Créer du lien entre auteurs et éditeurs papier ?

a marqué ce sujet comme résolu.

Je suis pour dans la mesure où ça reste dans l’esprit de Zeste de Savoir, c’est-à-dire bosser au maximum sur la version libre sur le site et faire les modifs proprios pour l’édition (en évitant des clauses tordues comme celle-ci). Sinon espérons que du côté de Framabook ça le fasse :D

Bonne chance ;)

Pour les framabook, je ne sais pas. Par contre je peux répondre à ça :

Ça a fonctionné comment pour les livres papiers du Site du Zér0 ? C’était leur propre édition ou une collection dans une édition faisant déjà de l’informatique ?

Helmasaur

Je rejoins cette question avec ma précédente réponse (ignorée sciemment ?).

Helmasaur

D’abord, la question était noyée dans le flux du début du topic, je ne pense pas que quiconque l’ait ignorée sciemment.

Ensuite, c’était totalement leur propre édition. Plus précisément, la première entreprise derrière le Site du Zéro était d’abord éditrice des Livres du Zéro (le nom de la collection de bouquins). Même si, de mémoire, les touts premiers livres issus du Site du Zéro étaient chez Eyrolles (et sans doute uniquement des livres de Mathieu Nebra).

Ça avait assez bien marché, puisqu’ils avaient même embauché au moins une éditrice et un graphiste, plus des gens pour faire marcher le site web. Je ne sais pas quelle part de leurs revenus provenaient vraiment de la vente de livre et quelle part venait des publicités sur le site web. En tous cas ils étaient plutôt bien diffusés, parce qu’on les trouvais par piles entières à la FNAC.

Je vois qu’on parle de moi1 !

En effet, nous étions plusieurs au pôle édition du SdZ. J’ai commencé tout seul, et face au travail que ça représentait, on a été plusieurs. Parce qu’on ne dirait pas, mais il y a un travail dingue derrière la sortie d’un livre (quand on veut faire de la qualité, j’entends). Les deux choses prenant le plus de temps étant le suivi des auteurs et la relecture / mise en forme. Après il y a tous les à côtés : la relation avec l’imprimeur, le graphiste, le correcteur.

Croire qu’appuyer sur un bouton pour générer un PDF parfait est une utopie. À l’époque on utilisait LaTeX, et disons-le de suite, c’était chiant. La mise en forme était une tannée (un jour, j’ai l’imprimeuse qui m’appelle en urgence parce que le livre était en train d’être imprimé et on avait une ligne qui dépassait de la page ; un livre qui était passé à plusieurs reprises dans les mains de plusieurs personnes…). Alors certes on peut automatiser des choses, mais il faut un vrai travail humain (ne serait-ce que parce que certaines choses au format web ne sont pas faites pour le papier (coucou le contenu dans des tableaux…)). Et ça, c’est chronophage. Et se motiver pour ce genre de boulot ingrat, sur du long terme, en bénévole, c’est chaud.

Ce qui amène à l’autre point : la motivation des auteurs. Malgré la joie de sortir un livre, bosser dessus toutes les semaines pendant des mois, certains n’y arrivent pas (ce qui est normal hein, qu’on soit bien d’accord). Parce que oui, sortir un livre, ça prend des mois. Et quand tout est bénévole en plus, il faut une motivation en béton (je lance une perche pour les jeux de mots).

Concernant l’auto-édition, au final tout n’est qu’une question de force de frappe. Si tu t’auto-édites mais que tu as un site avec plusieurs centaines de milliers de visites uniques par mois, ça le fait. Par contre si tu n’en as que quelques centaines / milliers, ta visibilité est forcément réduite. Le gros avantage qu’avait le SdZ (qui était effectivement une maison d’édition), c’était sa communauté et sa visibilité auprès des étudiants en informatique. Alors quand en plus c’était un livre de Mathieu… bah ça fait un best seller (10K ventes pour un livre d’info).

À la fin, pour certains livres dont on savait que la demande ne serait pas folle, on faisait de l’impression à la demande : le client paye, on transmet une demande à l’imprimeur qui imprime un seul exemplaire et l’envoi au client. La qualité d’impression est forcément moins bonne, le pourcentage pour l’imprimeur est forcément plus élevé, mais ça évite de se retrouver avec un stock d’invendus sur les bras.

Bref, ce serait génial que certains auteurs puissent proposer une version physique de leurs livres, il faut cependant être conscient de l’investissement que cela représente (je ne parle même pas argent, uniquement temps). Je suis dispo si vous voulez qu’on parle plus en profondeur de tout ça, ça me ferait plaisir de pouvoir aider ZdS (avec tout ce qu’a fait le staff pour moi à l’époque du SdZ, ce ne serait qu’un juste retour). :)


  1. Je participe peu, mais je passe tous les jours sur le site, principalement sur les forum Web et Présentation projets.

+12 -0

Croire qu’appuyer sur un bouton pour générer un PDF parfait est une utopie. À l’époque on utilisait LaTeX, et disons-le de suite, c’était chiant.

Je plussoie, et même temps je pense que des choses ont changé.

Aujourd’hui avec LuaLaTeX on a une bien meilleure maitrise de la typo en LaTeX et de façon très automatique. En plus, maintenant, avec Pandoc, le passage d’un format à TeX peut se faire assez rapidement.

Pour avoir bossé quelques temps sur une maquette (pour un projet perso), on peut arriver à avoir un modèle général (que j’ai pu tester sur d’autres documents provenant de word) mais il faut toujours faire une relecture. (Ce qui est de toute façon toujours nécessaire quand on édite un livre.)

En général, voilà mes remarques de comparaison entre TeX et Indesign (ou autre):

  • TeX est extrêmement efficace pour les raccords typographique et le respect d’une maquette (et aussi les générations diverses de lexiques, etc.) ;
  • Indesign est plus facile à manier (ou du moins, c’est moins difficile à apprendre) mais est moins performant (lorsque l’on apprend complètement) sur la manipulation des images/figures dans un texte ;
  • les maquettistes n’utilisent jamais TeX (souvent par méconnaissance) et il serait donc plus judicieux, si l’on compte contracter, de ne pas utiliser TeX, pour permettre une meilleure continuité dans les éditions.

Cependant, si on fait tout en interne, j’ai tout de même de bons espoirs sur TeX (et les capacités de ZdS en info) pour faire quelque chose de propre et plus efficace.

Puisque l’on est dans le sujet, j’aimerais savoir s’il y a ici des juristes français qui accepteraient de relire le contrat d’édition qu’on nous a proposé pour le cours C++ ? J’aimerais un avis dessus avant de signer, pour ne pas compromettre l’avenir du cours sur ZdS (pas envie de ne plus pouvoir le modifier, ou de devoir le retirer).

Puisque l’on est dans le sujet, j’aimerais savoir s’il y a ici des juristes français qui accepteraient de relire le contrat d’édition qu’on nous a proposé pour le cours C++ ? J’aimerais un avis dessus avant de signer, pour ne pas compromettre l’avenir du cours sur ZdS (pas envie de ne plus pouvoir le modifier, ou de devoir le retirer).

informaticienzero

Contacte un avocat ou un notaire. Il est fréquent que les notaires offrent des consultations gratuites et, étant spécialisés en matière patrimoniale, les droits intellectuels ils connaissent.

+7 -0

Merci pour les précisions concernant les livres du Site du Zéro. Je pensais que c’était un sujet qu’il ne fallait pas évoquer !

Je sais que pour un nombre non négligeable de personnes souhaitant de mettre à l’informatique, les livres d’OpenClassrooms était presque un choix par défaut. Je pense qu’il y a une demande de livre mais que savoir lequel acheter est compliqué. OpenClassrooms jouit de son image moderne et amicale par rapport à d’autres collections.

Moi-même, souhaitant acheter quelques livres, je n’ai jamais su vers quel livre me tourner car il y en a trop et que la qualité peut varier du très moyen au très bon.

Hello,

J’ai fondé une maison d’édition spécialisée dans les livres de savoir, un peu comme ZdS pourrait l’être, et je voulais réagir sur deux points évoqués précédemment :

  • Pas besoin d’avoir de canaux de distribution physiques et d’innonder le marché pour être rentable, loin de là.
  • Pas besoin d’avoir 1M de visiteurs par mois pour être rentable, loin de là.

Par rentable, j’entends : l’éditeur (ZdS) génère des revenus et l’auteur du livre touche des droits respectueux de son travail.

Avant de créer un livre il faut juste se demander : pourquoi créer un livre ? Il y a généralement 3 réponses possibles :

  • Pour l’argent. On veut vendre le livre et gagner des sous.
  • Pour la renommée. On veut diffuser son image pour se faire connaître.
  • Pour l’usage. Lire un livre c’est plus pratique que lire un tuto sur écran.

À partir du moment où la réponse est claire, il est beaucoup plus facile d’avancer.

Si on recherche l’argent, on va se concentrer sur la diffusion et les marges. Si on recherche la renommée, on va se concentrer sur la diffusion. Si on veut proposer un usage, on va chercher à baisser les coûts au max pour tout le monde.

Et chaque réponse va impliquer des choix techniques et logistiques bien différents.

@Kaleidoscopique (tiens un vieux du sdz): Très interessant comme retour. J’aurai tendance a dire (et ça n’engage que moi) que l’on veut créer un livre pour l’usage, et donc baisser le cout au max pour tout le monde.

Je vois que tu n’as pas cité ta maison d’édition, mais peut être qu’elle pourrait nous être utile ?

J’aimerais un avis dessus avant de signer, pour ne pas compromettre l’avenir du cours sur ZdS (pas envie de ne plus pouvoir le modifier, ou de devoir le retirer).

informaticienzero

A confirmer par un juriste, mais une remarque sur les doubles licences.

Vous êtes les auteurs du cours. Donc ce n’est pas un travail dérivé du cours publié sur ZdS en licence CC BY-NC, c’est votre travail qui est publié à 2 endroits différents sous 2 licences différentes. De fait, la licence CC-BY-NC ne s’applique pas a votre livre et réciproquement.

Par contre, a mon avis, il faut faire attention au terme "préliminaires". Cela veut peut être dire que vous n’aurez plus le droit de modifier le cours ici apres avoir commencé le boulot avec l’éditeur. (Ce qui a du sens en soi, le boulot que l’éditeur va faire pour donner une plus value au livre par rapport au cours en ligne sera perdu pour lui si vous reportez ces modifications sur le cours en ligne).

A vous de voir si vous etes d’accord avec cela. (Et si j’interprete bien le "préliminaires").

Autre conseil (que j’ai fait aussi pour mon livre), c’est de demander a récupérer les droits du livre lorsque celui ci ne sera plus édité. Juste pour simplifier les choses.

  • Pour l’argent. On veut vendre le livre et gagner des sous.
  • Pour la renommée. On veut diffuser son image pour se faire connaître.
  • Pour l’usage. Lire un livre c’est plus pratique que lire un tuto sur écran. Et chaque réponse va impliquer des choix techniques et logistiques bien différents.
Kaleidoscopique

J’ajoute 3 raisons, qui m’ont justement poussé a publier.

  1. la légimité. Publier un cours, c’est osef. Publier un livre, cela veut dire que tu es une personne respectable. Donc ca donne une légitimité, en particulier dans les discussions avec d’auters pros ou des partenaires.

Dans le cas particulier du C++ "moderne", cela signifie qu’on peut avoir plus de poids pour défendre un usage moderne du C++, aupres des apprenants, des universitaires, etc.

  1. La visibilité. Sur Amazon, dans les librairies, dans les BU, etc. Beaucoup d’apprenants ne se renseignent pas correctement et vont au plus simple : le livre qui est premier sur Amazon, le livre qui est le plus présent dans la librairie qu’ils vont visiter ou dans leur BU.

C’est spécifique à la démarche de promouvoir le C++ "moderne", donc ce n’est pas applicable dans tous les langages. (@meh @info0 Essaies de voir si Patricia a prévu un démarchage particulier auprès des BU et des profs, pour peut etre envoyer des exemplaires gratuits ou a prix reduits. Ca peut aider)

  1. (Concurrencer les delannoy et OC… mais c’est très spécifique au C++ "moderne")
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  1. la légimité. Publier un cours, c’est osef. Publier un livre, cela veut dire que tu es une personne respectable. Donc ca donne une légitimité, en particulier dans les discussions avec d’auters pros ou des partenaires.

gbdivers

Non. Publier un livre veut juste dire que tu as publié un livre. Ce n’est en aucun cas un gage quelconque de respectabilité. Il y a plusieurs dizaines d’années, ce n’était déjà pas le cas, ça l’est encore moins aujourd’hui avec toutes les possibilités d’auto-édition. Je viens de faire une recherche, en 15 secondes j’ai trouvé un site qui me propose d’imprimer un livre de 300 pages, en 50 exemplaires, pour moins de 500€ (ce qui est une broutille). Dans mon livre, je peux y raconter n’importe quoi, dire des choses complètement fausses. Cela fait-il de moi une personne respectable ? Non, cela fait juste de moi quelqu’un qui a publié un livre en lâchant quelques centaines d’euros.

+5 -0

Oui, tu as raison, c’est facile de publier. Et ca donne de la légitimité. C’est un constat. Peut être qu’il est personnel, mais j’ai lu que d’autres auteurs avaient fait la même remarque. (Je parle ici de publication technique, pas de roman)

+0 -0

Je suis d’accord avec @John sur le fond, et à 100 %.

Toutefois, en ce qui concerne les textes littéraires (je ne sais pas ce qu’il en est pour les textes techniques), tu as encore une part monstrueuse du public, de la chaine du livre, et des auteurs eux-mêmes pour qui tu n’es pas « un auteur » tant que tu n’as pas publié en papier, et autrement qu’en autoédition. Même une « grosse » autoédition comme Maliki se sont fait mal voir par beaucoup trop de gens (dont des libraires et des critiques y compris des blogueurs, sans parler des festivals) lorsqu’elle a osé passer outre les structures habituelles.

C’est très nul. Mais il y a encore une énorme culture qui part du principe que tu n’es pas considéré comme valide tant que tu n’as pas été imprimé par quelqu’un d’autre sur des vrais bouts d’arbres morts. J’imagine que dans un monde parfait (et dans la tête du public), c’est parce que la présence de l’éditeur fait office à la fois de filtre, et d’assistant pour améliorer la qualité.

Il y a une différence entre ce qu’on aimerait et la réalité. Je n’ai pas dit que je trouvais normal que l’on devient légitime quand on publie un livre, c’est juste un constat.

J’ai publié pendant des années des cours et tutos sur le C++ et Qt sur developpez.com, avec plusieurs milliers ou dizaines de millier de lecteurs. Le jour où j’ai été publié par un éditeur (avec beaucoup moins de lecteur, vu que le livre était cher), j’ai été invité a parler de Qt par des entreprises, des confs, cela a eu un impact sur mon CV, etc.

Et en termes de public ciblé (les lecteurs et éventuellement les enseignants et les pros), un livre n’a pas du tout le meme impact qu’un cours uniquement en ligne.

+1 -0

Ça doit dépendre pas mal de l’éditeur en question. Un auteur chez O’Reilly ou MIT Press sera peut-être mieux perçu qu’un auteur auto-édité.

Quant à savoir si cette aura sera justifiée ou non, c’est un autre débat.

EDIT : problème d’apostrophe.

+0 -0

Ça doit dependre pas mal de l´editeur en question. Un auteur chez O’Reilly ou MIT Press sera peut-être mieux perçu qu´un auteur auto-édité.

sgble

De nos jours, les maisons d’édition spécialisées de taille "respectable" (technique (O’Reilly,…), droit (Larcier, par exemple),…) organisent des séminaires et formations (où il n’est pas rare que le livre de l’auteur soit distribué car inclus dans le prix de la formation). Sous cette forme, alors oui cela aide à rendre légitime l’auteur qui sera à minima présenté comme compétent pour le sujet abordé.

Tu n’auras jamais ce genre de choses en autoédition. Clairement.

+0 -0

@Kaleidoscopique (tiens un vieux du sdz): Très interessant comme retour. J’aurai tendance a dire (et ça n’engage que moi) que l’on veut créer un livre pour l’usage, et donc baisser le cout au max pour tout le monde.

Je vois que tu n’as pas cité ta maison d’édition, mais peut être qu’elle pourrait nous être utile ?

firm1

(Ahah, tu as bonne mémoire gg !)

Ma maison d’édition ne pourra pas avancer ZdS car on a une manière de fonctionner très spécifique (disons un peu autarcique, pour résumer).

Mais je suis aussi à l’origine de FantasticBook, grâce auquel j’accompagne des structures à publier des livres et à automatiser leur logistique (on travaille avec des auteurs/éditeurs pro, pas des amateurs).

Je navigue dans toutes ces questions au quotidien, alors si je peux participer bénévolement à ma manière, en discutant, en réfléchissant, en partageant de l’expérience sur ce projet de livres avec ZdS, j’en serais très heureux !

Ce sujet mène à une décision ? Il y a un accord qui ressort de ce sujet ? Comme il a été proposé par gasche en page 2. On peut très bien s’auto-éditer.


C’est quand même supprenant qu’avec tous les rédacteurs présents dans la communauté, on a aucun bon tuyaux pour des fournisseurs (= imprimeur), un contrat/devis type (en terme de prix) pour pouvoir négocier ou faire la com' d’un livre.

Avec ces éléments, on pourrait facilement se lancer dans la recherche d’un devis ou d’un imprimeur. Le plus dure restera de choisir quel contenu et dans quel condition.

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