Caf&Sciences

Le coin des scientifiques !

a marqué ce sujet comme résolu.

Boarf non, par contre sa réput' et sa fiabilité vont en prendre un coup. Fort probable qu'il aura du mal à se faire éditer… Sans oublier les pépins si action en justice. :-°

+1 -0

Sinon triste constat confirme par d'autres etudes. Effectivement il y a toujours des biais de comparaison comme mentionne dans l'article, mais il y a toujours les meme critiques et observations qui reviennent:

  • professeurs pas assez nombreux.
  • professeurs mal formes aux matieres qu'ils enseignent et probablement a l'enseignement.
  • trop d'heures d'enseignements au sens ou elles ne sont pas rentables en terme de niveau.
  • professeurs mal payes au vu de leurs horaires (il suffit de voir que le salaire moyen d'un enseignant en primaire est le meme en France et en Pologne lorsque le PIB du premier est 4 fois inferieur au second et le cout de la vie divise par 2 a 4)1.
  • autreb? systeme pas assez dur ou trop durb?

Qu'en pensez-vous ? Et au regard des programmes des differents candidats aux elections presidentielles ?


  1. Je trouve tout et son contraire en fonction de l'experience, de l'ecole, etc. 

Qu'en pensez-vous ? Et au regard des programmes des differents candidats aux elections presidentielles ?

Chui' pas français, ce qui m'évite d'avoir à répondre à la question. En plus (et c'est rare, donc probablement pas représentatif), la Belgique se classe assez bien.

Sinon, je rajouterai "les programmes". Ce qu'un prof fait n'est jamais qu'une transposition (dans le meilleur des cas, évidement) du programme, donc avant de taper sur l'enseignant, je commencerai par taper sur l'éducation nationale (ou équivalent).

Après, et je sais pas en France, mais mon master en chimie me donne à peu près le droit d'enseigner en secondaire supérieur (endéans un an de "didactique") la science de manière générale. La biologie, par exemple, c'est loin pour moi, et c'est probablement pas en un an que je rattraperai ça. Donc là, y'a une faille dans le système. Et c'est peut être pas bien payé, mais en prof science, c'est un job clairement "posé" dans le sens ou il y a de la demande (d'après ce que j'entend, en tout cas). Donc …

c'est un job clairement "posé" dans le sens ou il y a de la demande (d'après ce que j'entend, en tout cas). Donc …

Ouais, quand tu es nommé. :D

Arius

"math" et "sciences". Dans mon cas, c'est quasiment pareil que de dire alohomora. Prof de néerlandais/anglais, en Belgique, c'est aussi très recherché, si j'ai bien suivi.

Il me semble qu'il y a pas mal de jeunes profs qui galèrent pour avoir leurs heures et/ou être nommé dans ces matières.

Edit : ou pour être plus exacte, il y a de la demande mais pas les moyens d'engager ou de nommer visiblement.

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Il me semble qu'il y a pas mal de jeunes profs qui galèrent pour avoir leurs heures et/ou être nommé dans ces matières.

Edit : ou pour être plus exacte, il y a de la demande mais pas les moyens d'engager ou de nommer visiblement.

Arius

Je te crois :) De toute façon, je pense pas que ça sois la partie la plus intéressante du débat de KFC, dont les réponses m'intéressent fortement (en particulier, aussi étonnant que ça puisse paraître, en maths).

Il y a d'énormes manques de profs de maths dans le collège et lycée.

C'est tellement terrible que tu peux te pointer sans diplômes et arriver assez facilement à te faire embaucher.


Pour moi il y a plusieurs aspects à regarder.

  • Tout d'abord, ce n'est pas un problème qu'on découvre. Beaucoup de gens travaillent à comprendre ce qui pose problème et ce qu'on peut faire pour améliorer les choses. Avec le fait qu'on a 66 millions d'experts en éducation, c'est difficile de se mettre d'accord, mais faut pas oublier que du boulot s'accomplit.
  • Les programmes ont changé il y a quelques années et vont rechanger bientôt. Il faut donc prendre avec des pincettes, puisque (en dehors du niveau « absolu ») le test n'est certainement pas parfait, et il est difficile de mesurer à quel point cette imperfection recouvre le fait que les programmes ont changé.
  • On parle de maths, mais je vois avant tout des problèmes de calculs et de récitation. Honnêtement c'est pas grave si nos jeunes français sont mauvais dedans. En revanche qu'ils ne sachent pas raisonner, c'est beaucoup plus inquiétant, mais c'est même pas propre au maths. Je comprends pas comment ça se fait qu'un élève ne sache pas raisonner en maths, alors qu'il est censé savoir raisonner dans toutes ses autres matières. Formons-nous donc des idiots en tout point ?

Je comprends pas comment ça se fait qu'un élève ne sache pas raisonner en maths, alors qu'il est censé savoir raisonner dans toutes ses autres matières. Formons-nous donc des idiots en tout point ?

C'est peut être pas le cas, mais j'ai l'impression que les programmes sont tellement énormes qu'on ne laisse pas beaucoup de place à la "pratique" (dans tout les sens du terme). Du coup, les élèves sont pas habitués à "réfléchir" (dans tout les sens du terme) et il faut en plus leur apprendre ça dans le supérieur.

Là, évidement, y'a quelqu'un qui me sort le travail à domicile. Le problème, c'est qu'une fois passée la menace de la sanction (mauvaise note, exclusion, renvoi), baaah … Si l'élève y veux pas, y veux pas (au pire, il va copier chez son voisin). Du coup, je vois pas trop comment donner au élève cette envie de "réfléchir" si ils passent déjà le cours à ingurgiter des infos parce que le prof a du mal à boucler son programme.

Pour Klein il a certainement dû signer un engagement de non plagiat pour son poste en université/autre (je ne le connais pas donc je ne sais pas où il travail). À voir si ça s'applique aussi à des écrits hors travail mais où il met en avant son statut/poste.

C'est peut être pas le cas, mais j'ai l'impression que les programmes sont tellement énormes qu'on ne laisse pas beaucoup de place à la "pratique" (dans tout les sens du terme).

Hein ? Les programmes sont de plus en plus légers, alors que le niveau décroit… Je pense que ça vient surtout du fait que les programmes sont de plus en plus axés vers l'application mécanique de ce qui est vu en cours plutôt que de laisser, si petite soit-elle, une part à l'imagination de l'élève (et d'ailleurs, il est aussi assez logique que moins on voit de trucs en cours, moins on risque d'avoir d'imagination pour résoudre un problème puisqu'on a des connaissances moins variées).

En fait, les deux ne sont pas incompatibles. Je discutais avec une ancienne prof de physique du lycée, et je m'étonnais de voir de la relativité ou de la physique quantique dans les programmes (en France). Elle me répondit que c'était un bien grand mot que de dire qu'il y avait ça : les choses n'étaient que vaguement survolées, et se résumait à quelques formules à apprendre par cœur (en substance). Pire, le temps pris pour (mal) faire ça était autant de moins sur les autres sujets.

J'aurais tendance à dire que les programmes actuels sont trop larges, mais pas assez profonds (donc à la fois énormes et légers, selon ce qu'on met derrière ces mots).

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C'est peut être pas le cas, mais j'ai l'impression que les programmes sont tellement énormes qu'on ne laisse pas beaucoup de place à la "pratique" (dans tout les sens du terme).

Hein ? Les programmes sont de plus en plus légers, alors que le niveau décroit… Je pense que ça vient surtout du fait que les programmes sont de plus en plus axés vers l'application mécanique de ce qui est vu en cours plutôt que de laisser, si petite soit-elle, une part à l'imagination de l'élève (et d'ailleurs, il est aussi assez logique que moins on voit de trucs en cours, moins on risque d'avoir d'imagination pour résoudre un problème puisqu'on a des connaissances moins variées).

adri1

C'est justement ça. La pratique =/= application bête. Si on laissait plus la possibilité aux élèves de réfléchir ça ferait du grand bien.

J'aurais tendance à dire que les programmes actuels sont trop larges, mais pas assez profonds (donc à la fois énormes et légers, selon ce qu'on met derrière ces mots).

Gabbro

Je suis assez d'accord avec ça : les cours de sciences au collège et même au lycée dans les sections scientifiques, ressemblent de plus en plus à des cours de culture générale scientifique — ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, mais un enseignement de qualité ne saurait s'y réduire.

À mon sens, il y a aussi un énorme problème de recrutement, et c'est particulièrement vrai pour les maths ; il suffit d'aller voir dans un collège de banlieue comment sont recrutés les enseignants contractuels, c'est vraiment inquiétant. J'ai participé il y a quelques mois à une conférence ouverte au public, proposant aux contractuels de maths (ce que je ne suis pas, mais je suis quand même allé voir) de se réunir. J'ai été ahuri de voir que nombre d'entre eux ne savaient pas ce qu'étaient un PGCD (dans l'ensemble des entiers, même pas dans un anneau factoriel général) ou une relation d'équivalence. Comment alors expliquer comment faire une division ou comprendre ce que sont des droites parallèles ?

Modif. — Orthographe.

Elsevier a lancé un journal en accès libre, regroupant des "reviews" de physique.

Le premier numéro est très orienté vers la physique des particules, mais avec un peu de chance, il y aura plus de variété par la suite. Une bonne review peut permettre de gagner des dizaines d'heures quand on veut sinstruire sur un sujet, et peut donner une très bonne intuition des tenants et aboutissants du sujet, en juste quelques pages. Vous l'aurez compris, j'aime bien ce genre d'articles (même si les sujets ici ne m'in´teressent pas forcément beaucoup).

http://www.sciencedirect.com/science/journal/24054283/

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