Présidentielles 2017

Débat sur les candidats

a marqué ce sujet comme résolu.

Autre question : la sécu se finance par les cotisations, si on baisse, ça posera pas des problèmes de remboursements, nous obligeant à passer par une mutuelle ?

Pas forcément. D’autant qu’une partie de ces baisses est liée aux fonctionnaires en baisse et un chômage plus bas. Donc pas de liens avec le remboursement.

Déjà il ne faut pas oublier que bientôt le tiers payant sera généralisé pour la santé, et Macron souhaite (avec l’aide des mutuelles en partie) améliorer le remboursement des soins mal remboursés en France que sont les lunettes, les prothèses auditives et le dentaire lourd (pas la petite carie ou le détartrage qui sont déjà bien remboursés).

L’avantage de ces mesures c’est que normalement les gens iront plus tôt chez le médecin (car la contrainte financière n’existera plus ou bien moins). Et plus tu y vas tôt plus c’est simple et moins coûteux de te traiter. Cela peut éviter des soins qui sont très très coûteux. Et cela peut diminuer aussi la durée et le nombre d’arrêts maladies qui sont très néfastes en coûts directs et indirects.

Ça des revers bien entendu, mais c’est un moyen de faire baisser les coûts de la santé en augmentant les droits ce qui peut paraître paradoxal.

Après on pourrait passer par une vraie politique de soin liée à la prévention ce que la France fait assez mal et je n’ai pas le souvenir d’un candidat ayant une telle approche de la santé qui reste assez centrée sur le curatif.

Il y a une différence entre exposer des faits, et jouer à faire peur.

Les médias sont un contre pouvoirs importants en démocratie. Faire tomber Le Pen et Fillon car ils ont fauté me semble essentiel. Après tout je croyais que la population française voulait des élus non corrompus et à leur écoute ?

Ils doivent aussi alerter sur les risques des campagnes de chaque candidat et je pense que c’est essentiel d’alerter sur les dérives d’une extrême droite pour éviter qu’on retombe dans des idéologies barbares du passé. C’est vrai qu’ils l’ont moins fait pour le reste de la classe politique (extrême gauche incluse) mais je pense que le combat était important étant donné les risques de voir l’un des deux accéder à l’immunité présidentielle et avoir en main le pouvoir.

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C’est déjà ce que n’importe quel salarié qui veut entreprendre fait, mais en négociant un départ à l’amiable avec son employeur pour pouvoir toucher un minimum le chomage le temps que son activité démarre correctement. Cette mesure suit la logique de Macron de booster le secteur de l’entrepreunariat, et je trouve que c’est une bonne idée.

Si c’est pour les entrepreneurs la priorite c’est peut-etre leur financement. Tu peux avoir autant de personnes qui veulent monter leur societe que tu veux, s’ils n’ont pas les financements necessaires, ce qui est un gros proleme en France du fait des banques aujourd’hui, ce n’est pas cette mesure qui va changer quoique ce soit.

KFC

Le problème du financement de projet en France est un vrai problème, mais ce n’est clairement pas le seul. Quand tu te lance dans l’entrepreunariat de manière serieuse tu as beau estimer un BFR calculé au oignons, tu ne peux pas tout prévoir. L’étape cruciale entre je lache mon boulot et je me lance (en fonction du secteur d’activité) peut être plus ou moins longue. Le fait est que, ce retrouver sans rien represente un frein pour beaucoup qui souhaitent faire le pas, parce que c’est à ce moment que le risque est fort. Et je ne parle même pas de ceux qui ont déjà une famille, ou un crédit sur le dos.

ça ne resoudra pas tous les problèmes, mais ça resoudra clairement un problème identifié et demandé par pas mal de structures d’accompagnements.

L’étape cruciale entre je lache mon boulot et je me lance (en fonction du secteur d’activité) peut être plus ou moins longue. Le fait est que, ce retrouver sans rien represente un frein pour beaucoup qui souhaitent faire le pas, parce que c’est à ce moment que le risque est fort. Et je ne parle même pas de ceux qui ont déjà une famille, ou un crédit sur le dos.

Clairement d’accord. Je n’ai plus les chiffres en tête mais je me souviens d’une étude qui montrait que la plupart des créateurs d’entreprises viennent d’un milieu relativement aisé, ce qui leur permet de prendre des risques. Ils ont un soutient des parents de la famille en terme de capital, aussi bien pour démarrer (love money) que pour servir de coussin en cas de coup dur. Sans parler des réseaux, du fait que ces gens sortent souvent d’écoles de commerces etc. En gros, l’entreprenariat n’est actuelle accessible que à ceux qui sont au moins de la classe moyenne, ou presque.

Donc je pense que au delà de ce qu’évoque KFC sur la culture financière de base, il y aussi une forte dépendance au milieu social pour pouvoir se lancer. Permettre aux démissionnaires d’avoir le chômage peut aider à ce genre de chose, et ça ne me semble pas stupide que socialement nous acceptions de payer ce prix pour aider les gens à entreprendre.

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Sauf que ce que vous semblez oublier c’est que l’argent necessaire pour vivre durant sa tentative de creation d’entreprise, elle devrait en premier lieu provenir du financement puisque c’est a cela qu’il sert.
Le fait que seuls les plus aises qui n’ont pas a prendre trop de risques se lancent c’est bien le signe d’un probleme de financement. Faire peser cette charge sur l’Etat, c’est tout sauf indispensable et regalien.
C’est bizarre d’etre a ce point liberal et de vouloir que l’Etat se transforme en incubateur generalise de toutes les startup et les entrepreneurs. Avoeu d’echec des acteurs historiques sur ce creneau ?

Sauf que ce que vous semblez oublier c’est que l’argent necessaire pour vivre durant sa tentative de creation d’entreprise, elle devrait en premier lieu provenir du financement puisque c’est a cela qu’il sert.

J’ai du mal a voir pourquoi le BFR servirait à cela. Un actionnaire est un créancier résiduel, il ne doit récupérer l’argent que une fois que tous les autres ont été payés. A moins de considérer le fondateur comme un salarié, je ne vois pas trop pourquoi son revenu devrait être inclus dans le BFR. Ou alors il faudrait préciser une rémunération dès le départ (je ne connais pas trop les modalités juridiques et formes d’entreprises) et dans ce cas ok pour le mettre dans le BFR. Mais ça me semble plus être alors un problème de choix de la structure de l’entreprise et des rémunérations qu’un problème de financement. Même si il est clair que il existe en dehors de cela un problème de financement des entreprises.

C’est bizarre d’etre a ce point liberal et de vouloir que l’Etat se transforme en incubateur generalise de toutes les startup et les entrepreneurs. Avoeu d’echec des acteurs historiques sur ce creneau ?

Le rôle de l’état à ce niveau là est limité quand même. Du genre une démission en 5 ans, ça reste assez restreint, surtout que chacun ne voudra pas forcement monter une entreprise. Je pense que ça veut aider les personnes qui ont le moins de contacts et de soutiens de leurs familles, et les inciter à entreprendre. C’est vrai qu’il peut y avoir un effet d’aubaine et d’éviction, et le dispositif mériterai sans doute qu’on l’évalue de façon indépendante pour voir si il rempli bien l’objectif visé. La mesure vise aussi à permettre de quitter un travail si on a un patron tyrannique, si on veut essayer de changer de voie, ce genre de choses qui me semblent globalement bénéfiques pour la sociétés et les individus. Donc à voir ce que donnera une évaluation d’ici quelques années si il n’y a pas trop d’effets pervers et si les effets attendus sont bien là, mais en attendant je pense que la mesure va a priori dans le bon sens et mérite sa chance.

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Pour revenir un instant sur les sondages qui seraient ""caviardés"" : https://medium.com/@lemebfr/oui-les-sondages-pr%C3%A9sidentiels-sont-caviard%C3%A9s-d60da7ce9cb

L’auteur de cet article fait une impasse grave, il ne prend pas en compte les quotas. Les instituts de sondage utilisent des quotas (CSP, quota géographique), mais surtout des quotas/redressements basés sur le vote lors du précédent scrutin.

J’ai fait des simulations en intégrant uniquement ces quotas basés sur le précédent scrutin. J’ai bien sûr pris en compte les abstentionnistes, et les nouveaux votants, pour lesquels on n’a aucun point de référence.

En gros : Parmi les abstentionnistes de 2012, 80% seront à nouveau abstentionnistes ; parmi les électeurs de Le Pen en 2012, 90% seront à nouveau électeurs de Le Pen en 2017, parmi les électeurs de Hollande en 2012, 50% votent Macron …

Je sonde 3000 personnes, je pondère chaque électeur : si j’ai interiewé 300 personnes qui avaient voté Le Pen en 2012, alors je vais donner un coefficient 1.3 à ces électeurs, car les gens qui ont voté Le Pen en 2012 représentent en gros 13% du corps électoral d’aujourd’hui.

Avec ces redressements tout simples, j’obtiens des résultats très homogènes.

Si je fais 120 sondages totalement indépendants les uns des autres, si globalement, ces sondages disent que Le Pen va faire 21%, la théorie (basique, sans quota) dit que 32% des sondages devraient être en dehors de la fourchette ]19.65 , 22.35[ , et pour Le Pen, sur cette simulation, je n’ai obtenu aucun sondage en dehors de la fourchette en question (Ecart-type entre tous les sondages = 0.46%).

Pour Macron, 4 sondages sont en dehors de la fourchette (écart-type entre tous les sondages : 0.68%) et pour Melenchon, 2 sondages sont en dehors de la fourchette. On est très loin de la fourchette donnée sur le blog.

C’est assez normal d’avoir des résultats plus précis pour Le Pen que pour les autres candidats, les votes Le Pen de 2017 sont très corrélés aux votes Le Pen de 2012.

Sauf que ce que vous semblez oublier c’est que l’argent necessaire pour vivre durant sa tentative de creation d’entreprise, elle devrait en premier lieu provenir du financement puisque c’est a cela qu’il sert.

KFC

Le problème c’est que je ne connais aucune banque qui finance le temps de préparation à la création de ton entreprise. Je me souviens d’une conférence récente au salon de l’entreprenariat ou la plupart des représentant du secteur de financement (banques, crowdfunding, etc.) étaient unanimes pour dire : préparez vous bien avant l’immatriculation (porte feuille clients, carnet de commandes, plans de comms, etc.), car une fois que ton entreprise est crée tu es sous pression constante (normal ton BFR commence à s’épuiser et tu dois rentabiliser au plus vite).

Par contre le temps de préparation, est à tes propres frais. Tu peux décider de cumuler ton temps de préparation et ta vie de salarié, mais en général ça ne fait pas bon ménage.

Je ne trouve pas la répartition si surprenante, elle semble reprendre en bonne partie les répartitions des élections précédentes (en remplaçant le PS par En Marche).

La surprise c’est que le FN s’impose en Corse, il faut rendre la Corse aux français alors ? :D

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La surprise c’est que le FN s’impose en Corse, il faut rendre la Corse aux français alors ? :D

La vraie surprise en Corse, c’est Lasalle qui est devant Hamon. :D

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C’est bien ce que je dis, ta vision de droite gauche est étriquée (mais ce n’est pas la première fois qu’on ne s’accorde pas sur le sujet). Pour toi le seul critère c’est le lien avec le capitalisme ce qui me semble particulièrement réducteur.

Renault

C’est effectivement un peu réducteur, mais pas tellement étant donné le rôle central joué par le capitalisme dans nos sociétés. Il y a effectivement des questions de « société », mais c’est très franchement accessoire et le plus souvent utilisé comme écran de fumé pour détourner les questions de fonds.

Par exemple, les questions relatives à la sécutité sociale, au travail, à l’éducation ou encore à la souveraineté ne peuvent pas l’être sans un positionnement face au capitalisme. Une école a-t-elle pour fonction d’élever (au sens premier du terme) des individus ou bien de fournir des travailleurs dociles aux entreprises ? La sécurité sociale a-t-elle pour fonction d’éviter aux entreprises de payer les conséquences humaines de leur activité et de recycler les individus inaptes pour elles ou bien de garantir une qualité de vie à chaque individu ?

Pour moi, il est impossible de dissocier ces questions et d’avoir un vrai débat de fond sans se poser la question initiale : s’oppose-t-on oui ou non au capitalisme, ce qui revient à se demander : quel pouvoir donne-t-on aux détenteurs de moyens de productions et de capitaux ?

As-tu oui ou non lu son programme ? Leurs thèmes majeurs sont assez proches, ils partagent sans doute plus de choses en commun qu’avec le PS ou le LR respectivement.

Renault

Évidemment que plusieurs thèmes se recoupent, les candidats mettent en avant ce qui est susceptible de plaire. En vois-tu un seul qui n’a pas prétendu qu’il allait lutter contre le chômage et/ou les mauvaises conditions de travail ? Cela ne veut pas pour autant dire qu’ils sont proches politiquement.

Oui il y a des désaccord profond sur certains sujets, je ne le nie pas, mais si cela est un soucis idéologique pour les dirigeants politiques aujourd’hui, cela ne le sera pas forcément éternellement, et ce n’est pas le cas pour les électeurs non plus.

Renault

Comme je l’ai dit, il ne peut pas y avoir d’union entre ces deux courants. Tu as ici une vision « pragmatique » ou plutôt utilitariste où, pour toi, il y a des mesures proposées et on met ensemble ceux qui ont des mesures semblables ou similaires.

Sauf que dans ce cas, autant ne plus faire de politique ni d’élection : on met des boîtes à suggestions dans toutes les communes, ensuite on récolte les idées pendant cinq ans, après quoi on nomme une personne au hasard au poste de président et elle doit appliquer les cent mesures qui ont reçu le plus de voix.

Non, le but du politique, ce n’est pas que d’appliquer un programme, c’est de donner une direction, une voie à suivre. Le programme n’est qu’une matérialisation de celle-ci, mais n’est pas suffisant.

  • Parmi ce courant libéral au sens us du terme, on trouve toute une aile gauche qu’on pourrait qualifier pour aller vite de "keynesienne" qui défend une forte régulation de l’économie par exemple sur le plan de la finance, et qui a une approche plus centrée sur la demande et la relance. En France, on y retrouve la majorité des économistes atterrés, qui auront du mal à revendiquer ce terme de "liberal".
Demandred

Alors, il va falloir que tu m’expliques comment tu classes les keynésiens comme libéraux, parce que bon, quand on parle de régulation, en général, cela signifie moins de liberté.

Donc parler de "néo-libéralisme" me fait vraiment tiquer, car c’est un terme fourre tout, qui ne recouvre pas grand chose. C’est un peu comme un vague insulte qu’on lancera à l’adversaire pour le salir, sans trop savoir ce que ça veut vraiment dire. Je n’ai jusqu’alors jamais vu quelqu’un me décrire précisément ce qu’était ce "néo-libéralisme". ;)

Demandred

Dans ce cas, tu as visiblement râté pas mal d’écrits à commencer par la définition de Wikipédia. Pour rappel, le néolibéralisme, en trois points clés, c’est :

  1. La dérégulation des marchés, au sens de la suppression des règlementations ;
  2. La disparition du secteurs publiques (l’État ne doit pas intervenir dans l’économie cf. point 1) ;
  3. L’hégémonie de l’économie de marché.

Sinon, si je suis ton raisonnement, tout le monde est libéral, donc ? Sauf Philippe Poutou et Nathalie Arthaud. J’ai peut-être une vision étriquée du capitalisme, mais visiblement tu as une vision assez « personnelle » (pour ne pas dire autre chose) du libéralisme…

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Il y a effectivement des questions de « société », mais c’est très franchement accessoire

Je ne suis pas d’accord là-dessus du tout. En grossissant le trait, Fillon a gagné les primaires grâce à « Sens commun », un mouvement de catholique intégristes, et perdu l’élection à cause de son manque d’intégrité1.

Un candidat qui dit qu’il veut revenir sur le mariage homosexuel, je ne vote pas pour lui, quel que soit le reste de son programme.

La question de l’immigration, de l’Islam, sont les thèmes de base de l’un des vainqueur du premier tour, et n’ont rien à voir avec le capitalisme.

Réduire le choix d’un président à son programme économique est très très réducteur, et je ne pense que ce soit la manière de procéder de la plupart des électeurs.


  1. « En grossissant le trait », j’ai prévenu. 

+4 -0

C’est effectivement un peu réducteur, mais pas tellement étant donné le rôle central joué par le capitalisme dans nos sociétés. Il y a effectivement des questions de « société », mais c’est très franchement accessoire et le plus souvent utilisé comme écran de fumé pour détourner les questions de fonds.

Ton aveuglement t’égare je trouve. Car bon, considérer le droit des minorités, les droits de l’Homme, la justice, etc. comme des sujets secondaires me paraît bien violent.

Mais bon, si vivre en dictature où certaines religions sont persécutées mais que le capitalisme soit mort te convient, tant mieux, mais cela ne me convient pas.

Par exemple, les questions relatives à la sécutité sociale, au travail, à l’éducation ou encore à la souveraineté ne peuvent pas l’être sans un positionnement face au capitalisme.

Et pourtant… si. La preuve, la Sécurité Sociale est très loin d’être un ressort du capitalisme étant donné l’interventionnisme de l’État dans le secteur, pareil pour l’Éducation… Car bon, honnêtement, quand tu as ton bac général tu n’es pas spécialement apte à exécuter des tâches pour une entreprise. À part pour des tâches ne demandant pas vraiment de pré-requis intellectuels particuliers. Je ne crois pas que les cours de français, maths, histoire-géo, physique, etc. du collège / lycée soient particulièrement en lien avec le capitalisme pour en faire de bons exécutants.

C’est d’ailleurs ce qui est longtemps reproché au système éducatif français de ne pas coller aux attentes des entreprises (la quantité de bac+5 qui se retrouvent au chômage car en inadéquation avec le marché du travail le prouvent). On ne peut pas en même temps nous faire croire que l’Éducation nationale est à la botte du capitalisme, cela n’a aucun sens.

Évidemment que plusieurs thèmes se recoupent, les candidats mettent en avant ce qui est susceptible de plaire. En vois-tu un seul qui n’a pas prétendu qu’il allait lutter contre le chômage et/ou les mauvaises conditions de travail ? Cela ne veut pas pour autant dire qu’ils sont proches politiquement.

Ils sont d’accord dans les faits sur l’UE, sur la volonté de renforcer le droit des travailleurs français sur les étrangers, sur la durée des retraites, le droit des petits salaires / retraites, le temps de travail, sur la politique internationale (liens avec la Russie, les USA, etc.)… Je trouve que cela commence à en faire beaucoup sur des thèmes assez importants pour eux (ce sont les thèmes qu’ils mettent eux mêmes en avant).

Leurs discours ont pas mal de points en communs, ils mettent en avant les mêmes boucs émissaires qu’est le système (dont on attend toujours la définition), la finance, les étrangers (pas les maghrébins et musulmans pour Mélenchon, mais les allemands, tout comme Le Pen).

Et le fait est que Mélenchon a refusé de faire barrage au FN, pour un gars dit de gauche, cela en dit long sur son incompatibilité de valeurs humaines avec le FN. Pourtant il y a 15 ans il disait que le barrage contre JLMP était à faire sans hésiter.

Cela signifie qu’il met Macron et Le Pen sur un même pied, bizarre pour quelqu’un qui défend des valeurs humanistes c’est un choix surprenant, que le reste de la gauche ne partage pas.

Sinon, si je suis ton raisonnement, tout le monde est libéral, donc ?

En tout cas le programme de Macron ne convient pas à la définition de néo-libéralisme. À dire vrai je ne vois aucun candidat français répondant à cette définition. Mais il y a des libéraux, dont Macron et Fillon.

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Je ne suis pas d’accord là-dessus du tout. En grossissant le trait, Fillon a gagné les primaires grâce à « Sens commun », un mouvement de catholique intégristes, et perdu l’élection à cause de son manque d’intégrité[^gros].

Gabbro

Je ne voulais pas dire accessoire pour les électeurs, mais accessoire en terme de politique.

Réduire le choix d’un président à son programme économique est très très réducteur, et je ne pense que ce soit la manière de procéder de la plupart des électeurs.

Gabbro

Mais le capitalisme n’est pas une question économique, il dépasse largement ce cadre, c’est une question d’organisation de la société, de rapport de force et de domination.

Ton aveuglement t’égare je trouve. Car bon, considérer le droit des minorités, les droits de l’Homme, la justice, etc. comme des sujets secondaires me paraît bien violent.

Renault

Alors, je vais recadrer tout de suite, par « question de société », j’entend les questions liées à ce qui est appelé « les moeurs », à savoir, pour les plus « populaires » : l’avortement, le mariage homosexuel et l’euthanasie.

Mais bon, si vivre en dictature où certaines religions sont persécutées mais que le capitalisme soit mort te convient, tant mieux, mais cela ne me convient pas.

Renault

Alors, de un, dans mon « monde idéal » il n’y aurais pas de persécution de religion parce qu’il n’y en aurais plus (les gens s’étant enfin rendu compte qu’il n’y a pas de Magicien Célèste) et, de deux, il n’y aurais pas de dictature car plus de pouvoir.

Et pourtant… si.

Renault

Et pourtant… non. D’après toi, quel rôle joue le capitalisme dans le prix et la disponibilité des médicaments ou encore dans l’orientation de la recherche dans ce domaine ? Si tu ne te focalises que sur le financement de la sécurité sociale, tu perds en visibilité.

Car bon, honnêtement, quand tu as ton bac général tu n’es pas spécialement apte à exécuter des tâches pour une entreprise.

Renault

Je n’ai pas dit que l’on était arrivé au stade où l’éducation est entièrement au service des entreprises (et encore heureux…), je te précise que son objectif sera déterminé par le positionnement face au capitalisme. Que va te proposer typiquement une personne en faveur de celui-ci ? Un rapprochement entre l’école et les entreprises pour que l’enseignement soit plus « adapté à la réalité des entreprises », par exemple via des partenariat public/privé, des stages d’immersions, etc.

C’est d’ailleurs ce qui est longtemps reproché au système éducatif français de ne pas coller aux attentes des entreprises (la quantité de bac+5 qui se retrouvent au chômage car en inadéquation avec le marché du travail le prouvent).

Renault

Je suis effectivement convaincu que ces personnes sont au chômage car en « inadéquation avec le marché du travail », cela doit sûrement être La Raison.

Cela signifie qu’il met Macron et Le Pen sur un même pied, bizarre pour quelqu’un qui défend des valeurs humanistes c’est un choix surprenant, que le reste de la gauche ne partage pas.

Renault

Cela me paraît assez cohérent pour ma part, mais bref, nous n’avons visiblement pas le même point de vue.

+1 -1

Le problème c’est que je ne connais aucune banque qui finance le temps de préparation à la création de ton entreprise. Je me souviens d’une conférence récente au salon de l’entreprenariat ou la plupart des représentant du secteur de financement (banques, crowdfunding, etc.) étaient unanimes pour dire : préparez vous bien avant l’immatriculation (porte feuille clients, carnet de commandes, plans de comms, etc.), car une fois que ton entreprise est crée tu es sous pression constante (normal ton BFR commence à s’épuiser et tu dois rentabiliser au plus vite).

Par contre le temps de préparation, est à tes propres frais. Tu peux décider de cumuler ton temps de préparation et ta vie de salarié, mais en général ça ne fait pas bon ménage.

firm1

Tu as enfin compris le probleme en France: c’est assez facile de lever des fonds, mais ils ne permettent pas de facilement demarrer une activite. Aux USA l’approche est differente: beaucoup plus qualitatif pour la levee de fond, mais elle est beaucoup englobante et genereuse pour aller vite. C’est le fail-fast.

Mais la encore, je persiste: ce n’est pas a l’etat a palier cela. Ou alors via un revenu universel qui peut des lors servir pour cela, mais certainement pas via un mecanisme detourne sur le chomage qui ne dit pas son nom. Je n’ai aucune envie de financer les echecs de mes compatriotes sans contrepartie, et je ne dois pas etre le seul. Donc un type qui touche le chomage par choix pour servir a financer sereinement sa creation d’entreprise: non.

D’ailleurs d’experience, on introduit le salaire du ou des dirigeants dans le Business Plan (sauf si reserves suffisantes) sans soucis (sous une forme ou une autre, mais ca c’est du detail juridique).

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