Attention que les éditeurs ne s'occupent pas que de la diffusion. Ils tiennent un rôle très important, ce n'est pas pour rien que la grande majorité des auteurs qui n'ont pas les moyens d'être indépendant (car ça coûte, que ce sont dans l'édition de livre ou JV, même avec des plate-formes comme Kickstarter dont le succès n'est pas toujours au rdv alors que la création est peut-être de qualité). On trouve trop souvent absurde que les éditeurs aient droit à la protection des droits voisins mais c'est oublier que ce sont eux qui dépensent pour faire connaître l'oeuvre, que ce sont eux qui prennent en charge tous les frais contractuels et ceux liés à la protection juridique, que ce sont eux qui s'assurent que l'oeuvre soit diffusée en langues étrangères, qui permettent l'organisation de colloques et évènements très importants pour les créateurs, tournées, concerts, qui mettent en relation les créateurs de leurs réseaux, etc. (il y en a d'autres)
Alors clairement, leurs réticences deviennent fatigantes et il faudrait un meilleur contrôle, adapter la protection des auteurs là-dessus parce qu'il se passe des choses pas très net (en ce qui concerne les éditions d'ouvrages scientifiques ou la musique par exemple), pour le "grand public" mais ils sont loin, très loin d'être inutiles. Et s'il y a des crapules, il n'y a pas que ça. En tous cas, dans l'édition de livres, cinéma/télévision et jeux vidéos.
Et quand l'auteur des dites œuvres est décédé, pourquoi considérer que des droits d'auteur doivent être versés à la maison d'édition ou à la famille ? Ils n'en sont en rien les auteurs.
Les oeuvres intellectuelles sont des choses, des biens. En ce sens, comme n'importe quel bien d'un patrimoine, quand leur auteur décède, ils sont versés à la famille. C'est somme toute une chose normale. Si tu hérites de la maison de tes parents, des biens meubles qui la composent, de leurs revenus professionnels et d'autres sources, les oeuvres - étant des biens - soumis au droit de la propriété, lorsque le propriétaire décède, les héritiers en obtiennent la propriété.
Dans le même temps, je pense que si l'on veut faire évoluer les choses, il faudrait revoir l'organisation de la gestion de la collecte des droits et notamment le pourcentage des auteurs, mais c'est un autre sujet.
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