Nouveau voisin, un brin fêtard

Bonjour,

J’habite dans une maison-appartement. Il s’agit d’une grosse maison réaménagée en 7 appartement. La forme biscornue de la maison fait que je n’ai en vérité que 3 voisins directs, plus deux voisins plus loin (et calme) plus le propriétaire (au rez-de-chaussé). La maison est entourée par le fleuve, la voie ferrée et les champs (en face de la voie ferrée, ce sont des petits entreprises et commerces ouvert le jour et peu bruyant). Bref, c’est vraiment calme.

J’ai un problème avec mon nouveau voisin d’en face, de type tapage nocturne. Je sais que ce genre de chose est très compliqué à faire cesser (il n’existe aucun moyen légal efficace pour ça).

Pour situer, il est là depuis deux semaines, et si la première fut calme (beaucoup de visite, mais pas vraiment de bruit tard), il commence à prendre ses aises. En 8 jours, je me suis déplacé 3 fois pour lui faire cesser la musique. À 1h du matin, un samedi, à 23h dans le semaine (quand je me suis mis à entendre la musique – augmenter le volume sonore à 23 heures n’augure rien de bon pour la suite), et hier, à 1h30.

Il s’est mis à déplacer des meubles sur le palier, me réveillant, tout en disant à voix basse (mais sur le palier, on entend tout, alors que depuis les studios, je n’ai presque jamais entendu mes voisins jusqu’alors) « Gabbro… Gaaaaabbro… » sur un ton sarcastique. J’ai eu un doute, mais si, il était bien en train de faire du bruit à plus d’une heure, en se foutant de ma gueule. Là, je suis pas content. Lorsque, moins d’un quart d’heure plus tard, de la musique se fait entendre, je ne suis vraiment pas content. Comme d’habitude, une fois que je suis allé le voir, la musique a cessé, de même que la fête. En revenant d’accompagner ses amis, je l’entends chuchoter un dernier « gabbro » sur le palier.

Je lui ai demandé un horaire auquel il est disponible aujourd’hui pour que nous passions voir le propriétaire, afin de mettre les choses au point. Vu son respect d’autrui (je n’apprécie pas qu’on fasse le gentil devant et qu’on se foute de ma gueule derrière), je doute que ça suffise.

Alors quoi ? Je sais que je peux demander à la mairie une médiation officielle, je peux déposer une main courante, appeler les gendarmes (mais il cesse quand je lui signale, le problème est plutôt qu’il faut constamment lui signaler)… C’est un jeune, au chômage, logé par les parents tandis qu’il recherche (officiellement en tout cas) du travail. Je ne sais pas s’il profite de la situation ou si les parents s’en sont un peu débarrassé.

Bref, j’ai des problèmes de voisinage, et je ne vois pas d’issue facilement. Avez-vous déjà eu des soucis identiques ? Comment cela s’est-il conclu ? Avez-vous des idées, des moyens d’action pour que je puisse dormir ?

Merci d’avoir lu, et bonne journée.

Il y a quelques années, mes anciens voisins nous posaient un problème similaire bien que beaucoup plus grave. Il n’y avait pas de moqueries mais des fêtes presque tous les jours. Le locataire faisait rugir le moteur de sa moto, à fond et sans rouler, à n’importe quelle heure de la nuit (par exemple : 6 heures du matin le dimanche). Les gendarmes sont venus plusieurs fois mais j’ignore s’ils ont donné des amendes. En tout cas, ils se sont un peu calmés. Il y a eu ensuite une pétition dans le village pour les faire partir (il se trouve dans une petite vallée et a ça résonne). Ils ont alors rapidement déménagé. À priori, leur bail n’a pas été renouvelé.

Salut,

tout en disant à voix basse […] « Gabbro… Gaaaaabbro… » sur un ton sarcastique.

J’ai ri.

C’est vrai que ce genre de situation est désagréable et pas toujours évident d’y donner fin.

En plus, s’il est au chômage et qu’il a l’air d’aimer vivre la nuit, il risque de continuer à t’embêter.

Déjà tu as fait les choses dans l’ordre puisque tu es allé le voir directement. Maintenant, voir avec le propriétaire est une bonne chose. De toute façon, tu as tous les arguments de ton côté ainsi qu’une meilleure situation. Je sais qu’il y a des résidences, donc peut-être des propriétaires aussi, qui avertissent X fois puis excluent si le problème persiste.

Avez-vous des idées, des moyens d’action pour que je puisse dormir ?

Boules quies ?

Quid de lancer une guerre et les réveiller à 4h du matin ?

Boules quies ?

D’une, c’est OK une fois de temps en temps, mais j’ai des doutes sur l’innocuité de se mettre des trucs dans les oreilles 3 fois par semaine, de deux, autant c’est efficace contre les voix (qui ne me dérange guère), autant c’est inefficace contre les basses de la musique.

Quid de lancer une guerre et les réveiller à 4h du matin ?

Les guerres, ça finit mal, souvent. Sérieusement, je lui ai signalé que, me levant tôt, je pouvais arrêter de faire attention et le réveiller le matin comme il m’empêche de m’endormir le soir, mais je n’ai pas envie d’envenimer les choses. Je préfère arriver devant le conseiller municipal dans mon bon droit que le faire chier pour un résultat totalement incertain. Ce n’est pas parce que les autres sont incorrecte que je doit l’être aussi. De plus, j’ai d’autres voisins, et ma voisine du dessous n’a aucune raison de subir des nuisances à cause de mon voisin d’en face. Respect, tout ça.

Au pire, ment. Appelle la police, dit leur que tu l’a déja averti, et qu’il n’a pas arrêté. Si il dit que tu ne lui a rien dis, dément. Si les policiers se déplacent plusieurs fois et constatent, peut-être qu’ils feront quelque chose? Ou qu’il pensera qu’ils feront et arrêtera ?

Salut,

Je pense que le plus efficace dans ce genre de situation, serait de s’organiser avec d’autres voisins qui doivent également subir le boucan pour en discuter avec le propriétaire (et si le « charmant voisin » dont il est question veut participer à la discussion, il est le bienvenu).

Et si ça n’a pas d’impact, je crois qu’il n’y a pas d’autres solution que de faire déplacer les gendarmes etc. comme tu l’as dit.

En as tu déjà parler avec des autres voisins ? Car si vous êtes plusieurs personnes que ça dérange ça aura probablement plus d’impact au près du propriétaire.

Sur les 5 autres locataires, 2 sont loin (double escaliers, double sas…) et n’entendent donc probablement rien, un est en surmenage et passe donc la quasi totalité de son temps chez ses parents, reste la dernière, qui n’est jamais là le weekend (et en ce moment en vacances). Quand je disais que c’était tranquille et un peu paumé, ce n’était pas pour rien ! Donc présentement, je suis le seul gêné (ma voisine devrait l’être dans la semaine, cependant).

Déjà, est-ce que tu es dans un coin où les autorités se déplacent pour ce genre de chose ? Ce n’est pas toujours le cas, et s’il y a une police municipale, c’est plutôt elle qu’il faut appeler.

Je ne m’étais même pas posé la question. Pour la police municipale, elle est fermée la nuit. Je pense personnellement que déranger la police pour ce genre de connerie est à éviter ; ils ont autre chose à faire que gérer des problèmes de voisinage. Je place la médiation avec l’adjoint au maire avant la police, dans l’idéal (ils ont aussi autre chose à faire, mais normalement, il y a un adjoint au maire chargé de faire ça).

Pro tip : quelqu’un qui fait la fête la nuit, dors jusque tard le matin. Si tu veux jouer au cons, tu connais déjà les horaires

Après ce genre de comportements :

« Gabbro… Gaaaaabbro… » sur un ton sarcastique.

me fait penser que c’est vraiment un gamin et que c’est pas en faisant appel à de l’autorité que ça va s’arranger. (Sérieusement, faire ça quand on a plus 6 ans, c’est grave.)

En fait, ou bien il faut que tu t’y prennes autrement pour qu’il ressente de la culpabilité, ou bien il faut taper fort pour qu’il parte.

Pour la première option, généralement, prendre un café ça aide à faire connaissance et ça peut décoincer certaines choses. Est-ce que tu as déjà essayé de lui parler dans ce genre de conditions ?

Il y a également l’option de couper le courant de l’appartement en question lorsqu’il y a du bruit, si il est accessible

Juste, remarque :

Je pense personnellement que déranger la police pour ce genre de connerie est à éviter ; ils ont autre chose à faire que gérer des problèmes de voisinage.

Non, ça fait partie de leur mission de police administrative et de maintien de la sûreté publique. Ils doivent normalement se déplacer.

La solution d’Holosmos est pas bête du tout, ça peut marcher. S’il finit par te respecter, il cessera ses tapages.

Va voir le conseiller municipal, si la discussion avec le proprio ne mène à rien. S’il persiste, tu lui envoies un courrier lui demandant (en en gardant une copie) de cesser le trouble.

Dernièrement, police/gendarmerie ou plainte auprès du procureur de la république (dans cette éventualité, si la police/gendarmerie ne se déplace pas, faudra faire appel à un huissier pour le constat avant le dépôt de la plainte et joindre son constat à celle-ci).

Edit : ce serait bien que certains arrêtent de donner des conseils merdiques qui mettront Gabbro dans la faute plus qu’autre chose. Merci.

Bon, on vient d’avoir une discussion à 3 (lui, le proprio, et moi).

1. Il n’était pas content du tout de la manière dont j’avais toqué à la porte hier soir. J’ai toqué trop fort. OK, quand je veux toquer fort, je sais faire efficacement (avec tout le métacarpe, 5-6 coup, on entend bien), mais j’étais un peu étonné qu’on me rétorque ça.
2. Il ne voyait pas le problème de mettre de la musique ou déplacer des meubles à 1h30. « On était samedi », « c’était l’anniversaire de mon cousin », « j’ai arrêté tout de suite quand il est venu ». Mouais, c’était la troisième fois en 8 jours… Et puis, arrêté après que je vienne, ça veux dire que j’ai déjà été réveillé.
3. Le proprio ne veut pas d’emmerdes. Donc il va prévenir l’agence et les parents. Le jeune a obtenu de les prévenir lui-même, à voir s’il le fait vraiment.
4. Mon voisin parle de chercher ailleurs où crécher. Il fait ce qu’il veut, tant qu’il se calme lorsqu’il est là. L’agence a pourtant dû leur dire qu’ici, c’est calme, pas que c’était le bon endroit pour faire du raffut…
5. Mon proprio ne veut pas voir débarquer les flics. Vraiment. Donc il est préférable de repousser ça au dernier moment.
6. Il n’a rien rétorqué quand j’ai fait remarqué qu’on s’était foutu de ma gueule.
7. Il était étonné de me voir venir le chercher. À 14h, un dimanche, alors que j’avais prévenu, pourtant… J’ai dû toquer (gentiment) deux fois, les volets étaient fermés et il n’était à l’évidence pas bien réveillé.
8. L’un des deux voisins trop loin pour être gêné a en fait entendu du bruit.

Je vais finir par un mot d’humour : Ah!, le dur apprentissage de la vie en collectivité quand on a 20 ans !

Bon, c’est un peu ce que je craignais : il a l’impression que je suis juste chiant. Si je me lève à 6/7 heures en semaine, je ne peux pas avoir du bruit jusqu’à plus d’une heure le samedi (surtout que c’est l’heure à laquelle je suis venu – car augmentation du volume –, pas l’heure à laquelle il a spontanément arrêté). Je crains un peu que l’excuse du « je cherche ailleurs » puisse devenir un prétexte pour « je fais ce que je veux tant que je suis là ». Et puis, déménager au bout de moins d’un mois, je ne suis pas sûr que les parents apprécient ; ça coute un déménagement.

Pour ton idée, Holosmos, ça aurait pu se faire, mais je crois que c’est fichu. C’est ce que je voulais faire la 2^e fois, je lui avais proposé de fixer des horaires raisonnables ensemble, mais le fait que je « tape trop fort », et qu’il se foute de moi ouvertement compromet beaucoup une telle résolution.

À Arius : ne t’inquiète pas, je sais que moins l’autre en face est raisonnable, plus il faut être dans les clous. Moins on peut me reprocher de choses, plus c’est facile pour moi face à des gendarmes/propriétaires/médiateurs… Et puis, vraiment, mon but n’est pas d’envenimer les choses, mais de trouver un équilibre qui convienne à tous le monde.

Faut que je me fasse une raison, je suis un jeune con.

Mon proprio ne veut pas voir débarquer les flics. Vraiment. Donc il est préférable de repousser ça au dernier moment.

Ça veut dire aussi que tu peux faire pression plus facilement sur le proprio. S’il ne veut pas voir débarquer les flics, c’est que y a quelque chose de possiblement pas net de son côté.

Je vais finir par un mot d’humour : Ah!, le dur apprentissage de la vie en collectivité quand on a 20 ans !

Oh, tu sais, j’en ai vue de bieeeen pires :P. Encore 1h30 c’est gérable, il m’est arrivé d’avoir des soucis jusqu’à 4-5h du mat… Et puis ça s’est arrangé.

Bon, c’est un peu ce que je craignais : il a l’impression que je suis juste chiant.

Nan mais ça c’est l’excuse de tous ceux qui font du bruit. T’as le droit de dormir paisiblement la nuit.

Pour ton idée, Holosmos, ça aurait pu se faire, mais je crois que c’est fichu

Honnêtement c’est pas fichu. À moins que t’aies tiré quelques cartouches de fusils, y a toujours une ouverture à la discussion si tu fais ça bien.

S’il trouve que tu as tapé trop fort, ça veut dire aussi qu’il a été sensible à ce qui s’est passé. Peut-être même qu’il craint un peu ta réaction. Dans tous les cas, il ne se sent pas en position de force, et donc ne refusera pas de te parler.

Ça veut dire aussi que tu peux faire pression plus facilement sur le proprio. S’il ne veut pas voir débarquer les flics, c’est que y a quelque chose de possiblement pas net de son côté.

Il tient à sa tranquillité et ne veut pas d’emmerdes, tout simplement.

Honnêtement c’est pas fichu. À moins que t’aies tiré quelques cartouches de fusils, y a toujours une ouverture à la discussion si tu fais ça bien.

Compter sur mes compétences sociales est assez… je n’ai que « suicidaire » qui me vient à l’esprit, mais c’est un peu fort. Je vais simplement voir comment ça évolue, et j’essayerai de discuter posément s’il y a à nouveau des soucis.

Dans tous les cas, il ne se sent pas en position de force

J’ai l’impression que le fait que ses parents soient contactés ne lui plait pas du tout (se mettre à dos les voisins en moins de deux semaines, forcement…).

La question qui importe :

il m’est arrivé d’avoir des soucis jusqu’à 4-5h du mat… Et puis ça s’est arrangé.

Comme ça s’est arrangé ? Je sais que je suis très légaliste (1, avertir, 2, proprio, 3, mairie…), et que ce n’est pas forcément le meilleur moyen de procéder.

Comme ça s’est arrangé ? Je sais que je suis très légaliste (1, avertir, 2, proprio, 3, mairie…), et que ce n’est pas forcément le meilleur moyen de procéder.

Comme je t’ai dit :-).

Après m’être levé 3 fois en pleine nuit pour lui demander de se calmer, le lendemain de la troisième je suis allé le confronter.

Je l’ai fait en gangsta-style en lui demandant si on avait un problème à régler ou s’il allait me laisser dormir. Que sinon ça partirait plus loin et surtout mal pour lui.

Ça l’a calmé tout de suite. Du jour au lendemain j’étais tranquille. On s’est mis d’accords pour qu’après minuit je sois tranquille (je dors pas avant). Ce qu’il a respecté à la minute près, y compris quand ses potes débarquait à n’importe quelle heure.

C’est pas ce que tu m’avais raconté. Tu l’as torturé à coups de topologie, d’analyse complexe, et avec une démonstration de la licorne rose aussi.

C’est pas ce que tu m’avais raconté. Tu l’as torturé à coups de topologie, d’analyse complexe, et avec une démonstration de la licorne rose aussi

C’est pas ce que ça veut dire "gangsta-style" ?

Je peux difficilement y aller à coup de topologie. Est ce que ça ça marcherait  :

Bon, plus sérieusement, s’il recommence après la mise au point avec le proprio, j’irai discuter directement. Merci de vos interventions. C’est bête à dire, mais quand ce genre de chose nous arrive pour la première fois, on ne sait pas forcement comment bien réagir.