Ce que dit adri1 me semble très vrai. L'idée si j'ai bien compris est de remplacer le président, sorte de monarque républicain qui sait tout sur tout et qui est élu pour l'ensemble de son action future, par des gens (au moins en partie) tirés au sort. Si je suis bien d'accord sur le fait que la fonction présidentielle et même celle du gouvernement, implique que quelques avocats et professeurs d'économie s'expriment sur des sujets qui n'ont rien à voir avec leur branche de spécialité, je ne suis pas sûr que le tirage au sort résolve la question.
En effet, il implique de demander à 28 tourneurs-fraiseurs, 32 chômeurs de formations diverses, 12 cadres privés et 15 travailleurs sociaux tirés au hasard leur avis sur la politique agricole. Personnellement, je n'ai aucune idée du meilleur système pour garantir une rémunération aux éleveurs du Morbihan, et je pense qu'une bonne partie des français non plus. Remplacer un incompétent élu (j'entends par là incompétent sur certains domaines) par 400 incompétents (là encore, je parle de gens compétents sur leur domaine, mais qui ne savent rien de celui des autres) n'est, selon moi, pas une solution.
De même, la notion de partis ne me semble pas à jeter. Je suis assez naïf pour croire encore que l'on peut se réunir autour de valeurs communes. Un parti qui prône la solidarité et la transition énergétique peut très bien regrouper des agriculteurs, des ingénieurs, des fonctionnaires territoriaux et quelques intermittents du spectacle. Ils ont chacun une expérience différence et ils peuvent la partager pour réfléchir au moyens pour appliquer leurs valeurs communes à chaque domaine particulier.
Aujourd'hui, évidemment, les partis sont assez décriés car ils sont des agglomérats de personnes dont les sensibilités divergent, et qui sont réunis sans que franchement on puisse encore dégager de valeurs communes (entre les frondeurs et Valls par exemple), ou alors ils ne sont que guerres d'égos pour savoir qui a le plus de popularité.
Au final, je m'orienterai plutôt vers un système parlementaire où on s'arrange pour que chaque loi soit débattue avec au moins une partie de l'hémicycle qui sait de quoi elle parle, ce qui implique des élections où les partis présentent des candidats de tous les domaines et de toutes les tranches sociales unis pour des idées.
Ces parlementaires devraient par ailleurs rendre des comptes à leurs électeurs, en débattant régulièrement avec ceux-ci (démocratie participative) et doivent pouvoir être démis de leurs fonction par ces mêmes électeurs au moindre impair.