Caf&Sciences

Le coin des scientifiques !

a marqué ce sujet comme résolu.

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Mars_Express/First_evidence_of_planet-wide_groundwater_system_on_Mars

Je pose ça ici, si ça intéresse quelqu’un. J’aimerais bien écrire un petit article débrief sur la mission, et cette découverte. A minima, un petit billet d’ici ce week-end.

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El Jj a sorti une nouvelle vidéo qui traite, principalement, des équations de la mécaniques des fluides. C’est bon, c’est rapide (moins de 20 minutes), c’est intéressant. Bref, comme toujours avec l’auteur de Choux romanesco, vache qui rit et intégrale curviligne.

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Hum suite aux récents débats tenus ici même ou ailleurs sur le traitement de la science par les médias, j’ai pensé à certaines choses que je souhaitais débattre ou exposer.

En fait j’aimerais dire que le problème de la science est plus large que du seul traitement médiatique qu’il reçoit, qui est assez indigne du sujet. En y repensant c’est l’ensemble de la société qui néglige la science en elle même.

Et l’une des choses qui permette de le mettre en évidence est la question de la culture. Aujourd’hui la culture est assez orienté vers les arts comme la littérature, le cinéma, le théâtre, la peinture, éventuellement la philosophie ou encore le domaine sportif. Mais la science est finalement assez étrangère de la culture générale auprès des gens.

On peut le constater en de nombreuses occasion. Quelqu’un de cultivé sera surtout à l’aise sur les domaines plus haut. Sur les sujet scientifiques ou l’histoire de science, c’est plutôt assez rare de mon expérience. Les jeux télévisés qui font la part belle aux questions culturelles font pourtant peu souvent allusion à des sujets scientifiques et c’est rarement poussé.

Cela peut paraître anecdotique mais je pense que c’est problématique à plus d’un titre. Tout d’abord car la science est du coup assez peu évoqué de manière quotidienne pour de nombreuses personnes. On entretient donc moins la curiosité et la culture scientifique chez les gens ce qui est dommage.

Ensuite car du coup la culture scientifique est considérée comme de seconde zone. Connaître les œuvres de Balzac est mieux considérée que de savoir les apports d’Euler aux mathématiques. Non pas que la culture artistique n’a pas de valeur ou d’utilité notamment sociale, mais la culture scientifique reste utile et pertinente également.

Du coup la conséquence de ceci est que le savoir scientifique devient une affaire de gens du métier uniquement. Donc l’écart entre le grand public et la science s’accroit. Et donc c’est traité par dessus la jambe par les médias aussi car de toute façon la rigueur n’a pas d’une grande importance pour eux comme l’auditoire. Cela dévalorise également le travail des dits scientifiques qui peuvent développer une culture très forte dans les sciences mais qui par manque de temps ou d’intérêts ont une culture sur d’autres sujets plus faibles. Cela ne favorise pas la discussion pour transmettre le savoir.

C’est d’autant plus frappant que dans la culture scientifique, il faut se mettre à la page constamment. Ce que Newton a édicté n’a plus la valeur aussi absolue à son époque qu’aujourd’hui grâce aux différentes découvertes et avancées opérées depuis. Or beaucoup de gens continuent à transmettre du savoir scientifique qui est aujourd’hui désuet ou que l’on sait qu’ils sont des légendes urbaines. Alors que la culture générale reste à côté assez figée, les nouveaux artistes d’aujourd’hui ne remplacent pas ce qu’a fait Molière et a apporté dans la culture française, ni ses œuvres en elles mêmes.

N’y-a-t-il pas quelque chose à faire sur ce point pour essayer d’améliorer la situation ?

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Dans l’interview que j’ai donné sur ZdS début 2016, j’ai écrit des trucs comme

Si je vous dis culture générale, que me répondrez-vous ? Molière, Truffaut, Picasso ? Quelque chose comme ça, j’imagine. On estime qu’il est possible d’être cultivé sans savoir que tout objet chute à la même vitesse quelle que soit sa masse. […]

On considère aussi les sciences comme implacablement vraies, donc incontestables, et veut les coller partout. Ou au contraire on nie tout, avec des arguments qui ne font que montrer son ignorance. Bref, il faudrait prendre la science pour ce qu’elle est : une description humaine du monde, valide dans la mesure de nos connaissances, un procédé, une manière de faire et de comprendre. Ni une vérité absolue, ni un moyen de sélection. Et en aucun cas quelque chose d’accessoire pour un contemporain. […]

La vulgarisation scientifique, même dans son sens le plus noble, est trop souvent dédaignée par la communauté scientifique. Il faut aller vers les gens, et expliquer ce que l’on fait. Aujourd’hui, on ne peut pas se permettre de ne pas communiquer, et ça, ça signifie autant dire des choses qu’écouter ce qu’autrui a à nous dire.

Tout en étant juste. Ce que beaucoup de journalistes scientifiques oublient.

Si je ne le dirai pas tout à fait pareil aujourd’hui, je pense toujours la même chose. Autant dire que je suis d’accord avec toi. Je mettrai juste un petit bémol sur la nécessité de se mettre à la page. Si tu veux participer à certaines discussions en tant que sachant, il te faudra connaître la composition de l’équipe de France ou avoir vu le dernier Game of Thrones. Pourquoi pas, hein, tant que vous savez aussi que tous objets chute à la même vitesse quel que soit sa masse ! :D

Mais bref, on est d’accord sur le constat. Les solutions maintenant. On trouve, en vrac, des vidéastes (dont certains marchent des bien), des blogueurs, des influenceurs sur les réseaux sociaux (la tribune des 124 contre le remboursement de l’homéopathie est parti comme ça, à la base !), mais aussi des associations plus institutionnelles ou des universités.

Au-delà du média utilisé, on trouve des vulgarisateurs, des gens qui résument la science en train de se faire, des debunkers, etc.

Je suis convaincu que dans une certaine mesure, ça marche, mais on voit bien que c’est insuffisant. Quand on demande aux gens de 15/30 ans comment ils se sont mis aux sciences, beaucoup citent C’est pas sorcier. Une émission grand public, diffusée après les dessins animés sur une grande chaine. Pousser les médias à gros tirage à cesser de dire de la merde est donc une piste, explorée depuis peu (ou du moins, bruyante depuis peu), mais qui pousse au conflit.

À titre personnel, je fais de la vulgarisation entre autre pour répondre à ce problème, mais je n’ai jamais trouvé un style particulier que je juge efficace. Je papillonne beaucoup, pouvant faire un article grand public un jour et un cours de licence un autre.

Donc non, je n’ai pas de solution.

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Je suis convaincu que dans une certaine mesure, ça marche, mais on voit bien que c’est insuffisant. Quand on demande aux gens de 15/30 ans comment ils se sont mis aux sciences, beaucoup citent C’est pas sorcier. Une émission grand public, diffusée après les dessins animés sur une grande chaine. Pousser les médias à gros tirage à cesser de dire de la merde est donc une piste, explorée depuis peu (ou du moins, bruyante depuis peu), mais qui pousse au conflit.

Comme tu le dis, aucune solution ne peut être satisfaisante si elle ne touche pas la masse. Youtube et ZdS sont par exemple de bonnes choses et Youtube se développe bien sur ce créneau. Mais la cible reste trop étroite. Or il faudrait toucher vraiment tout le monde. Ceux qui ne s’informent que via la presse papier, la radio ou la télévision. Ce qui concerne une bonne partie des plus de 30 ans (et même en dessous par ailleurs).

Ce qui est fou c’est qu’on a en soit des outils pour forcer la main à améliorer la qualité de ce qui est diffusé. Le CSA peut exiger que la science soit bien traitée par les médias, avec à la limite un conseil dédié pour vérifier si les émissions ou informations scientifiques ne diffusent pas des informations trop erronées. Et force par exemple à un certain seuil de contenu scientifique. Après tout le taux de films, séries ou sports est très règlementé parfois par chaîne (cas de Canal+ par exemple). Ils pourraient forcer la main à niveler par le haut la qualité du contenu ou à sa diversité.

De même pour la presse écrite, que les journaux et journalistes soient sanctionnés en cas d’écart manifeste pour diffusion de contenus trompeurs. Qu’une entité puisse garantir le respect de la déontologie du secteur (après on voit aussi le soucis de ce genre d’organismes dans des métiers réglementés avec jugement par des pairs souvent bienveillants).

Mais ces sujets sont rarement évoqués et mis en avant, pourtant ce sont je pense des pistes de solutions même si c’est probablement insuffisant aussi.

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Sur les sujet scientifiques ou l’histoire de science, c’est plutôt assez rare de mon expérience.

À noter que les scientifiques eux-mêmes se croient malheureusement trop souvent investis d’une compétence en histoire des sciences (alors même qu’ils n’ont jamais fait d’histoire).

Connaître les œuvres de Balzac est mieux considérée que de savoir les apports d’Euler aux mathématiques.

Je pense qu’il y a quand même une nuance à apporter. Personne ne lit vraiment Balzac. Et ce qui est bien vu c’est de faire croire qu’on l’a lu et compris. C’est finalement peut-être pas si différent de ce qu’il se passe avec les apports d’Euler.


Plusieurs réflexions personnelles :

  • Tout d’abord les scientifiques sont trop souvent atteints de scientisme. Ce qui est frappant dans cette tribune et qui m’a beaucoup déçu, c’est que de nombreuses problématiques sont remplacées par des données scientifiques. Or c’est très très différent.
  • Le manque de formation du public aux sciences et en fait à peu près le même que le manque de formation dans n’importe quel domaine. Les gens ne sont pas plus formés à l’histoire, la littérature, la musique. En revanche, la connotation sociale est différente. Tout le monde se dit que c’est ok de discuter d’histoire ou de musique, en revanche discuter de sciences à table c’est une autre paire de manches.
  • Il y a du très bon travail fait par des gens extérieurs aux sciences. Mais bien souvent, quand on est scientifique on ne le voit pas. Peut-être parce qu’on a l’impression que c’est trop léger en science, alors qu’en fait c’est juste non-spécialiste.
  • Il y a encore une forte ruptures entre les scientifiques. J’ai été frappé de voir à quel point les gens de la tribune ont été virulents envers les sociologues par exemple. C’est quand même honteux. Encore une fois, il y a un souci de valorisation du savoir, et les scientifiques sont pas les mieux prémunis.

Je pense qu’il y a quand même une nuance à apporter. Personne ne lit vraiment Balzac. Et ce qui est bien vu c’est de faire croire qu’on l’a lu et compris. C’est finalement peut-être pas si différent de ce qu’il se passe avec les apports d’Euler.

Balzac est quand même souvent lu à l’école, et si toute son œuvre n’est pas lue par une personne seule, cela n’est pas si rare qu’un non littéraire en lise au moins un.

Et ce savoir, même un minimum superficiel sera très considéré. Par contre la connaissance scientifique équivalente bien moins. Je trouve que cela reste problématique même si ce n’est pas le plus important. Je dirais que c’est plus révélateur d’un problème plus profond.

Il y a encore une forte ruptures entre les scientifiques. J’ai été frappé de voir à quel point les gens de la tribune ont été virulents envers les sociologues par exemple. C’est quand même honteux. Encore une fois, il y a un souci de valorisation du savoir, et les scientifiques sont pas les mieux prémunis.

Personne ne dit ici que les scientifiques sont au dessus de la mêlée. Comme pour tout, un scientifique est avant tout bon dans son domaine de compétence ou d’intérêts. Des scientifiques qui disent de grosses conneries en dehors de leur sujet préféré, c’est courant et cela arrive à tout le monde.

Le problème est que la sociologie a globalement cette image qui lui colle à la peau de ne pas reposer sur la méthode scientifique. Alors que c’est faux. Mais le problème vient aussi en partie de ce que je dénonce. Les résultats sociologiques sont souvent communiqués à grande pompe par la presse sans discernement. Dans le lots des études sociologiques relatés dans la presse tu en as pas mal où les résultats sont mal compris ou exagérés par les journalistes, où que les chercheurs ont mal établi leur protocole ou analyse voire que la sociologie peut souffrir de nombreux biais qui ne sont pas toujours évoqués ou corrigés dans les différentes études.

Bref, cela galvaude une image peu sérieuse vue de l’extérieur et n’aide pas à bien considérer ce domaine d’étude comme scientifique. Et certains tombent dans le panneau. Mais notons que ce qu’on reproche souvent à la sociologie en terme d’image ici peut être généralisée à la science dans son ensemble qui souffre des mêmes problèmes à des échelles diverses. Mais la sociologie manque plus de notoriété que la physique ou la biologie.

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@Holosmos, j’ai lu la tribune. Je l’ai trouvé juste. J’ai lu les critiques, puis relu la tribune. Je n’ai pas compris les critiques. À ce titre, je voudrai savoir qu’est-ce que tu lui reproches. Où y vois-tu du scientisme ? En quoi est-elle virulente contre les sociologues ? Je vois tout au plus des maladresses dans la tribune, mais les précisions apportées par les auteurs suites aux critiques me semblent répondre très largement aux critiques.

Par MP, si tu préfères. Ou pas du tout, si tu ne veux pas en discuter ou si tu manques de temps. C’est juste que je suis réellement curieux. C’est la virulence contre cette tribune (que je juge nécessaire et juste) qui m’a choqué, personnellement.

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Je rejoins en très grande partie Holosmos.

Et egalement j’ai du mal à voir où vous voulez en venir.

En y repensant c’est l’ensemble de la société qui néglige la science en elle même.

Renault

Je ne suis pas sur de comprendre. Admettons que ce soit vrai : et alors ?

Et ce savoir, même un minimum superficiel sera très considéré. Par contre la connaissance scientifique équivalente bien moins. Je trouve que cela reste problématique même si ce n’est pas le plus important. Je dirais que c’est plus révélateur d’un problème plus profond.

Renault

Quel serait le probleme ?

Je n’arrive pas a savoir si vous êtes juste un peu vexé que vos domaines ne reçoivent pas l’intérêt que vous pensez qu’il mériterai :p .

Ou si vous avez fait le constat (inconscient ?) du totalitarisme de la science à travers son inévitable cousine qu’est la technique. Constat dont vous tirez que pour contrôler La Chose tous le monde doit se mettre à la page sous peine d’en payer les conséquences ?

Je ne suis pas sur de comprendre. Admettons que ce soit vrai : et alors ?

Tu ne vois pas le problème que c’est que la société dans son ensemble néglige la connaissance scientifique, son apprentissage alors que la science est littéralement partout ? Que de nombreuses connaissances scientifiques élémentaires à garder en tête peuvent largement contribuer à obtenir des comportements de la population et des décisions politiques plus rationnels ?

Ne laisser le savoir scientifique qu’aux scientifiques ne permet pas à la population de s’exprimer convenablement sur de nombreux sujets qui sont importants pour cette société.

Je n’arrive pas a savoir si vous êtes juste un peu vexé que vos domaines ne reçoivent pas l’intérêt que vous pensez qu’il mériterai :p .

Pas du tout, je suis informaticien et je ne pense pas que la population a besoin de comprendre mon travail en long et large. Je pense même que des connaissances rudimentaires en maths, bio et physique serait plus importantes qu’en informatique.

Et je ne pense pas non plus que la connaissance scientifique soit la seule qui vaille, que la culture artistique par exemple ne sert à rien. Bien au contraire. Mais disons que je pense qu’un certain rééquilibrage est nécessaire et qu’il serait intéressant que la société dans son ensemble traite (ou ait accès) à du contenu scientifique plus régulièrement et qu’on évite d’avoir la pluie d’articles quotidiens dans les médias d’une qualité douteuse. Car c’est quand même problématique.

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@Holosmos, j’ai lu la tribune. Je l’ai trouvé juste. J’ai lu les critiques, puis relu la tribune. Je n’ai pas compris les critiques. À ce titre, je voudrai savoir qu’est-ce que tu lui reproches. Où y vois-tu du scientisme ? En quoi est-elle virulente contre les sociologues ? Je vois tout au plus des maladresses dans la tribune, mais les précisions apportées par les auteurs suites aux critiques me semblent répondre très largement aux critiques.

Par MP, si tu préfères. Ou pas du tout, si tu ne veux pas en discuter ou si tu manques de temps. C’est juste que je suis réellement curieux. C’est la virulence contre cette tribune (que je juge nécessaire et juste) qui m’a choqué, personnellement.

Gabbro

Ce n’est pas directement sur la tribune mais plutôt dans les nombreux échanges sur Twitter.

L’absence des sociologues dans les primo signataires a été rapidement soulevée (en même temps c’est normal, il y a bien des sociologues qui étudient exactement cette question et c’est anormal qu’ils aient été oubliés alors que la tribune plaide pour une meilleure représentation). La réaction a été mauvaise.

Et puis la tribune fait des erreurs. Mais je vais pas revenir plus que ça dessus. Disons que c’est ce que je soulignais : par exemple on remplace la questions des OGM par une donnée scientifique (qui toute seule ne résout rien).

Je n’arrive pas a savoir si vous êtes juste un peu vexé que vos domaines ne reçoivent pas l’intérêt que vous pensez qu’il mériterai :p .

Je préfère que les journaux arrêtent complètement de parler de science plutôt qu’ils continuent à en parler comme ils ne font.

Ensuite, la culture générale, contrairement à ce que son nom indique, n’est pas générale. Elle est tournée vers la littérature et les humanités. Et ça a un effet délétère à l’école, en particulier au lycée. Aujourd’hui, le maximum de lettre au lycée (terminal) est de 23,5 heures sur 29 heures. Le maximum de sciences est de 14 heures sur 29 heures.

Donc on complique la formation de scientifiques. Et ça participe, de mon point de vue, à la dévalorisation des lettres : pour faire la filière sciences, il faut être bon en sciences et en lettres, alors qu’être bon en lettre suffit pour faire la filière lettre. Donc la filière de sélection est celle des sciences.

Aujourd’hui, on a un tel niveau de méconnaissance scientifique que les tribunaux rejettent les Linky pour électrosensibilité, que la numéro 2 sur la liste des verts est anti-vaccination, qu’on trouve plus d’article de presse sur les dangers des pesticides, même inoffensifs, que sur le tabac ou l’alcool, dont on connaît les dangers. A-t-on la même chose dans d’autres domaines (l’économie, probablement, mais en histoire, ou en littérature) ?

T’imagines si en ouvrant ton journal, tu voyais un article sur le fait que la ville de Troie soit en Angleterre, le tout dit sans aucune contradiction. En science de la anture, on a des déclaration du même niveau toutes les semaines, et les gens qui apportent une contradiction sont accusés d’être payés par les lobbies. Et ensuite, Élise Lucet arrive, interroge un historien rejeté par tous ses pairs pour son manque de fiabilité, qui nous dit que c’est très bien sourcée, mais lélobi veulent le faire taire. Et ceux qui pensent le contraire sont des trolls.

Et en écrivant ça, je n’arrive même pas à savoir si je fais une caricature, ou si je si je suis en dessous de la vérité.

Si je devais classer les choses qui m’énerve sur les sciences dans la société et à l’école, je dirai que le premier truc, c’est qu’on lit partout des contrevérités, ensuite qu’on s’en sert pour la sélection, et pour finir qu’il n’y en a pas assez. Mais que les journaux cessent complètement d’en mettre, après tout, pourquoi pas. Ce sera mieux que la situation actuelle.


Et puis la tribune fait des erreurs. Mais je vais pas revenir plus que ça dessus. Disons que c’est ce que je soulignais : par exemple on remplace la questions des OGM par une donnée scientifique (qui toute seule ne résout rien).

Ce que dit la tribune, avec maladresse, je le reconnais, c’est qu’on ne peut pas rejeter les OGM en raison de leur effet sur la santé humaine. On peut pour plein d’autres raisons (brevet sur le vivant, par exemple), mais pas pour ça. Pareil pour le nucléaire. On peut être contre, mais pas parce qu’il émet du CO2, comme beaucoup de français le pensent.

Le but n’est pas de remplacer par une donnée scientifique, mais de dire qu’on ne pas ignorer les données scientifique à notre disposition car elles ne vont pas dans notre sens. Suivant pas mal plusieurs des signataires de la tribune sur les réseaux sociaux ou regardant leurs productions, je suis quasiment sûr que c’est bien ça qu’ils voulaient dire.

Quant aux manquent de sociologue, je peux l’excuser facilement. C’est une tribune, un peu un coup de sang (comme ce que j’ai écris au dessus), et vu l’état actuel de la relation presse-science, je comprends que des scientifiques et des vulgarisateurs, qui doivent corriger en permanence les propos des journaux grands public, réagissent comme ça.

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Elle est tournée vers la littérature et les humanités

Et encore hein… Cela dit, je trouve qu’il y a une survalorisation des filières scientifiques sur le plan social (soit on fait S, et maintenant parcours maths, soit on est forcément quelqu’un de seconde zone).

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Elle est tournée vers la littérature et les humanités

Et encore hein… Cela dit, je trouve qu’il y a une survalorisation des filières scientifiques sur le plan social (soit on fait S, et maintenant parcours maths, soit on est forcément quelqu’un de seconde zone).

qwerty

Euh… C’est peut être vrai dans certains cadre académiques, mais sort dans la rue en disant que t’es physicien ou que tu es journaliste. T’auras pas l’air aussi cool en étant physicien en moyenne. C’est fou le nombre de gens qui s’imaginent qu’on est soit des gens ultra sérieux pas drôles ou alors à moitié des autistes associables. La science n’est pas sexy dans l’esprit des gens, à part peut être certains domaines qui font un peu rêver genre le spatial ou les dinosaures.

Cela dit, je trouve qu’il y a une survalorisation des filières scientifiques sur le plan social (soit on fait S, et maintenant parcours maths, soit on est forcément quelqu’un de seconde zone).

Ce qui rejoint le propos plus haut de Gabbro.

La filière scientifique au lycée ne ferme aucune porte. Tu fais des sciences, de l’histoire, de la littérature, de la philo… La filière littéraire elle en ferme, elle n’a aucune matière en plus, au contraire elle en a en moins. Mais avec des volumes horaires plus importants.

Du coup un élève ayant fait S peut s’adapter à tout, il n’aura pas les mêmes aptitudes littéraires qu’un L mais il n’aura pas de lacunes trop élémentaires pouvant l’empêcher de poursuivre n’importe quelle voie dans le supérieur.

Par contre le L qui s’est arrêté aux maths et physique quand ces matières commencent à aborder les sujets de base pour le supérieur (dérivation par exemple), ce manque est très difficile à combler.

Du coup S est la voie royale, et personnellement je trouve cela regrettable. La filière littéraire devrait faire de la science en quantité minimale pour aller plus loin et avoir une culture.

Après personnellement je ne trouve pas qu’on se juge socialement par les études mais plutôt par le métier. Un notaire n’a pas fait maths sup et sera socialement valorisé. Or le soucis est que l’enseignement supérieur littéraire ou humaniste offre peu de débouchés par rapport aux nombres d’inscrits. Cela génère pas mal de chômage avec pourtant des master en poche et cela est donc très mal vue par l’opinion car ce sont des glandeurs qui vivent sur le dos du système.

Le problème dans ces domaines est je pense autre que celui de la filière scientifique qui dans l’ensemble offre pas mal d’emplois aux étudiants qui vont au bout ce qui est socialement très important.

+1 -0

Elle est tournée vers la littérature et les humanités

Et encore hein… Cela dit, je trouve qu’il y a une survalorisation des filières scientifiques sur le plan social (soit on fait S, et maintenant parcours maths, soit on est forcément quelqu’un de seconde zone).

qwerty

Euh… C’est peut être vrai dans certains cadre académiques, mais sort dans la rue en disant que t’es physicien ou que tu es journaliste. T’auras pas l’air aussi cool en étant physicien en moyenne. C’est fou le nombre de gens qui s’imaginent qu’on est soit des gens ultra sérieux pas drôles ou alors à moitié des autistes associables. La science n’est pas sexy dans l’esprit des gens, à part peut être certains domaines qui font un peu rêver genre le spatial ou les dinosaures.

adri1

D’ailleurs, je lisais Sociologie de la grande bourgeoisie des Pinçon-Charlot, et ses amis leurs présentaient plutôt en artistes que sociologues, car les arts étant mieux valorisés que les SHS. Vous plaignez des manquements concernant les sciences, mais en SHS c’est bien pire, car souvent perçu comme une opinion parmi d’autres au café du commerce. Ça me sidère.

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Ce qui est amusant c’est que on critique globalement la posture de la société et de la considération qu’elle a pour les sciences et que tu dis que c’est pire pour les sciences humaines et sociales. Or c’est une science non ? Donc ça rentre dans le propos dont on parle.

Il n’y a de sous sciences. Tant que la méthodologie est correcte, les études bien faites je ne vois pas le problèmes. Sinon on peut aussi dire que la bio de part son aspect plus descriptif par rapport à d’autres domaines scientifiques est moins considérée, ou que seules les maths valent la peine car tout résultat se se démontre, etc. C’est ressortir finalement les vieux clichés que personne apparemment ici galvaude.

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Vous plaignez des manquements concernant les sciences, mais en SHS c’est bien pire, car souvent perçu comme une opinion parmi d’autres au café du commerce.

Heu… Je crois qu’il y a un problème de remise en contexte là, les sciences sociales butent encore sur des questions relativement "simples" (entendre par là, le quidam du coin arrive à saisir, même vaguement, le sens de la question) alors que la maturité des sciences naturelles fait qu’on arrive à un niveau énorme de spécialisation. Et quand on regarde ces questions là, sur lesquelles les experts même s’arrachent les cheveux encore aujourd’hui, on a le même genre de point de vue de comptoir ou chacun s’imagine avoir le recul nécessaire pour que son avis ait un quelconque intérêt (et en plus on est sur des concepts beaucoup plus difficile à saisir). Le problème est le même en SHS qu’en science naturelle, c’est juste qu’il est beaucoup plus apparent et accessible en SHS.

Vous plaignez des manquements concernant les sciences, mais en SHS c’est bien pire, car souvent perçu comme une opinion parmi d’autres au café du commerce. Ça me sidère.

Je compatis. Réellement. Mais ne t’inquiète pas, on te rejoint très bientôt. :ninja: Mon ressenti et mon expérience valent vos études a été largement utilisé dans le débat sur l’efficacité de l’homéopathie.

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