Je dévie un peu, mais pas beaucoup, du thème précédant. Il y aurait une limite à la durée de vie à la durée de vie humaine. Cela est relativement bien admis selon les connaissances actuelles. Comment publier dans Nature ? Les titres putàclic ne suffisent pas, donc manipulons les données ! Je cite l'analyse de Jacques Epelbaum :
les auteurs construisent des courbes de corrélations des supercentenaires en deux groupes : 1968 à 1994 et 1995 à 2006 pour les données françaises (figure 2 de l'article) et 1955 à 1988 et 1995 à 2015 (extended date figure 6). Dans les deux cas les premières courbes montrent une pente positive indiquant une augmentation de la durée de vie alors que les secondes présentent une pente négative ; ce qui entraine les auteurs à conclure "logiquement" à une diminution de la durée de vie après 1995.
Il y a cependant un "petit" bémol. Si les corrélations antérieures sont bien hautement significatives (p<0,001), ce n'est pas le cas de celles postérieures à 1995 …
[…] Cet article est donc intéressant, non pas pour son contenu, mais parce qu'il montre comment une manipulation intelligente des données permet de publier dans un journal à fort impact dont la politique éditoriale est basée sur la mise en avant de résultats spectaculaires …
Je viens d'aller les voir les courbes en questions. Franchement, ce serait drôle si ça n'avait pas été publié dans une revue se voulant sérieuse… Qui peut oser me dire, en regardant la courbes c, qu'il y a autre chose qu'un très fort bruit autour des années 2000… À part les auteurs, j'entends. Quand à la courbe a, où l'auteur avait absolument envie de mettre des régressions linéaires, je préfère ne pas en parler.