Je peux retourner la question et dire que tu n’as donné aucune justification sur le fait que dégager un profit sur la propagation de savoir est une bonne chose (ni même simplement une chose acceptable). On a tous notre échelle de valeur propre. Pour moi dégager un profit sur l’accès à la connaissance, tout particulièrement lorsque des alternatives existent, est simplement abject.
Comme depuis le début, je parle du cas où une connaissance est accessible « librement » (légalement via une licence libre, ou de fait). Si, en plus de cet accès maintenu libre il existe des versions lucratives de ce contenu, alors ça ne me pose aucun problème : l’accès libre au contenu existe toujours. L’existence de la version lucrative ne lèse absolument personne, puisqu’il n’est pas nécessaire de participer à ce commerce pour avoir accès à la connaissance.
Le commence ne devient plus un commerce de la connaissance, mais au mieux un commerce d’un service spécifique, ici un support précis qui contient une connaissance disponible par ailleurs (et gratuitement).
On est très loin des abus manifestes comme les journaux scientifiques, par exemple. Si l’accès à la connaissance est verrouillé, là effectivement ça devient un problème. Mais à aucun moment depuis le début de cette conversation on est dans ce genre de cas, et à aucun moment je ne comprends ce qui peut justifier ici les insultes que je lis depuis le début de cette conversation.
D’ailleurs si je poursuis le raisonnement : en partant du fait que, de toutes façons le livre va exister, et en gardant comme seul but que l’on veuille que des gens accèdent préférentiellement à la version gratuite du contenu, on aurait intérêt à faire en sorte que l’éditeur accepte d’afficher notre logo sur ses bouquins, parce que ça permettrai plus facilement aux futurs acheteurs du contenu de savoir qu’il en existe une version gratuite, chose qui serait sans doute moins facile à savoir sans ça.
PS :
C’est aussi ce que je pense pour la plupart des ouvrages techniques où le travail d’édition est très mince.
Personnellement je ne me risquerais pas à juger « très mince » un travail d’édition (au moins sérieux) sur un ouvrage technique. Cf, au hasard, ce qu’on fait sur ZdS, par exemple.
Pour en revenir aux détails techniques : que ce soit dans un sens ou dans un autre (présence de ZdS sur le bouquin, ou mention du bouquin sur ZdS), l’image donnée sera surtout fonction de comment sont faites ces présentations.
Déjà je pense qu’il ne faut pas se faire d’illusions : à peu près personne ne connait ZdS (en tous cas après une recherche rapide, D-BookeR est plus connue que nous), notre nom sur la couverture ne va servir de « caution » à personne. Si un transfert de notoriété peut se faire, ça serait plutôt dans l’autre sens.
Pour la mention de ZdS sur le livre :
- Une mention qui dit clairement que ce cours est aussi disponible gratuitement sur Internet me semblerait idéale, mais je vois mal un éditeur accepter de mettre ça ;
- Une mention comme… co-éditeurs ? ou quelque chose comme ça serait une reconnaissance intéressante du travail de ZdS et à mon sens appréciable ;
- Une mention type « vu à la TV » qui laisserait croire que l’on publie ou soutient activement le livre n’aurait pas de sens pour moi.
Pour la mention du livre sur le site :
- Un article publicitaire n’aurait pas vraiment de sens pour moi, puisque ça n’est pas un partenariat (en tous cas pas une co-édition active) ;
- Un topic sur « vos projets » de la part des auteurs ou pourquoi pas de l’éditeur ne me choquerait pas ;
- Un lien vers le livre dans le tuto, en mode « vous pouvez acheter la version imprimée ici si ça vous intéresse » me semblerait normal et logique.
Dans tous les cas je ne vois pas tellement d’intérêt ou même de logique à rentrer dans un partenariat commercial. Comme l’a dit @Aabu, une logique à la Gandi (i.e. ils nous soutiennent à leur manière et parlent de nous s’ils le veulent, mais sans rien attendre de nous en particulier) me parait la solution la plus logique et cohérente.