit adapté à ta personnalité ou en tout cas ton état d’esprit actuel.
Et encore moins faire ça en alternant développement et recrutement.

+9 -0

Bonjour @zeqL,

Ce post constitue une réponse à ton message mais son utilité va au-delà puisque ce n’est pas la première fois que, si on résume, tu émets l’idée que je joue trop la carte de la diva sans faire de concession.

@zeqL n’hésite pas à lire le tout dernier paragraphe avant le reste, c’est important à mon sens pour ne pas que tu te méprennes sur le ton employé ici (spoiler : c’est un ton amical). Je préfère le préciser car la longueur du post et les titres peuvent faire peur alors que pas du tout ! :D

Clarification : "Comptes d’apothicaires"

Et les comptes d’apothicaires avec moults pourcentages et explications, bientôt on aura des graphiques.

Ici tu faisais allusion à ma phrase :

car moralement je n’ai malgré tout pas envie de trahir mon employeur actuel, qui me satisfait à 75%, le 25% restant étant dû aux 39h et, surtout, au fait de finir à 18h

Je voulais juste dire que je suis satisfait de mon job actuel, l’équipe est globalement bien sympathique même si 1 ou 2 semblent jouer un double jeu mais c’est normal, les gars me ménagent, ils m’invitent au repas de Noël, bref l’ambiance reste bonne. Le projet est sympa même s’il va à l’encontre de mes principes écologiques/sociaux/politiques (ils le savent depuis mon entretien d’embauche) (j’avais axé ma recherche dessus mais n’avais rien trouvé donc après 7 mois de chômage car trop exigeant, j’ai revu ce critère à la baisse). Les technos sont nickelles. La charge de travail est désormais correcte.

Seul le rythme de travail (je ne parle pas tellement des 39h à ce sujet) et les horaires sont difficiles.

Bref tu vois l’idée. D’où le 75% - 25%. C’était un moyen de vous éviter ces détails, c’est tout.

Plus généralement

C’est pas la première fois que tu me reproches de donner des chiffres. "Comptes d’apothicaire", écrit par toi, a déjà désigné des durées de travail hebdomadaires et des horaires. En mode "remarque". Comme si j’étais inflexible dessus et que tu trouvais cela agaçant. J’y reviens plus loin dans ce message.

Inflexibilités

On va les catégoriser.

Au niveau des durées de travail

Dans ce topic : oui je voulais entamer une nouvelle recherche sur du 32h et non du 35h au début mais au vu des réponses de ce topic, j’ai annoncé clairement élargir ma recherche à du 35h.

Historiquement :

  • j’ai posé de nombreuses questions sur ce qui doit être fait si l’employeur ne joue pas le jeu du contrat et me demande, ou me laisse sciemment, ou m’incite, à travailler plus que mes 8h quotidiennes, résultant en une semaine de plus de 39h. La conclusion a été qu’il fallait que je m’assure qu’il y ait compensation d’une manière ou d’une autre. Dans mes messages je rappelle souvent ce terme de "compensation", ce qui semble parfois t’agacer (car ça te donne l’impression que je suis trop rigide). Pardon mais je ne vois pas comment exprimer mes idées si je ne peux plus caler ce terme, surtout que je le fais souvent pour te démontrer que je ne suis pas inflexible à ce sujet, sur Discord par exemple, ou dans les deux paragraphes qui suivent.

  • Note bien que tous les soirs (ou presque), je finis bien 10min ou un quart d’heure plus tard. Parfois je finis 30min plus tard s’il faut faire un call avec un collègue (par exemple). Je ne demande aucune compensation en échange.

  • Idem, note bien que parfois à midi ou le soir j’offre 30min, rarement 1h, à l’employeur, de ma propre initiative cette fois, sans que je demande de compensation.

  • Ma nouvelle recherche d’emploi : je rappelle avoir annoncé que j’acceptais une diminution du salaire (certes en fixant un minimum de 42k si 32h mais ça me semble cohérent vis-à-vis de mon expérience professionnelle et d’avoir travaillé pour une startup parisienne avec écrémage monstrueux à l’entrée).

= je ne suis pas inflexible concernant la durée.

Au niveau des horaires

Actuellement aux 39h, je suis chaud pour commencer à 8h au lieu de 9h, et finir une heure plus tôt, voire encore plus tôt si je réduis de 30min le temps de pause à midi (OU BIEN : si je commençais à 9h mis que je travaillais une heure plus tard le soir). Mon employeur était d’accord au début, puis, constatant que je partais effectivement une heure ou une heure et demi plus tôt le soir, il s’est mis à râler (= clairement de la malhonnêteté de sa part car je faisais bien mes 39h hebdomadaires hein). Dans cette histoire, je ne suis pas inflexible, c’est mon employeur qui l’est.

Oui pour mon prochain emploi je veux absolument pouvoir finir à 16h. Si 35h bah je commencerais à 8H du matin. Si 32h, bah ce sera naturellement déjà le cas environ. Je reviendrai sur cette inflexibilité en particulier plus loin.

Historiquement :

  • J’ai toujours refusé le forfait jour. Normalement le salarié décide de ses durées quotidiennes et horaires, mais dans ma boîte actuelle ça reviendrait à bosser tous les jours jusqu’à 19h, 20h, et toujours à partir de 9h. Tout simplement parce que (PAR EXEMPLE) dès qu’un ticket est fini (ou pas), on te donne celui d’un collègue ou on t’en donne un autre, en te faisant comprendre qu’il fait qu’il soit réalisé pour le sprint en cours alors que ce n’était pas prévu (bien sûr on te le mettra au sprint d’après si besoin, mais n’empêche qu’il y a un peu de pression quand même de par ce système). Durant ma recherche d’emploi de 7 mois, un recruteur (et même certains d’entre vous), m’avait conseillé de faire gaffe avec le forfait jour car des employeurs abusent avec pour surcharger le salarié (le contrat forfait jour est alors un contrat 10_000 heures déguisé). Donc bah voilà, je veux pas prendre de risque à ce niveau et ça me paraît légitime quand même.

= je n’ai pas été inflexible concernant les horaires. Désormais, je suis partiellement inflexible/flexible, il est vrai (pour ma future recherche d’emploi).

Pouvoir finir à 16h, faire 35max et non plus 39h ni forfait jour

Pourquoi ? J’ai déjà répondu à ces interrogations dans l’OP : marre d’avoir mal à la tête, yeux brouillés, l’ophtalmo me suggère de réduire le temps passé devant un écran et un objet proche, etc. etc. etc. Socialement et sportivement (et bientôt associativement car je compte devenir bénévole), je ne veux pas sacrifier l’un ou l’autre quotidiennement ou dans la semaine, comme tu me l’as suggéré. Oui des milliers de gens le font, mais moi je ne veux pas. J’assume jouer ma diva à ce niveau, je n’ai pas d’argument de défense, si ce n’est que mon entraînement sportif nécessite cette fréquence d’entraînement hebdomadaire pour les perfs et le visuel. Si ce n’est que j’ai besoin d’avoir plus souvent de contact social car le métier de dev = 0 contact social sauf avec des pixels et de temps en temps des voix par téléphone + 0 contact physique quand on bosse en présentiel (désolé mais c’est vrai, chacun est isolé sur sa machine, sauf le vendredi où c’est plus chill et le lundi matin).

Pour réunir les deux sans concession, je suis donc obligé de finir plus tôt et, idéalement, de réduire (un peu) le temps de travail. Je l’assume et je suis une diva ! Désolé. Note bien que ma recherche d’emploi ne me semble pas irréaliste : je demande juste du 35h, idéalement du 32h, et pouvoir finir à 16h de l’après-midi quitte à commencer plus tôt ! Bon ok y a le quasi full remote. Mais quand même ! Je rappelle avoir annoncé que j’acceptais une diminution du salaire (certes en fixant un minimum de 42k si 32h mais ça me semble cohérent vis-à-vis de mon expérience professionnelle et d’avoir travaillé pour une startup parisienne avec écrémage monstrueux à l’entrée).

Pourquoi j’ai écrit dans l’OP "pas flemmard :

<justifications>

"

J’avais peur d’être jugé et c’est (encore) ce que tu as fait, basé sur des choses non-factuelles.

Je t’apprécie et tu m’as beaucoup aidé @zeqL . Mais depuis belle lurette, souvent quand je te lis, j’ai l’impression que tu trouves que je joues trop la carte de la diva sans compromis, sans concession.

J’espère avoir rappelé suffisamment d’éléments factuels démontrant que, sur certaines choses (pas toutes !!! ;-) ), je joue en effet la carte de la diva, mais que je ne suis, en aucun cas, inflexible (ni sur le salaire, ni sur la durée, ni sur les horaires), au contraire.

Pourquoi je ne parle pas du contenu (type de projets, type de boîte etc), quand je parle toujours des horaires, durées etc

Car c’est clair dans ma tête et que ce n’est pas sujet à "anxiété" (le mot est fort).

J’annonce (systématiquement) aux recruteurs que j’aimerais travailler sur des projets d’utilité sociale (B-Corp, greentech, edtech, soctech, etc. sont des termes que j’ai appris à cette occasion).

La stack de technos sur laquelle j’aimerais (pour le moment en tout cas) évoluer est également claire dans ma tête.

Pourquoi devrais-je vous en parler si c’est clair dans ma tête et que je considère ça comme un sujet chill ? Bien sûr, ça n’aurait pas de sens.

Mais je t’assure que le type de projets etc est bien défini dans ma tête.

Quant aux missions / types d’entreprise : dans le dév back Web y a pas 36000 trucs : c’est toujours du dev from scratch, maintenance, corerction de bugs, dev de nouvelles fonctionnalités, API REST, sites web, et voilà.


Voilà, j’espère avoir clarifié une bonne fois pour toutes ma position dans ce long message qui t’était pas mal destiné @zeqL . Note bien qu’il n’y a aucune trace d’animosité dedans et que je te remercie encore pour l’aide que tu m’as historiquement apportée et que tu essaies de m’apporter encore.

+0 -0

Quant aux missions / types d’entreprise : dans le dév back Web y a pas 36000 trucs : c’est toujours du dev from scratch, maintenance, corerction de bugs, dev de nouvelles fonctionnalités, API REST, sites web, et voilà.

J’ai 15 ans d’expérience professionnelle cette année, la grande majorité en dev back pour des applications web (au sens large), et je peux te confirmer que si, ça peut être très varié. Les technologies, les enjeux, les contraintes (volumétrie, fiabilité, temps de réponse…), l’environnement technologique, etc. Sans jamais parler d’humain ou d’outillage, la réalité quotidienne des projets peut être très variée, juste en restant sur du « dev back web ». Les termes que tu utilises dans ce que tu cites sont beaucoup trop larges, ils reviennent en gros à dire « développeur informatique c’est pas varié parce que tout ce qu’on fait c’est du développement informatique », sans se poser la question de la variabilité interne sous ce terme chapeau. Et elle est énorme.

Note que rien ne t’oblige à continuer dans le dev back d’ailleurs : tu peux très bien faire autre chose en restant dans le développement informatique. Au sens strict (du développement de front web, d’applications lourdes, d’applications mobiles, du back-office bancaire, du moteur de jeu vidéo, du système de calcul et j’en passe beaucoup) ou au sens moins strict (assurance qualité, automatisation, outillage, architecture, bases de données, etc).


D’autre part – et c’est un peu hors sujet – j’ai 15 ans d’expérience et ça veut dire que je suis arrivé sur le marché du travail en plein pendant la crise de 2008. Et là je rejoins complètement @nohar sur ce qu’il disait sur les juniors : à ce moment là, tous les postes vaguement intéressants, même ouverts aux débutants, étaient pris par des personnes expérimentées contraintes de changer de boite. Concrètement, j’avais le choix entre bosser pour quelques les requins qui avaient compris que c’était le moment d’effondrer les salaires des débutants, attendre patiemment que le marché devienne un peu plus raisonnable, faire totalement autre chose et me faire une première expérience en SSII à Paris – j’ai choisi la dernière solution. Mais dans l’histoire, c’est surtout les débutants et juniors qui ont pris, les développeurs expérimentés ont, au pire, un peu baissé leur salaire (en restant au-dessus du salaire médian en France) et/ou se sont tournés vers des boulots moins intéressants. Ça n’est pas un cas isolé : la même mésaventure est arrivée à mon père lorsqu’après une reconversion professionnelle en informatique, il est revenu sur le marché du travail fin 1992, époque où sans un diplôme d’ingénieur et de l’expérience tu ne trouvais rien.

Mais oui, clairement, la situation doit se rééquilibrer – et est en train de le faire. Comme d’habitude dans ce genre de cas, c’est les débutants et juniors qui vont prendre le plus cher en attendant un nouvel équilibre. J’en profite pour signaler que ce rééquilibrage est très large, bien plus que l’informatique. En particulier, tous les métiers « de service » (typiquement : serveur) où il y avait beaucoup de contrats abusifs et d’exploitation sont en train de se rééquilibrer au profit des salariés, et ça c’est une bonne chose – sauf peut-être pour notre budget « restaurants ».

Tout ceci implique qu’aujourd’hui, c’est particulièrement important de déterminer ce que l’on cherche en priorité dans un travail ; ce qui est indispensable, ce qui est négociable, ce qui est accessoire, et ce sur tous les tableaux : les contraintes « contractuelles » (temps de travail, salaire…), « techniques » (ce qu’on va faire au quotidien dans le boulot) et « humaines » (l’équipe avec laquelle on va travailler, l’organisation de l’entreprise…).

Il faut ajouter à ça que depuis 2 ans on a le retour de l’inflation, un phénomène que personne de moins de 50 ans n’a connu professionnellement et ne sait gérer (côté employé comme employeur). Aujourd’hui, très concrètement, ne pas se faire augmenter à la fin de l’année, c’est perdre 5 % de son pouvoir d’achat, et donc difficilement acceptable. L’argument du type « l’entreprise ne va pas très bien on ne peut pas t’augmenter cette année » devient à peu près impossible à entendre pour des salariés.


Enfin, j’appuie le message d’@entwanne : un contrat de travail est un contrat, un accord entre deux humains adultes et responsables, profitable aux deux. Il se négocie entre adultes responsables et se romps au besoin, le tout en restant humain et courtois. Certaines — trop de — directions des ressources humaines ont l’habitude de les gérer en mode dictatorial ou paternaliste, mais ça n’est qu’un contrat, pas plus ; en particulier, il n’y a pas de serment de fidélité là-dedans.


PS : on a quand même d’une façon générale un gros problème avec les recruteurs en informatique en France.

De tous les contacts que j’ai eu avec des recruteurs français ces derniers mois (pour rester dans la situation actuelle), il manquait toujours au moins un quart des informations nécessaires, souvent la prise de contact pouvait se résumer à un vague générique « Bonjour SpaceFox, on a un poste intéressant pour vous, quand pouvons-nous nous contacter par téléphone ? » sans plus de détail.

Par contre, j’ai eu des propositions pour bosser en Suisse. Ces propositions étaient toujours complètes, il ne manquait que le nom de l’entreprise, à part ça toutes les informations nécessaires pour se décider y étaient présentes : poste exact recherché, stack technique cohérente (là aussi on a un problème avec ça en France), localisation, contraintes horaires, contraintes de localisations (certains demandent à ce que tu habites en Suisse en plus d’interdire le télétravail – sans doute des contraintes bancaires), salaire précis (et pas un râteau), aucun bullshit à base de babyfoot, de soirées et de « package salarial ». Y’a juste à répondre en disant « OK discutons-en » ou « Non merci, c’est pas pour moi ».

Comme quoi c’est possible.

PPS : la différence est plus profonde que ça : les Suisses que j’ai croisé ne recherchent pas un mouton à 5 pattes sur une stack technique indéfinie. Ils proposent un poste pour travailler sur un sujet dans des conditions précises ; c’est-à-dire qu’au lieu de chercher quelqu’un qui sait faire X et Y et d’espérer que le candidat adhère au projet, ils cherchent quelqu’un qui serait qui serait intéressé pour travailler sur le projet A qui utilise les technos B et C, et regardent si les compétences des candidats sont cohérentes. La principale différence est là, je pense.

D’ailleurs mon jeu en ce moment c’est de demander les fourchettes salariales aux demandes de contact qui n’en ont pas (parce que même si c’est « selon profil » l’employeur doit bien avoir des contraintes). Bizarrement, les recruteurs très réactifs disparaissent à ce moment de la conversation. On a vraiment un problème avec ça en France.

Bonjour @zeqL,

Ce post constitue une réponse à ton message mais son utilité va au-delà puisque ce n’est pas la première fois que, si on résume, tu émets l’idée que je joue trop la carte de la diva sans faire de concession.

@zeqL n’hésite pas à lire le tout dernier paragraphe avant le reste, c’est important à mon sens pour ne pas que tu te méprennes sur le ton employé ici (spoiler : c’est un ton amical). Je préfère le préciser car la longueur du post et les titres peuvent faire peur alors que pas du tout ! :D

[…]

Voilà, j’espère avoir clarifié une bonne fois pour toutes ma position dans ce long message qui t’était pas mal destiné @zeqL . Note bien qu’il n’y a aucune trace d’animosité dedans et que je te remercie encore pour l’aide que tu m’as historiquement apportée et que tu essaies de m’apporter encore.

Herbe

Je crois que tu n’as pas compris le sens de mon message. Ca ne sert à rien de faire des périphrases, c’est simplement que mentalement tu n’es pas prêt à comprendre. Ce n’est pas grave.

Concernant les horaires tu parles d’offrir 10 min ou 15 min le soir. De faire 30 min pour un call et parfois tu "offres" 30 min ou 1h le midi.
Je vais être cash : ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. Et c’est pareil pour ton employeur.
Je pense sincèrement que t’es dans un état d’esprit qui va te rendre aigri mais simplement à cause de toi. Tu crois que ton employeur tient les comptes détaillés des minutes que tu lui "offre" ?

Et à cause de cet état d’esprit de comptes d’apothicaire à tenir un registre des minutes travaillées, tu en viens à vouloir un job avec des horaires stricts parce qu’en fait t’es pas capable de te tenir à tes convictions de faire 7h par jour maximum.

Au final, on en revient à ce que je disais : tu ne veux pas faire de choix dans ta vie.
Tu veux pouvoir faire ton travail pour gagner un salaire, faire du sport, voir tes amis, ça tous les jours sans avoir à choisir de sacrifier quelque chose.
Le fait de vouloir être bénévole, c’est très bien, mais y a pas besoin de terminer à 16h pour être bénévole.

Enfin on a la contradiction ultime : vouloir être recruteur pour avoir du contact social parce qu’on en a pas en tant que développeur. Mais de l’autre côté chercher un poste en full remote.

Et pour finir quand tu parles de B-Corp, greentech, edtech, soctech, tout ça ça regroupe des start-up. La mutuelle dans ta ville, y avait pas tous ces termes pour se définir. C’est bien beau les buzzword mais faut savoir faire la part des choses.

Bref je m’arrête là. Pour moi tu as un travail sur toi à faire et avec l’aide d’une personne extérieure car tu ne semble pas te rendre compte de ta situation.

Je dois avouer que @zeqL m’a un peu coupé l’herbe sous le pied. J’étais depuis ce matin en train de composer dans ma tête un message qui allait dans le même sens, quoiqu’un tout petit peu moins frontal que mon VDD.

En substance, je pourrais le résumer en "mets-toi deux minutes à la place d’un employeur".

T’as un produit à développer et à vendre à tes clients, et pour ça tu as besoin de constituer une équipe performante. Là-dessus, tu reçois un candidat qui attire ton attention sur :

  • Son volume horaire,
  • Le fait de dépasser ou non d’une demi-heure,
  • Le fait de commencer la journée 1h plus tôt que les autres.
  • Un éventuel 4/5.

… Mais qui autrement ne parle en rien de la finalité, du métier, des spécificités de ton produit, et pour qui "le backend c’est tout le temps la même chose de toute façon".

Très sincèrement, quand je recrute, si je rencontre un type comme ça en premier contact, je le flagge tout de suite comme un relou, je dis "merci au revoir" et je ne vais même pas jusqu’à l’entretien technique.

Ce que j’ai envie de pointer du doigt, c’est que cela n’a rien d’étranger au fait que ta boîte actuelle ne soit pas "chill et coolos". Les boîtes chill et coolos le sont parce que le taf y est réalisé de façon efficace, ce qui est impensable si tu réfléchis dès la base en mode "c’est tout le temps pareil" : même au sein d’un même projet, ce n’est justement jamais pareil, chaque fonctionnalité correspond à un besoin, chaque besoin au problème très concret d’un utilisateur, à un vocabulaire à s’approprier, à un bout de métier qui reste à découvrir. Chaque use case est une occasion de rédiger des specs sous la forme de tests. Sans même parler de variations d’un projet à l’autre… C’est justement lorsque tu comprends que le code que tu écris décrit une solution business unique à des problèmes précis que tu peux commencer à devenir pragmatique et efficace, prioriser l’essentiel, rejeter les demandes sur des détails superflus, écrire des tests pertinents, tenir tes deadlines sans manger de tickets de bugs tous les 4 matins, etc.

Autrement dit, être chill et coolos, pour une boîte, c’est d’abord et avant tout exceller dans son métier au point qu’on puisse tenir la charge dans la durée. Et exceller dans son métier c’est mettre justement toute cette variété de problèmes des utilisateurs à régler au centre des préoccupations : c’est la priorité, non pas "numéro un", mais la seule priorité.

Et donc, s’il y a vraiment une chose liminaire sur laquelle tu as un sacré travail à faire pour arranger ta situation, c’est ton attitude vis-à-vis de ton métier, parce qu’en l’état, la rigidité et l’obsession sur les modalités pratiques d’utilisation de ton temps de travail sont de véritables repoussoirs pour quiconque travaille dans une boîte chill et coolos.

+3 -0

Edit : je rééditerai ce message demain, j’ai eu des précisions de @zeqL sur Discord pour clarifier son message :magicien:

Je souhaite ajuster ma réponse en conséquence, car j’avais mal compris l’idée globale qu’il essayait de me donner dans sa réponse ZdS.

Nouvelle version de ce post demain matin, si les modérateurs sont d’accord (sinon, je suis bien sûr OK pour rétablir la version originelle de ce post).

+0 -0

Les autres jours de la semaine, ça ne me choque pas que le rythme soit très soutenu, en fait.

Justement, ça devrait te choquer. Un rythme soutenu n’est pas tenable dans la durée. Un rythme tenable, c’est un rythme constant.

PS : Et les remarques de ce style qui me font dire que tu es loin du compte, il y en a pas mal dans ce thread. Comme le fait de mettre (!!!) à côté de l’idée d’une mise en prod un vendredi : je mettrais plutôt un (!!!) à côté du fait de n’en faire qu’une seule le vendredi. Quand on a confiance en son code, on peut le pousser en prod n’importe quand, et même plusieurs fois par jour. Et quand on a confiance en ce qu’on pousse en prod, eh bien justement, on est chill et coolos.

+1 -0

Les autres jours de la semaine, ça ne me choque pas que le rythme soit très soutenu, en fait.

Justement, ça devrait te choquer. Un rythme soutenu n’est pas tenable dans la durée. Un rythme tenable, c’est un rythme constant.

PS : Et les remarques de ce style qui me font dire que tu es loin du compte, il y en a pas mal dans ce thread. Comme le fait de mettre (!!!) à côté de l’idée d’une mise en prod un vendredi : je mettrais plutôt un (!!!) à côté du fait de n’en faire qu’une seule le vendredi. Quand on a confiance en son code, on peut le pousser en prod n’importe quand, et même plusieurs fois par jour. Et quand on a confiance en ce qu’on pousse en prod, eh bien justement, on est chill et coolos.

nohar

Heum, la mise en production moi on m’a toujours dit dans toutes mes boîtes de ne jamais la faire un vendredi, mais là encore : possible biais de débutant, je n’ai pas assez d’expérience professionnelle je pense.

Ce qui va dans le sens de ton message.

+0 -0

Heum, la mise en production moi on m’a toujours dit dans toutes mes boîtes de ne jamais la faire un vendredi, mais là encore : possible biais de débutant, je n’ai pas assez d’expérience professionnelle je pense.

C’est comme tout : il y a le principe orthodoxe général et la réalité de chaque entreprise, au cas par cas.

Heum, la mise en production moi on m’a toujours dit dans toutes mes boîtes de ne jamais la faire un vendredi, mais là encore : possible biais de débutant, je n’ai pas assez d’expérience professionnelle je pense.

Herbe

Refuser de livrer un vendredi, c’est dire : « Je n’ai pas confiance dans mon code au point qu’il faut que je sois disponible après la mise en production pour faire un rollback au besoin, et en plus ce rollback n’est pas trivial puisque j’ai besoin d’être disponible ». C’est un cas qui était normal il y a 20 ans, quand on avait pas tous les outils de tests, de CI et de CD modernes, et qui explique que cette maxime existe.

Mais si quelqu’un te la sort aujourd’hui, c’est soit que cette personne applique des principes obsolètes, soit qu’elle a de sérieux progrès à faire en terme d’automatisation et de qualité de code.

Cela dit, même si ton code est assez robuste et industrialisé pour le mettre en prod le vendredi, ça ne veut pas dire que tu dois toujours le faire.

En réalité, si tu peux mettre en production « n’importe quand », c’est que tu es sur un type particulier de projet : ton produit a une seule production, et elle est sans doute utilisée directement par les clients (ça n’est pas un service lui-même utilisé par tes clients pour leurs clients). C’est donc probablement un service web « dans le cloud ». Dans beaucoup d’autres cas, pouvoir livrer n’importe quand, potentiellement plusieurs fois par jour, n’est pas toujours souhaitable, ni même possible : installations multiples dédiées à chaque client, contrat avec les clients qui engagent à livrer X fois par ans, applications mobiles, client qui perds 1 million par jour si sa production est HS et donc aucun risque ne doit être pris ; et bien sûr tout ce qui n’est pas de la mise en production directe : bibliothèques, frameworks (libs JS mises à jour toutes les semaines, je vous hais), etc.

Par contre tu remarqueras que dans tous les cas, la décision de livrer ou non est principalement une décision politique et organisationnelle. Si ton code est bien conçu et testé, tu devrais pouvoir livrer la branche « stable » n’importe quand – y compris 2x le vendredi si besoin.

Je crois qu’on s’éloigne du sujet …
@Herbe souhaite trouver un meilleur équilibre avec des horaires de travail plus adaptées à son mode de vie : c’est son choix! Je ne vois pas en quoi c’est un problème de vouloir des horaires bien définies (sauf exception évidemment) et moins nombreuses.
Certes, il va se heurter aux exigences du marché du travail, surement avoir très peu de proposition qui vont dans son sens, devoir faire des concessions …
Nous l’avons avertis et je pense qu’il a entendu et compris. A lui de voir ce qu’il trouve comme offres, quels sacrifices il est prêt à faire. Je ne pense pas qu’il soit dans un situation d’urgence dans sa recherche; au pire il mettra du temps avant de trouver quelque chose qu’il lui semble adapté et continuera dans sa boite actuelle le temps qu’il faut.

+5 -0

D’accord, recentrons le sujet. Pour moi, on est typiquement sur un cas, certes non-technique, de problème XY. Si l’on s’autorise (et à raison) sur le forum à traiter ce genre de cas en recadrant le problème sur ses vraies causes quand il s’agit de programmation, alors il n’y a aucune raison de ne pas en faire de même sur les problématiques de carrières professionnelles.

Voilà, maintenant que ça, c’est posé, je vais retrousser mes manches pour être le plus précis, explicite, et synthétique possible.

Tout d’abord, non, rien de ce qui a été dit plus haut n’est « hors-sujet ». Pour rappel, le titre même de ce thread est : « Ma démarche est-elle +/- la bonne ? ». Ma réponse personnelle est "plutôt moins que plus", notamment parce qu’un plan d’action qui n’a que peu de chances d’aboutir (la réalité du marché du travail ne peut pas se balayer à coup de pensée magique) est de facto une mauvaise stratégie. Le problème est plus profond qu’une nécessité de réduire son temps hebdomadaire de travail, et je vais maintenant m’employer à montrer pourquoi.

Et pour bien être sûr de ne pas être hors-sujet, je vais même structurer ce post en prenant dans l’ordre les raisons évoquées par @Herbe dans le PO.

« réduire le temps passé devant un écran / assis »

Étre en full-remote présuppose que pour bosser, on est quand même essentiellement assis derrière un écran… Mais est-ce qu’on a vraiment besoin d’être assis devant un écran à tout moment de la journée, tous les jours de la semaine lorsque l’on est développeur ? Eh bien si je prends mon exemple perso, non.

Mes journées de travail sont généralement entrecoupées de moments à jouer du piano, à écouter de la musique ou la nature en réfléchissant, à faire les 100 pas chez moi ou me promener dans mon jardin, à réfléchir avec un crayon et un papier, ou en rangeant ma cuisine, ou en passant l’aspirateur… Ce qui peut vite me faire arriver à 50% de mon temps de travail hors écran.

Premières pistes de réflexion :

  • Est-ce que tes méthodes de travail sont saines ?
  • Peux-tu envisager des pratiques de travail où tu te débarrasses de l’écran ?

« être psychologiquement plus motivé à bosser »

Là aussi, j’identifie un "logiciel" de pensée qui part d’idées qui ne vont pas du tout de soi pour moi. Est-ce qu’on est supposé être 100% concentré sur le boulot, 100% du temps dans sa journée ? Là encore, non. C’est juste humainement impossible, mais tout le monde fait extrêmement bien semblant. D’autre part, je peux entendre qu’il existe des cadres de travail où la charge est telle que les gens sont obligés d’être à 100% en permanence. Mais pourtant, nous sommes pas mal à faire de l’info ici, et à savoir qu’un load average à 100% (en présupposant qu’elle n’a qu’un seul cerveau cœur), c’est une machine dont le CPU est complètement saturé, et pas du tout un bon signe.

D’où que vienne cette pression que tu te mets, celle-ci est délétère pour toi :

  • Soit cela vient effectivement de ton cadre de travail et de l’organisation de ton équipe, auquel cas je t’encourage vivement à chercher une boîte où l’on tient compte de cette bête réalité, et où la charge est absorbée et calibrée de manière à ce que tu n’aies justement pas besoin d’être à fond devant ton écran toute la semaine pour tenir un objectif (ce n’est pas forcément ta faute si tu ne tiens pas un objectif : c’est peut-être aussi tout bêtement l’objectif qui n’est pas humainement tenable). Là, on parle de gens qui excellent dans leur travail et auprès desquels tu as, je pense, vraiment envie d’apprendre à mieux exercer ton métier.
  • Soit c’est toi qui te mets une pression de malade en ayant de bien trop hautes exigences vis-à-vis de toi-même, auquel cas, respire, prends du temps pour réfléchir, prioriser, sizer la charge de travail que tu es réellement capable d’encaisser à rythme constant, et apprends à dire non (hors urgences légitimes, bien sûr) quand on vient te voir avec une tâche qui dépasse ce que tu acceptes : non seulement c’est absolument indispensable pour ta santé, mais cela te fera en plus, à terme, renvoyer l’image d’un professionnel sérieux qui "get sh*t done", qui tient ses objectifs, qui connaît parfaitement ses limites et qui est précisément admirable pour cette raison. Pro-tip : choisis une tâche prioritaire à la fois, pas une liste ordonnée de 5, mais une. Les 4 autres attendront que tu aies fait tomber la première.
3615 my life

À titre purement personnel, j’ai moi-même traversé par le passé une phase où je pensais devoir "réduire mon temps de travail" parce que je n’avais même plus assez de temps pour faire un tas de trucs, et en l’ayant fait, le problème n’a pas été immédiatement résolu : j’avais surtout besoin d’apprendre à utiliser mon temps de façon efficace. Et je dis bien "utiliser mon temps", pas "planifier mes journées". Peu importe la qualité de l’ordonnanceur, s’il essaye de scheduler 3 programmes tellement mal optimisés qu’ils bouffent 100% de CPU chacun, en présupposant un seul cerveau cœur, ça ne peut pas marcher, et même en en rajoutant un deuxième ça ne suffira pas.

Le problème fondamental ici est réellement un problème d’attitude face au travail, et à mon avis il est double : tu bosses avec une équipe tellement à la ramasse niveau organisation, coopération, ou priorisation des tâches qu’elle n’est pas capable de maîtriser sa charge, et dans le même temps tu ne sais pas bien situer le moment où il faut dire "non" (mais je te rassure, ce n’est pas du tout une tare, peu de gens sont réellement capables de le faire intuitivement, et surtout ça s’apprend !).

Pistes de réflextion :

  • Chercher une boîte en mettant l’accent sur le fait de trouver une équipe saine et bien structurée, qui tient sa charge de travail dans le temps (pro-tip: ne mentionne pas la durée de travail hebdomadaire, pense "optimisation + chill" plutôt que "réduction"),
  • Consulter un coach/psychologue pour t’aider à mettre en place des stratégies personnelles et identifier les situations où tu te dois de dire NON (et ça te servira non seulement au travail, mais également dans tous les aspects de ta vie).

La vache, il est long ce post…

Je vais m’arrêter ici, mais comme tu le vois, en prenant un pas de côté, je viens déjà de te trouver 4 pistes qui me semblent plus immédiatement applicables et plus immédiatement profitables que de chercher un travail avec des modalités qui, à l’heure actuelle, n’existent pas sur le marché.

Ça, pour moi, c’est la bonne démarche.

+11 -0

Hello there,

P’tit récap rapide :

  • Je suspends de nouveau ma recherche d’emploi. A la place je demanderai sous peu, à l’entretien annuel, s’ils sont d’accord pour que je finisse une heure plus tôt (même le vendredi, où je finirai à 16h, les autres jours à 17h), en commençant une heure plus tôt. Je reste donc aux 39h. Je préfère leur demander plutôt que de le faire moi-même sachant qu’ils ne sont pas trop chauds pour cela.

  • Je donne en effet l’impression de ne pas m’intéresser à mon travail ("back-office = toujours la même chose"), mais c’était dans le sens où je suis débutant et à mes yeux je n’ai fait que dév des API. Il faut me pardonner, je n’ai pas votre recul :D . Idem, je donne l’impression de ne pas m’intéresser aux projets sur lesquels je travaille et ça j’avoue que c’est un peu vrai et un peu faux aussi, et oui c’est pas cool pour l’employeur. Et oui j’ai tendance à penser égoïstement à mes horaires et durées de travail.

  • Quand je dis que je cherche du 32h ou 35h, c’est bien sûr toujours en mode "flexibilité", c’est sous-entendu chaque fois que j’en parle. Exemple : j’offre régulièrement du temps à l’employeur pour finir des trucs, avancer sur des trucs. (Du temps que je ne compense pas.) L’idéal qui m’irait serait le forfait jour pour être vraiment flexible, mais dans ma boîte actuelle ils ont essayé d’abuser avec ça, donc ça me refroidit beaucoup. Du coup ce que j’aimerais aussi, ce serait pouvoir faire 1h de plus tel ou tel jour parce que ça m’arrange et finir plus tôt une autre fois, en restant aux 35h 39h 32h mais bon c’est impossible avec mon employeur actuel également. Mais cela ne retire en rien le fait que je sois "flexible" et que je donne donc gratos du temps supplémentaire à mon employeur : ainsi je ne fais pas du vrai 39h mais plutôt du 41h payé 39h par exemple, etc.

  • Précision : mon point précédent, c’est pas des comptes d’apothicaires, j’essaie juste de clarifier le fait que je sois bel et bien "flexible".


Je crois qu’on s’éloigne du sujet …
@Herbe souhaite trouver un meilleur équilibre avec des horaires de travail plus adaptées à son mode de vie : c’est son choix! Je ne vois pas en quoi c’est un problème de vouloir des horaires bien définies (sauf exception évidemment) et moins nombreuses.
Certes, il va se heurter aux exigences du marché du travail, surement avoir très peu de proposition qui vont dans son sens, devoir faire des concessions …
Nous l’avons avertis et je pense qu’il a entendu et compris. A lui de voir ce qu’il trouve comme offres, quels sacrifices il est prêt à faire. Je ne pense pas qu’il soit dans un situation d’urgence dans sa recherche; au pire il mettra du temps avant de trouver quelque chose qu’il lui semble adapté et continuera dans sa boite actuelle le temps qu’il faut.

DonKnacki

Ouais la recherche de job éventuelle prendrait du temps, j’en ai conscience.

  • Pour les horaires "bien définis", comme je l’ai précisé plus haut dans ce post, c’est partiellement faux. Quand je dis que je veux finir à 16h, c’est pas exactement ça non plus, ça peut être 16h30 gratuitement, ou parfois 17h compensé, etc. (cf plus haut)

@nohar

Merci beaucoup pour ta réponse détaillée.

Est-ce que tes méthodes de travail sont saines ? Peux-tu envisager des pratiques de travail où tu te débarrasses de l’écran ?

Je ne peux pas faire comme toi car une fois j’ai répondu 15min en retard et le CTO me relançait ("Herbe ?"). Je pense que ça ne leur poserait pas trop de souci si j’essayais de me soustraire davantage à l’écran et à la position assise cependant, m’aérer l’esprit etc. Mais ils me verraient "inactif" sur Slack, ça jouerait contre moi.

Et surtout, selon moi, le temps perdu à faire ça devra être rattrapé le soir alors que je finis déjà à 18h (sauf si c’est du temps de réflexion donc du temps de travail passé dehors ou quoi, mais là ça ne ferait pas sérieux aux yeux de mon CTO et de mon Big Boss, c’est sûr à 100% : ils trouveraient ça bizarre que je prenne l’air pendant 10min quelques fois par jour).

Soit c’est toi qui te mets une pression de malade en ayant de bien trop hautes exigences vis-à-vis de toi-même, auquel cas, respire, prends du temps pour réfléchir, prioriser, sizer la charge de travail que tu es réellement capable d’encaisser à rythme constant, et apprends à dire non (hors urgences légitimes, bien sûr) quand on vient te voir avec une tâche qui dépasse ce que tu acceptes : non seulement c’est absolument indispensable pour ta santé, mais cela te fera en plus, à terme, renvoyer l’image d’un professionnel sérieux qui "get sh*t done", qui tient ses objectifs, qui connaît parfaitement ses limites et qui est précisément admirable pour cette raison. Pro-tip : choisis une tâche prioritaire à la fois, pas une liste ordonnée de 5, mais une. Les 4 autres attendront que tu aies fait tomber la première.

Oui je pense que c’est ça le souci. Merci pour les recos ! J’ai du reste plussoyé ta réponse, et je compte prendre tout ça en compte.

+0 -0

Je ne peux pas faire comme toi car une fois j’ai répondu 15min en retard et le CTO me relançait ("Herbe ?"). Je pense que ça ne leur poserait pas trop de souci si j’essayais de me soustraire davantage à l’écran et à la position assise cependant, m’aérer l’esprit etc. Mais ils me verraient "inactif" sur Slack, ça jouerait contre moi. Et surtout, le temps perdu à faire ça devra être rattrapé le soir alors que je finis déjà à 18h (sauf si c’est du temps de réflexion passé dehors ou quoi, mais là ça ne ferait pas sérieux aux yeux de mon CTO et de mon Big Boss, c’est sûr à 100%).

On va simplifier ton plan d’action ("une priorité, pas 5") : tire-toi de cette boîte au plus vite.

Tes chefs sont abusifs, et tu travailles totalement dans une culture pathologique. C’est du flicage pur et simple, ce n’est pas normal, et encore moins acceptable.

Le plus grave est que tu aies commencé à avaler que "ça ne ferait pas sérieux" : ça, moi, j’appelle ça le syndrome de Stockholm.

+5 -0

Je ne peux pas faire comme toi car une fois j’ai répondu 15min en retard et le CTO me relançait ("Herbe ?"). Je pense que ça ne leur poserait pas trop de souci si j’essayais de me soustraire davantage à l’écran et à la position assise cependant, m’aérer l’esprit etc. Mais ils me verraient "inactif" sur Slack, ça jouerait contre moi. Et surtout, le temps perdu à faire ça devra être rattrapé le soir alors que je finis déjà à 18h (sauf si c’est du temps de réflexion passé dehors ou quoi, mais là ça ne ferait pas sérieux aux yeux de mon CTO et de mon Big Boss, c’est sûr à 100%).

On va simplifier ton plan d’action ("une priorité, pas 5") : tire-toi de cette boîte au plus vite.

Tes chefs sont abusifs, et tu travailles totalement dans une culture pathologique.

nohar

Je ne pensais pas que c’était si grave que ça, c’est vraiment un redflag ? Qu’est-ce qui ne va pas dans leur comportement à ce niveau ?

Tiens ça me rappelle que le CTO, partant d’une bonne intention, me remerciait de rester le soir jusqu’à 19h 20h (c’était durant les premiers mois, je ne le fais que rarement désormais, selon les besoins), en disant "héhé qu’est-ce que tu crois, je te vois connecté sur Slack", ce qui sous-entendait qu’il scrutait Slack.

Avec du recul je trouve ça creepy :ninja: (mais j’insiste sur le fait que ça partait d’une bonne intention, je pense qu’il ne voyait pas le mal à dire ça)


edit : @nohar j’ai édité mon précédent message pour nuancer un truc.

D’une manière générale mes patrons s’en foutent de la gestion du temps de travail tant que les tâches sont faites. Mais ça c’est théorique et ça donne plein d’abus, je vais pas en faire la liste mais j’en ai moi-même détecté quelques-uns. Et puis dans la pratique, ça ne se passe pas comme ça je trouve.

Y a qu’à voir les soucis qui se posent quand je veux essayer de gérer moi-même (un petit peu) les horaires de début/fin de journée (toujours sans trop porter atteinte à l’organisation et à l’équipe), ou les durées de travail : y a pas vraiment de confiance je trouve…

+0 -0

Dans un fonctionnement "normal", en tout cas un fonctionnement sain, tu n’es pas supposé répondre dans la minute. Perso depuis mon dernier job, en cas de question à me poser on me HL ou m’envoie un MP, je reçois une notif qui fait vibrer mon téléphone avec un message qui contient la question afin que je puisse juger moi-même du degré d’urgence (il est établi dès le début que juste un "hey" en attendant que je réponde avant de cracher la pastille n’obtiendra jamais de réponse de ma part, pas plus qu’un message hors des heures de travail -> "savoir dire non"), et si je suis occupé, je réponds simplement en précisant dans combien de temps la personne et son problème auront toute mon attention.

À moins d’une vraie urgence grave (service par terre, logiciel inutilisable) auquel cas ma réponse est "je m’en occupe tout de suite", bien sûr.

Ça semble spartiate dit comme ça, mais en vérité tout le monde y gagne.

PS : L’enfer est pavé de bonnes intentions.

PPS : "tire-toi de là" peut sembler disproportionné à première vue. D’expérience, ce genre de choses qui relève de la culture est très difficile, voire quasiment impossible à changer : ce n’est pratiquement jamais juste un détail isolé, mais le plus souvent un élément d’un bon gros faisceau de comportements et d’idées toxiques. En tout cas cela demande une plus grande quantité d’efforts à corriger, et avec beaucoup moins de chances de réussite, que de chercher un poste dans boîte plus saine.

+3 -0

Tiens ça me rappelle que le CTO, partant d’une bonne intention, me remerciait de rester le soir jusqu’à 19h 20h (c’était durant les premiers mois, je ne le fais que rarement désormais, selon les besoins), en disant "héhé qu’est-ce que tu crois, je te vois connecté sur Slack", ce qui sous-entendait qu’il scrutait Slack.

Mon chef a reproché à l’un de mes collègue de finir trop tard (cf commit git) en lui disant qu’il n’avait à sacrifier son temps libre pour le projet et que personne ne profiterai d’un burnout.

+10 -0

car moralement je n’ai malgré tout pas envie de trahir mon employeur actuel

Herbe

Juste pour rebondir là-dessus : un contrat de travail n’est pas un mariage, il n’y a aucune trahison à aller voir ailleurs.

entwanne

Ils m’ont invité pour le repas de Noël, jpeux pas trop entamer ma recherche d’emploi en l’état quand même… ^^'

Tiens ça me rappelle que le CTO, partant d’une bonne intention, me remerciait de rester le soir jusqu’à 19h 20h (c’était durant les premiers mois, je ne le fais que rarement désormais, selon les besoins), en disant "héhé qu’est-ce que tu crois, je te vois connecté sur Slack", ce qui sous-entendait qu’il scrutait Slack.

Mon chef a reproché à l’un de mes collègue de finir trop tard (cf commit git) en lui disant qu’il n’avait à sacrifier son temps libre pour le projet et que personne ne profiterai d’un burnout.

Gabbro

Mon CTO l’aurait fait aussi dans le cas de ton collègue mais uniquement à partir de 20h et si c’est de la propre initiative du collègue en question. Mais je confirme qu’il le fait aussi

Ils m’ont invité pour le repas de Noël, jpeux pas trop entamer ma recherche d’emploi en l’état quand même… ^^'

Pourquoi pas ? Parce qu’après, ils vont t’inviter pour la galette des rois, un verre à boire, pour une chasse aux oeufs… et toi tu vas rester ?

Connectez-vous pour pouvoir poster un message.
Connexion

Pas encore membre ?

Créez un compte en une minute pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de Zeste de Savoir. Ici, tout est gratuit et sans publicité.
Créer un compte