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Et si l'homéopathie sauvait des vies ?

Peut-être. Peut-être pas. Mais ça mérite d'y réfléchir un peu.

Bonjour à tous,

Dans cette tribune, je vais m’attaquer à un exercice un peu dangereux en présence de trop de scientifiques : essayer de "montrer" que l’homéopathie est peut-être très utile à nos sociétés. Et qu’elle sauve peut-être des vies, contrairement à ce que l’on croit.

Le contexte.

Cet été, Twitter à été le théâtre d’un affrontement sanglant entre journalistes et communauté scientifique autour de l’homéopathie. La raison du crime ? Une interview publiée dans Libération du médecin Jean-François Mason, qui y défend l’homéopathie comme une pratique scientifique et respectable.

Las, la moitié de ce que compte Twitter de scientifiques et autres zététiciens c’est empressée de tomber sur le journal, l’accusant de faire la promotion d’une pratique de charlan.

Le débat semble simple : l’homéopathie ne repose sur aucun principe scientifique, et son efficacité ne pas au delà de l’effet placebo. Toutes la littérature scientifique est unanime sur le sujet. Depuis plus de 30 ans au moins, les études s’accumulent pour pointer du doigt l’absence de principe scientifique et de résultats de cette pratique ! On devrait donc jeter l’homéopathie et son remboursement aux poubelles de l’histoire, comme semble le penser beaucoup de gens. Stop aux charlatans ! Non ?

Et bien… ce n’est pas si simple. Laissez moi vous expliquer pourquoi il est bien possible que en réalité, l’homéopathie sauve des vies. Respirez, buvez un verre d’eau (sucrée), et suivez moi !

Médecine iatrogène et effets de second ordre

Le premier élément qui est souvent oublié est que, dans l’immense majorité des cas, les gens prennent de l’homéopathie pour des petits bobos. Qui ici n’a jamais pris d’arnica quand il était petit ? Le fait que certains cas tragiques de conséquences de refus de la médecine classique existent ne doivent pas nous faire oublier que l’homéopathie est finalement utilisée de façon très raisonnable. Très peu de gens se soignent uniquement avec cela et refusent totalement et jusqu’au bout la médecine moderne.

Néanmoins, en recourant à l’homéopathie pour de petits problèmes, les gens évitent le recours à la médecine moderne. Ce qui est parfois une meilleure idée qu’on ne le pense.

En effet, quand on parle médecine moderne, on oublie de prendre en compte les erreurs médicales et autres effets iatrogènes des médicaments. La médecine n’est pas toujours positive, contrairement à l’image naïve et qu’en ont la plupart des gens. Un effet iatrogène désigne les effets secondaires négatifs de la médecine. Ces effets sont en réalité bien plus nombreux qu’on le croit. Par exemple, saviez vous que les erreurs médicales aux USA tuent entre 3 fois et 10 fois de gens que les accidents de la route ?

Les médecins sont soumis à une asymétrie perverse qui les encourage à prescrire beaucoup trop de médicaments et d’examens inutiles, comme le dénonce régulièrement le spécialiste de la prise de décision en incertitude Gigerenzer.

Le problème est simple à comprendre : si vous êtes médecin et que vous prescrivez un médicament ou un examen à un patient, vous n’avez pas grand chose à craindre. Le patient de vous embêtera jamais en vous disant que vous avez prescrit un acte inutile. A l’inverse, si vous ne prescrivez rien et que votre patient ce voit plus tard diagnostiquer un problème, il n’y a pas de doute qu’il vous demandera des comptes. Vous êtes son médecin non ? Aussi, pour éviter les procès et les remontrances de leurs patients (qui aime ressortir de chez son médecin sans rien ?), les médecins ont intérêt à prescrire beaucoup plus d’actes et médicaments inutiles qu’il n’est réellement nécessaire de le faire.

Cette sur-médication à un coût important pour la société, bien que difficile à estimer : traitement des cancers à plusieurs millions de dollars qui améliore de seulement quelques mois la durée de vie, dépistage du cancer de la prostate qui ne sert à rien, prescriptions de statines préventives contre le cholestérol alors que ces produits ont des effets secondes très négatifs. De nombreuses interventions chirurgicales sont aussi bien moins efficaces qu’on ne le croit.

La sur-prescription d’antibiotiques depuis des années continue au développement des résistances antibiotiques, qui sont un danger négligé mais probablement très sérieux pour les décennies/siècles à venir.

De même, beaucoup de prescription ne sont simplement pas adapté au cas du patient, où présentées avec une mauvaise explication ou durée du traitement, ce qui entraine des effets plus ou moins graves chez les patients.

L'homéopathie à la rescousse ?

L’avantage de l’homéopathie, c’est qu’elle ne produit aucun effet iatrogène. Ainsi en situation d’incertitude ou de doute, prendre de l’homéopathie vous expose simplement à un potentiel effet placebo positif, et ce sans risque d’effet iatrogène ni coût important pour la société.

L’inconvénient, est que si votre situation est réellement grave, alors l’homéopathie de vous aidera pas non plus. Pire, elle retardera peut-être un traitement classique qui aurait été plus efficace dès le début.

La plupart des gens qui parlent d’homéopathie ont une approche native du sujet. Ils se focalisent sur la simple efficacité directe de cette pratique, au lieu de d’avoir une vue d’ensemble. Ainsi il est facile de voir les quelques rares cas médiatiques de personnes qui sont mortes car elles ont cru en l’homéopathie et refusé la médecine moderne. Mais il est beaucoup plus difficile de savoir combien de sur médication ou résistances aux antibiotiques la prescription de l’homéopathie évite.

Pourtant, si on veut savoir si l’homéopathie ne doit plus être remboursée, une telle réflexion est indispensable. Imaginons que l’on ne rembourse plus l’homéopathie, et que l’on donne à 80% des gens qui en prenait des médicaments traditionnels. Pensez vous réellement que les quelques cas graves médiatiques que l’on éviterai compenserait les nombreux effets secondaires et autres résistances que l’on provoquerait ? Je pense que la question mérite au minimum d’être posée.

Il faudrait pouvoir mesurer d’un coté : Le nombre de cas où le patient prend de l’homéopathie pour un cas grave et où cela conduit à des complications ou à son décès, ce que la médecine classique aurait évité. Et de l’autre coté mesurer les cas où le patient à utilisé l’homéopathie au lieu de la médecine classique, et ce que cela à produit comme économie pour la sécu, à évité en effet secondaires et utilisation d’antibiotiques. C’est uniquement en comparant les deux que l’on peut savoir si l’homéopathie est efficace ou non.

Vive la non linéarité !

Je pense que l’homéopathie doit s’apprécier de façon non linéaire. Elle me semble une très bonne réponse de principe pour la plupart des petits problèmes de santé. Elle ne coûte pas cher, ne produit aucun effet négatif, et la plupart du temps l’effet placebo et la capacité d’auto-guérison de notre corps fait le reste. A l’inverse, la médecine classique reste totalement indispensable pour tous les cas un peu importants et où les effets positifs d’un traitement compensent de façon évidente les risques négatifs.

Bref, médecine classique et homéopathie peuvent sans doute vivre dans une certaine harmonie

La question philosophique

Le raisonnement que j’expose porte un problème moral inacceptable pour beaucoup. Il revient au médecin de mentir au patient, en lui proposant un traitement inutile et sans efficacité scientifique, uniquement pour le rassurer. N’est-il pas plus simple de directement éduquer les gens à ne pas prendre trop de traitements et à lutter de façon direct contre la sur médication plutôt que de soutenir l’homéopathie ?

C’est possible. Mais je doute que cela fonctionne. Cela fait des années que l’on sait que l’homéopathie n’est pas efficace scientifiquement. Depuis que Twitter existe, la moitié de la twittosphère zététique doit s’étrangler tous les ans à chaque parution des habituels dossiers annuels "l’homéopathie fonctionne-elle ?" des grands magazines. Chacun sait et peut savoir en 10s sur internet que l’homéopathie n’a aucune efficacité scientifique. Pourtant, les gens n’ont jamais cesser d’en acheter. En fait, plus on accumule de preuve sur son inefficacité, plus les gens sont nombreux à en utiliser :

source : http://www.homeoint.org/articles/gouin/index.htm
source : http://www.homeoint.org/articles/gouin/index.htm

On peut se désoler de ce constat en disant que les gens ne sont pas bien malins (constat avec lequel je suis pourtant bien souvent d’accord :p ). Mais on peut se dire qu’il y a peut-être autre chose qu’un simple problème de culture scientifique. Après tout, depuis les années 80 les gens ont encore eu plus facilement accès à l’éducation secondaire et universitaire, internet permet de se renseigner bien plus facilement…

Il est possible que les gens pratiquent une forme de sagesse bien plus subtile qui échappe aux scientistes anti-homéopathie. Les gens savent bien que l’homéopathie n’est pas efficace. La plupart des gens qui en prennent ne s’en cachent pas. Mais ils savent aussi que l’homéopathie revient à acheter pas cher un effet placebo crédible, sans aucun risque d’effet seconde négatif. Est-ce si stupide ? :)


En conclusion, j’aimerai attirer votre attention sur la facilité qu’il y a de passer de la science au scientisme. Il est tentant de voir la médecine classique comme une discipline idéale, dont on oublie les effets négatifs, et qui s’opposerait à l’obscurantisme des méchants homéopathes. C’est une visions très tentante, car il faut bien avouer que les pro homéopathie racontent souvent un bon paquet de bêtises. De quoi énerver n’importe quel amoureux de la méthode scientifique. De même, voir dans l’actualité qu’un petit enfant de 7 ans est mort d’une maladie parfaitement traitable à quelque chose de très frustrant.

Mais cela ne doit pas faire tomber dans le scientisme primaire et nous empêcher de déployer une vue d’ensemble pour estimer l’efficacité globale de l’homéopathie. On ne peut se contenter de sa simple non efficacité scientifique pour en rejeter la pratique.

C’est oublier énormément d’éléments à prendre en compte et leurs effets globaux sur la santé publique. L’homéopathie tue parfois quand elle conduit au refus de la médecine classique, mais elle a aussi peut être des effets positifs cachés quand elle conduit évite la sur-médication et les effets iatrogènes de notre médecine moderne. Adopter une vraie démarche scientifique c’est être capable d’identifier l’existence de ces potentiels effets contradictoires, et essayer de voir lesquels l’emporte. A ma connaissance il n’existe malheureusement pas d’étude sérieuse sur le sujet, qui nous permettrait de savoir si l’homéopathie nous permet réellement d’éviter de nombreux effets iatrogènes ou pas.

Alors, en attendant que des gens se penchent sérieusement sur la question pour donner des réponses, vous reprendrez bien un verre d’eau… sucrée ? ;)


PS :

Moi aussi j’étais plutôt scientiste il y a quelques années, et totalement anti homéopathie. Pour soigner cette maladie moderne assez courante et embêtante, je recommande ce médicament ou celui ci.

126 commentaires

@Blackline
En effet, le SMR ne peut pas toujours être évalué, exemple d’un produit BOIRON :

En l’absence d’indication précise, le caractère habituel de gravité, le rapport efficacité/effets indésirables, la place dans la stratégie thérapeutique et l’intérêt en termes de santé publique de ces spécialités ne peuvent être précisés. Eu égard à l’absence d’information sur ces critères qui composent le service médical rendu d’une spécialité, la Commission de la transparence ne peut se prononcer sur le service médical rendu par FORMICA RUFA COMPOSE.

https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1651902/fr/formica-rufa-compose-boiron?xtmc=&xtcr=6

Cela tient à la définition même du SMR qui part de la ou des pathologies pour lesquelles le médicament est indiqué. Cette façon de procéder met de côté les méthodes de soin holistiques.

+0 -2

En effet, le SMR ne peut pas toujours être évalué, exemple d’un produit BOIRON :

en même temps boiron défend l’idée qu’il ne faut pas évaluer les produits homéopathiques. C’est là le problème, on a des produits dont on sait qu’ils n’ont pas d’effet mais pour lesquel on laisse le droit d’être commercialisé sous le nom "médicament" sans suivre les procédure que les autres médicaments doivent suivre.

Cela tient à la définition même du SMR qui part de la ou des pathologies pour lesquelles le médicament est indiqué. Cette façon de procéder met de côté les méthodes de soin holistiques.

"les méthodes de soin holistiques" mais que c’est lol. tu crois vraiment que la médecine conventionnelle ne tient pas compte de tout le patient?

Et tu crois que les manuels d’homéopathie qui ressemblent vachement à une pharmacopée (ils associent un symptôme à un ou plusieurs remède) ne sont pas exactement ce que le SMR est sensé évaluer?

@artragis Le texte que je cite pour la SMR utilise la notion de pathologie, et non pas celle de symptôme. Cette définition ne mentionne pas les personnes.
Il existe des traditions médicales qui sont centrées sur les personnes et non pas sur les pathologies. Par exemple, la médecine traditionnelle chinoise et en partie l’homéopathie.
La médecine occidentale actuelle est de plus en plus centrée sur la pathologie, et réduit les personnes à des "patients".

+0 -1

traditions médicales

Sauf que c’est toujours un argument fallacieux ça : ça s’appelle l’argument du vieux pot. Ce que cela signifie c’est que dire que ça existe depuis toujours n’est pas un argument.

La médecine occidentale actuelle est de plus en plus centrée sur la pathologie, et réduit les personnes à des "patients".

Je trouve ça mieux de considérer les gens comme des patients plutôt que comme des symptômes non . Je ne suis pas une liste de problème.

+2 -0

Sans compter qu’une bonne part de la mtc est aujourd’hui de la médecine conventionnelle. C’est pas parce que l’acuponcture est du bullshit que le reste l’est.

Il faut aussi arrêté de croire que la médecine conventionnelle n’est pas centrée sur les personnes.

Enfin le texte de boiron est juste fallacieux. Toute médecine peut être évaluée selon le smr c’est juste que les homeopathes d’y refusent.

@artragis
Quel texte de Boiron ? J’ai cité un avis de la Haute Autorité de Santé …

En l’absence d’indication précise, le caractère habituel de gravité, le rapport efficacité/effets indésirables, la place dans la stratégie thérapeutique et l’intérêt en termes de santé publique de ces spécialités ne peuvent être précisés. Eu égard à l’absence d’information sur ces critères qui composent le service médical rendu d’une spécialité, la Commission de la transparence ne peut se prononcer sur le service médical rendu par FORMICA RUFA COMPOSE.

Ici, ce ne sont pas les homéopathes qui s’expriment. Au passage, cet avis montre qu’au moins un médicament homéopathique est bel et bien dans le champ d’action de la Haute Autorité de Santé.
Pour être complet, un arrêté du ministre de la santé du 12 septembre 1984 a fixé la liste des médicaments homéopathiques remboursables. L’arrêté donne la liste des 1163 souches autorisées. La loi de 2007 institue une procédure d’enregistrement homéopathique pour les médicaments homéopathiques.

+0 -0

En l’absence d’indication précise, le caractère habituel de gravité, le rapport efficacité/effets indésirables, la place dans la stratégie thérapeutique et l’intérêt en termes de santé publique de ces spécialités ne peuvent être précisés.

c’est bien ce que je disais : comme les homéopathes font tout pour que l’évaluation ne soit pas faite, celle-ci ne peut pas être faite. Il ne s’agit pas ici d’un problème dans la pratique mais dans le refus des praticiens de voir leur pratique évaluée.

L’ASM ne peut pas se prononcer si elle n’a pas de données. Par contre les scientifiques peuvent quand même faire des études et des méta études et ces dernières sont claires : l’homéopathie n’a pas d’effet propre.

@artragis

c’est bien ce que je disais : comme les homéopathes font tout pour que l’évaluation ne soit pas faite, celle-ci ne peut pas être faite. Il ne s’agit pas ici d’un problème dans la pratique mais dans le refus des praticiens de voir leur pratique évaluée.

Tu t’égares. Encore une fois, cet avis n’est pas écrit par les homéopathes. Ni par les illuminatis d’ailleurs. Il s’agit d’un avis de la Haute Autorité de Santé.

Le mode de fonctionnement de l’AHS et en particulier la définition du SMR n’ont pas non plus été écrits par des charlatans. L’AMS n’est pas noyauté par les homéopathes. Mais peut-être as-tu des références à ce sujet ?

Les raisons pour lesquelles l’AMS ne peut pas se prononcer sont clairement indiquées dans son avis. Relis le bien, le texte commence par "en l’absence d’indication précise", ce qui est bien le cas du médicament qui fait l’objet de cet avis. Du coup, ils ne peuvent pas préciser les critères réglementaires. D’où l’absence d’information.

+0 -1

Tu comprend à coté je pense etherpin. L’idée c’est qu’ils ont écrit ça en précisant : On a pas ces informations là, car les laboratoires homéopathique ne soumettent pas les informations qui nous permettent de juger de la chose.

C’est la HAS qui font les tests. Ils recupèrent les tatistiques etc… s’tout. S’il y a rien ils peuvent rien faire.

+2 -0

Les raisons pour lesquelles l’AMS ne peut pas se prononcer sont clairement indiquées dans son avis. Relis le bien

oui c’est clair : ils disent qu’ils ne peuvent pas se prononcer car ils n’ont pas les données. Et comme les donénes sont sensées être fournies parl es fabricant dans le dossier d’autorisation de mise sur le marcher…

alors en soi, l’homéopathie doit rendre un dossier d’AMM, mais ils ont le droit de rendre un dossier "simplifié" où ils ne mettent que le contenu de leur truc (car finalement ils n’ont plus le droit de donner des trucs trop dégueu) et où ils montrent bien que c’est suffisament dillué pour qu’il n’y ait plus rien dans le produit.

A propos le l’enregistrement des médicaments homéopathiques pour être plus précis :

Certains médicaments homéopathiques suivent une procédure d’autorisation particulière (les éléments fournis lors de la procédure peuvent être allégés par rapport à une procédure d’autorisation de mise sur le marché mais fournissant malgré tout les garanties nécessaires de qualité et de sécurité).

En savoir plus : un médicament homéopathique est un médicament qui contient à très petites doses, grâce à de multiples dilutions, la substance qui, à doses plus élevées (non diluées), donnerait les symptômes à une personne saine.

référence : https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/medicaments/glossaire/article/enregistrement-des-medicaments-homeopathiques

Voir ici les décisions d’enregistrement.

En fait, il faut une dilution qui garantisse l’absence d’effet toxique. En pratique on ne trouve pas moins que CH4 en pharmacie. A cette dilution, il reste du principe actif.
Voir le tableau du nombre de molécules sur Wikipedia.

+0 -1

A cette dilution, il reste du principe actif.

un dixième de nanomol. et seulement si on a une mol au départ, ce qui n’est pas gagné. Et en pratique, les CH4 sont ultra rares (elles existent, exemple https://www.boiron.fr/nos-produits/decouvrir-nos-produits/2-familles-de-medicaments/nos-principaux-medicaments/gastrocynesine-r) mais les 6CH et 12CH sont largement plus courante.

Et qu’il "reste du principe actif" ne signifie pas qu’il y en a suffisamment. Prends un huitième de caché de paracétamol, il restera du principe actif, c’est pas pour autant que ça aura le moindre effet.

De toutes façons, l’effet n’est pas censé être produit par les molécules, mais par la mémoire de l’eau.

Là où je n’ai jamais compris cet argument, c’est qu’il n’y a pas d’eau dans les gélules homéopathiques, puisqu’elle a été intégralement évaporée, et remplacée par du sucre. Or, je n’a jamais entendu parler de mémoire du sucre.

Ils ont peut être mal expliqué la mémoire de l’eau.

C’est peut être l’eau, qui, quand tu prends ton petit sucre, détecte la présence de la molécule et lui donne l’effet qu’elle est censée avoir ! (Pour ça qu’il faut le prendre avec de l’eau et pas de l’alcool, car l’eau est trop diluée dans l’alcool !)

Nan en gros, ils passent de la mémoire de l’eau à la mémoire du sucre en pratique. Mais si on commence à s’occuper de "l’explication d’un truc qui n’a pas d’effet" on est mal barré lol.

Remettons en cause la posologie les copains, c’est vrai quoi, moins je prend de cyanure plus j’ai de chance de mourir.

+0 -0

@Blackline fais très attention de ne pas avaler de pépins ! Tu consommerais de l’amygdaline (sucre et cyanure) en petite dose, l’effet risque d’être catastrophique (ça expliquerai la blague du "un arbre va pousser dans ton ventre" qui est en fait la pour protéger les enfants) !

+0 -0

L’Amygdaline n’est pas contenue dans les pépins de mémoire mais dans les amandes amères (amandes dans les noyaux) et l’amygdaline va se décomposer dans le corps en sucre, benzaldéhyde (arôme d’amande) et cyanure

+0 -0

@SpaceFox A propos de la question des molécules, je n’ai pas vu d’explication qui me convainque.
Voire à ce sujet cette section dans Wikipedia :
Contradiction avec l’idée d’interaction moléculaire

Pour résumer, un prix Nobel de physique spécule sur une modification de la structure de l’eau. De son point de vue, la mémoire de l’eau n’est pas impossible. Son texte n’aborde pas la question de la transmission au sucre.
L’article sur la mémoire de l’eau date de 1988, il n’y a pas à ce jour de confirmation.

Conclusion : Au cas où les médicaments homéopathique auraient un effet propre, je ne vois pas d’explication à un tel effet.

+0 -0

Merci Blackline. Je suis bien d’accord suer le fond. c’est bien pour cela que j’ai écris "Au cas où …".

Cependant :
1. j’ai plusieurs dents en or qui me sont venues tardivement (et ça m’a coûté un bras !).
2. Pour la forme, un petit gag dans la video @3'59", j’entends :

"il faudrait d’abord s"assurer que l’homéopathie soigne bien nos pathologies"

Il faudrait d’abord s’assurer que l’homéopathie prétend bien soigner des pathologies …
Tel est pris qui croyait prendre !

P.S. je ne sais pas calmer markdown quand il a décidé de faire des siennes, comme mettre 3 en gras et transformer s’assurer en s"assurer.

+0 -5

@Blackline

On la (l’amygdaline) trouve notamment dans les aliments suivants :

  • les amandes amères ;
  • les noyaux de certaines drupes :
    • la cerise (le noyau contient 3,9 mg d’amygdaline/g),
    • l’abricot (le noyau contient 14,4 mg d’amygdaline/g),
    • la prune (le noyau contient 17,5 mg d’amygdaline/g, pour la variété Reine-claude),
    • la pêche ;
  • la noix de cajou ;
  • la racine de manioc ;
  • le pépin de pomme (Une étude récente de l’Université de Leeds a montré que la teneur en amygdaline des pépins est de 3 mg d’amygdaline/g, avec un pépin pesant environ 0,7 g);
  • le laurier-cerise ;
  • les céréales complètes ;
  • le riz complet ;
  • le jaune d’œuf ;
  • la levure de bière.

Donc ça suit le principe de l’homéopathie (doses (très) faibles), ça me paraît super dangereux d’un coup !

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