Créer du lien entre auteurs et éditeurs papier ?

a marqué ce sujet comme résolu.

Une première étape serait aussi de réfléchir à quels contenus on voudrait publier et sous quelle forme : un contenu par livre, ou compiler différents articles / tutoriels dans un même ensemble ?

Et définir quel serait le rôle de Zeste de Savoir là-dedans. S’agirait-il uniquement de mettre en contact auteurs et éditeur et de gérer une partie des démarches administratives ? Ou alors de gérer toute une collection de livres, avec une ligne et une charte graphique commune etc. ?

Ça c’est déjà vu les éditeurs qui publient des tutoriels présents sur internet ?

A-312

Sans parler des livres du zéro, il y a par exemple le tutoriel Python de Gérard Swinnen qui est publié en livres tout en étant consultable librement sur Internet.

On m’a toujours dis qu’il fallait être precis pour un demande de devis. Ou en tout cas donner une approximation de nos attentes et nos besoins. Après c’est sûr qu’on peut attendre qu’il nous demande plus d’informations.

A-312

Oui mais c’est là le truc, on ne veut pas un devis puisqu’on ne veut pas travailler dans une relation stricte de sous-traitance, mais dans une relation ensemble/d’accompagnement

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On m’a toujours dis qu’il fallait être precis pour un demande de devis.

A-312

Je ne sais pas comment tu en es arrivé au fait qu’on demandait un devis, mais tout le long du sujet ça parle de partenariat.

Ça c’est déjà vu les éditeurs qui publient des tutoriels présents sur internet ?

A-312

Oui et ça sera même le cas pour le tutoriel C++ présent ici même.

Une première étape serait aussi de réfléchir à quels contenus on voudrait publier et sous quelle forme : un contenu par livre, ou compiler différents articles / tutoriels dans un même ensemble ? Source : entwanne

On peut toujours y réfléchir (d’ailleurs ça on sait faire), mais ça ne conditionne pas la prise de contact, qui aurait l’avantage de nous informez de ce qui est possible ou pas.

Et définir quel serait le rôle de Zeste de Savoir là-dedans. S’agirait-il uniquement de mettre en contact auteurs et éditeur et de gérer une partie des démarches administratives ? Ou alors de gérer toute une collection de livres, avec une ligne et une charte graphique commune etc. ? Source : entwanne

Moi j’entends partenariat dans le sens ou ZdS gère la mise en relation et l’administratifs. On a clairement pas les moyens pour faire plus. Le mieux étant l’ennemi du bien, je préfère que l’on fasse peu, mais qu’on le fasse quand même, plutôt que de ne rien faire.

Je pense qu’effectivement, contacter des éditeurs pourrait être une bonne idée. Ça permettrait de savoir s’il y a un intérêt, des maisons d’éditions prêtes à travailler avec nous. Dans un deuxième temps, ça permettrait de savoir le travail à effectuer, et aussi les objectifs que l’on pourrait se fixer.

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Ça c’est déjà vu les éditeurs qui publient des tutoriels présents sur internet ?

A-312

Sans parler des livres du zéro, il y a par exemple le tutoriel Python de Gérard Swinnen qui est publié en livres tout en étant consultable librement sur Internet.

entwanne

Avec un éditeur ou un imprimeur, à mon sens ce sont deux choses différentes ?

Hello !

Je me permets d’apporter ma pierre à l’édifice, sous la casquette d’éditeur/logisticien. C’est un avis perso, le sujet est dense et plein de nuances.

De ce que j’ai compris, il y a une petite confusion sur l’objectif des livres de ZdS.

Objectif #1 : vous voulez transformer les tuto en livres, point final.

En clair : livre = tuto. Même titre, même contenu. Le livre est considéré comme un support de lecture supplémentaire. Il est vendu exclusivement sur ZdS pour les lecteurs du site.1

J’ai quelques doutes concernant l’intérêt de contacter des maisons d’édition dans ce cas :

  • "Vous" avez déjà du bon contenu (et vous savez encourager sa création).
  • "Vous" savez créer un PDF bien quali pour l’impression (ou en tous cas, c’est pas sorcier).
  • "Vous" savez relire et corriger. Beaucoup d’éditeurs pro sont vraaaaiment moins bon que vous.
  • "Vous" avez déjà du trafic qualifié sur ZdS, prêt à acheter.
  • "Vous" avez la structure pour encaisser des sous.

À part gérer la logistique à votre place, je ne vois pas d’intérêt. Un éditeur va prendre cher (95% du chiffre d’affaires par vente en moyenne), il va alourdir les process, vous serez obligés de renvoyer les lecteurs sur des marketplaces avec tout ce que ça implique en terme d’UX et de privacy, vous perdrez en liberté éditoriale.

Comment s’éviter un éditeur pour la partie logistique ?

  • Le premier truc qui me vient à l’esprit, c’est l’impression à la demande, qu’on a déjà évoquée ici. C’est flexible, bon-marché, pratique, facile à mettre en place.
  • Une seconde idée qui me vient : s’associer à un "éditeur sympa" qui accepterait de gérer les stocks et la logistique pour ZdS. En gros, cet éditeur devient un simple prestataire logistique pour ZdS. Ça se fait dans le milieu. Si l’éditeur apprécie le projet ZdS, il pourrait être à marge nulle vu le côté associatif, c’est pas déconnant. En tous cas je le considèrerais avec plaisir avec ma boite si c’est sur la table un jour; mais ce n’est pas mon propos avec ce message.
  • From Scratch total : ZdS trouve un imprimeur. ZdS trouve un logisticien. ZdS crée son propre écosystème logistique. C’est un gros bazar, je pense que vous devriez vous éviter ça au départ :)

Objectif #2 : vous voulez publier des livres pour toucher un nouveau public.

En clair : tuto != livres. Les livres pourraient être des versions enrichies des tuto. Ou au contraire des versions plus familiales, plus accessibles. En tous cas, le livre aura toujours vocation à vivre en dehors du site pour élargir l’audience de ZdS.

Dans ce cas là, un éditeur a son rôle à jouer. Si on part du principe que les éditeurs font bien leur taff, alors :

  • L’éditeur aidera à créer le meilleur livre possible, avec un bon axe pédagogique, une bonne approche.
  • L’éditeur saura marketer le livre et le distribuer pour toucher un public que ZdS ne sait pas atteindre aujourd’hui.
  • Cerise sur le gateau, l’éditeur gère toute la paperasse et la logistique.

Je vous fais grâce des points négatifs. On peut en discuter, mais je pars vite en cacahouète tellement je trouve le marché de l’édition pourri de l’intérieur. Il faut vraiment trouver un éditeur qui comprendra votre esprit, vos contenus, vos ambitions.

Si cette solution vous intéresse, comment vous y prendre ? D’abord, vous devriez vous décider entre :

  1. C’est ZdS qui signe avec un éditeur. Donc l’auteur a cédé ses droits à ZdS. ZdS perçoit des droits d’auteur, et les reverse ensuite à l’auteur, tout ou en partie. Montage en cascade faisable mais pas évident. ZdS garde un rôle important et s’assure une rentrée d’argent.
  2. ZdS ne fait qu’accompagner ses auteurs pour signer chez un éditeur. C’est un conseiller, un arbitre, un garde-fou pour éviter aux auteurs de se faire manger tout crus par les éditeurs. Aucun montage particulier, c’est juste une organisation interne à définir.

— 

1 En réalité, si vous mettez tout ça en place, il serait dommage de vendre uniquement sur ZdS tellement il est simple de vendre sur Amazon/Kindle/iBooks aujourd’hui.

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Le premier truc qui me vient à l’esprit, c’est l’impression à la demande, qu’on a déjà évoquée ici. C’est flexible, bon-marché, pratique, facile à mettre en place.

Ca serait tout de même intéressant de négocier un contrat/accord commercial pour que ça soit financièrement optimum. On pourrait avoir une remise sur chacune de nos impressions. Je suis toujours prêt à faire cette démarche/recherche d’imprimeur.

Est-ce qu’on est prêt à avoir un stock de 20–25 livres ? Si oui, comment on s’y prend pour le financer/stocker/envoyer ? On cherche quel format et quel type de papier ? Dos carré, Grand livre (16x24cm), Lisse satin, Couverture Mat ?

Autres avantages : Le prix du livre n’est pas fixe, on peut laisser l’acheteur du livre choisir combien il veut verser en supplément à l’association ou l’auteur (comme helloasso).


vous serez obligés de renvoyer les lecteurs sur des marketplaces avec tout ce que ça implique en terme d’UX et de privacy

A mon sens ce sujet avait pour but de faire connaitre Zeste de Savoir des auteurs de papier et de les attirer, si on peut utiliser nos impressions/livres pour nous faire connaitre dans le milieu, ça serait intéressant (en tout cas pour nos premières impressions).

Ensuite pour notre première édition, je pense que choisir un auteur qui ait le temps de faire un peu de promotion de son livre (se déplacer à des événements: alternatiba/salon du livre, conf de programmation…), serait judicieux. Au moins, ça permet de montrer notre présence aux autres auteurs. Ensuite si on veut toucher un plus grand public, il y a aussi les articles de secourisme de @rezemika qui s’adresse à un très large public contrairement à nos gros tutos ou tutos sur la programmation.

@Kaleidoscopique je te remercie pour tes retours complets.

Difficile de trancher dans le vif vu les options.

D’un coté avec un livre = tuto, cela fait moins de boulot et moins de process pour les auteurs, mais de l’autre coté, la promotion/comm' du bouquin est gérée entièrement par ZdS et sa communauté (notre gros point faible depuis longtemps).

De l’autre coté, avec un livre != tuto, il y a en quelque sorte un double travail et ça rajoute une certaine charge pour les auteurs. Mais d’un autre coté, une fois le livre prêt, la promo est gérée par des personnes qui ont déjà plus l’habitude de ce genre de choses, et on peut espérer que le livre aura un vrai public et pas simplement quelques ventes.

Difficile d’être affirmatif comme ça. L’avis d’auteurs de gros tutos aiderait à se décider.

Je trouve aussi les retours très intéressants.

Personellement l’approche 1 me semble idéale, parce qu’elle repose sur les structures de discussion, échanges et validation du site (en particulier elles permettent d’associer plein de bénévoles aux contributions différentes au travail, pas seulement les auteurs qui décident de porter la chose "à plus haut niveau" au sein d’un éditeur séparé), et qu’elle diminue le travail pour les auteurs. (Bien sûr chacun peut refaire une passe de peaufinage de son tutoriel avant de lancer une production en livre.)

Le choix n’est pas idéal pour la qualité : si on veut le livre parfait, on trouve des relecteurs professionnels, on le récrit presque depuis le début au lieu d’importer le tutoriel, etc. Et on y passe deux ans. À mi-temps. Si on voulait ce modèle là, on ne verrait essentiellement jamais de livre sortir du ZdS.

Pour ce qui est de la diffusion, personellement j’ai le sentiment que si la qualité est au rendez-vous, la pub' se fera d’elle-même, doucement. Le but n’est pas d’inonder le marché ou de maximiser les ventes; si c’était ça le but, on ne serait pas sur ZdS mais sur d’autres sites qui ne défendent pas les mêmes valeurs et ont une plus grande audience.

P.S.: En plus du format "un tuto = un livre", on peut imaginer des formats collectifs sympas, avec par exemple un livre de billets de sciences, un livre de billets d’histoire, un livre de billets sur le travail, etc.

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Le choix n’est pas idéal pour la qualité : si on veut le livre parfait, on trouve des relecteurs professionnels, on le récrit presque depuis le début au lieu d’importer le tutoriel, etc. Et on y passe deux ans. À mi-temps. Si on voulait ce modèle là, on ne verrait essentiellement jamais de livre sortir du ZdS.

Effectivement, reprendre un livre de zéro et tout repenser, ça prend bien 1 ou 2 ans quand plusieurs personnes participent à "mi-temps" dessus (par "mi-temps" j’entends plutôt "sur leur temps libre").

Pour ce qui est de la diffusion, personellement j’ai le sentiment que si la qualité est au rendez-vous, la pub' se fera d’elle-même, doucement. Le but n’est pas d’inonder le marché ou de maximiser les ventes; si c’était ça le but, on ne serait pas sur ZdS mais sur d’autres sites qui ne défendent pas les mêmes valeurs et ont une plus grande audience.

Je ne veux pas sous-estimer pas la quantité de travail que ça implique, mais une fois qu’un livre est dispo sur ZdS, alors le mettre sur Amazon, iBooks, Kobo, Kindle et potentiellement d’autres marketplaces, ça ne demande pas beaucoup de temps ni d’effort.

Ce que je veux souligner, c’est que dans ma vision un peu manichéenne du truc (soit "full ZdS", soit "full éditeur extérieur"), il existe un modèle hybride où ZdS est capable de vendre sur son site, mais aussi à l’extérieur du site, pour booster la visibilité de ses livres, tout en gardant le contrôle.

Une fois qu’un livre est dispo sur Amazon & compagnie, il touche un public large qui recherche "apprendre arduino" ou "apprendre c c++" et qui achète le livre sans même connaître ZdS. Au delà de l’argent, c’est une visibilité """gratuite""" (avec plein de guillemets).

Ce modèle hybride peut tendre à transformer ZdS en maison d’édition traditionnelle, ce qui est potentiellement un gros chamboulement idéologique et administratif pour l’association.

J’ouvre un peu une boite de Pandore en disant ça mais… au delà de tout ce qu’implique la production d’un livre (mise en place d’un système de print-on-demand par exemple, ou gestion d’un stock), puis de la vente d’un livre sur ZdS (développement d’un module e-commerce, facturation et SAV), il y a aussi des implications administratives (calcul & déclaration TVA, calcul & déclaration de droits d’auteur, paiement des auteurs et de l’URSSAF).

Si ZdS se lance dans la vente de livres en solo, il faut quand même mettre dans la balance tout ce que ça implique dans la "réalité chiante". Il ne s’agit malheureusement pas juste de brancher un Stripe pour que ça roule.

Toutes ces questions n’ont pas lieu d’être lorsqu’on passe par un éditeur, puisqu’il gère tout ça (contre 95%~ des revenus générés et une perte de liberté éditoriale).

+2 -0

J’arrive dans la discussion un peu tardivement, quasiment tout a été dit. J’ai vu que vous envisagiez de contacter Framabook, donc je prends ma casquette "membre de Framasoft ayant quelques connaissances sur les framabooks" pour répondre. Je ne suis cependant pas la plus experte sur le sujet, et je ne suis pas en train de faire une réponse officielle au nom de Framasoft, hein. C’est juste mon partage d’expérience personnel.

Framabook, c’est de la maison d’édition 100% bénévole, comme ce que vous pourriez faire ici. Ça a ses avantages et ses inconvénients : il n’y a pas de part du bénéf pour l’éditeur donc ça fait plus pour les auteurs, mais ça veut dire aussi qu’on dépend des disponibilités de chacun pour qu’un livre arrive à voir le jour.

On a un mal fou à trouver des relecteurs : savoir traquer les coquilles, c’est long et pénible et tout le monde ne sais pas forcément le faire. Et il faut trouver comment travailler, quels outils utiliser. Le problème n’est pas complètement résolu chez Framabook, parce que chaque auteur nous propose son livre dans un format ou un autre, que chaque correcteur est plus ou moins à l’aise avec certains outils (certains aiment le markdown, le lateX, l’odt…). Depuis un an on tente un nouveau pipeline à base de nextcloud/collabora mais je crois que les bouquins acceptés ont déjà dérivé de ce pipeline de base.

Le travail d’édition est aussi important. Par édition, on entend l’accompagnement de l’auteur pour améliorer la structure de son ouvrage, parfois sa façon d’écrire, afin d’arriver à une certaine qualité et une cohérence globale au niveau de l’ouvrage. C’est un travail qui demande de la diplomatie, parce que même quand on publie sous licence libre, ce n’est pas toujours évident en tant qu’auteur quand on nous demande de réécrire un passage, de changer l’ordre des paragraphes, de couper, ou de s’interroger sur notre usage immodéré des virgules et des phrases trop longues :P

Enfin chez Framabook, nous accordons beaucoup d’importance à l’accessibilité des livres numériques, et ça aussi ça demande un temps diiiingue, parce qu’il faut générer un epub très propre et intégrer pleins de subtilités. Et nous avons surtout une seule bénévole capable de faire ce travail… Ça se pose moins dans le cas du livre papier, mais là il faut passer du temps à revoir chaque page pour vérifier que la mise en page est réellement bonne, que la génération du pdf n’a pas fait des choses étranges.

Ça c’est tout le travail en amont. En moyenne entre le moment où nous acceptons la proposition d’un auteur, et le moment où nous publions, il se passe de un à trois ans.

Ensuite, il y a la partie imprimeur. Au début, les framabooks étaient imprimés de façon classique, avec du stock. On a changé ça il y a quelques années, pour passer à l’impression à la demande. Pourquoi ? Parce que stocker 25 livres d’une édition… bon, ça va. Mais quand on a 10 livres, ça fait 250 livres. Au moins. Et ça augmente chaque année. Et le stock ne baisse pas si vite. Et quand on passe par un imprimeur, on a plutôt tendance à imprimer l’édition par centaine que par dizaine. Ça prend de la place, beaucoup de place, sans parler de la gestion des envois, de trimballer ces livres sur les stands (c’est lourd), etc. Certains livres se vendent bien, d’autres pas du tout, mais il est impossible de savoir a priori "pourquoi", donc quand on tire en plusieurs exemplaires, on ne sait jamais si ça va encombrer, ou si ça va partir trop vite. L’impression à la demande est plus souple, même si on dégage moins de marge. Personnellement, je pense qu’il est profitable de mettre en place des souscriptions, c’est à dire de faire des campagnes en pré-vendant le livre, puis en imprimant en nombre la quantité demandé (avec une petite marge). C’est comme ça qu’il y a le moins de frais, mais ça demande aussi une sacré organisation.

Si jamais vous cherchez des adresses, nous on passe par Lulu pour imprimer. La qualité est inégale (les couleurs des couvertures varient un peu suivant quel imprimeur a pris la commande en charge, pas exemple) mais ça reste des livres d’une qualité très correcte. Petit conseil : établissez en amont une maquette à laquelle tous vos livres vont obéir : taille, typo, couleur de la tranche, logo, type d’illustration, sens du titre sur la tranche… On s’est fait gronder par notre libraire favorite devant l’aspect hétéroclite de nos premières éditions ! Si vous payez un graphiste, payez-le pour faire cette maquette de base. Ça fait gagner du temps. Ensuite, l’illustration de couverture peut être sobre, vous pouvez même faire un choix façon "belles lettres" et vous contenter du titre, sans illustration ; si la typo et le style sont bien étudiées, ça peut être très sympa.

Ensuite, la diffusion. Là, c’est le point où rien ne va plus. Tout dépend du public visé. Les membres de ZdS ? Bon, c’est facile, avec l’impression à la demande ça devrait bien se passer, la com sur le site devrait suffire (peut-être ajouter un espace "boutique" pour les livres). Tant que vous pouvez toucher votre public par internet, et que les gens commandent par internet, ça ira. Mais si vous voulez que votre bouquin se retrouve chez tous les libraires, ou dans tous les CDI… C’est quasiment mission impossible, sauf à passer par des gros éditeurs qui vont vous proposer des contrats moisis, ou à tomber sur la perle rare des petits éditeurs qui va croire en votre projet et qui a de sérieuses compétences commerciales. Chez Framabook, on échoue complètement sur la partie diffusion du livre papier, justement parce que nous ne sommes pas des commerciaux, et parce que les contraintes qui pèsent sur les pourvoyeurs finaux (libraires, CDI, etc…) sont très, très lourdes. Quelques libraires prennent des risques et acceptent de nous commander quelques livres, mais à ma connaissance il y en a moins de 5 en France… nos ventes se font soit sur notre site, soit les auteurs qui vendent leurs livres directement, de leur côté.

Arriver à négocier un bon contrat avec un gros diffuseur, c’est comme de négocier avec la mafia, la principale différence étant qu’une fois qu’ils vous auront coulé, vous pourrez encore respirer :P Il n’y a vraiment pas de solution miracle. Faite très attention sur cette partie des contrats, si vous sous-traitez la diffusion. Même quand ça parait simple. Par exemple, si vous faites de l’impression à la demande chez Lulu, et que vous voulez que vos livres soient présents sur Amazon, vous devrez accepter un contrat extrêmement contraignant (il y a une notion d’exclusivité si je me souviens), sans possibilité de négociation, qui va rogner votre marge à la portion congrue. De mémoire, sur un bouquin à 20€, si vous touchez encore 1€ ce sera le max… ce 1€ à diviser entre les auteurs, éditeur, graphiste, donc… ça demande d’en vendre beaucoup pour rentrer dans ses frais. En faisant l’impression à la demande, puis en vendant depuis votre site (sans amazon, donc), votre marge revient assez vite à presque 10€, il faut en vendre moins pour payer les gens.

De nombreux petits éditeurs se retrouvent en faillite, et la très grande majorité des auteurs n’est pas rémunéré (ou des clopinettes, et avec quelques années de délai), à cause des contraintes qui pèsent sur le livre papier. Si vous pensez que ça peut rapporter de l’argent d’éditer des livres, lisez le rapport Racine. Ça peut marcher, mais c’est une exception.

Je crois que Kaleidoscopique a résumé le principal sur les questions à se poser : tout va dépendre de votre objectif. Ses conseils sont bons, à mon avis :)

Il y avait aussi une demande concernant un juriste pour relire les contrats. Attention, la plupart des juristes même spécialisés dans le droit d’auteur ne connaissent pas grand chose aux licences libres. Visez plutôt les juristes spécialisés dans la propriété intellectuelle ET les licences libres. Vous en trouverez certains à la Quadrature du net (ou ils vous indiqueront où les trouver) ; il y a aussi Calimaq, et Benjamin Jean, dans ceux que je connais. C’est une très bonne idée de prendre contact avec eux avant de signer le moindre contrat, ou pour établir vos propres contrats.

Enfin, si jamais vous souhaitez proposer un de vos livres à Framabook : déjà, merci d’avoir lu nos conditions, ça fait plaisir de savoir que ce n’est pas écrit en vain :) Je dit ça parce qu’on reçoit souvent des candidatures qui n’approchent pas, même de loin, de nos exigences (ouvrage sous licence propriétaire sans aucun rapport avec ce qu’on publie…). Vu ce qui est publié sur Zeste de Savoir, je pense que le contenu ne sera pas un souci. Les licences peuvent être un frein suivant les textes, comme vous l’avez relevés, nous ne prendrons pas ce qui est sous clause NC puisque notre but est de diffuser la culture sous licence libre, pas juste de diffuser librement ;) Mais le vrai gros frein, c’est cette énergie bénévole dont je parlais plus haut. Nous avons très peu d’actifs sur Framabook, et nous avons des hautes exigences, le souhait de faire un vrai travail d’édition, ce qui demande du temps et des disponibilités. Il est donc possible (et courant) qu’on refuse une proposition, malgré son intérêt, parce qu’on sait que nous n’aurons pas les moyens, humainement parlant, de faire bien le travail.

@Zatalyz : on a cet avantage chez ZdS qu’on fait déjà un énorme travail de relecture, ça pourrait déjà faciliter ce travail. Tu penserais envisageable que l’on fasse le gros du travail d’édition chez nous et qu’on vous envoie un manuscrit fini que vous auriez juste à vérifier, ce qui permettrait d’accélérer le processus de votre côté ?

+4 -0

Travailler avec vous autour de ce travail d’édition, à divers stades, me semblerais envisageable, oui. Ça serait d’ailleurs assez intéressant de travailler un livre avec un collectif en dehors de Frama :)

Bon par contre, je ne m’avance pas plus, hein, faudra quand même poser une demande officielle sur un ouvrage, et qu’au moins un des experts de Framabook (ce que je ne suis pas) soit disponible pour suivre le projet. Et comme je le disais, on a des faiblesses sur la diffusion ; peut-être que les éditeurs qui sont intervenus sur le sujet seront plus intéressants pour vous sur cet aspect.

Il y avait aussi une demande concernant un juriste pour relire les contrats. Attention, la plupart des juristes même spécialisés dans le droit d’auteur ne connaissent pas grand chose aux licences libres.

Lève la patte :)

Sur ce point, on a moyen d’accompagner les auteurs éventuels et, si besoin de renfort, je sais où en trouver. ZdS a l’avantage de rassembler des gens aux profils très variés, même si plus largement composé d’informaticiens.

En tous cas, merci de ton retour (que je rejoins parfaitement d’ailleurs). Cela permettra de mieux cibler l’idée et/ou les moyens.

+4 -0

Merci @Zatalyz pour ce super retour d’expérience !

Mon impression personnelle c’est que les standards des éditeurs Framabook sont différents de ceux des validateurs ZdS (on pourrait dire qu’ils sont plus élevés mais surtout il y a des "attendus de format livre" et des attendus de cohérence entre les ouvrages, qui ne sont pas présents sur le site), et que c’est un peu naïf d’espérer envoyer un (très bon) tuto validé et le voir publier en substantiellement moins des "un à trois ans" évoqués par @Zatalyz.
Du coup j’encouragerais plutôt les auteurs de SdZ qui veulent avoir un livre "rapidement" (en terme de temps mais surtout de travail supplémentaire) à ne pas passer par le processus éditorial de Framabook; la réutilisation de l’expérience des gens de Framabook peut passer plutôt par des discussions, partages d’outils et d’informations.

Sauf que ces "standards" ne sont pas quelque chose de bien défini, qui nous permettrait de vérifier "de notre côté" que nous les atteignons. C’est personnel pour chaque éditeur, relecteur. Si on fait beaucoup de travail côté ZdS pour avoir un "bon livre", les éditeurs Framabook remarqueront que la soumission est de bonne qualité, mais ils vont quand même avoir plein de remarques sur des choses à améliorer, parce que chacun a un point de vue différent sur un ouvrage et des idées nouvelles pour l’améliorer encore. Et il y aura quand même énormément de boulot.

Ça n’est pas pareil que, par exemple, pour faire une relecture orthographique ou grammaticale, où il y a une notion de document qui est "bon" de ce point de vue. Pour un travail d’édition, il y a toujours des remarques à faire, même si un autre éditeur est déjà passé par là. Si l’optique des gens de Framabook est d’essayer d’atteindre le meilleur niveau de qualité possible de leur point de vue (et c’est bien ce qu’ils disent), il n’y aura jamais de "ah ouais c’est nickel en l’état, on publie".

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