Que pensez-vous de Star Wars 7 ?

Le problème exposé dans ce sujet a été résolu.

salut,

puisqu’on a jugé bon de supprimer le petit message que je m’étais fait chier à rédiger (le mettre en « secret » devait être trop difficile1), je le remets, na.

au passage, j’aimerais souligner que :

  1. il était bien statué dans le message initial qu’il risquerait d’y avoir des spoils, au cas où on ne s’y attendrait pas déjà en ouvrant le sujet.
  2. si je n’avais pas caché mon texte, c’est justement pour m’adresser aux gens qui n’auraient pas vu le film, pour les dissuader de le faire. c’est aussi le but d’une critique, non ?

STAR WARS ÉPISODE VIII : LE PREMIER ORDRE RIPOSTE

formée par Luke sur sa planète secrète et solitaire[1], Rey commence son entraînement de jedi. mais maîtriser la Force est difficile et Rey est impatiente de retrouver ses amis les Résistants.

ceux-ci, justement, sont attaqués[2] par le Premier Ordre[3] ; heureusement, grâce à leurs exercices tous les premiers mercredis du mois, ils évacuent en deux-temps-trois-mouvements et se retrouvent dispersés dans l’espace. BB-8, Finn, Poe et Chewbacca, qui sont restés en arrière pour jouer les héros, manquent se faire capturer par Dark Bouclette mais s’échappent de justesse à bord du Falcon Millenium dont l’hyper-propulsion est en panne parce que sinon ce serait pas drôle.

pour semer les méchants poursuivants, ils se réfugient dans un champ d’astéroïdes et se cachent à l’intérieur d’un spécimen particulièrement gros. mais horreur, ils se trouvaient en fait dans le gosier d’une créature géante[4] qui tente de les dévorer ! heureusement, ce sont des héros et ils émergent in extremis des monstrueuses machoires qui se referment[5].

Rey, elle, coure dans les bois avec Luke sur le dos et pense très fort à ses amis.

le Falcon Millenium est toujours endommagé ; nos héros rejoignent donc la cité de l’espace la plus proche afin de s’y cacher du Premier Ordre et de procéder aux réparations. La ville s’avère gouvernée par un ami de longue date de Chewbacca, Edmund Landau, qui leur offre donc une limonade dans son salon pendant que les esclaves locaux réparent le vaisseau. cependant, des plans avec des gens bizarres qui se serrent la main dans des couloirs obscurs invitent le spectateur à la méfiance, et l’on découvre bientôt l’horrible vérité : le Premier Ordre était déjà là, et il oblige Landau à trahir ses amis ! Lors d’une scène insoutenable, Chewbacca[6], en tant que brigand de longue date, est plongé vivant dans une cuve de congélation, sous les yeux de ses amis prisonniers et de Dark Bouclette fraîchement débarqué.

cependant sur Perpette-les-Deux-Soleils, Rey a un accès d’intuition mystique qui lui révèle que ses amis sont en danger et que, forte de sa maigre formation et de son sabre laser d’occasion, elle doit aller les sauver. Luke désapprouve son caprice puéril mais la laisse finalement partir à bord de son vaisseau spatial fort justement sorti de la vase (ah flûte, il va falloir l’y plonger avant).

la voilà donc qui se pointe fièrement à la cité volante et qui délivre ses amis avec l’aide de Landau qui en fait est gentil. cependant, elle se retrouve prise en duel au sabre laser avec Dark Bouclette qui l’exhorte à « laisser parler la colère qui bout en elle », des trucs comme ça. le combat fait rage dans les sous-sols de la ville, à grands renforts d’effets de sabres lumineux trop classes, jusqu’à ce que Rey se retrouve acculée au-dessus d’un gouffre insondable. Bouclette lui affirme alors être son père[7][8] et lui tranche la main pour la forme. main et sabre dégringolent dans le précipice[9]. désespérée, Rey s’y jette à son tour afin d’échapper à Bouclette qui l’invite à se joindre à lui pour renverser le Grand Snoopy et régner sur la galaxie. Le Falcon Millenium passait justement par là et elle atterrit pile dans l’écoutille de la boîte de conserve volante.

le film se conclut sur une scène de communication mystique entre les deux cousins antagonistes, à bord de leurs vaisseaux respectifs qui s’éloignent.

  1. Maître Luke est devenu un peu maboule avec l’âge et l’isolement, mais il reste très Fort.
  2. en fait c’était pas si dur de trouver leur base, à défaut de capturer le moindre de leurs droïdes contenant ses coordonnées il suffisait de suivre n’importe lequel de leurs vaisseaux.
  3. ils sont pas contents parce que les Résistants ont cassé leur jouet préféré.
  4. « ce n’est pas un ver de terre de l’espace, c’est beaucoup plus gros. »
  5. non sans moultes remarques cinglantes de Finn, comme « je veux pas mouriiiir » et « grosse limace, tu nous mangeras pas !!! »
  6. c’est sûr, ça aurait eu plus de classe avec Han Solo, c’est ballot de l’avoir tué bêtement comme ça.
  7. donnant lieu à ce qui deviendra la réplique culte du cinéma, détrônant même le mythique « ce n’est pas une Étoile de la Mort, c’est beaucoup plus gros » de l’opus précédent
  8. ce n’est évidemment qu’un mensonge éhonté destiné à la déstabiliser ; il est en réalité son cousin puisqu’elle est la fille de Luke Skywalker.
  9. je ne m’inquiète pas pour le sabre, il commence à prendre l’habitude.

(coucou GouleFutée, je ne maîtrise pas encore totalement la langue française, je veux bien que tu m’indiques mes nombreuses fautes pour m’aider à progresser :-)

(et GouleFutée, je suis absolument navré d’exprimer un avis désagréable pour ceux qui ont aimé le film)


et puisqu’apparemment c’est une discussion éminemment sérieuse et il faut faire des critiques constructives, voici la mienne.

oh, et avant de la classer dans la catégorie « crachat de fana frustré », je précise que je ne suis absolument pas un passionné de Star Wars.

résumé-garanti-sans-spoil :

  • plagiat éhonté
  • script absurde et contradictoire, autant avec lui-même qu’avec l’univers Star Wars
  • compilation des clichés et trucs les plus éculés de 110 ans de cinéma
  • réalisation tout simplement mauvaise
  • conclusion : bouse commerciale dans l’air du temps, dignes des pires Marvel actuels et en rude concurrence avec Jupiter : le destin de l’univers (et il y a du niveau) pour le titre de pire film de 2015

pour la production de cet événement cinématographique, le mot d’ordre semble avoir été : subtilité.

Tout d’abord, je pense que vous l’aurez compris maintenant, le film est un plagiat éculé du premier film Star Wars (le numéro IV, là). évidemment, c’est un défaut majeur qui n’augure rien de bon par ailleurs, mais juste pour la suite de cette critique, admettons comme beaucoup de gens que ce ne soit pas grave, que la production ne se moque pas ouvertement de notre poire avec une troisième Étoile de la Mort (après tout, l’ablation de la mémoire est déjà chose courante dans le cinéma actuel2) et que la non-création scénaristique soit nécessaire pour séduire les fanas de la première heure.

passons donc aussi sous silence les innombrables « références » aux films précédents, d’une subtilité affligeante, en fait des répliques et des scènes entières qui sont plagiées ; ces clins d’œil sont déjà assez insupportables en eux-mêmes mais leur multitude rend difficile de ne pas trouver au film un goût de mauvaise imitation.

voici tout de même un inventaire des quelques éléments prétendûment nouveaux que j’ai trouvés dans le film (notons l’ambition créative) :

  • un nouveau droïde mignonnement nommé BB-8 : en fait ce n’est rien de plus qu’un R2D2 relooké et surjoué (ses incessants bip-bips parodiés de R2D2 sont juste agaçants)
  • un noir dans le casting !
  • une fille dans le casting !
  • un sabre laser en forme de croix de Jésus : bravo, c’est le détail qui change tout ; Bouclette aurait même pu s’en servir pour décapiter Finn lors de leur duel épique au sabre, au lieu de jouer au bras de fer avec lui en lui laissant une petite égratignure au col après l’avoir acculé contre un arbre, mais bon.
  • « ce n’est pas une Étoile de la Mort, c’est beaucoup plus gros. » bon.

je reviendrai plus tard sur le noir et la fille.

si on oublie qu’il y a eu des films avant 2015, il faut donc oublier aussi les nombreuses incohérences de Star Wars 7 avec le propre univers de Star Wars. ça m’arrange parce que j’ai un peu la flemme d’en faire une liste détaillée et que d’autres en ont déjà relevées avant moi. qu’il suffise de savoir qu’elles existent et sont aussi gênantes que le reste même si je ne développe pas.

par contre, il est difficile de faire l’impasse sur les contradictions du film avec lui-même.

  • le script ne tient tout simplement pas debout : il repose sur la quête de Luke, et la course pour récupérer le droïde qui contient des informations à ce sujet3.
    • les gentils ont cette carte et veulent la transmettre à leur base pour qu’ils trouvent Luke et le convainquent de venir sauver le monde. les gentils n’ont qu’à faxer la carte à leur base. pouf, fini, plus de film. admettons donc qu’il ne peuvent pas, pour une quelconque raison non donnée dans le film. dans ce cas, pourquoi personne ne se gêne pour communiquer d’un bout à l’autre de la galaxie à une foule d’autres moments ?
    • les méchants veulent récupérer cette carte pour éliminer Luke et l’empêcher de sauver le monde. leur vrai problème en fait, c’est la Résistance, pas Luke. visiblement, elle a beau réussir à se cacher depuis trente ans, trouver sa base n’est pas si difficile puisque, même si le moindre de ses droïdes ne connaissait pas son emplacement (les méchants sont sans doute trop empotés pour en capturer un seul), il suffit de suivre un de ses vaisseaux, ce qu’ils font à la fin du film pour savoir où pointer leur Étoile de la Mort (parce qu’eux ont fini par comprendre qu’en fait, l’histoire avec Luke et tout, c’est débile et que ce serait intelligent d’éliminer la Résistance pour de vrai plutôt).
  • visiblement, le moindre petit officier de l’Empire du Premier Ordre peut désactiver les boucliers de l’Étoile de la Mort (la méga-base des méchants, de la taille d’une planète, rappelons-le) en tapant le mot de passe et en cliquant sur OK (heureusement, pour donner le change, ledit officier nous inflige les répliques les plus vides et usées du film : « d’accord, mais vous allez le regretter »).
  • je ne sais pas si vous avez compris ce qu’était Finn exactement avant de devenir gentil, moi pas. on nous le présente comme un soldat des troupes d’élite, ignorant tout de la vie et même de l’équipement de sa propre armée, capable uniquement de manier un blaster. mais bon en fait le grand gaillard se débrouille bien tout seul aux manettes d’un vaisseau et dans la vie. ah, mais en fait il nettoyait les toilettes de la base (mais alors il foutait quoi dans les troupes d’élite ? réponse : c’est un échantillon de l’humour à la con du film). oh, mais il tient tête au sabre à Dark Bouclette, certes apprenti et affaibli, mais quand même.
  • de façon moins critique (bien que pour un budget pareil, on pourrait grincer des dents), le film a évidemment sa pléthore de coïncidences improblables, de petites incohérences (il ne manquerait pas un cratère autour du vaisseau écrasé ?) et de faux-raccords (comme relevés par dab).

pour masquer la vacuité du script, on a fait appel à une très vaste panoplie de ressorts de narration usés jusqu’à l’os, et plus généralement à tous les clichés du cinéma depuis 1950. citons en vrac :

  • le personnage noir qui fait respecter les quotas ethniques et montre l’ouverture d’esprit des producteurs : tant qu’à faire, autant lui refiler son rôle habituel de clown incompétent, le faire parler comme Will Smith4 et lui confier l’humour du film ;
  • l’espèce de princesse Disney qui attend sagement ses parents disparus ou le prince charmant, mais attention hein, quand elle n’est pas occupée à regarder le lointain d’un air triste elle sait se battre et conduire des vaisseaux comme les garçons, ce film est tellement moderne (c’est sûrement affectif quand on l’appelle « la fille ») ;
  • l’inévitable, inutile, artificielle histoire d’amour entre les deux héros (extrêmement subtile, commme le reste du film, est-il besoin de le dire) ;
  • Finn qui, en vrai héros, s’interpose dans une bagarre pour sauver la demoiselle en détresse (enfin essaye, n’oublions pas que Finn est le clown de service et Rey la princesse guerrière), sans connaître ni les protagonistes ni la cause de la rixe, et alors qu’il a d’autres soucis ;
  • le méchant qui fait des trucs cruels dans sa première scène (comme faire exécuter tous les villageois, comme ça, sans raison) pour bien qu’on comprenne qu’il est méchant ;
  • le méchant tourmenté, le jeune qu’a ses problèmes identitaires de jeune, à la personnalité vachement profonde et complexe (il hésite entre être gentil et être méchant) ;
  • les liens de parenté entre personnages ; le film n’en fait pas un mystère (même la bande-annonce le dit)5, mais ça permet de grandes scènes du cinéma américain à base de « nous sommes des parents désespérés, qu’est-ce qu’on a raté dans son éducation ? »4 et « — je sais qu’il y a encore du bon en toi… arglh, tu m’as tué, c’est tellement triste. — eh oui, je suis méééchant ! ») ;
  • le vieux papy (Han Solo) qui trouve le premier jeune venu (Rey) très doué et qui voit en lui l’enfant qu’il aurait aimé avoir, etc. (absolument inutile au reste du film, d’ailleurs) ;
  • l’ex-méchant repenti, dans le camp des méchants depuis sa naissance mais qui décide subitement de devenir gentil, auto-converti aux idéaux supérieurs de Justice et d’Amitié (il est vrai que l’idéologie dans Star Wars n’est déjà pas des plus nuancées…) ;
  • les personnages qui se connaissent depuis deux minutes et sont déjà les meilleurs amis du monde (outre que ça tombe comme un cheveu sur la soupe dans leur brillante conversation, Poe est vraiment très sympa de révéler à Finn le méga-secret sur la carte planquée dans BB-8 (oui celui qu’il n’a avoué à Dark Bouclette que sous la torture), juste avant de pseudo-mourir) ;
  • le gentil qu’on croit mort mais en fait non (quelle surprise) ;
  • les sables mouvants qui font une frappe chirurgicale autour du vaisseau écrasé (sans oublier l’explosion parce que voilà), ou encore la fissure qui sépare pile-poile Bouclette et Rey ;
  • le levier au milieu de la paroi du gouffre métallique, judicieusement placé pour que Rey puisse se sauver ;
  • le vaisseau spatial « qui n’a pas volé depuis des années » pour créer une petite atmosphère légendaire, mais on arrête là le cérémonial et on se casse parce que les méchants nous tirent dessus ;
  • R2D2 qui se réveille juste à la fin pour révéler la carte qui mène à Luke (ça alors, personne ne s’y attendait depuis le premier plan où on voit R2D2) ;

il n’y manque à peu près que la femme fatale, mais j’ai bon espoir pour les films suivants.

pour ne rien gâcher, le film souffre de touches d’humour à la con qui se veulent probablement modernes. un humour pathétique pour lequel a pourtant été sacrifié la crédibilité du grand méchant masqué (les remarques irrévérencieuses à la con de Poe) et la cohérence du script (le gag à la con de Finn récurrant les toilettes des méchants).

la réalisation proprement dite est mauvaise : le film est une cacophonie informe, ça ne ressemble à rien6. évidemment, c’est un film d’aventures, il faut attirer les jeunes à l’heure d’Internet et des smartphones où tout va plus vite, mais ça n’excuse pas la médiocrité du cadrage7 (voir l’inoubliable scène finale) ni le rythme bordélique. je crois que si j’ai pu suivre le film, c’est grâce au vide abyssal et prévisible du script.

contrairement à ce que j’ai pu lire ici, la musique est anecdotique : le peu que j’en ai entendu (en fermant les yeux dans des moments de grande fatigue, sinon je ne l’aurais même pas remarquée) se résume à des reprises de quelques secondes des thèmes les plus populaires des épisodes précédents (toujours aussi inventif quoi) à des moments plus ou moins judicieux. le reste doit être du bruitage.

je concède ceci au film : il a de très chouettes décors, notamment les carcasses de vaisseaux dans le sable du désert. c’est vraiment dommage qu’on n’ait pas l’occasion de les regarder entre deux pirouettes. la meilleure scène du film est donc selon moi la scène d’expositon de Rey dans sa vie quotidienne de récurreuse de toilettes (ah non pardon ça c’était Jupiter : le destin de l’univers) pilleuse d’épaves sur cette planète qui ne s’appelle pas Tatooine. en second choix, bien tournée, la scène finale aurait pu être belle aussi (mais il a fallu cet interminable clignotement de plans yeux-dans-les-yeux pour nous faire comprendre l’intensité émotive du moment, suivi de cet immonde plan gyroscopique).

finalement, il faut reconnaître que les producteurs connaissent bien leur commerce pour s’attirer le public le plus large possible : les anciens en jouant sur leur corde sentimentale à grand renfort de placement d’anciens personnages, de références lourdingues et de reproduction du scénario du premier film ; et les jeunes en jouant sur le succès des films comme Hunger Games avec la jeune héroïne. le tout réalisé à la façon moisie des Marvel du moment pour avoir l’air moderne8.

bref, tout ceci m’avait semblé tellement flagrant que je ne voyais pas l’intérêt d’expliquer par le menu à quel point le film est mauvais, sur tous les plans. d’après la majorité des réactions, j’avais tort.


  1. édit : ah oui c’était difficile, à cause des notes de bas de page. bon. 

  2. suis-je le seul que ça effraie légèrement ? 

  3. qu’après n millénaires de civilisation, il n’existe pas de carte de la galaxie hormis dans le cerveau de R2D2 a de quoi surprendre, mais bon. 

  4. merci à Disney d’appliquer à la galaxie lointaine de Star Wars les clichés de la société étasunienne, il ne manquait que ça. 

  5. et puis, comme ce n’est pas totalement évident dès le début du film, c’est plutôt le fait que Luke soit le père de Rey qui constituera le climax de cette trilogie). 

  6. enfin, à regarder les derniers Marvel c’est ce qui marche, donc ça doit être moi qui trouve ça nul à chier. 

  7. à ce stade, je dois préciser que j’ai commis l’erreur d’aller voir le film en 3d, ce qui n’aide pas, mais quand même. 

  8. je suis même surpris qu’on ne voie jamais Rey sortir son smartphone. 

+5 -8

puisqu’on a jugé bon de supprimer le petit message que je m’étais fait chier à rédiger (le mettre en « secret » devait être trop difficile1), je le remets, na.

te fous pas de ma gueule, je l'ai mis en secret avant de le masquer tu es passé derrière moi pour enlever le secret.

puisqu’on a jugé bon de supprimer le petit message que je m’étais fait chier à rédiger (le mettre en « secret » devait être trop difficile1), je le remets, na.

te fous pas de ma gueule, je l'ai mis en secret avant de le masquer tu es passé derrière moi pour enlever le secret.

artragis

heu, pas du tout, je suis parti pendant quatre jours sans internet juste après avoir posté, et en revenant j’avais juste ce joli message « message masqué par artragis blablabla »

édit : ah, j’ai effectivement édité mon message pour corriger quelques typos, tu as dû éditer pendant ce temps. curieux qu’il n’y ait pas de protection contre ça.

+0 -0

Sans vouloir remettre de l'huile sur le feu, j'adhère pas mal à l'avis de Maëlan, qui d'ailleurs ne relève pas seulement des défauts spécifiques à Star Wars mais aussi pas mal d'autres grosses productions à gros sous, où pour satisfaire (ou plutôt : flatter) le tout venant on claque toutes les scènes clichées, les personnages clichés, les sentiments clichés, le rythme cliché, le manichéisme cliché (j'ai déjà vu le manichéisme bien traité, c'est pas la notion en elle même qui me gêne), histoire que le spectateur soit rassuré de reconnaître ce qu'il a déjà vu maintes et maintes fois, de sorte que tout les films soient les mêmes : différents sur la forme mais pas sur le fond.

On se mange les sentiments dégoulinants sur tout les sujets possibles, etc…
Les références artificialisées aux précédents films à l'aide de reprises de tirades ou de citations à succès, c'est aussi une manie très désagréable que j'avais relevé pour la première fois dans The Hobbit (mon enfance a été bercé avec plaisir par le SdA, mais la trilogie du Hobbit j'ai même pas réussi à la finir, c'était vraiment mauvais). Sous couvert de satisfaire les fans on leur sert du réchauffé mal réalisé de ce qui avait eu du succès.

En fait, comme beaucoup de productions à gros budget, les effets spéciaux et images de synthèse sont réussis, mais c'est dommage de voir partir tout ce pognon dans le genre de films s'ils n'ont rien à nous dire.
Désolé de faire mon aigri, mais je trouve qu'on prend les gens pour des cons.
- On leur vend une deuxième fois ce qu'il ont déjà acheté.
- On leur sert de la merde, jusqu'à tant qu'ils ne demandent rien d'autre (c'est tout ce qu'ils connaissent), et on se sert de ça pour ensuite dire "bah oui c'est de la merde mais c'est ce que veulent les gens".
- Plutôt que de faire découvrir ou susciter subtilement les sentiments chez les gens, on leur impose violemment, à grands coups de musiques conditionnées ou de mises en situation stéréotypées. Pas de place pour la finesse.
- On met un rythme très rapide, pour faire perdre pied, pour que la vitesse et la précipitation masque le manque de profondeur scénaristique ou les incohérences de l'histoire. On habitude les gens à la rapidité, mais on évince le temps nécessaire à la réflexion, à l'imprégnation, la compréhension ou le rêve (vous en connaissez beaucoup, vous, des films qui vous laisse quelques secondes pour rêver ? Non ! On balance la graine du rêve et on passe direct à la séquence suivante. La graine ne s'ouvre jamais, et le rêve reste bloqué, mort). Résultat : des gens qui ont besoin de stimuli permanents pour rester attentifs à quelque chose.
- Pour finir, le matraquage médiatique permanent, très fatiguant et nuisible à la diversité des idées et des sujets. C'est plus que de la pub', c'est une hystérie générale qui alimente un commerce. Une hystérie sans mémoire, puisque dès que l'effet de mode est passé, il est remplacé par autre chose, avec les mêmes stimuli : une histoire différente sur la forme mais pareille sur le fond.
- On vend pas des idées, ni même images, on vend des sensations, du sensationnel. On alimente l'affect pour générer une dépendance, un attachement, et faire vendre, et puis basta. Le conditionnement du cinéma à gros budget ressemble au conditionnement alimentaire : standardisé, aseptisé, et surtout dans l'intérêt de ceux qui disposent déjà du plus de pouvoir (ou d'argent, c'est bien pareil).

Tout ce que je dis là n'est pas spécifique à Star Wars, mais c'est une impression générale.

+1 -1

En tant que grand fan de Star Wars, j'suis allé voir le film avec beaucoup d'appréhensions. A la fin du film, j'étais plutôt mitigé: c'est un bon film de science fiction, mais un mauvais Star Wars. Arguments, pensées et theorycrafting en spoiler.

Trucs négatifs

  • Comme remarqué par beaucoup de monde: le fan service. Le scénario est un copy/paste du 4: aller délivrer la princesse dans le château ennemi et en profiter pour tout faire péter, merci bien mais j'avais déjà vu (en mieux). On notera le même postulat de base (le droïde qui transporte des plans quelconques) perdu sur une planète désertique nommée Tatooine Jakku, récupéré par un(e) autochtone qui va mener le dit droïde aux Rebelles à la Résistance. Au passage on rencontre Han Solo et on passe dans un petit bar paumé dans lequel des aliens jouent de la musique. Rajoutez à ça un soupçon de "x-wing dans la tranchée de l'étoile noire parce que c'était un plan épique" et ça donne au film un air de plagiat complet de l'épisode IV - ce qu'il serait si Lucas détenait encore les droit et que le film avait été réalisé sans son accord. Scénaristiquement c'est juste non quoi, y a personne qui s'est dit "heu les gars, y a un air de déjà vu là!" ?

  • KyloReal, parce que je le vaux bien. Et en pleine crise d'adolescence, il manquait plus que les boutons d'acnées et les couacs dans la voix.

  • L'acteur noir qui fait des trucs de noirs dans un film américain: crier, faire des blagues pas drôles (manquait plus qu'un "nigga" mais c'était le seul acteur noir du film), et se faire botter le cul pendant 2h. Mention spéciale au friendzonage à la fin de l'épisode, qui m'a beaucoup fait rire.

  • L'absence de Jar Jar Binks

  • Quelques incohérences de scénario: les rayons lasers téléguidés de la mort, dont la progression est visible à l'oeil nu… La base secrète des méchants du 3e Reich 1er Ordre était planqué dans la planète à côté où quoi? J'ai l'impression que l'intégralité de l'historie se passe sur le même système planétaire. Quand on voit la planète de la république exploser, on le voit depuis la planète verte de la cantina. Enfin merde quoi…

  • Et s'il y a la république en place qui gouverne la galaxie, et que le 1er Ordre n'est qu'un groupe d'amiraux de l'ancien Empire qui refusent de se rendre, contre qui se bat la Résistance? Parce que bon, si le 1er Ordre était vraiment une menace, la république aurait envoyé sa flotte de guerre et pas attendu de se faire latter la gueule.

  • Bigup au BB8 qui portait avec lui 1/8e de la carte stellaire de la galaxie.

  • Non, on ne peut pas passer/revenir d'hyperespace à proximité immédiate d'une planète, sinon les Rebelles se seraient pas fait chier dans le 6, ils auraient pris d'assaut l'étoile de la mort en sortant d'hyperespace après le bouclier… Dans l'univers étendu, des technologies de guerre ont même été développées sur ce principe: des vaisseaux déployaient des générateurs de gravité artificielle lors du siège de planètes, comme ça les fuyards ne pouvaient pas forcer le blocus avec l'hyperespace.

Trucs positifs

  • La musique, parce que même si la plupart des thèmes notables du film sont des thèmes déjà connus (thème de la force, thème de l'amourette Han/Leïa…) ben ça m'a quand même fait des frissons en les entendant.

  • L'intrigue KyloReal/Général Hux qui a l'air intéressante si jamais elle est développée.

  • David fucking Craig et Brienne of Tarth en stormtroopers lol

  • C'est Star Wars VII quoi bordel de merde.

Theorycrafting (attention ça spoil les épisodes 8/9)

Rey est la fille de Han et Leïa, et les deux seules personnes à le savoir sont Luke et Kylo. J'étais tombé sur un très bon article qui expliquait le pourquoi du comment, mais je vais essayer de résumer:

  • Tout d'abord, on se doute grâce à la manière dont est monté le film que les parents de Rey sont importants dans l'intrigue: la séquence où ils sont évoqués (au moment où elle touche le sabre de Luke), la caméra filme des dunes et pas les fuckings parents. C'est le plot twist de l'ep 8: "je suis ta mère" - Leïa à Rey (encore des scénaristes inspirés)
  • Même si Disney chie volontiers dessus, l'ancien canon indique que Han et Leïa ont plusieurs enfants (dont un s'est tourné vers le côté obscur hoho - comme Kylo). Rey peut être une autre reprise de l'ancien canon.
  • Rey est très sensible à la force, comme Leïa
  • Kylo semble très attiré par Rey, et pas que parce que ses hormones lui disent ce qu'il doit faire. Sinon, il l'aurait juste butée pour lui soutirer les informations qu'il recherchait. Ce qui me fait penser qu'il existe une connexion entre les deux, que Rey ignore mais dont Kylo est conscient: il l'épargne parce qu'il sent qu'il ferait une connerie et qu'il est lié à elle.

Maintenant: pourquoi est-ce arrivé, et pourquoi personne n'en parle?

Lors du passage de Kylo au côté obscur, le film indique qu'il a fait un bordel monstre à l'académie Jedi. Luke s'est senti personnellement responsable et a décidé de se retirer du monde.

Maintenant, imaginons que le couple Solo/Organa ait un autre enfant, une fille plus jeune. Celle-ci n'est pas encore (très) sensible à la force et n'a pas encore rejoint l'académie Jedi. Après le basculement de Kylo, Luke ne veut pas subir un deuxième échec. Il décide de soutirer la gamine à ses parents, fait du brainwash de jedi à un peu tout le monde qui connait l'enfant, et hop il l'expédie sur une planète désertique loin de tout utilisateur de la force, pour éviter qu'elle ne suive le chemin de son frère.

Pris de remors (ou de honte), il décide de se barrer et d'aller se cacher sur une île de l'océan indien, tel un Robinson Crusoé des temps futurs (ou anciens, dans une galaxie très, très lointaine).

A noter qu'on peut aussi appliquer les arguments au "Luke est le père", mais ce n'est pas mon avis.

+2 -0

Sans vouloir remettre de l'huile sur le feu, j'adhère pas mal à l'avis de Maëlan

Algue-Rythme

Tant que ton avis est donné dans le respect des règles posées par le créateur du sujet (à savoir la balise spoiler), il n'y a aucun problème. Ce que l'on reproche à Maëlan n'est pas son avis, mais sa manière de le donner ;)

+3 -0
  • Non, on ne peut pas passer/revenir d'hyperespace à proximité immédiate d'une planète, sinon les Rebelles se seraient pas fait chier dans le 6, ils auraient pris d'assaut l'étoile de la mort en sortant d'hyperespace après le bouclier…

Fraggy

Ah oui c'est vrai il y a ça aussi…c'est marrant j'avais complètement oublié.

C'est vraiment ça qui m'a énervé dans ce film…ok, dans les anciens SW, personne n'a dit explicitement qu'il était interdit de passer en hyperespace quand on voulait. Mais merde, quoi, c'est juste du bon sens. Même sans parler d'univers étendu, si c'était aussi simple que ça semble l'être dans SW 7, alors les 6 autres films se seraient déroulés différemment sur bien des points.

Disney a copié-collé le scénario d'un SW existant mais n'a pris que le superficiel, sans se soucier des codes déjà établis, explicitement ou pas, dans les épisodes précédents.

Rho-là-là, dites ! Quand je lis vos critiques, je me demande si vous prenez en compte le fait que c'est Disney qui nous a pondu ce septième épisode, et en 2015 ! :-°

Franchement, qu'est-ce qu'on peut encore attendre d'une prod. de Disney en 2015 !? o_O
Réponse : un film tout ce qu'il y a de plus "actuel". C'est-à-dire avec du recyclage, un montage speed et bordélique, des tentatives de comique pathétiques, un cumul de clichés cinéma grossiers (et inévitables), des références sensées être porteuses de valeurs sociales et qui ne sont que des rabâchis1 de bien-pensance politiquement-correcte, une profondeur inexistante…

Alors en effet, le recyclage s'apparente tellement au plagiat en l’occurrence, que dire du SW VII qu'il est un recyclage du IV devient limite un spoiler. Et il y a de quoi en être déçu, c'est évident. Mais bon, à part ça, rien d'étonnant à mon humble avis.


  1. …du verbe "rabâcher", si vous me permettez cette invention. :) 

+5 -4

Je sors du film. J'avais soigneusement évité ce topic avant d'y aller. Sur IRC, on m'en a dit beaucoup de bien (à part Maelan), et aimant beaucoup Star Wars et n'ayant pas d'a priori sur Disney j'y suis allé (comme d'autres idiots) en n'attendant qu'à être agréablement diverti.

Grossière erreur. C'est une énorme daube. Bon, c'est vrai, j'ai été ému. Mais c'était de l'affliction. Et j'ai ri. Mais c'était de la moquerie. Ce film est pathétique (dans tous les sens du terme).

Même le texte en jaune qui défile au début est hyper ridicule. La scène d'exposition est ridicule. Les clins d'oeil sont ridicules. Tout est ridicule.

+8 -6

Grossière erreur. C'est une énorme daube. Bon, c'est vrai, j'ai été ému. Mais c'était de l'affliction. Et j'ai ri. Mais c'était de la moquerie. Ce film est pathétique (dans tous les sens du terme).

Suis-je le seul à avoir adoré cette tirade ? :D
Pleine de suspens et de rebondissements, du grand art.

Personnellement j'adore encore plus « Même le texte en jaune qui défile au début est hyper ridicule. La scène d'exposition est ridicule. Les clins d'oeil sont ridicules. Tout est ridicule. ». Non seulement parce que je suis d'accord (cf Maelan d'ailleurs) mais aussi pour le rythme. ridiculum ridiculo et omnia ridicula

+4 -3

J’ai été voir le film hier soir et je suis ressorti de la salle globalement satisfait et la plupart des éléments pour et contres que j’ai pu ressentir ont déjà été donnés par plusieurs personnes donc je ne reviendrais pas dessus.

Toutefois, il y a un élément qui m’a beaucoup surpris. Lorsque Rey et Finn partent de Jakku avec le Faucon Millenium et sont interceptés par ce qui se trouvera être le nouveau vaisseau de Han Solo. Comment ont-ils fait pour savoir que leur premier vaisseau était là ? Je crois me souvenir qu’ils disent qu’ils l’ont repéré avec leur radar mais à moins d'être déjà dans les parages (ce qui est très peu probable), je ne vois pas comment ils auraient pu arriver si rapidement, en effet même le voyage hyper spatial prend du temps et ils pouvaient se trouver n’importe où dans la galaxie.

+0 -0

C'est effectivement très peu probable. Comme il est très peu probable que Rey maitrise subitement la force ou puisse subitement piloter le Millenium Falcon. Ou très peu probable que R2D2 se mette subitement en marche pile au bon moment. Ou très peu probable qu'une sous-fifre du Premier Ordre puisse désactiver les boucliers de l'étoile de la mort. Ou très peu probable qu'il suffisse de suivre un vaisseau de la résistance pour tomber sur la base secrète de Leia. Ou …

Pour répondre à l'ép. VIII de Maelan :

Rey est la petite-fille d'Obi-Wan, pas la fille de Luke.

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