- KFC,
Ce qui est marrant1 c'est qu'alors que l'horreur d'une situation de guerre comme celle d'hier soir devrait faire comprendre la décision de centaines de milliers de familles, qui vivent cela avec autant de morts tous les jours depuis 4 ans, de fuir la Syrie pour migrer vers l'Europe, on en arrive à retrouver des messages de haines jusque sur ZdS.
Sans parler de l'onde de choc dans tout le monde. J'ai déjà vu sur les réseaux sociaux, deux heures après le début des attaques, des polonais appelant au massacre de musulmans, que toute personne incitant au multiculturalisme avait du sang sur les mains, etc. Mention spéciale aux menaces envers le seul journal (presque) à gauche, qui a soutenu la prise en charge de migrants syriens en Pologne, accompagné de "c'est la fautes des juïfs".
Plus que pour raconter ma vie, c'est surtout pour dire que la perception des évènements est fortement changeante d'un pays à l'autre, notamment sur la base de leur propre culture et sur la perception des acteurs du drame. En l'occurrence, en France, j'ai eu beaucoup d'amis extrêmement en colère contre les actions extérieures prises au nom du peupe français des differents gouvernements depuis des décennies (sous-entendu cela fini par faire du peuple français innocent une cible d'actes de guerre), alors qu'en Pologne la perception était celle d'un pays chrétien de race blanche envahi par des musulmans (bref, un mix entre Morano et le KKK).
Tout ça pour dire que nous, français ayant vécu sur place, nous connaissons mieux notre pays, les causes de ses problèmes, sa culture et son Histoire ; et au délà des terribles évènements d'hier, il est de notre responsabilité de contenir des analyse erronées car basée sur des choses factuellement fausses et des propos scandaleux qui proviennent dans l'exemple que je donne de pays proches.
Dans toute ce relan nauséabond, j'ai bien aimé l'analyse de Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense et praticien des relations internationales et stratégiques qu’il a pratiqué pendant une vingtaine d’années au ministère de la Défense dans différents services.
Et une analyse un peu plus vieille qui à le mérite de faire un point sur la sémantique:
Je donne ces liens simplement car ils me semblent intéressants, au moins plus que des les discussions de comptoir sur BFMTV, ne serait-ce que parce qu'on peut, me semble-t-il, accorder un peu plus de crédit à cette personne vu son expérience dans le domaine. J'ai bien conscience que le second est à la base un évènement organisé par une association d'extrême droite nationaliste, mais au final il n'y a que l'intervenant qui parle.
D'ailleurs je me permets de rajouter que la vidéo contredit quelque peu les propos de Renault, notamment sur le fait que le terrorisme, comme moyen d'action, n'est pas une menace stratégique et qu'il n'a jamais reversé aucun régime démocratique. Par contre, aucune mesure militaire n'est jamais venu à bout du terrorisme, et que seul le politique le peut (l'auteur donne l'exemple de l'Algérie où l'armée française avait gagné sans pour autant stopper le terrorisme et que ce dernier a stoppé au moment où l'indépendance a été accordé).
Je pense que la différence d'analyse vient que Renault, tu parles de guérilla, qui est autre chose que le terrorisme. La guérilla n'a pas pour but de provoquer un impact médiatique (plus fort que les dégats réels) et la guérilla s'articule autour de la lutte contre une force militaire (alors que le terrorisme à ce but médiatique avant tout).
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Comprendre triste mais impuissant. ↩