Rencontre avec informaticienzero

Le programmeur polyglotte !

Bien le bonjour, amis du Zeste !

Cette fois-ci, nous faisons la rencontre d’un programmeur polyglotte avec qui nous parlerons de langues étrangères, j’ai nommé : @informaticienzero !

Je tiens à remercier @qwerty pour son aide lors de la préparation de l’interview.

Qui es-tu donc et que fais-tu ?

Je suis un jeune Français de 23 ans, développeur de profession. Je travaille pour une petite société de service, donc je suis amené à toucher à plein de technologies et de langages différents. Mon travail n’a rien de particulier, sortant de l’ordinaire. Je suis un développeur comme on en croise plein. :)

Sinon j’aime aussi dessiner, lire, la randonnée en montagne, tout ce qui touche aux infrastructures, transports et autres (je n’ai que trop joué à Sim City et Cities Skylines). Et surtout, j’aime apprendre et pratiquer des langues étrangères.

Quel est ton parcours linguistique ?

L’anglais a été la première langue, comme pour beaucoup d’élèves français, j’imagine. J’ai eu des profs très gentils, passionnés et motivants, ils m’ont donné envie de pratiquer de mon côté, de ne pas me contenter de ce que je voyais en cours. En plus, la série The Clone Wars a commencé à ce moment-là. Étant un grand fan de Star Wars, je ne voulais pas attendre la diffusion officielle sur les chaînes françaises, donc j’ai cherché à les regarder en VO1. Je me souviens que je me faisais même des fiches résumées après chaque épisode avec des expressions que j’avais retenues / envie d’apprendre.

Exemples de phrases en anglais.
Exemples de phrases que j’ai écrites après un épisode.

Ensuite il y a eu l’espagnol, en LV2. J’ai là aussi eu la chance d’avoir une excellente prof, qui faisait des cours vivants, sur des thèmes variés, avec de l’écoute, de la prononciation. Les cours étaient loin d’être ennuyants, bien au contraire.


Après, on passe au russe. Il s’agit de la première langue que j’ai choisi d’apprendre par moi-même. Je ne me souviens plus d’où est venue cette passion. Peut-être que j’ai entendu parler russe quelque part, dans un film ou dans la rue. Le fait est que je suis tombé amoureux de cette langue ! Et cet amour ne m’a jamais quitté depuis. En plus, cette langue m’a ouvert les portes sur de nombreuses amitiés avec des gens venant de pays tels que la Moldavie, l’Ukraine, l’Azerbaïdjan, où le russe reste la lingua franca malgré la chute de l’Union soviétique.


Continuons et franchissons le Prout pour passer en Roumanie, pays dont la langue officielle est la quatrième de ma liste. Une langue que j’ai du mal à parler dans sa forme standard, « de Bucarest », car j’ai appris le moldave, qui est un roumain teinté de mots locaux et/ou russes, le tout servi avec un fort accent. Le moldave est la langue maternelle de ma femme. Même si nous communiquons majoritairement en français, j’ai voulu l’apprendre pour mieux comprendre ses origines, sa culture, son pays. Et ça a l’avantage que je me sens moins largué quand on est avec des Moldaves. :)


Enfin, à l’heure où je vous parle, la plus grosse partie de mes efforts se porte sur l’allemand. J’aurais pu choisir cette langue au collège, en LV2, mais pour une raison inconnue, c’était dès la cinquième contre la quatrième pour l’espagnol. Par pure fainéantise, j’ai laissé la langue de Goethe de côté. Puis un jour, je me suis dit « Pourquoi tout le monde dit que l’allemand est une langue difficile à apprendre et moche ? » Je me devais de vérifier.


  1. Bien sûr, pas très légal, mais ne jetez pas la pierre à ce pauvre enfant de 12 ans. :ange:

Si tu parlais à informaticienzero plus jeune de 10 ans, que lui dirais-tu ?

Je lui dirais de ne pas abandonner quand tu n’aimes pas ton prof et de continuer tes efforts de ton côté, avec du contenu qui te plait. Avec le recul, je me rends compte que, beaucoup trop de fois, juste parce que je ne m’entendais pas avec le prof ou n’aimais pas sa façon d’enseigner, je ne faisais plus rien, des fois pas même le strict minimum. Et ce pas uniquement en langues, mais dans plein de matières.

J’insisterais sur le fait que le plus important est de pratiquer et je lui retirerai les bouquins qu’il lisait sans jamais parler. À quoi bon lire les règles de déclinaisons du russe si tu ne pratiques jamais ? De toute façon, tu ne les retiens pas !

Mon vieil Assimil russe
Mon vieil Assimil russe, que je lisais trop au lieu de pratiquer.

Ah, dernière chose, je lui dirais que plein de sites gèrent très bien l’UTF-8 et que rien ne t’empêche de t’appeler informaticienzéro.

Les langues te sont-elles utiles à des fins professionnelles ?

Non malheureusement. À l’exception de l’anglais qui est la langue de l’informatique, je n’ai jamais pu en utiliser une seule. J’aurais bien voulu, mais l’occasion ne s’est encore jamais présentée.

Après le challenge est différent s’il s’agit simplement de mettre à l’aise un client en parlant dans sa langue, ou bien de négocier un contrat avec.

Apprendre les langues, qu’est-ce que ça te fait ressentir ?

Déjà le fait de s’ouvrir à d’autres cultures, habitudes, mentalités, ça fait sortir de son cocon, de son schéma habituel de pensée. Exemple : alors que nous autres Français avons la manie de tourner autour du pot, d’être diplomates, de prendre des gants1, les russophones sont beaucoup plus directs. Ça ne veut pas dire qu’ils sont grossiers ou désagréables, mais simplement qu’ils vont dire les choses. Cette mentalité a transpiré sur moi, j’ai remarqué que je suis plus direct qu’avant.

En plus, c’est toujours merveilleux de voir quelqu’un s’écrier : « Mais, tu parles ma langue ? » Des gens qui parfois sont distants quand on parle français décrochent un grand sourire et commencent à converser avec toi dès que tu parles leur langue. D’un coup, cet inconnu l’est beaucoup moins, ça rapproche. D’ailleurs, c’est en parlant des langues étrangères que je me suis créé certaines de mes plus belles amitiés.

Et puis apprendre une langue est aussi satisfaisant sur le plan intellectuel. Se dire qu’on y arrive, qu’on surmonte les difficultés, les règles de grammaire, apprendre à prononcer de nouveaux sons. C’est comme pour beaucoup de domaines, apprendre nous fait grandir.

Enfin, je dirais que parler des langues étrangères renforce la confiance en soi, nourrit l’ego. C’est très important de se lancer, de pratiquer, de faire des fautes. C’est comme ça qu’on apprend. Et plus on a cette habitude, moins on se juge, moins on se retient, plus on se sent libre. On arrive à parler plus facilement avec des inconnus, on se complexe moins. C’est un très bon exercice, surtout pour des introvertis ou des timides, parce que les gens sont très souvent bienveillants et heureux d’aider à pratiquer. ;)


  1. Littéralement, en cette période de pandémie. :D

As-tu une langue préférée ? Pourquoi ?

Je pense ne surprendre personne si je dis le russe. Les Slaves sont des gens très gentils, humbles, restant souvent positifs face aux difficultés. Ils ont un mode de vie et des habitudes plus simples que chez nous pour la plupart (bien que dans les capitales et les grandes villes ça soit moins le cas). Tout ça rend le russe précieux, car, au-delà de la langue, c’est tout un tas d’amitiés, de rencontres, d’aventures que j’ai pu vivre et connaître.

Ça peut sembler bête à entendre, car une langue n’est qu’un simple moyen de communication, mais pour moi l’affectif joue beaucoup. Des expériences positives font influencer en bien les sentiments que j’ai pour telle ou telle langue.

En fait, si je ne devais plus parler qu’une seule langue étrangère (en dehors de l’anglais, j’ai besoin de comprendre StackOverflow), si je devais apprendre une seule langue de la façon la plus avancée et complète que je peux, ce serait le russe. :)

Y a-t-il une langue que tu n’aimes pas particulièrement ?

Hum… Il y a des langues qui ont des sonorités qui me plaisent moins, ou bien qui ne m’intéressent pas, mais je ne peux pas dire que je ne les aime pas, puisque je n’ai jamais essayé de les apprendre.

Comme je disais, l’aspect émotionnel joue chez moi. Peut-être qu’une de ces langues, qui me laisse indifférent aujourd’hui, va subitement me plaire et je me mettrais à l’étudier. C’est le cas du roumain par exemple. Mais comme je ne suis nullement forcé d’apprendre tel ou tel idiome, pour l’instant je n’ai pas rencontré ce problème.

Si un jour je dois par contre apprendre une langue alors qu’elle ne m’intéresse pas, mais dans un cadre forcé (professionnel par exemple), je serais sans doute moins à même d’en chanter les louanges. :D

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent apprendre une langue ?

D’abord, de ne jamais se décourager. Apprendre une langue, c’est long, parfois ingrat, parfois fatigant, mais ça en vaut toujours la peine. Rappelez-vous toujours des raisons pour lesquelles vous avez voulu apprendre tel ou tel langage. Pensez à tous les amis que vous pourrez vous faire, les pays que vous pourrez visiter, les conversations enrichissantes que vous pourrez mener.

Ensuite, pratiquez, pratiquez, pratiquez. C’est le seul moyen d’apprendre. Enchainer les livres de grammaire ou les tutoriels sur YouTube c’est bien, ça donne l’impression de progresser, de travailler ses compétences, ça peut même aider, mais le plus important reste la pratique. C’est le seul moyen de fixer les connaissances dans la mémoire.

On vit dans une époque où le bruit et le divertissement sont omniprésents. Il est facile de tomber dans le piège de penser qu’on apprend en multipliant les livres, les cours, les tutoriels. La vérité c’est qu’apprendre une langue demande de la pratiquer, en parlant, avec de l’écoute active, en se jetant à l’eau, en faisant des fautes. Ça demande du courage, ce n’est pas forcément le conseil qu’on a envie d’entendre quand on est timide, ou fatigué, ou peu motivé, mais c’est pourtant le meilleur.

Enfin, prenez-y du plaisir. Si vous décidez d’apprendre une langue volontairement, sans y être contraint, il faut que ce soit un objectif qui vous tienne à cœur. Sinon on abandonne rapidement, ou bien on se force et on risque de se dégoûter. Ce serait dommage. On apprend bien mieux en s’amusant.


Pour d’autres conseils et astuces, je vous invite à lire ce billet écrit par d’autres polyglottes et passionnés.

D’où vient ton avatar de chat ?

Il s’agit du chat de mon frère. Un chat très gentil, très câlin, qui ne mord pas et ne griffe pas. Je voulais un avatar sympa, agréable à regarder, mignon même. :)

Un mot de la fin ?

Je ne sais pas qui est l’auteur originel de cette maxime, mais elle résume très bien l’apprentissage des langues.

Dans un voyage, ce n’est pas la destination qui compte, mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout.


Merci beaucoup à informaticienzero pour avoir accepté de répondre à cette interview. :)

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25 commentaires

J’adresse et/ou renouvelle mes remerciements à :

Une chose qui a particulièrement attiré mon attention :

En plus, c’est toujours merveilleux de voir quelqu’un s’écrier : « Mais, tu parles ma langue ? » Des gens qui parfois sont distants quand on parle français décrochent un grand sourire et commencent à converser avec toi dès que tu parles leur langue. D’un coup, cet inconnu l’est beaucoup moins, ça rapproche. D’ailleurs, c’est en parlant des langues étrangères que je me suis créé certaines de mes plus belles amitiés.

Testé et approuvé. :D

Très intéressant, merci !

C’est quand même dommage que l’enseignement des langues étrangères soit aussi mal fait en France… Cette interview montre bien combien elles ont à nous apporter.

+3 -0

Какая захватывающая статья! Всем спасибо большое за эту :)

@informaticienzero : Надеюсь твоё изучение немецкого языка будет успешным!

Quel article intéressant ! Merci à tous pour l’avoir écrit
J’espère que ton apprentissage de l’allemand sera fructueux !

+2 -0

Salut,

Merci pour cet article. :)
Je suis déçu cela dit : on se sait pas d’où t’es venu cette manie passagère pour les gants, il n’y est pas fait référence. :p

Sinon, @informatcienzero, je me demandais, as-tu un avis sur les langues construites, du coup, comme l'espéranto, le toki pona ou l'qenya de Tolkien (qui est incomplet, mais soit) ? Étant donné qu’il ne s’agit pas d’une langue maternelle et qu’il n’y a pas d’attache culturelle, est-ce qu’elle te paraisse inintéressante, inutile et/ou une « mauvaise idée » (dans le sens où il est peut-être plus constructif d’apprendre une autre langue naturelle).

Dans la même veine, que penses-tu des langues « mortes » comme le grec ancien ou le latin (où, là, il y a une attache culturelle, mais plus de locuteurs) ?

+1 -0

Je suis déçu cela dit : on se sait pas d’où t’es venu cette manie passagère pour les gants, il n’y est pas fait référence

J’avais posé la question mais ça a sauté… Un complot des gantiers ?

+1 -0

Sinon, @informatcienzero, je me demandais, as-tu un avis sur les langues construites, du coup, comme l'espéranto, le toki pona ou l'qenya de Tolkien (qui est incomplet, mais soit) ? Étant donné qu’il ne s’agit pas d’une langue maternelle et qu’il n’y a pas d’attache culturelle, est-ce qu’elle te paraisse inintéressante, inutile et/ou une « mauvaise idée » (dans le sens où il est peut-être plus constructif d’apprendre une autre langue naturelle).

Taurre

Je lui avais posé la question et elle a sauté (de même que pour les gants). Je le laisserai te répondre ici ce qu’il m’a dit. :)

@Taurre : c’est marrant, @Ge0 m’a posé la même question et j’avais décidé de l’enlever parce que je n’ai pas grand chose à dire sur le sujet. :D

Personnellement, je n’ai absolument aucun avis sur les langues construites.

J’avoue que je ne me suis jamais penché dessus. Mais comme une langue construire n’est jamais la langue maternelle de quelqu’un, du coup je me dis que soit lui ou moi parlera la langue de l’autre, soit on s’en trouvera une en commun. Donc j’avoue ne pas avoir d’envie à les apprendre.

Pour les langues mortes, des passionnés ou des gens en ayant besoin pour le travail y verront de l’intérêt. J’avoue que moi non. :D

J’avoue que je ne me suis jamais penché dessus. Mais comme une langue construire n’est jamais la langue maternelle de quelqu’un, du coup je me dis que soit lui ou moi parlera la langue de l’autre, soit on s’en trouvera une en commun. Donc j’avoue ne pas avoir d’envie à les apprendre.

informaticienzero

L’esperanto a quelques locuteurs natifs, bien que toujours en parallèle d’autres langues. Après, ça reste très marginal je suis d’accord

J’avoue que je ne me suis jamais penché dessus. Mais comme une langue construire n’est jamais la langue maternelle de quelqu’un, du coup je me dis que soit lui ou moi parlera la langue de l’autre, soit on s’en trouvera une en commun. Donc j’avoue ne pas avoir d’envie à les apprendre.

Etant un passionné d’espéranto, je me suis fait trigger par cette phrase. Désolé du pavé qui va suivre :-)

1/ L’ONU estime à plusieurs millions (ça va de 2 à 10 millions selon les sources) de locuteurs d’espéranto à travers le monde. Ca paraît peu comme ça, mais ça dépasse le nombre de locuteurs de langues nationales. Et il faut bien se rendre compte à travers le monde, ça dilue considérablement le nombre d’espérantistes au kilomètre carré.

2/ Par deux fois, l’ONU a adopté une résolution pour la propagation de l’espéranto. (ça, c’est surtout pour la symbolique, tout est sur la page wikipédia, et ce qui n’y est pas, je mets la source)

3/ A titre global, l’ONU estimas à un millier les locuteurs natifs d’espéranto. A savoir, les enfants nés de parents espérantophones et qui l’utilisent au quotidien depuis leur naissance. Ce qu’on appelle les denaskulo chez nous :3 . A titre personnel, j’ai eu de nombreuses fois la chance d’échanger avec denaskuloj (entre 3 et 25 ans), et c’est toujours une expérience intéressante. Bref, tout ça pour dire qu’il y en a, et qu’ils se portent très bien.

4/ Un petit peu d’histoire : l’espéranto est une langue sortie de L.L. Zamenhof, à la fin du 18ème siècle (il avait été marqué, enfant, par les conflits linguistiques qu’il avait pu rencontrés dans sa ville de naissance de Bialistok). Il voulait une langue à la grammaire parfaitement régulière.

5/ L’espéranto est dotée en plus d’une prononciation basée sur "un son = une lettre".

6/ De plus, elle est dotée d’un système d’affixes qui permettent de dériver un radical. Donc dès qu’on maîtrise ce système, dès qu’on apprend un mot, on en apprend 20. Et ça donne très souvent des concepts intraduisibles. L’un sur lequel je bute depuis des années est interkonatigxo . Littéralement, le fait de faire connaissance avec une autre personne (et encore, c’est pas tout à fait ça).

7/ Pour celleux qui doutraient de l’utilité de cette langue, je vais vous raconter une petite histoire. Dans les années 20, l’espéranto fut proposée comme langue de travail pour la SDN, notamment poussée par de nombreux petits pays dont la langue n’était pas représentée. La SDN a alors fait un appel à témoignages pour savoir quel était l’état de l’enseignement de la langue dans les divers pays membres. Je vous le fais en résumé : l’espéranto était enseigné moultement à cette époque au niveau primaire/collège. De plus, la Chambre de Commerce de Paris (qui considérait l’espéranto comme un moyen de réduire les frais de traduction) a fait une expérience : ils ont donné trois textes techniques en français à traduire en espéranto. Puis les ont fait refait traduire en français par deux groupes indépendants. conclusion : aucune perte de sens. Et même :

« La Chambre de Commerce de Paris : « 1. Décide d’introduire l’enseignement facultatif de l’Espéranto dans ses écoles commerciales; « 2. Émet le vœu que cet enseignement soit généralisé en France et à l’étranger, et que les Chambres de Commerce de tous les pays, soucieuses de faciliter les transactionscommerciales, favorisent la propagation rapide de la langue auxiliaire internationale.

Enfin, dans ce rapport, le Secrétaire Général de la SDN nous dit qu’il a pu constater l’efficience de l’espéranto en se rendant à une commission faite d’instituteurs qui communiquait en espéranto. Et il a affirmé que la rapidité de la commission pour faire son travail n’aurait jamais pu être atteinte via d’autres langues auxilliaires. (je suis chagrin de ne plus vous trouver la citation exacte elle est quelque part dans ce rapport qui est la source de tout mon paragraphe, mais il est long :'( )

8/ L’espéranto a connu un sacré regain avec internet.

9/ Que s’est-il passé entre les années 20 et les années 2000 ?

10/ La France (détentrice de la langue nationale internationale à l’époque) a empêché une résolution qui aurait propagé l’espéranto à toute la SDN, et le ministère de l’éducation a ensuite fait une campagne de propagande anti espéranto. Puis l’Allemagne s’y est mise. Idem en Chine et au Japon. Puis les fascimes des années 30 est arrivée. Puis la Guerre Froide où l’espéranto était vu comme une langue secrète à détruire par les soviétique et comme une langue communiste par les impérialistes. Bref, elle s’est fait tabasser la gueule à grand coup d’intérêts nationaux.

11/ Si vous vous intéressez aux inégalités linguistiques (chiffrées notamment) engendrés par la montée de l’anglais comme langue n°1, je vous invite à lire le rapport Grin. Et si vous n’êtes pas rassasiés, vous pouvez vous fendre de la lecture de Le défi des langues - Du gâchis au bon sens de Claude Piron, écrit par un espérantiste qui a travaillé durant 20~30 ans au service de traduction de l’ONU. C’est un vieux bouquin mais dont les idées sont toujours d’actualité.

J’ai fini ma chevauchée. Si vous avez des remarques/questions/autres/réactions à ça, taggez moi sur un nouveau sujet dans le forum, j’accourrai :3

[désolé @informaticienzero pour ce pavé, j’ai bien aimé ton interview, et je peux affirmer que le "oh, tu parles ma langue !" m’est arrivé des dizaines de fois grâce à l’esépranto, et que c’est vraiment effectivement une situation incroyablement profonde et géniale à vivre]

Bonus track : une conférence TEDx Learn Esperanto first par Tim Morley, une personne absolument géniale ! :) [qui parle notamment du rôle propédeutique de l’espéranto, que j’ai totalement passé sous silence :) ]

+6 -0

Merci @lhp22, c’était intéressant à lire comme pavé ! J’avais une question, j’avais lu une fois comme critique que l’esperanto, d’origine occidentale, n’était pas si universellement facile à apprendre, tu as des infos/remarques là-dessus ?

+2 -0

D’ailleurs j’ai même entendu dire que le contenu espérantophone de Wikipédia était plus prolifique que dans d’autres langues vivantes et avec davantage de locuteurs dans cette langue qu’en espérantophone. Je crois que c’est Linguisticae qui en a parlé dans l’une de ses cinq vidéos sur l’espéranto : https://www.youtube.com/watch?v=f46sRiTb_Tw

Et @lhp22 tu n’as pas à être désolé de ton « pavé ». À titre personnel, je croise davantage de gens qui disent que l’espéranto n’a pas de culture / que ça ne sert à rien de l’apprendre que de gens passionnés comme toi. Donc ton intervention était assez plaisante.

C’est une langue que je souhaite apprendre un beau jour car pour le peu que j’en ai vu, c’est une langue monstrueusement simple et logique par rapport aux langue véhiculaires de référence que nous sommes forcés d’apprendre (et là-dessus, je persiste et signe).

Un argument intéressant que j’ai entendu en défaveur de son apprentissage : une langue, ça vit. L’espéranto, qui est une langue construite, risquerait de rester « figée » dans son évolution puisqu’elle a été construite et qu’on lui refuserait des changements. Mais ça… Seule l’Histoire saura nous dire si elle évoluera ou non ! ;)

De manière générale je trouve que toutes les langues méritent d’être apprises. Même celles qui ont très peu de locuteurs. Comme le souligne @informaticienzero ça ouvre certaines portes et élargit nos horizons.

+2 -0

@Phigger : Il y a plusieurs choses que je peux répondre :)

  • L.L. Zamenhof maitrisait le français, l’allemand, l’anglais, l’hébreu, le russe et avait de grandes notions en grec ancien et latin (et j’ai oublié une langue dans la liste). Pour choisir ses racines, il a fait en sorte de toujours chercher une racine présente dans la plupart des langues qu’il maîtrisait. Par exemple, pour "proche", il a pris "proksim-" dont le radical est présente dans toutes langues latines. Evidemment, il y a de fait un choix. Et il ne maîtrisait que des langues européennes.

De plus, dans les années 20, le vocabulaire de l’espéranto a pris un considérable essor (bon, du temps de Zamenhof (mort en 1915 de mémoire) il y avait assez pour traduire la bible et The circle of life de Dickens (ça a été les crash tests de Zamenhof)), notamment son vocabulaire technique. Et du fait de la majorité française, ça a eu des répercussions sur la provenance des radicaux employés (plus à consonance française). Comme le kalesxo (à lire calècho qui signifie … calèche :p ).

Néanmoins, quand je dis dans mon premier message que le système de suffixes est puissant c’est pas une hyperbole. Un radical => Apprentissage d’une vingtaine de mots si on maîtrise le système d’affixes (et vraiment, ça prend une heure maximum de le comprendre). Donc ça réduit déjà considérablement le vocabulaire à apprendre. A titre personnel, le ressenti des espérantophones que j’ai pu rencontrer (à peu près de brésilien à russe en passant par l’europe) quandj e leur posais la question de "vous avez ressenti l’influence française", ça a été : non, pourquoi ? Bref. Voilà quoi.

Pour être honnête, il faut aussi que je parle de la prononciation. [@Ge0 la phrase qui suit va t’intéresser] Dans l’alphabet de l’espéranto, il y a le ĥ qui se prononce comme un r dur. Depuis quelques décennies, il est systèmatiquement remplacer par un k, beaucoup plus prononçable pour les personnes asiatiques. Le r demeure (roulé).

Mais, autant l’origine des personnes est généralement audible quand on les entend parler en espéranto (les français notamment, avec leur manie de ne pas vouloir rouler leur r ou de faire des nasales partout :p ), autant leur espéranto reste malgré tout compréhensible. Et surtout la bienveillance vis à vis des débutants/apprenants/tout le monde est totale (au moins dans les communautés "jeune"), ce qui en fait un milieu où avoir du mal n’est pas contraignant, au contraire. J’ai rencontré un belge comme ça, car il voulait m’aider à trouver mes mots :3

Fun fact supplémentaire : linguistiquement parlant, l’espéranto est une langue iso-agglutinante ce qui la rend plus proche du chinois que du français :p

  • Le deuxième axe pour te répondre, qui sera beaucoup plus court : entre les pays asiatiques (Chine/Inde/Japon/Corées) la langue utilisée est l’anglais. Alors même qu’elle est encore moins adaptée que l’espéranto. Même en Inde où il existait une langue auxilliaire, elle tend à disparaître (surtout parmi les castes dominantes) pour être remplacé par l’anglais.

Pour l’anecdote, Singapour avait décidé de lancer un projet ambitieux d’apprentissage de l’anglais, en mettant considérablement de poids dans cet apprentissage. A tel point que les parents se sont mis à parler anglais avec leurs enfants.

Parce que là où on estime pour un vrai niveau BAC, il faut (pour un germanophone) 2000h pour le français, 1500 pour l’anglais, 1100 pour l’italien, il faut 150h pour l’espéranto (heures de travail). C’est la conclusion d’une étude qui s’appelle l’étude de Padderborn. Je la cite car

  • j’ai les chiffres dans la tête
  • très citée dans les milieux espérantistes

Mais on s’est rendu compte il y a quelques mois avec d’autres potes espérantistes (pas même nos aînés) n’avait quelque part une copie de cette étude. Mais dans la mesure où les autres études pointent dasn le même sens, avec à peu près les mêmes écarts, je me permets de citer ces chiffres.

@Ge0

L’espéranto, qui est une langue construite, risquerait de rester « figée » dans son évolution puisqu’elle a été construite et qu’on lui refuserait des changements.

C’est tellement faux :p Quelques exemples : [rappel, année de création de l’espéranto : 26 Juillet 1887]

  • Déjà dans les années 1890, une revue espérantiste existait, géré par une communauté russe/russophones. [Le projet de langue auxilliaire internationale avait un ou deux siècles d’expérimentation dans les pattes et avant l’espéranto, c’était le Volapük qui dominait ce domaine. Il avait deux problèmes : elle n’était pas libre de droit (son créateur ne voulait pas les céder) et même lui n’était pas capable de la parler : les rassemblements volapukistes étaient en allemand >.<")] Une grande part de la communauté Volapük voulait négocier avec Zamenhof leur "conversion" à l’espéranto contre des modifications dans l’espéranto. Zamenhof ne s’est jamais considéré comme le créateur, mais toujours comme un initiateur (même si tout le monde l’appelait majstro : "le maître", j’y reviendrai). Il a donc soumis au vote les modifications proposées via la revue suscitée. Et le non l’a emporté. Donc même aps dix ans après sa création, l’espéranto montre qu’elle est capable d’évoluer.

  • Au premier congrès espérantiste (1905, à Boulogne sur Mer (cocorico !)), il est créé un comité linguistique qui deviendra plus tard (1934) l’académie d’espéranto, qui fonctionne sur un mode similaire à l’académie française. Son rôle est de stabiliser la langue, pour éviter que ça parte dans tous les sens. (Bon, durant ce congrès, Zamenhof s’était clairement fixé pour but de tout faire pour mettre en oeuvre des actions pour la stabiliser, notamment avec la déclaration de boulogne (voir wikipédia :p ), et la création du fundamento).

Cette académie est certes aussi réfractaire que la nôtre, mais elle est aussi beaucoup mieux vue que la nôtre : les gens prennent en compte leur avis, mais la plupart [des espérantistes] ont pour idée : l’important, c’est que la personne en face me comprenne aussi bien que je le voudrais, et donc si ils le veulent, ils oublient allègrement les prescriptions de ladite Académie. Bref, c’est plus un facteur synthétisateur (de vocabulaire notamment, et encore, c’est pas énorme) et stabilisateur pour éviter que ça parte en couille qu’une réelle institution prescriptiviste.

  • Je parle de ça car on en vient à l’Ido. Pour faire court : dans les années 20, on s’intéressait beaucoup aux idées de langue internationale auxilliaire (1èGM, SDN, etc…). Il y a eu une commission en France pour choisir quelle serait la meilleure langue auxilliaire. Et là j’introduis le judas de l’espéranto (sans rire, ce surnom lui va comme un gant) : Louis de Beaufront, épaulé par Louis Couturat. Il participe pour l’espéranto a ce congrès. Puis finalement propose le projet de langue appelée : l’ido. En espéranto ido signifie "descendant de/petit de" (kato : chat, katido : chaton). C’est une amélioration de l’espéranto : ça ajoute des suffixes, modifient quelques règles.

La question est pas de savoir si l’ido est mieux ou pas. Mais l’ido a fait des émules au sein de la communauté espérantiste : un vrai projet alternatif, qui peut se qualifier de évolution de l’espéranto est proposé. Bon, dans les faits, il a très largement floppé : le mouvement espérantiste a pas suivi.

  • Il y a eu une "grande crise" (disons plutôt : querelle de gufujo (le gufujo c’est le salon de thé dans les congrès) pour savoir comment on devait dire les participes passés.

Un peu de grammaire pour vous faire comprendre :

  • Un verbe à l’infinitif se finit par -i
  • Pour mettre au présent ce verbe, on remplace -i par -as (invariable en genre/nombre) : esti (être) -> mi estas (je suis).
  • Pour le passé, c’est pas -as c’est -is (et futur, -os (au passage, je viens de vous faire toute la conjugaison simple en trois lignes)).
  • Les participes actifs se forment avec -nt-, et on les voit comme des adjectifs, donc se finissent en en -a. Un exemple : fari : faire. mi estas farinta : je suis ayant fait (j’ai fait) ; mi estas faranta : je suis étant en train de faire (je suis en train de faire) ; mi estas faronta : je suis "sur le point de faire" (le français a pas de participe futur).
  • Mettons ça au passif ! Ce n’est plus -nt- mais -t- : le fonctionnement est le même sinon.
  • Maintenant la question : mettons ça au passé : ça donne : mi estis farita/mi estis farata/mi estis farota. Prenons l’exemple canonique : Subite li estis trafita de kuglo (subite : subitement; li : il; trafi : (ici) toucher; de kuglo : par une balle (de fusil)). Mot-à-mot : subitement il a été touché par une balle.

En fait, on doit dire mi estis trafita de kuglo ou mi estis trafata de kuglo ? Ca a turlupiné beaucoup d’espérantistes dans la seconde moitié du vingtième siècle.

Pour faire court : ata ça appuie sur l’aspect duratif et ita sur l’aspect fini de l’action. Typiquement, là, l’académie d’espéranto a statué en 67 qu’on devait dire ita (m’enfin, je suis le premier à dire ata si ça me chante donc bon).

Ca, c’est encore une preuve que l’espéranto peut évoluer :p

  • On observe des glissements de sens de mot à d’autres.

  • C’est encore plus vrai avec les denaskuloj (natifs) qui font pas mal de fautes de grammaire (mais très naturelles en fait) mais qui reste à 100% compréhensibles.

Bref, je t’ai cité des gros trucs pour te donner une idée, mais il y en a d’autres :)

le contenu espérantophone de Wikipédia était plus prolifique que dans d’autres langues vivantes

Tout à fait. Voir les stats L’espéranto est 34ème devant l’hébreu, l’arménien ou le bulgare (et beaucoup d’autres) :)

edit L’usage a fait que quelques affixes (genre -iĝ-) qui avait initialement un sens assez simple ait très vite un sens plus complexe. En fait, on atteint très vite le niveau C1 en espéranto (m’a fallu un an). Et une fois arrivé à ce niveau, on se rend compte qu’il y a plein de petits incohérences, qui aurait jamais du être là si la langue n’avait pas vécu, depuis 1887. Ce qui me fait dire (en plus de mon ressenti) que la langue est bel et bien vivante.

Un exemple de plus : pour traduire le seigneur des anneaux, William Auld (l’auteur en espéranto qui a ma palme d’or avec son poème de 34 pages La infana raso :3) a introduit énormément de néologismes pour rendre compte de la diversité du vocabulaire anglais utilisé par Tolkien. Je connais des vieux qui désapprouvent fortement. M’enfin bon, ça c’est aussi un signe que la langue est pas figé.

D’ailleurs, il y a une littérature en espéranto. J’ai pas tout ce qu’il faut en tête pour détailler proprement (si ça vous intéresse, pingez moi, j’ai plein de liens qui traînent), mais elle est découpée en deux :

  • La littérature de traduction : des oeuvres originalement écrite dans une autre langue qui sont traduites en espéranto. L’avantage que ces traductions ont c’est que la facilité de l’espéranto permet à quiconque de traduire des oeuvres, et on a donc des oeuvres en espéranto qui ne sont pas trouvables dans d’autres langues de traductions car commercialement de telles oeuvres n’ont pas d’intérêt (je pense à des romans slaves/russes ainsi qu’à des recueils de poème slave/russe).
  • La littérature originale en espéranto : directement écrite en espéranto. Dont par exemple La infana raso de William Auld. MAis il y en a plein d’autres.

Le plus simple c’est : croyez moi sur parole : pour une langue qui n’a quelques millions de locuteurs depuis un siècle, la fourniture de sa littérature est comparable à une langue nationale.

Fun fact additionnel : il est souvent dit qu’un espérantiste a failli avoir le prix Nobel de littérature pour son oeuvre en espéranto. Autant j’ai jamais trouvé de sources fiables à 100% de cela, autant je suis sûr que c’est toujours de William Auld (la infana raso <3, je vous avais dit que j’adorais ce poème ?) dont on parle avec cette anecdote :)

Ah et pour rajouter une couche sur l’évolution de la langue : il y a écoles de littératures. Je veux dire par là qu’on peut classer des mouvements littéraires sur le siècle de vie de l’espéranto :)

BREEEEF, je m’arrête là pour ce soir, tant que je suis pas relancé, sinon l’edit va tripler la taille du post.

edit 2 (j’ai craqué) : L’espéranto intègre de plus en plus le vocabulaire de l’informatique qui tend à se stabiliser ces dernières années (grâce au travail de centralisation de l’académie notamment).

De plus, quand bien même la langue n’évoluerait pas (je suis persuadé du contraire) : l’espéranto se veut une langue auxilliaire internationale. On a déjà montré que son pouvoir d’expressivité était aussi élevé que les autres langues, et sa difficulté bien moindre. Ce sont les conditions requises pour une excellente langue auxilliaire internationale. Même si elle reste figée (ce dont je doute :p ), ce ne serait pas trop grave :-)

+3 -0

J’ajoute un petit truc sur un point de détail.

Pour faire court : ata ça appuie sur l’aspect duratif et ita sur l’aspect fini de l’action.

Le nom du trait grammatical derrière s’appelle le perfectif (ce qui est fini) et l’imperfectif (ce qui est en cours). C’est un truc qu’on devrait apprendre de manière plus formelle à mon avis, parce que ça clarifie des trucs. :D

Certaines langues l’intègrent dans leur grammaire, comme le russe qui a des couples de verbes de même sens mais un perfectif et l’autre imperfectif, ou encore l’anglais et les temps continuous (le -ing quoi). D’ailleurs, on a des traces de ces deux mots dans les noms des temps : imparfait en français, Perfekt en allemand, perfect en anglais (qui se réfèrent au passé, donc ce qui est sensé être déjà fait).

D’autres langues comprennent la notion, mais n’est pas intégrée fortement à la grammaire. C’est le cas du français, où on peut être "entrain de" faire quelque chose. Certains verbes français ont un sens imperfectif, comme « mourir » : on meurt (entrain de mourir), soit on est mort (déjà mort). On n’a pas de verbe perfectif pour ça.

Du coup, il y a des choses qui ne peuvent pas être en cours de réalisation, typiquement les événements ponctuels. Par exemple, on ne peut pas vraiment "être entrain d’être touché par la balle d’un fusil".

J’en parle pas de manière très précise, je laisse Wikipédia me corriger, vu qu’il y a des détails pointus spécial linguistes. Mais à mon avis assez peu utile en première approche.

+5 -0

Certaines langues l’intègrent dans leur grammaire, comme le russe qui a des couples de verbes de même sens mais un perfectif et l’autre imperfectif, ou encore l’anglais et les temps continuous (le -ing quoi). D’ailleurs, on a des traces de ces deux mots dans les noms des temps : imparfait en français, Perfekt en allemand, perfect en anglais (qui se réfèrent au passé, donc ce qui est sensé être déjà fait).

Aabu

Sans citer le latin, qui fait une nette distinction entre infectum et perfectum – c’est en fait une distinction qui remonte à l’indo-européen, d’où le fait que toutes les langues ici citées, qui en découlent, en montrent des vestiges ;)
Ceci dit, d’autres langues non-indo-européennes utilisent aussi ce genre d’aspects (avec d’autres encore), au point même de se passer des temps, tels que nous les connaissons :) Je vous renvoie à cette vidéo de NativLang, et sa séquelle ;)

+2 -0

Какая захватывающая статья! Всем спасибо большое за эту :)

@informaticienzero : Надеюсь твоё изучение немецкого языка будет успешным!

Quel article intéressant ! Merci à tous pour l’avoir écrit
J’espère que ton apprentissage de l’allemand sera fructueux !

Dwayn

Danke Kamerad. Alles geht gut für Deutsch. Ich lerne jetzt mit Babbel, ich mag sehr diese Applikation. Es ist nicht einfach, aber ich habe einen Freund, der mir helfen, weil er in Deutschland lebt. :)

Merci camarade. L’allemand ça va. J’apprends en ce moment avec Babbel, j’aime beaucoup cette application. Ce n’est pas facile, mais j’ai un ami qui m’aide, parce qu’il habite en Allemagne.

Ça me donne envie de ressortir mon cahier d’espéranto que je m’étais fait il y a une dizaine d’années. Malheureusement à part « saluton » il ne me reste plus grand chose en tête aujourd’hui. :(

entwanne

Pareil. Mais à lire @lhp22 ça fait saliver… Jamais vu un tas de merde aussi haut que ça1 un pavé aussi instructif. :)

Je suis content de voir que l’espéranto est une langue qui évolue visiblement. C’était un argument que j’avais entendu et que je n’étais pas en mesure de réfuter. Ce que je sais, c’est que c’est une langue qui me plaît, tant dans son concept que dans sa philosophie, et qu’elle gagnerait à être enseignée davantage.

D’ailleurs, pour la petite anecdote, j’en ai entendu parler pour la première fois lorsque je suis tombé sur ça :

Je n’ai plus les détails des projets en tête, mais il me semble que l’un consistait à écrire un langage de programmation avec des mots-clés tirés de l’espéranto, et un autre où il était question d’avoir un langage de programmation facile à prononcer (je crois que c’est le Fabeleblaĵo).

Si jamais tu avais entendu parler de ça, @lhp22, ça serait intéressant d’avoir ton retour dessus.

Dankon.

Je suis content de voir que l’espéranto est une langue qui évolue visiblement. C’était un argument que j’avais entendu et que je n’étais pas en mesure de réfuter. Ce que je sais, c’est que c’est une langue qui me plaît, tant dans son concept que dans sa philosophie, et qu’elle gagnerait à être enseignée davantage.

Absolument. Malheureusement, dès qu’on parle de langue, les gens deviennent épidermiques et refusent de réfléchir rationnellement au problème. Et les idées reçues colportées par les médias de masse n’aident pas.

D’ailleurs, pour la petite anecdote, j’en ai entendu parler pour la première fois lorsque je suis tombé sur ça :

Pour tout te dire, je n’avais jamais entendu de ça. Autant je ne suis pas sûr que Fabeleblajxo m’intéresse, autant Algoritmaro me donne des idées :3

Eh mais du coup @lhp22, on ne t’a pas demandé, mais où apprendre l’espéranto ?

Ca, c’est une très vaste question ! Partout sur internet à peu près :p

Plus sérieusement.

  • Je l’ai appris ici : https://ikurso.esperanto-france.org/fr/cge/intro.php Mais le site a l’air d’avoir un problème technique pour le moment (le serveur ne répond pas)
  • Esperanto France et Esperanto Jeunes propose des cours (enfin, c’était le cas avant le confinement)
  • Il y a un cours Anglais -> Espéranto (et Portugais -> Espéranto je crois) mais c’est pas la même approche.

Grosso modo, il y a deux approches :

  • Si vous êtes corrects en grammaire (vous savez ce qu’est un adjectif/nom/adverbe on vous balance toutes les règles et après on vous fait lire des trucs, c’est le choix des deux premiers liens.
  • Sinon, on y va doucement, c’est le principe du deuxième lien.

Sinon, si vous êtes quelques uns à vouloir l’apprendre, je peux aussi vous faire un cours en deux/trois séances sur Discord pour vous apprendre les bases :-)

Sinon, il y a aussi ça : https://lernu.net/fr (pas mal d’amis qui l’ont appris là dessus et m’ont fait de gros retours positifs)

[psst : J’ai peut-être posté un message sur le forum ]

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