[Maths] Marathon de problèmes

a marqué ce sujet comme résolu.

Oui j’applique bien la factorisation.

Désolé pour la suite, comme tu le dis c’est faux ce n’était pas une absurdité . Et en fait je viens d’éditer et je remarque que je m’étais compliqué la vie pour rien puisqu’il suffit d’appliquer Euclide :)

Si des choses ne sont toujours pas clair/fausse n’hésite pas, dans l’édit j’aurai du faire une récurrence mais comme c’est trivial j’avais un peu la flemme :D

+0 -0
Banni

Or clairement $\gcd(n^a-1, n^b-1) \not\mid n$, car $\gcd(n^a-1, n) = 1$ (sauf si $n^a-1$ et $n^b-1$ sont premiers entre eux mais cela ne se produit que si $n = 2$ et $a = 1$).

Je n’ai pas compris ton raisonnement. Tu ne veux pas plutôt dire que $n^a - 1$ et $n$ sont premiers entre eux, que donc $n^a-1$ et $n^b$ aussi, et que donc $\gcd(n^a-1, n^b (n^{a-b}-1)) = \gcd(n^a-1, n^{a-b}-1)$ ?

Mais il y a plus simple : $\gcd(n^a-1, n^b-1) = \gcd(n^a-1, n^b-1 - (n^a-1) n^{b-a}) = \gcd(n^a-1, n^{b-a} - 1)$ (on suppose $b≥a$). C’est plutôt dans ce sens que je vois l’algorithme d’Euclide : on commence avec $(x,y)$ et on retire $x$ à $y$ un certain nombre de fois, puis on échange $x$ et $y$ et on recommence.

+0 -0

Du coup je réponds à la deuxième question.

a. Très facile par récurrence. $gcd(F_0, F_1) = 1$, et si c’est vrai au rang $n$, alors $gcd(F_{n+1}, F_n) = gcd(F_n + F_{n-1}, F_n) = gcd(F_{n-1}, F_n) = 1$ par hypothèse de récurrence sur la dernière égalité.

b. Moins facile, toujours par récurrence. :D

(je viens de m’apercevoir que j’ai utilisé $m$ et $n$ au lieu de $a$ et $b$, désolé)
On suppose que $n>m$, sans perte de généralité (le cas où $m=n$ est immédiat), et comme $m=0$ est immédiat, on suppose $m \geq 1$. On commence par montrer par récurrence sur $a \geq 1$ que $F_n = F_a \cdot F_{n-a+1} + F_{a-1} \cdot F_{n-a}$.

Pour $a=1$, $F_n = 1 \cdot F_{n} + 0 \cdot F_{n+1}$.
Pour $1 \geq a \geq n - 1$,

$$ \begin{align*} F_n &= F_a \cdot F_{n-a+1} + F_{a-1} \cdot F_{n-a}\\ &= F_a (F_{n-a} + F_{n-a-1}) + F_{a-1}\cdot F_{n-a}\\ &= (F_a + F_{a-1})F_{n-a} + F_a \cdot F_{n-a-1}\\ &= F_{a+1}\cdot F_{n-(a+1)-1} + F_{(a+1)-1}\cdot F_{n-(a+1)}\\ \end{align*} $$

D’où la récurrence.

Montrons l’égalité voulue par récurrence sur n (j’aime bien les récurrences). C’est immédiat pour n = 0.

On a pour tout $0 < m < n$, $gcd(F_{n+1}, F_m) = gcd(F_{n+1-m}\cdot F_{m+1} + F_{n+1-m-1}\cdot F_m, F_m) = gcd(F_{n+1-m}\cdot F_{m+1}, F_m)$.

Soit $p$ un diviseur premier de ce pgcd. On sait que $p | F_m$ et $p |F_{n+1-m}\cdot F_{m+1}$. Or $F_m$ et $F_{m+1}$ sont premiers entre eux donc si $p$ divise $F_m$, alors $p$ ne peut pas diviser $F_{m+1}$ donc $p$ divise $F_{n+1-m}$. Par conséquent $gcd(F_{n+1-m}\cdot F_{m+1}, F_m) | gcd(F_{n+1-m}, F_m)$. La divisibilité dans l’autre sens est immédiate, donc $gcd(F_{n+1-m}\cdot F_{m+1}, F_m) = gcd(F_{n+1-m}, F_m)$.

Or par hypothèse de récurrence, comme $n+1-m \leq n$, et $m \leq n$, on a $gcd(F_{n+1-m}, F_m) = F_{gcd(n+1-m, m)}$. Ce qui permet immédiatement de conclure que $gcd(F_{n+1}, F_m) = F_{gcd(n+1, m)}$ et donc de clore la récurrence.

+0 -0

Si $\gcd(n^a-1, n^b-1) \not\mid n$, alors si : $\gcd(x,ny)= \gcd(n^a-1,n^b-1)$ alors clairement : $\gcd(n^a-1, n^b-1)=\gcd(x,y)$. C’est juste la même chose que de dire que : $\gcd(n^a-1,n)=1$, c’est tout.

Si $n^a-1$ et $n^b-1$ sobt premiers entre eux alors on a plus : $\gcd(n^a-1, n^b-1) \not\mid n $, raison pour laquelle je traite ce cas.

’Fin bref, c’est juste une autre explication des choses, je ne comprends pas l’intérêt de pinailler là dessus :)

Banni

@InaDeepThink

’Fin bref, c’est juste une autre explication des choses, je ne comprends pas l’intérêt de pinailler là dessus :)

Je ne pinaille pas, c’est juste que je ne comprenais vraiment pas ce que tu disais, je suis désolé. :( Mais j’ai fini par comprendre : en fait tu notes $a \not\mid b$ ($a$ ne divise pas $b$) pour dire « $a$ est premier avec $b$ ». Dans ce cas je comprends ce que tu veux dire, pas de problème. D’ailleurs ton cas particulier n’en est pas un : même si $\gcd(n^a-1, n^b-1) = 1$, alors $\gcd(n^a-1, n^b-1)$ est premier avec $n$.

@melepe C’est ok.

Quelqu’un peut proposer un nouvel exercice.


En fait les deux exercices que j’ai donnés peuvent s’unifier (je ne m’en étais pas rendu compte). Soit $𝛼$ et $𝛽$ deux entiers premiers entre eux. Alors toute suite $(u_n)_{n∈ℕ}$ telle que $u_0 = 0$ et $u_{n+2} = 𝛼 u_{n+1} + 𝛽 u_n$ (le choix de $u_1$ est libre) vérifie $\gcd(u_a, u_b) = u_{\gcd(a,b)}$.

Pour le premier exercice, il s’agit de prendre $u_1=n-1$ et $u_{a+2} = (n+1) u_{a+1} - n u_a$. Pour trouver cette récurrence, on traduit $u_a = n^a - 1$ en terme de la série génératrice $U$ de $(u_n)_n$. Ça donne $U = \frac{1}{1-nx} - \frac{1}{1-x}$, soit $U = x (n-1) + ((n+1)x - nx^2) U$.

Comme je m’en voudrais de donner une réponse sans proposer de problème, en voici un pas bien dur, mais je n’en ai pas d’autres. Je ne connais pas beaucoup de problèmes mathématiques, et comme j’ai déjà donné le plus tordu que je connaisse sur ce forum…

Problème 17. Soit $G$ un groupe d’ordre $mn$, où $m$ et $n$ sont premiers entre eux. Montrer que pour tout élément $g$, il existe un unique couple $(x, y)$ de $G$ tel que $xy = g = yx$ et $x^m = 1 = y^n$.

Banni

Pour le problème 17 :

On procède par analyse-synthèse. Soit $(x,y) ∈ G^2$ une solution au problème, c’est-à-dire tels que $xy = g = yx$ et $x^m = 1 = y^n$. Comme $x$ et $y$ commutent, on a $(xy)^a = x^a y^a$. Pour retrouver $x$ à partir de $g = xy$, la stratégie est de trouver un entier $a$ tel que $x^a = x$ et $y^a = 1$. Il faut donc que $a ≡ 1 \mod m$ et $a ≡ 0 \mod n$. L’existence d’un tel $a$ est assurée par le théorème des restes Chinois, car $m$ et $n$ sont premiers entre eux. Symétriquement, il existe $b$ tel que $b ≡ 1 \mod n$ et $b ≡ 0 \mod m$. On doit donc avoir $x = g^a$ et $y = g^b$. Réciproquement, cela donne toujours une solution puisque :

  1. $g^a$ et $g^b$ commutent.
  2. $a+b ≡ 1 \mod (mn)$ toujours d’après le théorème des restes Chinois. Comme $G$ est d’ordre $mn$, on a $g^{mn} = 1$, et donc $g^a g^b = g^{a+b} = g$.
  3. $ma ≡ 0 \mod (mn)$ et $nb ≡ 0 \mod (mn)$, donc $(g^a)^m = 1 = (g^b)^n$.

Une fonction entre deux espaces topologiques quelconques est dite continue si l’image réciproque de tout ouvert est un ouvert.

Il faut donc se mettre d’accord sur la topologie des espaces considérés. Dans le cas présent, l’espace d’arrivée est normé donc on le munit de sa topologie usuelle. Pour l’espace de départ $S^1$, c’est un peu plus compliqué parce que ce n’est pas un espace vectoriel normé. Une manière de faire est de définir une distance sur le cercle, mais c’est assez délicat. Comme $S^1$ est inclus dans $\mathbb R^2$, on peut considérer la topologie induite par la topologie usuelle, et c’est ce que l’on fait le plus souvent. Pour cette topologie, un ouvert $O$ de $S^1$ s’écrit comme l’intersection d’un ouvert quelconque de $\mathbb R^2$ avec $S^1$.

Ces notions de topologies induites sont assez délicates à manipuler, mais c’est une manière peut coûteuse de munir des sous-parties d’espaces vectoriels normés de topologies. Le plus souvent, c’est d’ailleurs ce que l’on fait. Et c’est trompeur, parce que la topologie induite sur une partie $F$ d’un espace vectoriel normé $E$ peut ne pas être la même que celle engendrée par une distance que l’on pourrait définir directement sur $F$.

Ici, dire que la fonction $f$ est continue, c’est dire que l’image réciproque de n’importe quel ouvert de $\mathbb R$ est un ouvert de $S^1$.

Quelques précisions — Pour insister sur le fait que les topologies induites peuvent être trompeuses, j’ajoute quelques éléments. Plaçons-nous dans $S^1$ muni de la topologie induite par celle de $\mathbb R^2$. Et tant qu’espace topologique, $S^1$ est un ouvert de lui-même. On peut d’ailleurs écrire que $S^1 = B(0, 2)\cap S^1$, où $B(0,2) = \{(x,y)\in\mathbb R^2, x^2+y^2<2\}$, autre manière de montrer que $S^1$ est bien un ouvert pour la topologie induite. Et pourtant, $S^1$ est une partie fermée de $\mathbb R^2$ !

Banni

Et c’est trompeur, parce que la topologie induite sur une partie $F$ d’un espace vectoriel normé $E$ peut ne pas être la même que celle engendrée par une distance que l’on pourrait définir directement sur $F$.

c_pages

Par contre si on donne à $F$ la distance induite par celle sur $E$, ça donne bien la même topologie que la topologie induite.

Je précise juste que l’on ne peut pas résoudre le problème juste à partir de ces définitions, il faut avoir vu un peu plus (enfin on peut, techniquement, mais bon…).

Un indice :

On peut aussi voir le cercle comme un quotient de $ℝ$, en disant qu’une fonction continue $f : S^1 → ℝ$ est une fonction continue $f : ℝ → ℝ$ qui est de plus $1$-périodique ; ou encore une fonction continue $f : [0,1] → ℝ$ telle que $f(0) = f(1)$ (quotient de $[0,1]$). Du coup ça permet de dessiner des exemples. (On peut aussi visualiser en considérant deux points de $ℝ$ bougeant de manière périodique ; mais ce n’est pas nécessaire de visualiser ainsi, de toute manière la solution n’utilise que des propriétés assez générales du cercle.)

Quand on a une topologie induite sur un sous-espace, on sait à quoi ressemble une fonction vers le sous-espace. Et quand on a une topologie induite sur un quotient, on sait à quoi ressemble une fonction depuis le quotient.

Mots clefs à avoir vu pour résoudre le problème :

Compacité et connexité.

Ma solution est un peu bourrine, et au vu des indications de blo yhg il y a une manière probablement plus propre de procéder, donc je suis preneur d’améliorations.

Supposons qu’il existe $a \in S^1$ tel que $f(a) \neq g(a)$ (si non, alors c’est évident). Sans perte de généralité, supposons $f(a) > g(a)$.

Montrons par l’absurde qu’il existe $b \in S^1$ tel que $f(b) \leq g(b)$. Supposons que $\forall x \in S^1, f(x) > g(x)$ et notons $I$ l’image de $S^1$ par $g$. $I$ étant l’image d’un fermé, borné par une fonction continue, il est lui-même fermé (et borné). Posons $y = \min I$.

Par hypothèse, $\forall x \in S^1, f(x) > g(x) \geq y$, donc $\forall x, f(x) \neq y$ et donc $y \notin \operatorname{Im}(f)$. Ce qui est en contradiction avec l’hypothèse que les deux fonctions ont la même image. On conclut donc que $\exists b \in S^1, f(b) \leq g(b)$.

Ensuite, il suffit de prendre une paramétrisation continue $p: [0, 1] \to S^1$, et si on note $t_a, t_b$ deux antécédents de $a$ et $b$ respectivement, en posant $h = f - g$, d’après le théorème des valeurs intermédiaires sur $h\circ p$ sur l’intervalle $[\min(t_a, t_b), \max(t_a, t_b)]$, on obtient le résultat escompté.

+1 -0

Une idée de solution peut-être plus synthétique :

$f$ et $g$ ayant même image, et compacte, quitte à translater et faire une homothétie, on peut supposer qu’elles sont à valeurs (surjectives) dans $[0,1]$.

Maintenant $f$ et $g$ sont définies sur $S^1$, en fait $f,g$ peuvent être vues comme définies sur $[0,1]$ et vérifiant que $f(0)=f(1)$ et $g(0)=g(1)$. Un point $x\in S^1$ vérifiant $f(x)=g(x)$ est aussi un point sur $[0,1]$ vérifiant cette même équation.

Supposons $f(x)\neq g(x)$ alors par continuité $g(x)-f(x)$ doit être strictement positive ou strictement négative. Disons $g(x)-f(x)>0$, auquel cas elle est à valeurs dans $[0,1]$ elle aussi. Maintenant, si $x_1$ vérifie $g(x_1)=0$ (existe par hypothèse) alors $f(x_1)<0$, absurde. Donc il y a une valeur pour laquelle $g(x)=f(x)$.

Banni

Oui, c’est ça. La solution peut aussi se découper comme suit :

Soit $X$ un espace connexe, soit $f, g : X→ℝ$ continues et soit $x,y ∈ X$ tel que $f(x) ≥ g(x)$ et $f(y) ≤ g(y)$. Alors il existe $z ∈ X$ tel que $f(z) = g(z)$.
En effet, regardons la fonction continue $(f,g) : X → ℝ^2$. Soit $c : ℝ^2 → \{<,=,>\}$ l’application qui prend $(a,b) ∈ ℝ^2$ et retourne l’unique $R ∈ \{<,=,>\}$ tel que $a R b$. On pose sur $c$ la topologie générée par le fait que $\{<\}$ et $\{>\}$ sont ouverts, rendant ainsi $c$ continue. Si l’image de $c \circ (f,g)$ était incluse dans $\{<,>\}$, alors comme ce dernier espace est discret et par connexité de $X$, l’image serait en fait incluse dans $\{<\}$ ou $\{>\}$. Chaque possibilité est en contradiction avec une hypothèse, donc l’image contient $=$.

Ensuite, pour l’existence de $x$ tel que $f(x) ≥ g(x)$, on peut demander un $x$ tel que $f(x) ≥ \sup(g)$ ou bien tel que $\inf(f) ≥ g(x)$. En faisant de même pour l’existence de $y$ tel que $f(y) ≤ g(y)$, on obtient deux conditions (et leurs symétriques) :

  • L’existence de $x,y$ tels que $\DeclareMathOperator{\im}{im}\im(g) ⊆ [f(y), f(x)]$.
  • $\max(f) = \max(g)$ (plus la condition que ces maximums existent)

Dans le cas où $X$ est compact, les bornes des images de $f$ et $g$ sont toujours atteintes et on obtient comme généralisations (hypothèses pouvant remplacer $\im(f) = \im(g)$) :

  • $\im(g) ⊆ \im(f)$
  • $\sup(g) = \sup(f)$

La main est à melepe, ou à Holosmos si melepe manque d’idées.

Bon, j’ai quelque chose d’un peu original, je crois que ça vient d’une olympiade de maths, je ne sais plus laquelle.

Problème 19. Soient 2018 points du plan non alignés trois à trois (on ne peut pas trouver trois points alignés). Montrer qu’il existe une droite séparant les points en deux parties avec le même nombre de points.

N’hésitez à faire une démonstration "avec les mains", j’ai toujours trouvé ce genre de problèmes difficiles à résoudre formellement (pour au final dire la même chose qu’avec les mains).

Connectez-vous pour pouvoir poster un message.
Connexion

Pas encore membre ?

Créez un compte en une minute pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de Zeste de Savoir. Ici, tout est gratuit et sans publicité.
Créer un compte