L'open bar à smoothies

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Et par dessus-tout, on n’est pas sélectionné "à notre capacité à recracher ce qu’on a emmagasiné pendant deux ans, c’est ultra réducteur (et presque insultant ^^ ).

Ça serait insultant si je ne parlais pas en connaissance de cause. Mais pour avoir vécu le processus de bout en bout, et eu 15 ans pour prendre du recul et y repenser, ça reste mon opinion : "faire beaucoup en peu de temps", à 20 ans alors qu’on a toute la vie devant soi, je trouve ça un peu dommage.

Autant je comprends que ça fonctionne comme ça pour les gens qui font médecine (les étudiants sont sélectionnés sur des cours qui ne leur serviront plus jamais à rien, comme la chimie orga), autant si on se destine à la recherche où à l’ingénierie, je reste vraiment perplexe sur l’utilité réelle de ce processus.

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Autant je comprends que ça fonctionne comme ça pour les gens qui font médecine (les étudiants sont sélectionnés sur des cours qui ne leur serviront plus jamais à rien, comme la chimie orga), autant si on se destine à la recherche où à l’ingénierie, je reste vraiment perplexe sur l’utilité réelle de ce processus.

Pourquoi ça serait plus normal pour les étudiants en médecine ?

J’ai l’impression que c’est pas très utile de façon générale … mais que c’est la forme de sélection préférée en France (et dans d’autres pays, où les "meilleures" filières demandent aussi ce genre d’investissements)

Pourquoi ça serait plus normal pour les étudiants en médecine ?

Parce que malgré ça le cursus derrière dure encore une décennie en moyenne, et que la médecine demande typiquement de connaître une masse gigantesque de choses par coeur. Alors je n’imagine même pas si on enlevait le barrage et que l’on se mettait à prendre le temps d’y enseigner les choses "correctement" (sans gavage).

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Alors je n’imagine même pas si on enlevait le barrage et que l’on se mettait à prendre le temps d’y enseigner les choses "correctement" (sans gavage).

Mmh, tous mes amis en études de médecine m’ont dit que la première année était presque inutile par la suite (ce qu’il fallait connaître était réappris ou alors oublié). J’ai l’impression que même là y a quelque chose qui cloche

Et, par dessus-tout, on n’est pas sélectionné "sur notre capacité à recracher ce qu’on a emmagasiné pendant deux ans" : c’est ultra réducteur (et presque insultant ^^ ).

mehdidou99

Hmmm, un peu quand même. Disons que pour les concours, la capacité à recracher ce qu’on a emmagasiné pendant deux ans est considéré comme un acquis, et les examinateurs vont par dessus regarder ta capacité à réfléchir. Mais dès qu’ils s’aperçoivent que tu ne connais pas ton cours, c’est plus ou moins fini pour toi.

Le principe de la prépa, c’est de te classer parmi plusieurs milliers de prétendants sur tes capacités d’apprentissage et de réflexion scientifique. Pour ça, le plus efficace est donc de créer un niveau artificiellement élevé qui permettra plus facilement de départager les premiers. Je ne sais plus où j’avais entendu que les programmes de prépa étaient tels qu’ils étaient parce qu’ils constituaient une source inépuisable de sujets de concours, ce qui est assez révélateur. J’avais aussi lu qu’apparemment, nombre de problèmes de maths de prépa pourraient être résolus avec des notions comme la lim sup, mais bon, c’est pas au programme justement parce que ça rendrait (d’après le commentaire que j’ai lu) les choses trop faciles.

Après, j’ai beaucoup aimé la prépa, et d’ailleurs j’ai pas mal regretté de ne plus apprendre ce genre de choses en école d’ingé. C’est peut-être aussi pour cette raison que je fais une thèse en ce moment.

Personnellement j’adorais la fréquence des DS et des Khôlles, je ne les voyait pas comme des corvées mais plus comme des moments amusants car ils me permettaient d’appliquer ce qu’on venait de voir, et étaient très stimulant mentalement.

Sinon, je ne suis pas d’accord avec l’idée que c’est du bourrage de crane qui ne sert a rien pour la suite. Premièrement, en maths, la plupart des notions abordées sont extrêmement importantes1 et presque indispensable pour la suite, en tout cas si on se destine a de la recherche (je veux bien admettre que pour de l’ingiénerie c’est moins utile). De plus, la capacité d’assimiler et de comprendre en profondeur des notions compliquées (relativement) est tout aussi indispensable en recherche.


  1. De ce que je sais, c’était moins le cas il y a 15 ans, mais maintenant on ne voit absolument pas comment raisonner logiquement ou ce qu’est une équation différentielle avant la sup 

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De plus, la capacité d’assimiler et de comprendre en profondeur des notions compliquées (relativement) est tout aussi indispensable en recherche.

Et on peut l’obtenir sans sacrifier 2 ans de sa vie en prépa. Quant au caractère "indispensable" des notions couvertes, je serais surpris si plus du dixième des ex-taupins utilisait vraiment aujourd’hui la moindre connaissance acquise en prépa, toutes matières confondues.

Après, je l’ai dit plus haut, il y a des gens à qui ce rythme et cette façon de fonctionner conviennent tout à fait. Pour tempérer légèrement mon propos, je ne sais pas si j’aurais été suffisamment autonome juste après mon bac, par exemple, et il est notoirement connu que tout domaine de connaissances doit passer par une phase rigoriste pour être maîtrisé et s’en émanciper ensuite. Je doute juste très fort de l’approche institutionnelle et élitiste qu’on utilise en France.

Et avant qu’on ne me dise que je raconte n’importe quoi en parlant d’élitisme :

Il y a 15 ans, le discours de bienvenue du directeur de ma prépa c’était quand même "Vous êtes ici parce que vous êtes les meilleurs1. Travaillez dur, soutenez-vous les uns les autres, et souvenez-vous que même si vous êtes mauvais (parce qu’on va quand même vous classer dès aujourd’hui), et que par moment vous vous sentez incapable, vous faites toujours partie des meilleurs". Et clairement, se voir rendre un premier DS de maths "6/20, 5e sur 40", ou se prendre un 13 en khôlle après s’être fait pourrir et limite traiter de feignasse pendant une heure par le colleur (après l’avoir potassé la veille jusqu’à 2h du mat), ça résume bien mon expérience. Je me félicite simplement de ne jamais avoir pour autant écouté cette partie du discours (qui se voulait probablement être un encouragement… j’espère) qui me disait que je faisais partie "des meilleurs".

De ce que je sais, c’était moins le cas il y a 15 ans, mais maintenant on ne voit absolument pas comment raisonner logiquement ou ce qu’est une équation différentielle avant la sup

Hahaha, ça me rappelle mon prof de sup qui pestait sur l’appauvrissement de l’enseignement avant le bac : avant, en seconde, on savait ce que c’est qu’un espace vectoriel et on voyait le théorème de Cauchy-Schwartz ! Si ça peut te rassurer, il n’y avait pas d’équa diff au programme en 2002, et je soupçonne que ce disours un peu bullshit (et ce prof, d’ailleurs) étaient déjà les mêmes il y a 30 ans.


  1. Oui oui, comme dans Men In Black. Ça ne s’invente pas !  

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J’ai fait une prépa intégré, puis un DUT. Pendant que j’étais en DUT, mon coloc était lui en prépa intégrée.

Le hasard a fait qu’on s’est retrouvé à faire de l’électronique en même temps, cours que je n’avais pas fait dans ladite prépa intégrée quand j’y étais. Ce qui a donné quelque chose du genre :

— Mais du coup en prépa vous voyez quoi en électronique ?
— Les transistors, en ce moment.
— Ha nous aussi. Vous voyez quoi sur les transistors ?
— On étudie les types de transistors, et les lois selon lesquels ils fonctionnent.
— Cool. Y’a toujours des TP ?
— Oui. On vérifie que les transistors fonctionnent bien selon les lois qu’on a apprises.
— OK. Mais pour toi ça sert à quoi un transistor ?
— Ben… je sais pas.

Et c’est ça qui m’a fait fuir ma prépa intégrée : on te bourre le crâne de connaissances purement théoriques. Jamais on ne t’explique à quoi ça sert concrètement, ce qui en fait des connaissances inutiles pour la plupart des boulots ensuite, y compris les boulots d’ingénieurs.

Je dirais que cette expérience de prépa m’a uniquement apprit une méthode de travail, mais franchement c’est très cher payé pour ça.

De ce que je sais, c’était moins le cas il y a 15 ans, mais maintenant on ne voit absolument pas comment raisonner logiquement ou ce qu’est une équation différentielle avant la sup

Hahaha, ça me rappelle mon prof de sup qui pestait sur l’appauvrissement de l’enseignement avant le bac : avant, en seconde, on savait ce que c’est qu’un espace vectoriel et on voyait le théorème de Cauchy-Schwartz ! Si ça peut te rassurer, il n’y avait pas d’équa diff au programme en 2002, et je soupçonne que ce disours un peu bullshit (et ce prof, d’ailleurs) étaient déjà les mêmes il y a 30 ans.

nohar

Pour le coup je ne suis pas d’accord avec toi. La rengaine de notre prof de sup’, c’était les groupes qui étaient vus en 5e, mais toujours est-il que c’est vrai, ça date d’une réforme des collèges où on a tenté d’apprendre les maths modernes aux collégiens, ça n’a pas vraiment fonctionné mais c’est un fait.

De plus les équations différentielles (les simples, type $y' = ay + b$) étaient au programme de terminale en 2010.

Et on peut l’obtenir sans sacrifier 2 ans de sa vie en prépa. Quant au caractère "indispensable" des notions couvertes, je serais surpris si plus du dixième des ex-taupins utilisait vraiment aujourd’hui la moindre connaissance acquise en prépa, toutes matières confondues.

ça pour le coup, c’est bien vrai. Ne serait-ce qu’un étudiant en première année post-prépa n’est plus capable de passer les concours qu’il avait pourtant présentés l’année précédente.

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De plus les équations différentielles (les simples, type y′=ay+b) étaient au programme de terminale en 2010.

Pour être tout à fait exact, elles ont été introduites dans le programme de terminale en 2003, quand j’étais en MPSI. Je me souviens que ça m’avait surpris en regardant les sujets du bac.

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Tiens, en parcourant la liste des journées internationales (je vous la conseille vivement pour les jours où vous avez le cafard), j’ai appris que le 19 novembre est la journée internationale des toilettes, mais mieux, qu’il existe une Organisation mondiale des toilettes rattachée à l’ONU.

Merci à cette organisation pour avoir égayé ma soirée de part le simple fait de son existence.

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