Je sais plus dans quel pays, un parti peut présenter autant de candidats qu’il veut.
Rien n’empêche en France de faire pareil.
Après ne pas oublier qu’une élection cela coûte cher, qu’un parti n’a aps frais illimités et n’a pas tout de remboursé (encore moins pour les petits partis). Miser sur plusieurs candidats est donc risquer et n’est pas forcément possible financièrement.
Peut-être parce que le problème de 2002 n’était pas l’éparpillement des voix mais un Front National réellement haut, Jospin pas assez convaincant, et une participation plutôt faible ?
Il y a quand même eu un éparpillement des voix. En 2002, toutes les nuances de gauches avaient leur propre candidats. À cause de l’échec de la gauche plurielle.
Même si l’ensemble de la gauche ne valait pas l’ensemble de la droite en 2002 au premier tour, quelques candidats en moins auraient pu éliminer Le Pen.
Bien que, les autres facteurs que tu cites sont aussi valables.
La situation ne s’est pas reproduite en 2007 (qui, certes, présentait 4 candidats de moins que 5 ans plus tôt), sans besoin de primaires.
La participation en 2007 était plus forte aussi, le souvenir de 2002 était encore très présent.
Je ne suis pas sûr que fusionner les deux candidatures aurait vraiment changé les choses. Tout comme l’annonce de non-candidature de Bayrou n’a pas fusionné son électorat avec celui de Macron.
Je pense que si. Le plus proche idéologiquement de Hamon était Mélenchon. Même si le report n’était pas de 100% (il ne l’est jamais), il aurait été je pense assez fort, peut être assez pour battre Le Pen.
Avec des si on coupe du bois, j’en conviens, mais il ne faut pas mettre sous le tapis ce levier.
Concernant Bayrou, pareil, si le report n’était pas de 100% en faveur de Macron, le taux est particulièrement élevé. Macron était le plus proche du Modem, car Asselineau a quand même claqué la porte du parti en 2016 (donc manœuvre considérée comme hostile) et a présenté un programme qui somme toute était très très différent de ce que défendait le Modem. En dehors de Macron et Asselineau, c’était Hamon ou Fillon qui pour le coup sont vraiment trop éloignés pour considérer ce report comme élevé.
Si Fillon n’est pas au 2ème tour, ce n’est absolument pas parce que LR ratisse trop large, mais à cause des affaires.
Il y a des deux. Le camp de Juppé ne s’est pas vraiment mobilisé ce qui a pesé dans l’unité du LR et la campagne de Fillon. Et Fillon présentait un programme assez éloigné de Juppé. Macron a présenté un truc sans doute un peu moins éloigné, ce qui pour des électeurs non attachés au parti a pu faire la différence.
Bien entendu que les affaires l’ont plombé, et je suis étonné d’un score si élevé dans ces conditions.