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Cancer : entre recherches et espoirs

Petit aperçu de la situation

Nous avons tous et toutes déjà été confrontés au cancer d’une manière ou d’une autre. Cependant, cette maladie reste encore mal comprise du grand public, et cet article va donc tenter d’en brosser un portrait simple. S’il fallait résumer en quelques mots, le cancer est une maladie qui provoque une prolifération incontrôlée des cellules de l’organisme, à partir d’une première cellule dont le génome s’est vu modifié pour lui conférer la capacité d’immortalité. Il s’agit donc avant tout d’une maladie génétique !

Avant d’expliquer plus en détail de quoi il retourne, il est nécessaire de faire quelques petits rappels. Et ne vous inquiétez pas, ça se fera tout en douceur ;-)

Quand tout va bien dans le corps humain

Pour rappel, notre corps est composé d’une grande quantité de cellules, environ cent mille milliards (1014 !!), nous sommes dès lors des êtres pluricellulaires. Elles font entre 1 et 100 micromètres de long, ce qui signifie qu’il est nécessaire d’employer un microscope (mais pas forcément puissant en ce qui concerne les cellules végétales, qui sont en général assez grandes) pour les apercevoir.

Observation microscopique grossie 400x de cellules de foie d'amphiuma. Une coloration rose/violette est utilisée  our mettre en exergue le noyau cellullaire (des gros points en violet foncé)
Cellules du foie de l'amphiuma (un amphibien de la même famille que la salamandre), colorées et agrandies 400x (source). On distingue très bien les noyaux cellulaires et les parois.

Une cellule est comme un être vivant en miniature: elle mange, se reproduit et meurt. Dans l’intervalle, elle effectue des fonctions spécifiques, qui dépendent de son utilité et de son emplacement dans le corps : les cellules du foie permettent (entre autres) de stocker le sucre et de le libérer si besoin, les cellules nerveuses transmettent les influx électriques le long du corps, les cellules de la langue détectent les saveurs, les cellules des reins filtrent le sang, etc.

Intérieur d'une cellule
Représentation schématique et simplifiée d’une cellule. On y retrouve le noyau, les mitochondries (impliquées dans l’apport en énergie de la cellule grâce au cycle de Krebs), les récepteurs membranaires, le cytoplasme (liquide intérieur de la cellule, principalement de l’eau).

Mais quand on rentre à l’intérieur d’une cellule, on remarque que celle-ci est composée de plein de sous-éléments, parmi lesquels

  • le noyau, qui contient l’ADN et sur lequel on aura l’occasion de revenir,
  • les mitochondries, d’autres organites,
  • le tout baignant dans un liquide, le cytoplasme, dans lequel on retrouve un grand nombre de protéines.

Une cellule est délimitée par des parois, qu’on appelle la membrane plasmique, et qui est constituée d’acide gras. Comme vous l’avez déjà remarqué, l’eau et l’huile (composée d’acide gras) ne se mélangent pas: comme l’extérieur de la cellule est principalement constitué d’eau, la membrane force cette eau à rester à l’extérieur. De la même manière, le cytoplasme, qui est majoritairement constitué d’eau (gélifiée), ne se déverse pas dans notre corps. En pratique il faudrait donc imaginer une "bulle" d’huile1.

Avant d’aller plus loin, il est nécessaire de définir le terme de protéine. Il s’agit une macromolécule (entendez par là une très grande molécule, on parle de plusieurs milliers d’atomes), composées de différentes briques de base, au nombre de 22 et toujours les mêmes au sein des êtres vivants, et qu’on appelle des acides aminés.

Il existe un grand nombre de protéines, aux utilités variées. Il existe par exemple des protéines "structurales", qui ont pour but de rendre les tissus (par exemple la peau) élastique et résistants. Vous en connaissez certaines de nom : le collagène (qu’on retrouve dans la peau), mais aussi la kératine (qui compose les cheveux). Dans un autre registre, on a aussi la tubuline, qui sert de "squelette" à la cellule et la maintient. Ensuite, certaines protéines servent de signaux (de messager), comme on le verra plus bas. Enfin, certaines sont capable d’accomplir une réaction chimique sur un réactif donné, toujours le même2 (un substrat) pour donner un produit donné, toujours le même, c’est alors ce qu’on appelle des enzymes. Il existe encore d’autres types de protéines, mais ce n’est pas important ici.

Dès lors, une enzyme est un chimiste miniature très (!) efficace et il existe un nombre incalculable d’enzymes différentes, avec une large gamme d’utilités. Ce sont elles qui, dans la cellule, font le travail, ce qui rend une cellule capable de faire énormément de choses. Ainsi, la vie d’une cellule est organisée en série de réactions enzymatiques successives qui sont appelées voies enzymatiques. Un exemple de telle voie, c’est la manière dont la cellule produit de l’énergie (autrement dit, "se nourrit") : elle part du sucre3 (et plus particulièrement de celui nommé glucose), qui provient de l’extérieur (quand vous vous nourrissez), et le transforme en énergie.

Cycle de Krebs
Le cycle de Krebs, aussi appelé cycle de l’acide citrique. Le glucose est coupé en deux et fixé à une molécule de transport (le coenzyme-A, ou CoA), puis entre dans le cycle de Krebs, une série de 10 réactions, toutes effectuées par des protéines. De ce cycle ressort du CO2, comme déchet. Il sert également à extraire des électrons de la molécule, stockés dans une autre coenzyme, le NAD+. La seconde partie est la phosphorylation oxydative (en), qui stocke l’énergie sous forme d’ATP, avec au passage production d’eau (H2O) comme déchet.

Le sucre provient bien entendu de l’extérieur de la cellule : il est transporté par le sang, et la cellule se sert quand elle en a besoin. Bien entendu, une molécule aussi grosse que le sucre ne passe pas la membrane plasmique d’elle-même : la membrane plasmique est tapissée de protéines permettant le transport de molécules de l’extérieur vers l’intérieur (et l’inverse). Ça veut dire aussi qu’il n’y a pas n’importe quoi qui passe à travers la paroi et que c’est très finement contrôlé : le transporteur est souvent sélectif et ne laisse passer des molécules qu’il "reconnait". Gardez bien ça en tête, ça sera important.

Mais la cellule communique également. Pour cela, il faut un système de détection d’un signal donné, un système de transduction du signal (pour le propager) et enfin un système effecteur qui va répondre au signal.

Pour la détection, la membrane plasmique est également tapissée de récepteurs, qui sont encore un autre type de protéine. Ces récepteurs fonctionnent un peu sur le même principe que les transporteurs, car ils ne réagissent également qu’à certaines molécules qu’ils reconnaissent. Quand un récepteur reconnaît une molécule, elle déclenche, une fois encore, une cascade de réactions enzymatiques, qu’on nomme voie de transduction du signal.

Transcription
Exemple : lorsqu’un substrat se lie à un récepteur (détection du signal), il active une première enzyme (P1), qui en active une seconde (P2), et ainsi de suite (propagation du signal). À terme, la dernière enzyme de la cascade active un facteur de transcription (le système effecteur), qui ordonne à la cellule de transcrire un gène (voir ci-dessous). La transcription du gène conduit généralement à une réaction de la cellule (libération d’hormone, reproduction cellulaire, mort …).

Les molécules qui servent de signaux font généralement partie de la classe des neurotransmetteurs ou des hormones : vous connaissez par exemple l'adrénaline (aussi appelée épinéphrine, c’est l’hormone du stress), l’œstrogène et la progestérone (qui sont deux hormones du cycle féminin et sont présentes sous des formes relativement semblables dans la pilule contraceptive) ou encore l'histamine (entre autres impliqué dans la réponse aux allergies, qu’on neutralise à l’aide des médicaments antihistaminiques). Comme dit plus haut, certaines protéines peuvent servir de signal, c’est par exemple le cas de l’insuline, hormone impliquée dans la régulation du taux de sucre dans le sang. Ces molécules ne se lient pas forcément à des récepteurs, certaines sont en effet capable de passer la membrane plasmique, mais le principe reste le même.

Une voie de transduction du signal finit souvent (mais pas toujours) par interagir avec l’ADN. Pourquoi ? Pour ceux qui aurait dormi en biologie, bref rappel: l’ADN est une très longue molécule (par ailleurs chirale), dont la fonction est d’être le support de l’information génétique. Autrement dit, l’ADN contient la "recette" de toutes les protéines de l’être humain, sous forme de gènes. Ces gènes, véritables modes d’emploi, décrivent la séquence d’acide aminé qui compose la protéine. Ces gènes sont "activés" (la cellule produit les protéines) par des facteurs de transcription qui sont des protéines (encore!) qui se placent en amont du gène pour indiquer que la transcription doit être faite. Une voie de transduction du signal va modifier l’expression des gènes via ses facteurs de transcription : elle peut les activer (de nouvelles protéines seront synthétisées, on dit alors que le gène est exprimé) ou les désactiver (certaines protéines ne seront alors plus produites). Ainsi, la cellule "répond" aux différents signaux extérieurs en modifiant son comportement.

Un certain nombre de fonctions d’une cellule sont régulées par des signaux extérieurs. On peut par exemple citer les facteurs de croissance, qui induisent la division cellulaire (pour rappel, les cellules se reproduisent en se divisant, et on retrouve donc ces facteurs de croissance dans le processus de cicatrisation). À l’inverse, il existe des signaux pour empêcher la division cellulaire (c’est un des effets de l’adrénaline, par exemple: la division cellulaire est un processus coûteux en énergie, en cas d’urgence, mieux vaut l’employer à autre chose). Il existe par ailleurs des "signaux de mort", qui disent tout simplement à la cellule de se suicider, le suicide d’une cellule est un événement appelé l'apoptose.

À noter que l’apoptose n’est pas la seule cause de mort cellulaire. Ainsi, on distingue l’apoptose, qui est un processus "normal" (ayant entre autre pour but de recycler les cellules) de la nécrose qui est un processus incontrôlé. Une autre différence est que le processus d’apoptose est "propre" dans le sens ou la cellule se désagrège en un certain nombre de "corps apoptotiques" comme autant de sacs poubelles que l’organisme pourra ensuite traiter, alors que la nécrose produit en général une explosion de la cellule sans autre forme de procès4. Pour être tout à fait complet, on peut aussi préciser que l’apoptose n’est pas le seul moyen qu’a la cellule de se suicider, même si c’est le plus employé.

La durée de vie d’une cellule varie avec sa fonction: ainsi, une cellule de la peau (on parle de cellule épithéliale) vit quelques semaines, tandis que les neurones ont une durée de vie qui est à peu près celle de l’humain qui les utilise. Durant ce temps, des mécanismes de contrôles s’assurent que la cellule ne fait pas n’importe quoi. Par exemple, l’ADN contient l’information en double: un brin et son négatif. Il existe en permanence des protéines qui parcourent l’ADN et le répare dans le cas ou un brin et son négatif ne correspondent pas. De plus, on a constaté que l’ADN semblait contenir la même information plusieurs fois, et également beaucoup de parties "inutiles"5, qui sont retirées durant la traduction de l’ADN en protéine (ce qu’on appelle les introns): si une partie est endommagée, l’effet est minimisé. Et si la cellule est trop endommagée (qu’elle ne peut plus assurer ses fonctions), le verdict est sans appel : la mort, afin de ne pas faire de dégât. Ce mécanisme peut être induit par le système immunitaire, qui se lie à la cellule par des récepteurs sobrement nommés "récepteurs de mort". La cellule peut également déclencher sa propre mort, si elle constate que quelque chose ne va pas (par exemple trop de dommage à l’ADN).


  1. Un peu comme les bulles de savon, où il y a de l’air à l’extérieur et à l’intérieur.
  2. Ou en tout cas de structures chimiques assez semblables !
  3. Le corps est également capable de produire de l’énergie à partir d’acides gras.
  4. Si vraiment vous y tenez, cet article de Wikipédia détaille les causes et conséquences de la nécrose et sa différence avec l’apoptose.
  5. En fait, "inutile" n’est pas tout à fait vrai. D’une part, il y a des segments d’ADN qui sont des promoteurs de traduction, autrement dit des endroits pour indiquer où commence la traduction. D’autre part, certains biologistes pensent que cet ADN sert tout de même, bien qu’on en connaisse pas encore la fonction.

Le cancer : quand la cellule devient immortelle

Tous ces concepts en poche, revenons-en au cancer. Souvenez-vous, on a dit dans l’introduction que le cancer était une cellule devenue immortelle: il faut donc qu’elle ne réagisse plus aux signaux de mort induits par elle-même ou l’extérieur. Et si l’immortalité est un pouvoir bien sympa dans les jeux vidéos, c’est le début des ennuis pour le corps puisque le corps n’est plus capable de tuer cette cellule. Car non, le système immunitaire n’est pas capable de supprimer une cellule de lui-même : il faut que la cellule "accepte" son auto-destruction, entendez qu’elle doit réagir au signal de mort envoyé par le système imunitaire1.

Comment un cancer ce développe-t-il ?

Pour qu’une cellule devienne cancéreuse, la modification (ou mutation) doit survenir au niveau de l’ADN : l’expression des gènes doit être modifiée. Ainsi, certains gènes dits oncogènes sont normalement inexprimés par la cellule, peuvent l’être. À l’inverse, certains gènes sont dits suppresseurs de tumeurs et normalement exprimés par la cellule, mais la modification de l’ADN peut avoir l’effet inverse. Dans cette catégorie rentrent par exemple les gènes codant pour les protéines impliquées dans la réparation de l’ADN et celles induisant l'apoptose en cas d’erreur.

Les causes sont multiples : on sépare ainsi celles qui sont exogènes, issues de toutes les expositions environnementales que nous pouvons subir telles que les radiations, les Uvs, le tabac et autres2 et les causes endogènes, causées par notre propre métabolisme (entre autres les peroxydes, que vous connaissez probablement sans le savoir à cause du peroxyde d’hydrogène, couramment appelé eau oxygénée et oxydant puissant). Relativisons tout de suite : de telles attaques arrivent en permanence, et le système de réparation de l’ADN est très efficace (bien qu’il semblerait que son efficacité se réduise avec l’âge, ce qui expliquerait le nombre de cancers chez les personnes âgées). Par ailleurs, il faut que la mutation intervienne au niveau des gènes oncogènes ou suppresseurs de tumeur, et comme dit précédemment, l’ADN est une très longue molécule, donc cette probabilité est faible3.

Malheureusement, probabilité faible ne veut pas dire probabilité nulle. Et comme une série de dominos, l’immortalité n’est que le début d’une réaction en chaîne: puisque la reproduction est la copie à l’identique de la cellule-mère, les cellules filles seront aussi immortelles. Et puisque immortelles et incapables d’apoptose, elles sont sensibles à de nouvelles mutations sans que rien ne les empêche de proliférer. Dans la plupart des cas vont alors apparaître des tumeurs cancéreuses, qui sont des amoncellements de cellules, cancéreuses et incapables de mourir.

Prolifération d'une cellule normale ou cancéreuse
Différences dans le mécanisme de division cellulaire entre une cellule normale et cancéreuse

Au fur et à mesure des reproductions et des mutations, les cellules cancéreuses finissent par acquérir d’autres caractéristiques qu’on retrouve dans un grand nombre de cancers. En 2006, deux médecins (R. Weinberg et D. Hanahan) ont ainsi proposé que l’apparition d’un cancer était due a une combinaison de d’au moins 6 propriétés (4 ont été rajoutées par la suite) :

The hallmarks of cancer
The hallmarks of cancer, image publiée en 2011 par D. Hanahan et R. Weinberg dans le journal Cell. Les auteurs essayent par cette image de rationaliser le développement d’un cancer afin d’améliorer la lutte contre celui-ci.

On peut résumer cette infographie comme suit:

  1. La résistance à la mort cellulaire, qui a déjà été discutée. Ceci étant dit, ça ne signifie pas qu’il s’agit de la première mutation que subit une cellule quand elle devient cancéreuse (elle pourrait en subir d’autres auparavant), mais c’est le moment ou elle devient incontrôlable. On peut également ranger dans cette catégorie la suppression de la dépendance aux facteurs de croissance : la plupart des cellules ont besoin qu’on leur confirme leur utilité, et donc doit recevoir en permanence des facteurs de croissance (l’absence de ceux-ci pouvant conduire à la mort de la cellule). Les cellules cancéreuses s’affranchissent de cette dépendance.
  2. Pour que ça fonctionne, ces capacités doivent bien entendu être transmises aux cellules filles, donc les mutations doivent avoir eu lieu au niveau de l’ADN. En effet, si il y a eu une erreur lors de la transcription du gène en protéine et qu’on a une cellule aux protéines dysfonctionnelles, il n’est pas dit que cette erreur sera transmise aux cellules filles.
  3. La plupart du temps, les mécanismes de réparations de l’ADN ne fonctionnent plus ou induisent plus d’erreurs qu’ils n’en corrigent. Ce facteur entretient les mutations et a pour effet pervers d’en générer de nouvelles.
  4. Les cellules ne se reproduisent normalement qu’en présence du signal adéquat. Les cellules cancéreuses n’ont plus besoin de ce signal pour proliférer. Par ailleurs, il existe une limite au-delà de laquelle une cellule ne peut plus se reproduire (environ 50 fois, voir à ce sujet le magnifique tuto de Mewtow), mais les cellules cancéreuses sont capables de se reproduire à l’infini.
  5. Les cellules cancéreuses vont chercher à se maintenir en vie en amenant à elles ce dont elles ont besoin pour se "nourrir", principalement du sucre et de l’oxygène. Pour cela, elles vont induire l'angiogenèse, c’est-à-dire la croissance des vaisseaux sanguins. À noter qu’une cellule cancéreuse résiste beaucoup mieux à l’hypoxie, c’est-à-dire l’absence d’oxygène. En effet, dans une masse tumorale, les cellules au centre de celles-ci ne sont pas approvisionnées en oxygène, ce qui devrait normalement tuer la cellule. Ce n’est plus le cas pour les cellules cancéreuses, et source d’un grand nombre de problèmes dans les traitements.
  6. Et finalement, si tout ça ne suffisait pas, les cellules finissent par acquérir un pouvoir invasif : normalement, une cellule ne se déplace pas4, mais les cellules cancéreuses peuvent arriver dans les vaisseaux sanguins et être transportées pour former des tumeurs secondaires, ou métastases.

Une cellule cancéreuse n’est pas obligée d’acquérir toutes ces caractéristiques, et l’ordre n’a pas d’importance, mais on a constaté que bon nombre de caractéristiques se retrouvaient sous une forme ou une autre dans une lignée cancéreuse. Un cancer est donc une suite de mutations : une seule mutation n’aura que peu d’importance et sera en général repérée et éliminée par l’organisme. Là ou ça devient dangereux, c’est quand plusieurs mutations entrent en jeu, et c’est ce qui explique souvent que les cancers sont repérés tard.

Un cancer peut se déclencher dans n’importe quelle zone (et cellule) du corps, même si certains cas sont plus fréquents que d’autres. Ainsi, le cancer le plus fréquent chez l’homme est celui de la prostate, contre celui du sein chez la femme (plus d’un tiers des cancers chez la femme). Viennent ensuite, tous sexe confondus, les cancers du côlon-rectum et celui du poumon5. Ces cancers représentent la moitié des nouveaux cas chaque année. Plusieurs rapports démontrent que, parmi ceux-ci, c’est le cancer du poumon qui est le plus mortel. Finalement, plus de 60% des hommes et femmes ont plus de 60 ans lors du diagnostic, ce qui indique que les cancers sont plus présents chez les personnes âgées. Cependant, il existe des cancers qui frappent très jeunes, parmi lesquels la leucémie (cancer des cellules de la moelle osseuse, qui produisent les cellules sanguines).

Quelles sont les conséquences ?

Si on a bien parlé des causes et des effets, on a pas encore répondu à une question très importante : en quoi le cancer nous affecte-t-il ? Pourquoi une prolifération de cellules immortelles n’est pas une bonne chose du tout ?

Déjà parce que puisque les cellules cancéreuses échappent à toute régulation, leur besoins en énergies sont incontrôlés. La mitose d’une cellule (donc la division cellulaire d’une cellule mère en deux cellules filles) n’est pas un processus anodin en terme d’énergie, et c’est une des raisons pour laquelle c’est l’un des premiers à être désactivé en cas de besoin (en cas de fort stress, par exemple). Les cellules cancéreuses drainent donc les nutriments à elles (par exemple grâce à l’angiogenèse), au dépens d’autres partie du corps. Un corps plus fatigué (parce que les nutriments sont détourné) aura du mal à se défendre contre d’autres infections.

Ensuite parce que l’agrandissement de la tumeur peut à terme générer le dysfonctionnement de l’organe qui l’as vu naître, ce qui n’est jamais une bonne idée, ou bloquer des vaisseaux sanguins, les voies respiratoires, les conduits digestifs, l’apport d’oxygène au sang dans les poumons, …6

Finalement parce qu’il arrive souvent un moment ou le cancer génère des métastases, c’est à dire que certaines cellules de la masse tumorale aillent se fixer ailleurs dans le corps par l’intermédiaire des vaisseaux sanguins, ce qui "permet" au cancer d’aller faire des dégâts ailleurs dans le corps, avec comme conséquence ultime la mort de l’hôte. Et comme si ça ne suffisait pas, il est plus difficile de traiter plusieurs tumeurs qu’une seule.


  1. parmi lesquels les globules blancs, qui sont en fait une grande famille de différentes cellules. Ici, c’est plus particulièrement les lymphocytes NK qui entrent en jeu.
  2. Citons également les intercalant de l’ADN (un certain nombre de molécules polyaromatiques), les particules fines, qui réussissent à passer les parois de la cellule, ou encore les cancers induits par certains virus comme le papillomavirus. Il existe également, et malheureusement, des cancers qui sont héréditaires.
  3. À noter qu’il existe des "mutations silencieuses" qui proviennent du fait que plusieurs séquences de nucléotides codent pour le même acide aminé.
  4. Les exceptions étant les cellules qui se déplacent dans les vaisseaux sanguins, c’est-à-dire les globules rouges et blanc. Par ailleurs, les spermatozoïdes se déplacent. Et puisqu’on en est à parler de sexe, il me faut mentionner que les cellules sont capable de se déplacer au cours du développement embryonnaire.
  5. Les rapports de l’un par rapport à l’autre étant inversé dans les statistiques belges pour la femme (source).
  6. Voir à ce sujet cet article (en) de l’association de lutte contre le cancer anglaise.

Les armes à notre disposition (oui, elle existent !)

Avant de parler de traitement, il est bien important de se rappeler quelque chose: chaque cancer est unique : bien que présentant des caractéristiques semblables, les mutations peuvent survenir n’importe où. L’idée d’un traitement unique contre le cancer est donc probablement illusoire, et c’est ce qui explique le grand nombre de médicaments sur le marché et en tests cliniques. Comme précisé auparavant, il n’existe actuellement pas de moyen de "reprogrammer" une cellule cancéreuse1, et c’est pourquoi il est nécessaire de les éliminer au maximum.

Plus un cancer est détecté tôt, plus il a de chance d’être soigné : moins le cancer a eu de temps pour se développer, moins il y aura de cellules cancéreuses à détruire. Par ailleurs, il faut à tout prix éviter la formation de métastases (voir plus haut), qui obligent en général à des traitements plus lourds (car non locaux). Le problème est que les cancers sont assez complexes à détecter (quand ils sont visibles, il est souvent déjà trop tard), et un grand nombre d’études cherchent aujourd’hui à détecter des symptômes qui surviennent avant la progression du cancer.

Le dépistage

Il faut tout d’abord rappeler que chaque cancer se détecte de manière différente.

Par exemple, une méthode simple est la détection d’excroissances, qui est utilisée dans le cas du cancer du sein, de la prostate (toucher rectal) ou des cancers colorectaux (par une coloscopie). Les tumeurs, quand elles sont relativement importantes, génèrent des excroissances (cancer colorectaux ou de la prostate) ou des anomalies (cancer du sein, détecté par palpation par un médecin entraîné). De la même manière, les rayons X peuvent être employés dans certains cas, notamment pour le cancer du sein via une mammographie (les tissus cancéreux étant plus denses que ceux du sein, il se voient "bien"). C’est aussi un des moyen de diagnostic des cancers du poumon.

Une autre méthode est de se baser sur le fait que, comme décrit plus haut, les cellules cancéreuses sont fortes consommatrices de nutriment. L’idée est alors de faire absorber au patient des nutriments (souvent des sucres) dont certains atomes sont radioactifs, attendre leur diffusion dans l’organisme, puis de détecter les zones à forte réponse via un PET scan, qui détecte les particules émises par la désintégration des noyaux radioactifs.

Résultat d'un petscan
Image résultante d’un PET scan (issue de Wikipédia). La légende indique que « […] Outre l’accumulation normale du traceur dans le cœur, la vessie, des reins et du cerveau, des métastases hépatiques d’une tumeur colorectale sont clairement visibles dans la région abdominale de l’image. »

Un autre cancer "connu" est le cancer du col de l’utérus2. La méthode de détection est le "frottis", qui consiste à prélever des cellules des parois du col de l’utérus et à les observer au microscope afin de détecter les anomalies (cette observation ne pouvant être faite que par des personnes spécialisées).

Il est également possible de détecter certains cancers par prise de sang : on peut par exemple détecter le cancer de la prostate par détection d’un taux élevé d'antigène prostatique spécifique, une protéine qui sert à liquéfier le sperme. D’autres traces de cancers sont détectables dans le sang, entre autre le cancer du pancréas (en). Certains aimeraient également trouver un moyen de détecter ce dernier à l’aide d’urine.

Bien entendu, il y a des risques de faux positifs. La confirmation se fait généralement par biopsie, c’est à dire le prélèvement d’un tout petit peu de ce qui semble à priori être la tumeur cancéreuse. Cet échantillon peut alors être analysé en profondeur par toute une batterie de tests qui vérifie par exemple la présence et l’action de certains gènes, ou par des tests colorimétriques de certaines molécules. Cette méthode est très invasive puisqu’elle requière d’accéder à la tumeur, là ou les autres méthodes sont plus indirectes.

À noter qu’il existe des personnes à risque : certains cancers (pas tous) sont par exemple transmissibles à l’enfant. Certaines personnes naissent donc avec certains gènes pro-cancers qui sont actifs, ce qui augmente les chances d’effectivement développer un cancer (n’oubliez pas qu’un cancer provient d’une accumulation de facteurs et que naître avec ces gènes ne fait pas de vous une personne cancéreuse d’office). Selon le type de cancer, il est donc parfois nécessaire de dépister également les membres de la familles, afin d’écarter le risque. Et n’oubliez jamais que plus un cancer est détecté tôt, plus il est "facile" de le soigner.

La lutte contre le cancer

Petite digression : comment fait-on des médicaments ?

Rappelez-vous qu’il a été dit que les protéines étaient très fortement spécifiques à leurs substrats. Cela provient du fait que la protéine "reconnait" la molécule par différents mécanismes de type moléculaires3. Autrement dit, on peut employer l’analogie d’une clé et d’une serrure: la protéine ne fonctionne que si on lui donne la bonne "clé". Sauf que cette reconnaissance n’est pas parfaite, et qu’on peut parfois employer des molécules dont la structure (ou des éléments de celle-ci) est semblable, mais qui interagissent mieux avec la protéine.

Reconnaissance substrat-protéine
Plus le substrat possède des interactions avec la protéine, plus il y aura reconnaissance et moins il faudra de quantité de ce substrat pour interagir avec toutes les protéines présentes. Imaginons que la molécule "naturelle" est le substrat "B", le substrat "A" fait moins d’interactions avec la protéine et sera donc un moins bon médicament. Au contraire, le substrat "C" est un meilleur médicament.

La cause de cette meilleure reconnaissance est multiple. Un des facteurs est que le phénomène de rencontre d’un substrat et d’une protéine est chaotique : le substrat se balade dans le milieu et la protéine aussi, et il existe une probabilité que les deux se rencontrent. À ce moment, si la reconnaissance est bonne, la "capture" du substrat par la protéine sera d’autant plus facile (parce que rien n’indique que l’un sera bien positionné par rapport à l’autre).

Le rôle d’un chimiste qui cherche à créer un médicament est, dans le meilleur des cas, d’avoir une idée de ce que contient le site actif de la protéine (l’endroit où se lie le substrat) afin de générer une structure qui s’y adapte mieux. Il peut également fonctionner par essais-erreurs afin d’obtenir la meilleure structure possible (souvent, on n’a pas la structure de la protéine ciblée, ou pire, on ne sait pas quelle est la protéine ciblée). Il est également soumis à quelques impératifs: entre autres, le composé ne doit pas être toxique (ou avoir une toxicité faible relativement à la dose utile à la guérison) pour l’être humain4, et doit être administrable le plus facilement possible (il est plus facile de prendre une pilule que de devoir se déplacer à l’hôpital pour une intraveineuse).

Le but d’un médicament est donc défini par la substance active qu’il contient (une partie très importante du médicament étant de l'excipient, c’est-à-dire toute autre substance visant à donner au médicament une forme ou un gout sans en altérer l’efficacité). Cette substance active a donc un rôle auprès de la protéine qu’elle cible, et peut avoir pour but de la bloquer (la protéine devient alors inactive) ou de l’activer, si on cible un récepteur transmembranaire. Tout le problème, si on vise une protéine, c’est de passer la membrane plasmique, ce qui nécessite également certaines adaptations de la structure.

Lutte proprement dite

Le but étant de retirer les cellules cancéreuses, une des solutions est la chirurgie afin d’enlever la tumeur. Comme il faut être sûr de bien enlever toute les cellules cancéreuses, c’est également une solution assez radicale, puisqu’on enlève généralement plus que nécessaire, par mesure de prévention. C’est une solution qui est applicable quand le nombre de métastases est peu élevé. Comme la biopsie, c’est également une méthode qui n’est pas sans risque car très invasive.

Ceci dit, on tend aujourd’hui vers d’autres solutions moins "invasives", telles que les radiothérapies ou les traitements au laser. Le principe sous-jacent est assez simple : on choisi un rayon d’une fréquence telle que ce rayon seul ne fait que très peux de dégâts, car l’énergie qu’il "transporte" est faible. On en concentre plusieurs sur un point : l’accumulation des rayons (et de l’énergie) détruits alors les cellules localement et de manière très précise. Ces traitements sont parfois employés en compléments à la chirurgie.

Ces deux méthodes sont assez localisées, donc elles ne sont applicable uniquement avant que le cancer ait fait des métastases, ou quand le nombre de celles-ci est faible : on ne peut pas multiplier les opérations chirurgicales ou de rayons sur différentes zones du corps sans causer de dégâts. À contrario, les méthodes suivantes agissent de manière "globales" et tirent parti du fait que les cellules cancéreuses sont plus demandeuse en nutriment que les autres, donc potentiellement plus la cible de médicaments (même si on tente également de cibler le médicament pour avoir une plus forte affinité pour les cellules cancéreuses, par différents moyens).

On peut d’une part utiliser la photochimiothérapie: on inonde la tumeur de molécules dont la réaction à la lumière produit des intermédiaires hautement toxiques pour la cellule cancéreuse5. De la même manière, il est possible d’utiliser des particules qui se mettent à chauffer une fois exposées à une certaine longueur d’onde ou sous l’action d’ultrasons. Une théorie récente vise également à s’aider d’anticorps monoclonaux (en), c’est à dire injecter au malade des anti-corps qui reconnaîtraient spécifiquement des cellules cancéreuses et induiraient une réponse immunitaire. Cette approche est freinée du fait que les cancers présentent de grandes différences et qu’il est difficile de trouver "le" ou "les" anticorps qui reconnaîtraient les cancers. Ceci étant dit, ces anticorps peuvent ensuite être modifiés pour injecter à la cellule cancéreuse une toxine ou autres (plus d’informations sur ce schéma (en)).

Il reste finalement les chimiothérapies. Comme dit précédemment, chaque cancer est unique, bien qu’ils partagent des caractéristiques communes, ce qui fait que ses thérapies sont en général des cocktails de plusieurs médicaments dont les actions sont très précises. Le mélange est adapté en fonction des données dont dispose le médecin (éventuellement issues d’une biopsie) et de la réponse du patient. Le but intrinsèque de ces médicaments étant de tuer la cellule cancéreuse tout en épargnant les cellules saines. Pour ça, une idée très importante (et qui a démontré son succès) est de tenter de réactiver le mécanisme d’apoptose et de forcer malgré tout la cellule à ce suicider. Malheureusement, il n’existe pas qu’une seule voie enzymatique conduisant à celle-ci, et on est loin d’en connaitre toutes les ramifications6, et il faut à tout prix éviter les effets secondaires7 (même si on préfère parfois des médicaments avec certains effets secondaires, en connaissance de cause, que pas de remède du tout).


  1. On peut effectuer certaines mutations dirigées en laboratoire dans des conditions particulières, malheureusement inapplicables dans ce cas.
  2. Cancer particulièrement "intéressant", parce qu’il s’agit d’un cancer qui peut être transmis par l’infection d’un virus le papillomavirus, qui est un virus à ADN (au même titre que l’Herpès). En résumé, il s’agit d’un virus qui remplace un petit morceau d’ADN par le sien, afin que ce soient les protéines de traduction de l’hôte qui le réplique à sa place. Par manque de chance, dans l’ADN inséré se trouve des gènes promoteurs de tumeurs, ce qui augmente la probabilité que les cellules infectées deviennent cancérigènes à posteriori (l’insertion étant bien entendu permanente et transmise aux cellules filles). Il n’existe donc aucun traitement autre que la destruction des cellules infectées.
  3. Typiquement des interactions "faibles" entre le substrat et la protéines: liaisons ioniques, interactions de type van der Walls, ponts hydrogènes, π\pi-π\pi-stacking, …
  4. Ce pourquoi les protocoles de tests dans le domaine sont très précis. Ainsi, une molécule doit passer par différentes étapes : tests sur cellule, tests sur les animaux, tests cliniques sur sujets sains, puis tests cliniques sur sujets malades.
  5. La plupart du temps des radicaux. Les réactions radicalaire étant très difficiles à contrôler, les dégâts pour les cellules cancéreuses sont très importants.
  6. Paradoxalement, il existe encore beaucoup de protéines qui ont été découvertes et dont on ne connait pas la fonction, au travers de méthodes de détections systématiques. C’est petit a petit qu’on constate leur sur-expression ou disparition dans certaines situations et qu’on construit des voies enzymatiques.
  7. Tout est relatif: on préférera un médicament qui, malgré ses effets secondaires désagréables, augmente significativement le taux de survie.

Et demain ?

Le développement de la recherche sur le cancer a aujourd’hui permis d’améliorer les diagnostics et l’efficacité des traitements. Beaucoup de chercheurs à travers le monde découvrent aujourd’hui des substances et des traitements qui améliorent l’espérance de vie des patients. Les diagnostics gagnent également en efficacité, ce qui permet à des cancers d’être découverts plus tôt et traité de manière plus efficaces. Aujourd’hui, il est possible de guérir du cancer !

Par ailleurs, différentes études tendent à démontrer l’effet de différents composés dans les apparitions de cancers : par exemple, plusieurs études s’accordent pour souligner le lien entre tabac et cancer. On peut également citer, par exemple, une étude de 2002, qui a mis en évidence le lien probable entre HTS (l’hormonothérapie substitutive1) et cancer du sein et qui a permit de voir une réduction des cas ses dernières années, mises en évidence par plusieurs sources.

Le nombre de cancer augmente chaque année, principalement à cause du vieillissement de la population et de l’augmentation du nombre d’humain sur terre, et on estime qu’environ une personne sur quatre (entre 20 et 40%, selon les régions) sera confrontée au cancer dans sa vie, bien que ces statistiques soient difficiles à interpréter vu l’amélioration des techniques de diagnostic permettant de découvrir de plus en plus de cas (et de plus en plus tôt). On estime cependant que le taux de survie a été fortement amélioré en une cinquantaine d’années grâce à tout ces progrès et que bon nombres de patients sont aujourd’hui assurés de survivre à la maladie (on parle, en fonction des études et des régions, d’un taux de survie de plus de 50% au delà de 5 ans après le diagnostic, et ce taux est encore meilleurs concernant certains types de cancers). Et même s’il s’agit de statistiques, il ne faut pas oublier que derrière il s’agit d’êtres humains: les scientifiques ne sont pas contents parce qu’ils ont réussi à augmenter de 10% le taux de survie à 5 ans. Le but, c’est de sauver, autant que faire se peut, tout le monde !

Tout ça ne doit pas faire perdre de vue que la recherche dans le domaine du cancer reste très active, et ne demande qu’à l’être encore plus: beaucoup de pistes existent et sont actuellement explorées, et certaines demandent à l’être. Il faut également saluer le travail des médecins qui aident les patients au quotidien et offrent dépistages, facilités de traitement, soutient et conseils.

Et s’il fallait finir sur un conseil, c’est celui-ci : « participez au campagne de dépistages si elles vous concernent ». Vraiment.


  1. L’hormonothérapie substitutive est employée pour réduire les symptômes de la ménopause complétant l’apport en hormones du cycle féminin en substitution de celle dont l’expression disparaît petit à petit avec le processus de ménopause (œstrogène et progestérone). Plusieurs études mettent en évidence le lien entre ces hormones et différents cancers, dont celui du sein (source).

Cet article est dédié à toutes les personnes qui luttent contre le cancer : patients, médecins et chercheurs.

Illustration réalisée par Blackline
Illustration réalisée par Blackline

Je m’excuse pour toutes les approximations qui sont faites, parfois au nom de la simplicité. Le domaine du cancer est très vaste et très complexe, et certains résultats sont parfois contradictoires, sans compter le fait que la recherche est en constante évolution.

Merci à Blackline pour l’icône de l’article et l’illustration. Merci aussi à Goeland Croquant pour ces très nombreuses remarques durant la bêta de cet article, ainsi qu’à artragis pour la validation.

Sources et liens :

Pour aller plus loin :

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22 commentaires

Super article ! J'avais quelques connaissances sur le sujet, et tu as très bien vulgarisé ce dernier ! On imaginerait presque un Marvel avec les cellules cancéreuses en méchants. ^^

C'est dingue qu'une cellule puisse acquérir autant de capacités et se retrouver en mode "chmod 000 / processus zombie" dans le corps sans que celui-ci ne puisse faire grand chose. C'est d'ailleurs étrange que nous n'ayons pas muté au fur et à mesure des générations pour nous défendre plus efficacement. Ceci dit j'imagine qu'il devait y avoir moins de cancers avant si c'est en partie lié à la vieillesse, les gens mourraient souvent d'autre chose bien avant d'avoir la malchance de se prendre un cancer ! C'est pourquoi l'expansion de ce fléau est assez récente.

On voit que la partie dépistage est un facteur énorme de la chance d'une guérison/rémission. Du coup j'imagine bien une incroyable application pour des nano-robots qui parcourent le corps à la recherche de ces stigmates du cancer. Opérationnels en permanence, ils pourraient trouver facilement quelle cellule commence à partir en vrille et agir dessus ou au moins prévenir !

D'ailleurs en parlant de rémission, je trouve ça honteux qu'à l'heure actuelle, un ancien malade ne puisse pas acquérir de prêt pendant plus d'une dizaine d'années (15 ans je crois ?) ! Autrement dit une bonne partie de son existence "active"…

+12 -0

Très bon article, très clair, à recommander !

Gharib

Merci :)

J'avais quelques connaissances sur le sujet, et tu as très bien vulgarisé ce dernier ! On imaginerait presque un Marvel avec les cellules cancéreuses en méchants. ^^

Si seulement ^^

C'est d'ailleurs étrange que nous n'ayons pas muté au fur et à mesure des générations pour nous défendre plus efficacement.

Tout dépend ce que tu entend par "générations" : pour avoir une mutation qui se propage dans la population humaine, il faut plusieurs dizaines de milliers d'années (et une pression de sélection suffisante), donc … Un jour peut être, mais pas tout de suite :p

Ceci dit j'imagine qu'il devait y avoir moins de cancers avant si c'est en partie lié à la vieillesse, les gens mourraient souvent d'autre chose bien avant d'avoir la malchance de se prendre un cancer ! C'est pourquoi l'expansion de ce fléau est assez récente.

En grande partie, oui (même si il y a des exemple de cancers à travers les ages). Même si effectivement, comme les méthodes de détections s'améliore et que l'espérance de vie aussi, on en rencontre plus "aujourd'hui".

On voit que la partie dépistage est un facteur énorme de la chance d'une guérison/rémission. Du coup j'imagine bien une incroyable application pour des nano-robots qui parcourent le corps à la recherche de ces stigmates du cancer. Opérationnels en permanence, ils pourraient trouver facilement quelle cellule commence à partir en vrille et agir dessus ou au moins prévenir !

Prechan

Pour tout te dire, j'y crois pas trop ^^

Déjà pour une question de taille : c'est pas très grand, un vaisseau sanguins (surtout quand c'est un capilaire), ce qui limite la taille des robots en question. Ensuite parce qu'à l'heure actuelle, il n'existe pas de méthode de détection "universelle et sûre à 100%", donc il y a encore du travail ;)

Pour tout te dire, j'y crois pas trop ^^

Déjà pour une question de taille : c'est pas très grand, un vaisseau sanguins (surtout quand c'est un capilaire), ce qui limite la taille des robots en question. Ensuite parce qu'à l'heure actuelle, il n'existe pas de méthode de détection "universelle et sûre à 100%", donc il y a encore du travail ;)

pierre_24

A l'heure actuelle, c'est sûr que ça fait très science-fiction / anticipation, au niveau technologique comme médical ! Mais qui sait un jour ! ;)

+2 -0

Un excellent article, merci Pierre. ;)

D'ailleurs en parlant de rémission, je trouve ça honteux qu'à l'heure actuelle, un ancien malade ne puisse pas acquérir de prêt pendant plus d'une dizaine d'années (15 ans je crois ?) !

Pour la France, c'est plus compliqué que ça. Il existe la convention AERAS (Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Les banques, pour prêter de l'argent, imposent une assurance en plus, même si elles ont tendance encore bien trop souvent à simplement refuser le prêt sans réfléchir.

De plus, les choses évoluent petit à petit, ne serait-ce que parce que le nombre de gens guéris augmentant, il faut changer la manière de faire. Et les mentalités évoluent aussi.

la convention intègre un droit à l'oubli pour les personnes guéries d'un cancer dont le traitement est terminé, sans rechute, depuis 10 ans au moins (ou 5 ans s'il avait été diagnostiqué avant ses 18 ans). Vous n'avez pas à le signaler à l'assureur, qui ne doit pas vous appliquer de surprime ni vous exclure de la garantie.

service-public.fr.

+1 -0

Merci encore pour tout vos retours (y compris ceux qui utilisent le bouton "proposer une correction" et dont je reçois les MPs :p)

Effectivement :)

Deathekirl

J'ai fait une demande de correction EDIT: et comme artragis valide plus vite que son ombre, c'est déjà fait ! :)

Pour la France, c'est plus compliqué que ça. Il existe la convention AERAS (Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Les banques, pour prêter de l'argent, imposent une assurance en plus, même si elles ont tendance encore bien trop souvent à simplement refuser le prêt sans réfléchir.

J'avoue que je n'avais jamais réfléchi à ce genre de situation (qui doit probablement pas ce rencontrer uniquement pour le cancer), mais c'est vrai que c'est pas génial :/ (imaginons que tu veille faire un prêt pour ton traitement parce qu'il est pas remboursé par la sécurité sociale :o )

+0 -0

En France les maladies graves de longue durée comme cancer ou diabète sont totalement pris en charge. Tu n'as pas à faire un prêt pour te soigner de cela.

Par contre pour les prêts immobiliers cela reste un problème. Même si l'espérance de vie du malade est correct.

+0 -0

Il existent par exemple par exemple trop de dommage à l'ADN

Il manque un 's' à "dommage" ici.

au dépens d'autres partie du corps. de l'organe qui l'as vu naître Finalement parce qu'il arrive souvent un moment ou le cancer génère des métastases, bien enlever toute les cellules cancéreuses que très peux de dégâts l’accumulation des rayons (et de l'énergie) détruits une forme ou un gout sans en altérer l'efficacité facilités de traitement, soutient et conseils.

La ponctuation est assez chaotique aussi. Par exemple, "!", ":", "?" doivent être précédés d'un espace, ce qui est rarement le cas ici.

Sinon, très bon article. Une relecture aurait cependant été nécessaire. :)

+0 -0

C'est d'ailleurs étrange que nous n'ayons pas muté au fur et à mesure des générations pour nous défendre plus efficacement.

Tout dépend ce que tu entend par "générations" : pour avoir une mutation qui se propage dans la population humaine, il faut plusieurs dizaines de milliers d'années (et une pression de sélection suffisante), donc … Un jour peut être, mais pas tout de suite :p

Justement je ne suis pas sûr qu'un processus de sélection puisse avoir lieu naturellement car comme l'a précisé pierre_24 dans son article, les cancers touchent majoritairement les personnes agées et donc après qu'ils aient eu des enfants. Ainsi la sélection naturelle ne pourra pas opérer dans ce cas. On observe une phénomène semblable chez les éléphants qui peuvent développer avec l'âge une malformation des dents (il me semble) qui les empêche de se nourrir et les conduisent à mourir de faim. Ce problème arrive après sa reproduction c'est pourquoi la sélection naturelle ne pourra pas le faire disparaître.

+1 -0

@imperio: je vais essayer de faire les corrections ce soir.

La ponctuation est assez chaotique aussi. Par exemple, "!", ":", "?" doivent être précédés d'un espace, ce qui est rarement le cas ici.

Tout à fait :-° (j'écris la moitié du temps en anglais, ou cet(te?) espace n'est pas nécessaire, donc j'ai perdu le réflexe)

Une relecture aurait cependant été nécessaire. :)

Elle a eu lieu, mais je suis réellement très très très mauvais :-°

Justement je ne suis pas sûr qu'un processus de sélection puisse avoir lieu naturellement car comme l'a précisé pierre_24 dans son article, les cancers touchent majoritairement les personnes agées et donc après qu'ils aient eu des enfants. Ainsi la sélection naturelle ne pourra pas opérer dans ce cas. On observe une phénomène semblable chez les éléphants qui peuvent développer avec l'âge une malformation des dents (il me semble) qui les empêche de se nourrir et les conduisent à mourir de faim. Ce problème arrive après sa reproduction c'est pourquoi la sélection naturelle ne pourra pas le faire disparaître.

Guigz12

Je n'avais effectivement pas réfléchi au problème sous cet angle. Après, certains cancers surviennent très tôt (genre les leucémies), et là peut être qu'une pression évolutive pourrait survenir. Maintenant, au train ou ça va et si on est un peu optimiste, on aura probablement trouvé un traitement efficace avant.

+2 -0

Je suis pas cancérologue ni évolutionniste pour deux sous, mais je pense qu'il faudrait considérer un peu la théorie dite des trades-off pour compléter l'explication. Une caractéristique n'est jamais seule mais coexiste avec plein d'autres et changer un paramètre nécessite de passer un compromis. Ça peut être allonger l'espérance de vie mais en diminuant la fertilité (je crois qu'on doit pouvoir trouver un peu de documentation récente sur le sujet) tout comme ça pourrait être pour d'autres caractères. Bloquer toute division cellulaire ça diminuerait les risques de cancer mais ça impliquerait une guérison des plaies nettement moins rapide (cicatrisation, repousse de la peau etc) (a priori, ce sont des vagues souvenirs). Pour donnner un autre exemple, a contrario les plantes ont un bon potentiel de régénération, avec des cellules nettement moins différenciées que chez un animal, mais d'un autre côté les fonctions cellulaires chez les végétaux sont plus limitées en nombre et les cellules végétales ne sont pas mobiles du tout (donc aucun risque de métastase de toute façon).

Enfin la pression de sélection marche à 'échelle de la population, pas de l'individu. SI quelques individus meurent de leucémies juvéniles alors que la plupart (typiquement > 99%, ce qui a l'air d'être le cas d'après ton lien pierre_24)de la population non, bah aucune pression de sélection - voire une pression inverse si les traits possibles qui favorisent l'apparition de la leucémie sont plus intéressants que les quelques risques impliqués (oui c'est cynique). J'ai pas de données à proposer pour avancer plus, mais la pression de sélection c'est pas toujours simple.

+2 -0

Bonjour à tous,

Je me permets une question car un de mes proches semble être atteints d’un cancer. La situation est complexe car je n’ai pas les informations directement. Du coup, j’ai du mal à comprendre ce qu’on me dit :
il semblerait qu’il y ait des cellules cancéreuses à plusieurs endroits (foie, poumons, on m’a également évoqué le cancer du sang…) mais je ne suis sûr de rien malheureusement

Une chose est sûre : aucun traitement n’a encore débuté. Je trouve cela vraiment étrange. Si on avait trouvé des cellules cancéreuses, on aurait aussitôt dû proposer un traitement adapté non ? Au lieu de ça, la personne enchaîne les examens médicaux…

@Ekron: il me semble que vous avez un sérieux bagage médicale, je me permets d’attirer votre attention sur mon message.

Bien sûr quiconque pourra m’éclairer est le bienvenue

+0 -0

Bonsoir DonKnacki,

C’est difficile de répondre sans avoir plus de détails, bien qu’il soit parfaitement compréhensible que vous ne puissiez pas en donner plus.

Fondamentalement, on distingue deux grands types de cancers : les cancers solides et les cancers liquides. Les cancers solides partent d’une lésion initiale (la tumeur primaire) qui se développe petit à petit aux dépends d’un organe, c’est très bien expliqué dans l’article. Quand la tumeur devient suffisamment massive, certaines cellules se décrochent et partent dans les circulations sanguine ou lymphatique pour aller se fixer ailleurs et former des tumeurs secondaires qu’on appelle des métastases.

Pour un cancer liquide, ou cancer du sang, c’est un peu différent. Il n’y a pas de tumeur primaire : les cellules sont circulantes. Comme il n’y a pas de tumeur primaire, il n’y a pas de métastase, en revanche ces cancers peuvent tout de même envahir d’autres organes et y former des masses : essentiellement des ganglions lymphatiques (que l’on trouve partout dans le corps) mais également d’autres organes (os, foie, poumon…).

La localisation des cellules ne permet donc malheureusement pas de nous avancer sur le type de cancer.

Concernant la prise en charge maintenant, la prise en charge d’un cancer est extrêmement complexe et c’est une bonne nouvelle : elle est complexe parce qu’on dispose de beaucoup de nouveaux traitements et c’est très bien expliqué par Pierre dans son article. Avant de proposer un traitement, il est nécessaire de réaliser un très grand nombre d’examens. L’examen le plus important, c’est la biopsie : on récupère un morceau de la tumeur primaire (ou d’un ganglion/de moelle osseuse dans un cancer du sang) pour l’analyser. Les pathologistes vont l’étudier au microscope et la soumettre à tout un tas de marqueurs permettant de la caractériser et dans certains cas, les généticiens vont réaliser un séquençage ADN de la lésion pour déterminer les mutations génétiques. Tout cela prend du temps. En plus de cela, il faut réaliser un bilan d’extension pour savoir quels organes sont atteints par le cancer, ce qui passe par plusieurs examens d’imagerie comme des scanner, des IRM, des PET scanner, etc. Enfin, on réalise également des prises de sang qui permettent à la fois d’évaluer l’état du patient, l’évolution, l’éventuelle opérabilité s’il y a une indication chirurgicale, etc. (Et il existe encore d’autres examens nécessaires dans certains types de cancers, notamment cardiaques et vasculaires quand on envisage des grosses chirurgies.)

Il est donc parfaitement normal que les examens prennent du temps avant que l’équipe médicale ne soit en mesure de proposer un traitement précis. Certains nouveaux traitements comme les thérapies ciblées ou les immunothérapies nécessitent parfois d’avoir le détail précis des mutations génétiques oncogènes parce qu’elles sont spécifiques d’un sous-type de cancer très particulier.

La décision de traitement est ensuite prise dans un réunion de concertation pluridisciplinaire qui réunit au moins 3 praticiens de disciplines différentes (généralement : un oncologue, un radiologue et un chirurgien) qui discutent des meilleures approches à adopter (on en utilise souvent plusieurs d’un coup). Cette proposition est ensuite consignée dans un Plan Personnalisé de Soin qui est proposé au patient dans une consultation d’annonce.

On n’est théoriquement pas censés annoncer le diagnostique avant de pouvoir proposer ce fameux plan de soin (parce que l’attente et les examens sont très stressants pour le patient et ses proches) mais malheureusement, en pratique il est souvent difficile de "cacher" son diagnostic au patient pendant toute la phase d’investigation.

J’espère avoir pu répondre à certaines de vos questions, et je reste à disposition si nécessaire.

+2 -0

Bonsoir DonKnacki,

C’est difficile de répondre sans avoir plus de détails, bien qu’il soit parfaitement compréhensible que vous ne puissiez pas en donner plus.

Ekron

Bonjour et merci pour votre réponse. En effet, je ne dispose pas plus de détails et c’est ce qui fait que je me pose une multitude de questions.
De plus, cela est renforcé par le fait que je passe par 2 intermédiaires pour avoir des informations et une "traduction" est faite en cours de route : le malade vivant à l’étranger (ce qui m’empêche d’appeler directement l’hôpital pour poser toutes les questions que je voudrais).
Enfin, un certain nombre d’informations (lesquelles, je l’ignore) proviennent d’une connaissance travaillant à l’hôpital et non des médecins qui ont pratiqués les examens.

Votre message me rassure un peu sur la durée que prend le diagnostic et qu’on commence le plan de soin. Un mois déjà qu’on nous a fait part des premiers résultats cela dit …

Avant de proposer un traitement, il est nécessaire de réaliser un très grand nombre d’examens. L’examen le plus important, c’est la biopsie

Ekron

Concernant les examens, il y a eu :

  • au moins une prise de sang (premier examens qui a indiqué la possibilité d’un cancer)
  • à priori, une biopsie
  • dernier examen en date: un examen sur la moelle épinière ou la colonne vertébrale (je ne sais pas trop) effectué le 9 avril et dont les résultats seront connus le 27…

Pour nous, c’est très long et on craint vraiment que ce temps ne soit trop important. Nous sommes partagé entre l’espoir et la crainte d’une mort prochaine (la propagation / présence de cellules cancéreuses à plusieurs endroits nous fait craindre le pire)

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Concernant les examens, il y a eu :

  • au moins une prise de sang (premier examens qui a indiqué la possibilité d’un cancer)
  • à priori, une biopsie
  • dernier examen en date: un examen sur la moelle épinière ou la colonne vertébrale (je ne sais pas trop) effectué le 9 avril et dont les résultats seront connus le 27…

Pour nous, c’est très long et on craint vraiment que ce temps ne soit trop important. Nous sommes partagé entre l’espoir et la crainte d’une mort prochaine (la propagation / présence de cellules cancéreuses à plusieurs endroits nous fait craindre le pire)

DonKnacki

Bon, la description ressemble effectivement beaucoup à un cancer du sang (lymphome ou leucémie). La prise de sang est probablement un hémogramme qui a permis de détecter une anomalie des lignées sanguines (globules rouges, blancs et/ou plaquettes). La biopsie probablement un biopsie ganglionnaire et j’imagine qu’ils envisagent un myélogramme sur une biopsie de moelle osseuse pour chercher une anomalie dans celle-ci (c’est dans la moelle osseuse que sont produites les cellules sanguines).

Classiquement, l’envahissement extra-ganglionnaire que vous avez décrit en parlant de foie ou de poumon fait plus penser à un lymphome (notamment lymphome hodgkinien) qu’à une leucémie, sans qu’on ne puisse évidemment exclure un autre lymphome ou une autre leucémie (ni même complètement autre chose) sur ces seuls éléments.

Enfin, autant certains cancers sont particulièrement agressifs, autant il existe des formes à évolution très longues pour lesquelles on peut prendre le temps de faire les examens. Je suis sûr que l’équipe d’hématologie qui traite votre proche fait tout ce qu’elle peut pour que ça se passe au mieux et qu’elle vous donnera un traitement et un pronostic dès que ce sera possible.

Je ne suis pas hématologue moi-même ni suffisamment renseigné sur la situation donc ceci n’est absolument pas un pronostic, mais il est important de savoir que la plupart des cancers du sang se soignent très bien aujourd’hui. Si on prend l’exemple du lymphome de Burkitt qui est la forme la plus agressive que l’on connaisse, le pourcentage de guérison est de l’ordre de 80% en France (je ne m’avance pas pour l’étranger, mais avec un système de santé comparable, il n’y a pas de raison que ce soit différent).

Bon courage à vous et à vos proches.

+3 -0

Un grand merci à vous (ici le pouce vert est très nettement insuffisant!)
Même si vous ne pouvez évidemment pas faire un diagnostic ni un pronostic, le fait de savoir que les démarches entamées semblent aller dans le bon sens me rassure énormément; au moins sur le sérieux de l’équipe médicale

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