Caf&Sciences

Le coin des scientifiques !

a marqué ce sujet comme résolu.

Lors de l'article sur Tchouri et Rosetta, je signalais que la densité de la comète imposait soit qu'elle soit très poreuse, soit creuse. Nous avons maintenant la réponse, elle est poreuse (et pleine).

Il n'ont pas utilisé la méthode dont j'avais parlé, mais une analyse gravitationnelle !

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Je suis tellement ému par cette découverte :0. J'espère sincèrement qu'on en parlera plus que ce remaniement ministériel tellement insignifiant par rapport à cette découverte !

D'ailleurs, ce serait bien aussi que les physicien de ZdS se dévouent à faire un article :-)

La news de Nature sur les ondes gravitationnelles (il y a un lien vers le papier en bas de l'article).

TLDR : deux trous noirs de 36 et 29 masses solaires ont fusionnés, le système perdant 3 masses solaires dans le processus, l'énergie de masse correspondante ($5.36\times 10^{47}$ joules, soit 5000 fois l'énergie d'une supernova d'après Wolfram Alpha !) a été évacuée sous la forme d'ondes gravitationnelles. Heureusement qu'on est à 400 megaparsecs du carambolage.

Je suis le seul à constater que les médias traditionnels qui parlent de cette découverte n'arrivent pas à retranscrire la hype de ceux qui s'intéressent un minimum au sujet ? :D

Arius

C'est un peu triste, mais ça se comprend. Je vois pas comment David Pujadas pourrait raconter quoi que ce soit d'intéressant et de pertinent sur le sujet. Difficile du coup de retranscrire l'avancée que cela représente.

J'aime beaucoup El Ji, l'auteur du blog Choux romanesco, vache qui rit et intégrale curviligne. Il publie aujourd'hui une vidéo sur les ordinaux et le théorème de Gödel.

Habituellement, j'ai tendance à penser que la vidéo est un mauvais support pour appendre, mais je dois dire qu'il est très fort.

P.S. : mes flux RSS se remplissent d'article sur les ondes gravitationnelles, mais je n'ai pas encore lu tout ça. :-°

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Pour ceux que ça intéresse, quelques articles de vulgarisation sur les ondes gravitationnelles.

CNRS1, vidéo avec des jolies schémas.

SIMON:LIGO, détail de l'article.

Louapre, avec un peu plus de retenu que la moyenne.

CNRS2, la même que CNRS1, en texte.

Timo, un résumé vulgarisé.

Et sur eLisa, un test pour un futur détecteur autrement plus performant (parce que là, on a observé la fusion de 2 trous noirs… Ce n'est pas l'évènement le plus discret qui soit).

SIMON:Lisa, (extrait) il ne découvrira pas d'ondes gravitationnelles, mais il doit permettre de déterminer si la technique de l'interférométrie laser en orbite est faisable. L'enjeu scientifique est également de taille car seuls des instruments comme eLISA pourraient permettre aux chercheurs de détecter à terme directement des ondes gravitationnelles de toutes sortes, permettant aux astrophysiciens de sonder pour la première fois l'intérieur des étoiles à neutrons, la physique des trous noirs mais aussi les ondes gravitationnelles primordiales produites dans les premiers instants de l'Univers. En somme le début d'une nouvelle astronomie, sans photons.

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L'auteur fait un récit dans lequel un prof de sport ne peut pas demander à des élèves entrant à l'université des connaissances de base, devant assurer que la moyenne est atteinte, quitte à réduire fortement ses exigences.

C'est une métaphore filée du métier d’enseignant (ici, l'individu est prof de physique à la fac, mais ça pourrait marcher pour d'autre matière ou niveau). On ne peut pas exiger à la fac des connaissances de base, car elles ne sont plus acquises à la sortie du lycée. Les rappels doivent être faits à chaque semestre, sans quoi des élèves débarquent en disant à oui mais j'étais pas là au 1er semestre, les exigences pour passer doivent toujours être revus à la baisse car ils faut qu'une certaines proportion passe… Même avec une patience extrême, certains enseignants finissent par péter un câble.

Bien évidemment, les exemples pris dans le texte sont amplifiés. Ce genre de discours amène souvent une accusation d'élitisme : on ne voudrait pas que tous puissent y arriver. Je suppose que ce texte a été influencé par les récents débats sur l'admission en master, où la sélection qui existe entre le M1 et le M2 vient d'être confirmée comme étant illégale, provoquant un fort mécontentement d'une partie des universitaires.

D'où allégorie, débat sur l’élitisme et la sélection.

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Bien évidemment, les exemples pris dans le texte sont amplifiés.

Clairement pas, malheureusement. Quand des étudiants de L2 voire L3 ne sont pas foutus de simplifier $3a+3a$, ou te sortent que $\sin(a+b)=\sin a + \sin b$ (true story), c'est du même tonneau qu'avoir des gens en athlétisme qui ne savent pas faire leurs lacets ou courent dans les gradins.

Il y a un sérieux problème qu'il faut régler, beaucoup plus profond que se chamailler pour savoir si oui ou non on sélectionne l'entrée en M2.

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J'suis entièrement d'accord, mais à la limite la sélection entre le M1 et le M2 servirait à relancer les discussions sur le problème du niveau. Pour l'instant tout est dans le sens de "Tout ceux qui le veulent - et pas forcément qui le peuvent/s'en sont donnés les moyens peuvent aller en L1" puis "si le semestre est validé tu passes sans problème ils ont pas le droit de te virer".

Aujourd'hui le simple fait de parler de sélection ou de sanctions par les notes te fait être vu comme un élitiste - pouah va t'en, on veut pas de ça ; seulement c'est trop facile, l'élitisme c'est refuser des gens parce qu'on veut ne former qu'une minorité qui elle seule a droit au chapitre, ici on veut former des étudiants et faire en sorte qu'être à ce niveau atteste réellement d'un niveau et d'une maturité intellectuelle (pas forcément scientifique hein, ça vaut aussi dans les autres matières/départements). Comme ça l'année peut bien se passer et le professeur peut partir d'un réel niveau acquis pour aller effectivement au bout de là où il voulait aller, je suppose qu'n est d'accord là-dessus.

Ca renverrait peut-être une meilleure image de la fac et inciterait peut-être davantage les étudiants à être sérieux. En revanche effectivement, il y a aussi des choses à faire avant, c'est évident. Mais je pense réellement que c'est un départ pour aller dans la bonne direction.

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Pour l'instant tout est dans le sens de "Tout ceux qui le veulent - et pas forcément qui le peuvent/s'en sont donnés les moyens peuvent aller en L1" puis "si le semestre est validé tu passes sans problème ils ont pas le droit de te virer".

Sauf que même si ce raisonnement à ses limites, ce n'est pas le vrai problème. Je n'ai fondamentalement rien contre prendre tout élève qui a un BAC S en fac de science. J'ai par contre un problème avec le fait de le faire compte tenu du niveau actuel du BAC S qui peut être obtenu sans savoir que la fonction sinus n'est pas linéaire ou que l'accélération est la dérivée seconde de la position. Le besoin de sélection actuel ne vient que du niveau incroyablement bas des élèves par rapport à ce qui est nécessaire pour faire de la science quelle qu'elle soit.

Puisque vous vous lancez dans ce débat là, laissez moi vous dire que je ne suis pas tout à fait d'accord. Autant certaines personnes n'ont pas le niveau pour $x$ ou $y$ raisons, autant je suis contre toute pré-sélection, qui ne laisse aucune chance à ceux qui n'ont pas les moyens, le temps ou autre pour se taper une prépa : au moins, si tu te plante au terme de ta première année, t'as eu la même matière que les autres, et ça te laisse un an pour te remettre à niveau si jamais il y avait des lacunes (et oui, clairement, on passe l'année à entendre des bêtises sortir de la bouche des étudiants, mais au moins, ça donne l'occasion de leur dire pourquoi c'est une bêtise, et au moins leur donner une chance d'y arriver). Et pour réagir à la remarque d'adr1, si il y a besoin de mettre des concours, c'est que d'une manière ou d'une autre, les cours sont mal évalués à la base, parce qu'une personne ne devrait pas pouvoir passer une année au dessus s'il n'en est pas (un peu) capable. Et quand je dis "pas capable", je veux pas dire "un examen raté parce que cette matière là c'est pas ton truc", je veux dire "une majorité des examens ratés, parce que, une fois encore pour $x$ ou $y$ raisons, ben c'est pas ton truc, et il faut de tout pour faire un monde".

Pire que ça, c'est les concours: déjà, ça tue toute solidarité entre étudiant, et y'a rien de pire que de passer une année isolé dans ces bouquins, et à part justement favoriser l'élitisme, je trouve qu'on y gagne rien. En plus de ça, placer un concours entre M1 et M2, de mon point de vue, c'est dire « ok, tu te lance dans un master, mais sache que de toute façon y'a que 10 places l'an prochain, donc ça va probablement servir à rien. Btw, on te demandera probablement ton classement de promo à ton entretien d'embauche, donc soit t'es le meilleur, soit t'es rien. Écrase donc ton voisin. ».

(dieu soit loué, je n'ai jamais voulu devenir médecin ou sage-femme1)


  1. personnes pour qui j'ai énormément de respect pour avoir réussi à supporter tout ça. 

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Il me semble que justement le problème est qu'il n'y a ni sélection par le dossier, ni sélection par le diplôme (au sens que des étudiant passent alors qu'ils n'ont pas le niveau). Pour la sélection entre le M1 et le M2, c'est un reliquat du système pré-LMD, et ça a clairement vocation à disparaitre (s'il y a sélection, elle devrait se faire pour rentrer en M1).

Pour les concours, je me contenterai d'un simple : +1.

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