Comment réussir votre entretien d'embauche ?

S'assurer de passer avec succès l'étape finale du processus d'embauche

a marqué ce sujet comme résolu.

Pour les défauts, j'aime bien le "je suis gourmand". C'est un beau moyen de botter en touche, parce que mis à part des taches de gras sur ton clavier, le recruteur ne pourra rien en faire, dans un sens comme dans l'autre.

OK, c'est à toi de voir ce que tu mets dans ton cours ou non.

Juste pour clarifier (l'objectif n'étant pas de te faire changer d'avis) :

  • pour la vérité : je ne vois pas vraiment le rapport avec les idées reçues mais j'ai du mal saisir ton propos. Mon propos est : mentir n'est pas rentable à long terme. Peu importe les idées reçues, si tu connais mal une techno il me semble préférable de le dire plutôt que d'essayer de soit mentir, soit noyer le poisson. Evidemment il y a une façon de le dire "Sincèrement, je ne suis pas à l'aise en fonctionnel, bon, j'ai manipulé Scala pour certains projets parce que ça m'intéressait et au final ça fonctionne, mais je ne suis pas certain que le code que j'ai écrit soit très orienté fonctionnel". C'est 100% honnête, je n'ai pas botté en touche. Quand on est en difficulté, plutôt que de mentir ou enrober la réalité, je pense que la meilleure solution est de se réfugier dans l'honnêteté

  • "Les qualités et les défauts" : oui, il faut parler de professionnel mais je pense que la question est plus générale que le code que l'on écrit. L'affect… C'est pas vraiment de l'affect. Si tu prends sans cesse des initiatives de ton propre chef oui c'est un défaut, et oui, il faut que ton futur chef le sache. Evidemment que tu ne vas pas balancer "je suis impossible à manager". Mais "j'ai tendance à prendre des initiatives pour le bien du produit" "je me fais violence parfois pour ne pas le faire, mais il m'arrive de ne pas y penser" "dans les quelques cas où ça m'est arrivé, on en a discuté avec mon ex-patron et on a toujours trouvé des solutions, mais c'est vrai que j'essaie d'y faire très attention". En toute sincérité, entre cet exemple et celui que tu donnes, je choisis instantanément. Le mec qui me balance qu'il commente pas son code je me dis de suite "il me prend vraiment pour une truffe" ou pire "il n'a strictement aucun recul sur son travail et il est tellement sûr de lui qu'il ne voit que ça comme défaut ? Sérieusement". Dans les deux cas tu peux être certain que sur cette question je ne vais pas te lâcher tant que j'ai du temps à disposition.

Et même remarque à Spacefox d'ailleurs. Un mec m'a déjà sorti ce genre de trucs en entretien avec un joli petit sourire narquois de défi. J'ai marqué une pause en le regardant. Puis sous "défauts" sur ma feuille j'ai marqué "condescendant" de manière à ce qu'il le voit.

A la réflexion c'était pas le bon terme, j'aurais du écrire un truc sur la tendance à fuir les problèmes. Et j'aurais surtout du continuer à lui poser des questions. Mais franchement, quand tu fais passer plusieurs entretiens et que tu attends une réponse honnête à cette question, c'est passablement relou d'avoir en face un mec qui se moque de toi.

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Pour les défauts, j'aime bien le "je suis gourmand". C'est un beau moyen de botter en touche, parce que mis à part des taches de gras sur ton clavier, le recruteur ne pourra rien en faire, dans un sens comme dans l'autre.

SpaceFox

Bah justement, il ne pourra rien en faire alors que cette question amène plein d'infos sur le candidat. Déjà, a-t-il préparé l'entretien (et donc cette question ultra classique) ? Un candidat qui a préparé marque déjà un point je pense. Ensuite, a-t-il trouvé un truc assez tordu pour transformer son défaut en qualité ou axe de discussion intéressant ? En soit on s'en fout, mais ça montre qu'il a su tourner le piège1 a son avantage. Si tu te contente de botter en toucher, la discussion s'arrête là et si tu ne perds pas de point, tu n'en gagnes pas non plus.


  1. Même si normalement on ne s'attend pas à tomber dans un piège, par définition 

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Un mec m'a déjà sorti ce genre de trucs en entretien avec un joli petit sourire narquois de défi.

Le problème, c'est le sourire narquois de défi, pas la réponse en elle-même en fait.

Plus sérieusement : l'entretien ça marche dans les deux sens. Des entretiens complètement crétins avec des questions débiles sans justifications et des tests qui ne testent absolument rien, j'en ai passé beaucoup trop.

C'est particulièrement vrai quand tu es débutant et que tu n'as aucune expérience dans le monde professionnel, et que du coup 90% de ce que tu mentionnes n'a plus de sens, parce que tout simplement tu ne sais pas quels sont tes défauts de ce point de vue, parce que tu n'as pas d'expérience et tu n'as jamais eu l'occasion d'être confronté à ce genre de situation (en vrai, pas dans un pauvre projet d'études). Idem pour les projets persos, qui n'ont pas du tout les mêmes contraintes donc n'impliquent pas les mêmes réactions.

Ce genre de réponse, qui signifie grosso modo "je n'ai pas d'expérience pour te donner une réponse pertinente à cette question, donc voici quelque chose d'honnête qui n'enfoncera personne" est une combine utile qui m'a d'ailleurs été conseillée par plusieurs RH / habitués des entretiens.

Comme quoi…

Comme quoi…

SpaceFox

Comme quoi on en revient sur le point sur l'honnêteté finalement, non ;)

C'est une excellente réponse à cette question pour quelqu'un qui sort tout juste de l'école et n'a pas encore pu se jauger face au monde professionnel.

C'est en soi un défaut, c'est pas grave du tout (et le recruteur s'y attend), mais c'est un très bon point que le candidat en soit complètement conscient. :)

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Pour avoir passé des tas d'entretiens aussi (une trentaine l'année passée), je peux donner quelques avis. Déjà on peut essayer de tourner l'entretien comme un point positif comme l'a dit Javier. Mes entretiens préférés sont là où j'ai appris le plus de choses. En effet, lors de l'entretien technique il y a des questions où on galère. Mais en rebondissant aux questions par notre ignorance on peut connaître la réponse (et donc apprendre des choses), mais aussi dialoguer (en dérivant éventuellement sur d'autres sujets techniques). Étonnamment, j’ai eu plus de réponses favorables à mes entretiens suite à de tels échanges qu'en ayant tout répondu plutôt bien à un QCM papier (où l'échange n'était pas vraiment possible).

La partie préparation est terriblement vraie. j'ajouterais qu'il est préférable de préparer des réponses aux questions fréquentes, techniques ou pas. Ça évite de planter faute de réponse adaptée dans la plupart des cas.

Il faut échanger. J'ai déjà vu des candidats (quand j'étais de l'autre côté), qui ont refusé de répondre aux questions personnelles (du type "vous aimez faire de l'équitation ? - Oui, mais on s'en fout, je ne suis pas là pour un cours"). Ces questions servent à décontracter, à établir un lien et échanger. Cela ne servira peut être à rien de répondre à ces questions pour le recruteur mais ça peut aider le déroulement de l'entretien.

Il faut aussi être pédagogue. Même les RH non techniques apprécient les gens qui savent expliquer leurs expériences techniques à un néophyte. Cela montre le sens de communication, ça rassure sur l'aisance du candidat puis les RH aiment apprendre aussi. Ils ne sont pas stupides en général.

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Pour être tout à fait complet, on pourrait aussi parler des questions auxquelles vous ne devez pas répondre, bien que j'ai l'impression que le sujet concerne assez peu le public de Zeste de Savoir.

Les sujets interdits (en France, je ne sais pas ailleurs) sont : la situation familiale, l'état de santé, l'orientation sexuelle, la religion, l'appartenance syndicale, les opinions politiques, les enfants et la grossesse (présente ou désirée), les antécédents judiciaires (sauf certains métiers), les origines, toute question sur le reste de la famille.

Bien entendu il ne faut pas envoyer chier le recruteur, mais lui opposer un refus ferme, poli et argumenté. Et en plus ça montre que vous savez argumenter.

Selon le job, le recruteur peut tout à fait poser au candidat des questions d'ordre politique - de manière plus ou moins directe, et en analysant comment le candidat répond - , lui demander s'il appartient à un syndicat, ses origines, etc. Ça dépend vraiment du domaine.

En fait, je pense qu'il faut arrêter d'essayer de resserrer le cadre autour de l'entretien type, ça n'est pas pertinent.

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Selon le job, le recruteur peut tout à fait poser au candidat des questions d'ordre politique - de manière plus ou moins directe, et en analysant comment le candidat répond - , lui demander s'il appartient à un syndicat, ses origines, etc. Ça dépend vraiment du domaine.

Sérieux ? C'est autorisé dans quel domaine ça ?

Tous ces sujets en même temps ça me paraît peu probable, mais quelques uns d'entre eux peuvent être abordés pour l'accès à des jobs qui touchent d'un peu trop près la sécurité intérieure, la diplomatie, la défense, etc.

C'est d'autant plus vrai pour les jobs qui nécessitent une habilitation particulière : pour ceux-là, très souvent les recruteurs préfèrent ne pas perdre de temps à recruter quelqu'un qui aura toutes les chances de se faire recaler après enquête, quelques mois plus tard.

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Ta vidéo a le même défaut à mes yeux que le tuto de firm1: il ne vise qu'à se vendre à l'entretien. A mon sens, l'entretien doit aussi être l'occasion pour le candidat de voir si le poste lui convient. L'avantage, c'est que ça permet au recruteur de voir l'intérêt pour le poste. Personnellement, c'est quelque chose que j'ai cherché chez les candidats quand j'ai recruté.

L'entretien ne peut pas être pleinement réussi s'il n'a servi qu'à vendre le candidat. L'entretien ne se limite pas à déterminer si le candidat va convenir au poste (s'il a les compétences techniques) et à l'entreprise (s'il va s'entendre avec les collègues et la hiérarchie), il faut aussi déterminer si le poste va plaire au candidat. En recrutement, j'avais deux candidats qui allaient bien s'intégrer à l'entreprise, qui avaient tous deux les compétences techniques nécessaires, j'ai pris le moins compétent des deux, parce qu'il avait la curiosité, l'envie d'apprendre, alors que je ne voyais pas ce que le poste apportait à l'autre, ce qui me faisait risquer de le voir démissionner pour un poste plus intéressant.

Pour moi, on ne peut pas faire un tuto sur "comment réussir son entretien" sans commencer par définir le but de l'entretien. Une fois le but de l'entretien défini, un bon entretien est un entretien qui satisfait au mieux son but, et les méthodes évoquées sont bonnes si elles sont utilisées pour atteindre le but formulé ci-avant.

HS :
Stranger parlait d'un recruteur le recevant au téléphone. Personnellement, je lui demanderais si il est en déplacement. Si il m'envoie bouler, c'est qu'il considère normal de ne pas être à son bureau et de me traiter par dessus la jambe, je n'ai pas envie d'avoir cette personne comme chef. Si il me répond que non il est en déplacement à titre personnel, c'est bon signe, il a un imprévu, la boite le laisse s'en occuper, mais il se fait quand même un devoir de me répondre, ou alors il arrive juste plus tard au boulot que l'heure de l'entretien. J'aime les horaires pas trop stricte, et il assure quand même le boulot, donc c'est un chef fiable. Si c'est professionnel, ça permet de se renseigner sur le rythme de vie de la boîte.

Merci à tous pour les retours.

Avec ma dernières mise à jour, j'ai (comme l'a conseillé Javier et un peu Stranger) mis un peu plus l'accent sur le coté "rester positif" et "s'adapter à l'interlocuteur".

Pour ce qui est de la tenue vestimentaire, au vu de vos retours, j'ai descendu un peu la barre au simple costume en précisant de laisser tomber la cravate si l'environnement de travail est trop décontracté.

En ce qui concerne la démarche en elle même, je reste sur l'aspect "tu rencontre ton recruteur pour la première fois, il te découvre, tu n'as donc pas besoin de lui raconter ce qui ne va pas avec toi tout de suite". Les valeurs que je martèle dans le tutoriel sont "communiquer et partager avec bonne humeur" + "rassurer votre interlocuteur". Quelqu'un qui se présente dans cet état d'esprit, à de très grandes chances de réussir son entretien. Et comme précisé en intro, réussir ne signifie pas avoir le job, réussir signifie, ne pas rater (allez lire pour comprendre).

La version est soumise en validation.

À mes yeux, l'important quand on parle d'un défaut, c'est de montrer deux choses :

  1. Qu'on en a conscience
  2. Qu'on travaille dessus ou même qu'on a déjà travaillé dessus

Typiquement, pour mes quelques entretiens, ma réponse était assez simple. Ma qualité, l'autonomie. Mon défaut, me laisser parfois enfermer dans mon autonomie. La réponse à ce défaut, la prise de conscience que parfois, une question à la bonne personne fait avancer les choses plus vite que chercher par soi-même et la mise en place de point régulier avec mes encadrants (c'était pendant ma recherche de stage).

De cette façon, tu restes intègre et sincère tout en te mettant en valeur.

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À mes yeux, l'important quand on parle d'un défaut, c'est de montrer deux choses :

  1. Qu'on en a conscience
  2. Qu'on travaille dessus ou même qu'on a déjà travaillé dessus

lethom

Tout à fait.

Typiquement, pour mes quelques entretiens, ma réponse était assez simple. Ma qualité, l'autonomie. Mon défaut, me laisser parfois enfermer dans mon autonomie. La réponse à ce défaut, la prise de conscience que parfois, une question à la bonne personne fait avancer les choses plus vite que chercher par soi-même et la mise en place de point régulier avec mes encadrants (c'était pendant ma recherche de stage).

lethom

ça peut passer quand le poste visé n'a pas beaucoup d'enjeux. Mais en général, les défauts qui sont juste l'inverse des qualités, on a l'impression que le mec en face n'a pas vraiment préparé son entretien car c'est un classique.

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