Dans un bouquin à ce sujet et dont le titre m’échappe, une notion m’a interpellée. L’auteur mettait en avant le fait que l’hypocrisie à l’égard des la pauvreté et de la misère est globale.
Au niveau de l’État, on essaie de colmater un état de fait avec des aides sociales, on compte sur les associations, au lieu de se concentrer sur les causes. À l’échelle de nos personnes, on n’a pas grand-chose à faire de ce qu’on ne voit pas (instinct humain de reléguer les difficultés quand c’est possible), et ce qu’on voit (les mendiants, les clochards), au mieux pour eux on se donne bonne conscience en leur donnant une pièce, au pire pour eux on préfèrerait qu’ils se jettent dans un fleuve au lieu de gêner le passage. Ou bien on se dit que c’est à l’État ou aux associations de jouer leur rôle.
Et les miséreux, ils sont priés de ne pas déranger et sont considérés, comme évoqué précédemment, comme des voleurs ou des détraqués s’ils se rebellent, implantant davantage les préjugés. Et ça arrange tout le monde, parce qu’ils ne méritent ainsi pas notre considération donc voilà, c’est pas notre faute hein.
Le livre pointait ainsi l’institutionnalisation d’une caste d’intouchables et qu’aucun pouvoir public n’osait changer cet ordre établi. Je restitue certainement mal la chose, j’essaierai de retrouver la référence pour approfondir le sujet.
Qui ose franchement assumer ne pas se préoccuper de ces personnes ? Je dis bien des personnes, pas du sujet. Faire des statistiques, calculer des allocations, c’est une chose. S’occuper d’un humain dans la misère, ça n’a rien à voir.
Aucune volonté de faire culpabiliser, c’est juste pour rebondir sur le sujet évoqué et avoir une réflexion.